Un essouement
inexpliqué
Monter quelques marches, porter une
chaise... le moindre eort nous épuise et cela
va en s’aggravant. Il peut s’agir d’insusance
cardiaque : le cœur ne peut plus assurer le
débit sanguin nécessaire à l’organisme. « Il
faut y penser si vous avez du cholestérol ou
de l’hypertension, si vous êtes en surpoids ou
si vous fumez », rappelle le PrMounier-Vehier.
LE BON RÉFLEXE
Consultez un cardiologue sans attendre,
quitte à sauter l’étape du médecin
Les symptomes
qui doivent alerter
Il nest pas toujours facile de déterminer si l’on s’écoute trop ou si
notre corps nous envoie vraiment des signaux dalarme. Petite piqûre de rappel...
généraliste. « Trop de femmes croient qu’il
est normal de se sentir épuisée, à cause de
leur poids ou d’une BPCO (maladie
chronique atteignant les bronches), par
exemple », témoigne le PrClaire Mounier-
Vehier. Le spécialiste réalisera un bilan
complet de l’état du cœur et des artères.
Des palpitations
irrégulières
Elles évoluent par crises, déclenchées par
un geste ou même sans raison particulière,
souvent le soir ou durant la nuit. Il s’agit de
brillation auriculaire (FA). « Des informations
électriques anarchiques naissent
à l’intérieur du cœur, ce qui perturbe les
battements », résume la cardiologue.
LE BON RÉFLEXE
Prenez votre pouls en plaçant deux doigts
sur votre poignet : on compte le nombre
de battements par minute. Une crise n’est
pas très grave en soi, mais elle nécessite
tout de même une consultation chez un
spécialiste, car un caillot pourrait se former
et boucher un vaisseau. Si vous vous sentez
mal et angoissée, le PrMounier-Vehier
recommande d’appeler le 15 sans attendre.
Une brûlure thoracique
accompagnée dune toux
Une forte douleur qui se manifeste
essentiellement au repos et s’aggrave à
l’inspiration ou lorsque vous toussez ?
Il peut s’agir d’une péricardite, cest-à-dire
d’une inammation de la membrane qui
entoure le cœur. Elle s’accompagne
souvent de dicultés respiratoires et d’une
èvre. Elle est en général d’origine virale.
LE BON RÉFLEXE
C’est douloureux et impressionnant, mais
sans gravité. En revanche, il est dicile
de faire la diérence entre une péricardite
et un infarctus. Dans le doute, on applique
la règle : toute douleur importante
PALPITATIONS, DOULEURS...
Cœur brisé, un syndrome
très sérieux
Une douleur brutale dans la poitrine, un
essouement soudain, des palpitations...
Tous les symptômes y font penser et pourtant
il ne s’agit pas d’un infarctus. Le syndrome
de tako-tsubo est une paralysie du cœur qui,
sous le coup d’une émotion particulièrement
forte, est inondé par les hormones du
stress. Ce phénomène touche neuf fois plus
les femmes que les hommes, surtout après
la ménopause, selon la Fédération française
de cardiologie. S’il nest pas forcément
mortel, le « syndrome du cœur bri» est une
grave insusance cardiaque qui nécessite la
même prise en charge qu’un infarctus,
à commencer par un appel aux urgences.
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DOSSIER
128 SERENGO - MAI 2017
© ISTOCK/GETTY IMAGES.
au thorax justie un
appel rapide aux urgences.
Une forte
douleur au
thorax, au bras
ou à lépaule
Ce sont les signes les plus
connus de l’infarctus. Il peut
s’agir d’une pression en étau,
qui irradie dans la mâchoire et le bras
gauche, ou encore d’une douleur
discontinue qui est accompagnée d’une
sensation d’oppression intense.
LE BON RÉFLEXE
On ne rééchit pas et on contacte le 15 !
Méez-vous des conseils farfelus que
l’on peut lire sur Internet, comme « tousser
pour empêcher la crise cardiaque ».
Non seulement cela ne fonctionne pas,
mais cela pourrait même l’aggraver.
Des troubles de la parole
et un engourdissement
Les symptômes de lAVC (accident vasculaire
cérébral) sont trop souvent méconnus. « On
perd la force ou la motricité d’un membre,
une partie du visage peut s’aaisser, ou bien
ce sont des troubles de la parole qui
apparaissent », détaille le PrJacques Beaune.
Ces manifestations signalent un problème
de circulation à l’intérieur du cerveau : un
vaisseau qui se bouche ou se met à saigner.
LE BON RÉFLEXE
« Appelez le Samu dès que
vous percevez un symptôme,
conseille le spécialiste,
car chaque minute compte. »
Le trouble peut ne durer
que quelques minutes puis
disparaître. Il faut tout de
même agir rapidement car cela
peut annoncer un AVC.
Un essoufement, des
nausées et une sensation
d’épuisement
On ne le sait pas assez mais ces trois
symptômes sont également ceux d’une
crise cardiaque. « Elle se manifeste
souvent diéremment chez les femmes »,
met en garde le PrClaire Mounier-Vehier.
Plutôt qu’une douleur claire et nette,
vous pouvez ressentir des palpitations,
de l’angoisse, des symptômes digestifs
ou encore des sueurs sans rapport
avec l’eort. Le malaise peut s’arrêter et se
répéter, jusqu’à ce qu’il se prolonge plus
longtemps que d’habitude.
LE BON RÉFLEXE
Appelez immédiatement les secours,
surtout si vous avez d’autres facteurs de
risque comme le tabac, du cholestérol
ou un peu de surpoids. Le fait que la crise
soit « passée » ne signie pas que tout
est oublié ! Consultez un cardiologue le
plus rapidement possible.
Le saviez-
vous ?
Lors dune extrasystole,
un battement prématuré
produit la sensation
d’un coup dans la poitrine,
suivi d’une pause
le cœur semble s’arrêter.
Impressionnant,
mais bénin...
INFARCTUS : MASSAGE CARDIAQUE OBLIGATOIRE
EFFECTUEZ 30 COMPRESSIONS
thoraciques. Après chaque pression,
laissez le sternum retrouver sa position
initiale. Continuez la réanimation
jusqu’à ce que les secours arrivent
et prennent le relais, ou que la victime
recouvre une respiration normale.
POUR TROUVER LE BON
RYTHME, calez-vous sur celui de la
chanson Stayin’ Alive, des Bee Gees !
POSEZ LES MAINS L’UNE
SU R L’AUTRE , tendez les bras,
verrouillez les coudes et
enfoncez le sternum de 5 à 6cm.
APPELEZ D’ABORD LE 15
puis commencez le massage
cardiaque. Près de la personne
au torse dénudé, placez le talon
d’une main au centre de sa
poitrine, sur la ligne médiane de
la moitié inférieure du sternum.
DOSSIER
130 SERENGO - MAI 2017
© ILLUSTRATION FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE.
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