est présent sans ambiguïté, aucune difficulté n’a été
esquivée, si bien que les quelques petites remarques
que nous pourrions faire deviennent bien secondaires.
Le plan est classique. Il reprend celui des catéchismes
traditionnels : ce qu’il faut croire (Credo); ce qu’il faut
espérer (Pater); ce qu’il faut faire (Commandements);
la grâce pour la vie chrétienne (Sacrements).
Evénement exceptionnel encore, en raison du besoin
urgent d’un tel travail, réclamé par une large majorité
d’évêques au Synode de 1985. Certes, le Catéchisme
pour adultes des évêques de France publié en 1991 a
contribué à combler un vide catéchétique
catastrophique. Mais l’envergure et l’autorité de ce bon
manuel ne peuvent être comparées à celles du Caté-
chisme universel publié par Rome. Et il n’efface pas
les ravages commis en France par l’absence de
véritable catéchisme pendant une vingtaine d’années,
malgré les demandes insistantes et pressantes de
nombreux fidèles et intellectuels ! Ravages qui, au
demeurant, ne vont pas cesser du jour au lendemain,
les lamentables manuels Pierres Vivantes et leurs
fumeux Parcours catéchétiques n’ayant d’ailleurs tou-
jours pas été officiellement remplacés. A la lumière de
cette absence passée de bonne catéchèse, comment
croire sérieusement au formidable « renouveau post-
conciliaire » dont on nous rebat encore les oreilles ici
ou là ? « Renouveau » qui a la particularité originale
de se caractériser par une ignorance ou un refus du
Credo par un nombre croissant de catholiques, et par
une chute vertigineuse de la pratique religieuse et des
vocations !
Evénement exceptionnel enfin, en raison de la sûreté
doctrinale du Catéchisme de l’Eglise catholique, au
moment, précisément, où l’Eglise traverse l’une des
très graves crises de son histoire.
La publication du Catéchisme romain a d’ailleurs mis
en évidence l’un des aspects de cette crise – qui est
42 CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE