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HISTOIRE_______________________________________________________________________
Les batailles de la Dorsale Tunisienne
et l’attaque audacieuse et inattendue de l’Axe
à FAIDH et à SIDI-BOUZID
(18 Janvier - 15 Février 1943)
Par DHOUIB Mohamed Noureddine, ingénieur ESE,
en collaboration avec HABACHI Hachmi, ingénieur ENIT
Introduction :
Les premières batailles de la
campagne de TUNISIE furent
décevantes pour les Alliés, puisque,
comme nous l’avons décrit dans notre
précédent article (Réalités N° 992-
993), ils ratèrent l’objectif fixé
d’occuper Tunis et Bizerte avant la fin
de l’année 1942. Les forces de l’Axe,
soucieuses d’une pénétration alliée
vers la cote, décidèrent d’occuper les
points de passage importants le long
de la dorsale tunisienne. Elles purent
même, avec l’appui des premiers
éléments de l’armée de Rommel
venant de Libye, réaliser de larges
incursions dans les lignes alliées.
Char Sherman à Sidi-Bouzid
I-La situation en TUNISIE :
Moncef Bey, défiant le résident
général Esteva, formait le 1er
Janvier 1943, un nouveau
gouvernement sans consultation
préalable, en nommant à sa tête
Mohamed Chnik Premier
Ministre(10).
A mesure que la présence des
forces de l’Axe s’accentuait, la
Tunisie subissait le
bombardement de l’aviation
britannique venant de Malte ou
américaine venant d’Algérie.
L’ambassadeur Rahn
représentant du gouvernement
allemand, multipliait les contacts
pour arracher au souverain une
déclaration condamnant ces
bombardements. Moncef Bey
mieux conseillé, était impassible,
s’attachant indéfectiblement à sa
position de neutralité.
Le 9 Janvier 1943, les autorités
allemandes, après avoir libéré le
leader Habib Bourguiba et ses
compagnons, transféraient les
militants à Rome pour permettre
aux autorités italiennes d’obtenir
du leader un soutien des tunisiens
aux forces de l’axe opérant en
Tunisie(9). Celui-ci se déroba, en
prétextant que cela était du ressort
du son souverain Moncef Bey,
dont la position était la neutralité
vis à vis des belligérants. En
réalité Bourguiba avait choisi le
camp des Alliés depuis Août
1942(9). L’entrée de la Tunisie
dans la tourmente de la guerre,
rendait le coût de la vie de plus en
plus élevé pour la population
civile, et le marché noir faisait la
fortune de certains individus
crapuleux.
II Les stratégies des belligérants :
Sur le terrain deux tendances
s’opposaient , celle des Alliés
était d’atteindre la cote et de
l’autre celle de l’Axe qui faisait
tout pour rester maître du littoral
et permettre la libre circulation
avec l’armée de Rommel
venant de Libye. En face de la
stratégie de l’Axe, les Alliés
opposaient, coté mer, un
blocus marin et concentraient
leurs forces sur le terrain en
vue de faire pousser
l’adversaire vers un réduit de
plus en plus petit jusqu’à
l’anéantissement.
Front Avant et Après la bataille de
Sidi-Bouzid (7)
2
La conférence d’Anfa:
Pendant que les forces de l’axe
surveillaient la Dorsale
tunisienne, à la conférence de
Casablanca, le 24 janvier 1943,
Roosevelt et Churchill mettaient
au point les stratégies futures de
la guerre après la libération de la
Tunisie, et c’était la première fois
que l’on prononça l’expression
« reddition sans condition » en
parlant des forces de l’Axe(1).
Giraud, Roosevelt, De Gaulle et
Churchill à la conférence d’Anfa
III-La situation du front à fin
Janvier 1943 :
III-1 L’arrivée en Tunisie de
Rommel et de l’Afrika Korps :
La 21ème Panzer Division fut la
première unité de l’Afrika Korps
à traverser le 13 Janvier 1943, la
frontière tunisienne. Il fallait
attendre le 15 Février 1943 pour
que l’ensemble des forces de
Rommel venant de Libye se
retira derrière la Ligne de Mareth
ou « ligne Maginot du désert »
construite par les Français
en1938 pour prévoir toutes
attaques émanant des forces de
l’Axe venant de Libye et par
l’ironie du sort, c’était Rommel
qui l’utilisait pour prévoir toute
attaque alliée.
Maréchal Erwin Rommel
Il faut préciser que, Rommel
arrivait fatigué d’une longue
retraite, à travers la Libye, qu’il
avait menée de main de maître
mais qui l’a conduit plusieurs fois
à se heurter aux décisions de
Hitler et du Commando Supremo
dont il savait ne plus avoir la
confiance totale. Tandis qu’il
arrivait dans le sud tunisien, il
apprenait que l’armée germano-
italienne, dont il a le
commandement, va passer sous
les ordres du général italien
Messe et qu’elle s’appellerait 1ère
armée italienne. Mais le
lendemain, 31 janvier, il s’était
ressaisi et suivait de très près les
actions de Von Arnim sur Les
cols de Faidh et Rebaou, que
nous allons expliciter dans cet
article. Sa grande idée est,
profitant de l’avance qu’il a sur la
VIIIème armée, de préparer une
ligne de défense sur l’oued Akarit
( au nord de Gabès) et, avec une
force blindée, la plus étoffée
possible, de foncer sur Tébessa et
au delà (pourquoi pas Bône et
Constantine ?) pour contourner le
dispositif des Alliés, chasser
ceux-ci de Tunisie, puis faire
face, de nouveau, à Montgomery.
Il écrivit à ce propos dans ses
mémoires: «le repli sur la ligne
de Mareth nous permettait à
nouveau de modifier la stratégie.
Il nous devenait possible, en
utilisant nos lignes de
communication intérieure, de
rassembler nos forces motorisées
pour attaquer les forces
britanniques et américaines en
Tunisie occidentale, et peut être
même les obliger à se retirer (…)
ce que nous voulions éviter avant
tout, c'était de voir nos deux
armées coupées l'une de l'autre
par une avance alliée menée de
Gafsa vers la mer. Pour y parer,
il nous fallait d'abord écraser les
zone de concentration ennemies
en bordure de la frontière
algérienne »(2).
III-2 Les soucis de Von
Arnim :
Le Second Chef Allemand en
Tunisie est Von Arnim. Il
commande au Nord la Vème
armée blindée et considère que
la décision en Tunisie ne
pourra être obtenue que dans le
Nord. Se désintéressant du Sud
tunisien, il adopte le plan de
Rommel, mais en le réduisant
en portée et en efficacité pour
conserver ses forces en vue
d’une action plus au Nord.
Général Von Arnim
Après les batailles du mois de
Décembre 1942, en face de
Medjez-El-Bab, le front s’était
maintenu au Nord suivant la
ligne Sidi-Nsir, Medjez-El-
Bab, Pont du Fahs en se
prolongeant vers le Sud le long
de la Dorsale jusqu’à El-
Guettar au sud-est de Gafsa.
On appelle Dorsale, les
chaînes de montagnes couvrant
la Tunisie, du sud-ouest au
nord-est. Elles forment une
barrière naturelle à tous les
mouvements Est-Ouest entre la
Tunisie et l’Algérie. Ces
chaînes forment en réalité
deux lignes montagneuses
remontant vers le Nord et se
joignant à Jebel Trozza au sud
de Haffouz. La ligne se
trouvant à l’est s’appelle
Dorsale orientale et l’autre à
l’ouest, Dorsale occidentale.
Des unités françaises
composées essentiellement de
Maghrébins tenaient, avec des
moyens militaires d’un autre
temps, les points de passage à
travers la Dorsale orientale.
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Cette situation inquiétait les
forces de l’Axe à cause de la
hantise d’une percée des Alliés à
partir de Gafsa, qui couperait, en
prévision de l’arrivée de l’armée
de Rommel de Libye, l’ensemble
de ces forces en deux.
Il faut ajouter que pour l’Axe la
Tunisie dépendait du théâtre
Méditerranéen, dont le
commandant est le Maréchal de
l’Air Albert Kesselring. Ce
commandant est trop éloigné
pour mettre du liant entre
Rommel et Arnim ; en outre il
doit composer avec Hitler et le
Commando Supremo qui veut
défendre la Tunisie sur la ligne
de Mareth sans risquer outre
mesure les forces blindées du
Nord.
Maréchal Albert Kesselring
III-3 L’accalmie:
L’accalmie passagère au courant
du mois de Janvier sur le front
permit aux forces de l’Axe de
s’organiser pour engager des
opérations de commandos
derrière les ligne pour détruire
les ponts de chemins de fer de
sidi-Boubaker à 30 km au sud de
Fériana, puis au Nord du Chott
Djérid sur un autre pont de
chemin de fer (5).
IV- L’Opération Weber :
Durant les batailles du mois de
décembre autour de Medjez-El-
Bab, des unités françaises
cherchèrent une percée à Pont-
du-Fahs. Ces actions n’ont pu
aboutir avec succès, malgré de
lourdes pertes d’environ 150
hommes, mais empêchèrent le
dispositif de l’Axe de s’étendre
d’avantage.
Cette situation n’arrangeait pas
Von Arnim qui décida le 18
Janvier 1943 de charger le
Colonel Weber d’une grande
opération pour désarticuler le
dispositif franco-allié, en face du
Pont-du-Fahs. Après de durs
combats pendant les deux
journées des 18 et 19 Janvier
1943, les forces françaises
manquant d’armement lourds
furent obligées de se replier en
accusant des pertes importantes
de 468 blessés, morts ou disparus
parmi lesquelles 381
marocains(6).
Artilleurs américains à Sidi-Bouzid
A l’aube du 21 Janvier 1943, les
unités allemandes composées de
chars lourds reprirent leur avance
vers Kairouan en se fixant pour
objectif de contrôler la route de
Oueslatia – Kairouan. Les unités
françaises eurent comme renfort
le groupement blindé américain
du Brigadier Général Robinett
venant de Sbeïtla et d’éléments
anglais de la 36ème Brigade venant
de Siliana. Des combats très durs
eurent lieu jusqu’au 31 Janvier
1943 date de stabilisation du
front. La désorganisation
manifeste du commandement allié
avait ainsi permis au groupement
du Colonel Weber d’atteindre ses
objectifs : mettre en danger le
dispositif allié et occuper des
points de passage à travers la
Dorsale, du Fahs jusqu’a
Kairouan.
Il y a lieu de rappeler que c’était
dans ces même contrées
précisément à Zama au nord-
ouest de Siliana , que se joua
le sort du monde antique en
202 avant J.C, entre Romains
et Carthaginois, par la victoire
de Scipion l’africain sur
Hannibal.
V- L’attaque du col du
Faidh:
Poursuivant son idée de
bloquer tout mouvement allié
vers la mer, Von Arnim décida
le 30 Janvier 1943, de lancer
une attaque pour s’emparer du
col du Faidh, point de passage
important vers la ville de Sfax.
Profitant de la présence de la
21ème Panzer Division à Gabès,
Von Arnim l’a mise à
contribution avec la 50ème
Brigade Spéciale Italienne et la
passe fut prise le 31 Janvier
1943, malgré les contre-
attaques américaines (5).
Ces attaques sur la passe de
Faidh avaient concerné des
unités françaises du II/2ème
RTA, qui furent obligées de se
replier à cause des faibles
moyens dont ils disposaient.
Il faut signaler aussi, qu’au sud
de la même passe à 6 km, il y
a une autre passe appelée
Rebaou, occupée par les unités
également françaises du I/3ème
Zouave et qui fut attaquée par
l’artillerie et l’aviation
allemandes. Après une
résistance farouche, ces forces
françaises mal armées furent
contraintes à abandonner les
lieux le 1er Février 1943. En
l’absence d’appui du IIème
Corps américain dont les
éléments étaient très dispersés,
les unités françaises payèrent
ainsi un lourd tribut de 904
hommes pendant ces trois
jours de combat(6.).
Les tentatives américaines
pour la reprise de la passe de
Faidh, furent vaines et
l’adversaire a su les repousser
efficacement. Dans un rapport
4
d’état major de la 21ème Panzer
Division, en termes élogieux,
leur adversaire écrira en
substance : « Les passes de Faidh
et Rebaou étaient tenues par des
Français qui avaient mission d’y
rester …Ils ont défendu la passe
de Rebaou avec acharnement… »
il écrira à propos de Faidh Le
2ème bataillon du 2ème RTA qui
tenait la passe se défendait avec
ténacité et tirait encore, alors
même que les grenadiers se
trouvaient à quelques mètres
d’eux ». Il ajoute aussi « Des
prisonniers français se dégagent
une excellente impression
militaire ; il en est de même des
indigènes ».
Von Arnim satisfait du résultat
dira à son chef d’état major le
Colonel Pomtow à propos de
Faidh « Un cauchemar de
moins »(5). Ainsi se termina ce
premier épisode de guerre pour la
Dorsale où les alliés continuaient
de subir des échecs devant un
adversaire déterminé et bien
organisé. Dans cette ambiance
d’apres combats, la 10ème Panzer
Division perdit le 5 Février
1943, son chef le Lieutenant
Général Fischer dont le Véhicule
a été détruit par une mine au
cours d’une tournée. Son chef
d’état major, le Major G.
Buerklin fut précisément blessé
et dû être rapatrié et remplacé
par le Colonel Claus Von
Stauffenberg(5).
V-1 La réorganisation du front
allié:
Devant l'épuisement des forces
françaises le long de la Dorsale
orientale, et le risque de plus en
plus important d'une attaque des
forces de Rommel venant de
Gabès, une conférence
regroupant les généraux:
Eisenhower, Anderson et
Truscott fut organisée le 2
Février 1943 au cours de laquelle
fut décidée de tenir le front
central autour de Tébessa au prix
d'abandonner la Dorsale orientale.
Cette décision consterna
considérablement le
commandement français, qu'il
jugea manquant de mordant(6).
V-2 Le Général Eisenhower
échappe miraculeusement de la
captivité :
Au cours de sa tournée
d'inspection du 13 Février 1943,
le général Eisenhower constata
avec beaucoup d'inquiétude la
mauvaise préparation des forces
américaines devant défendre Sidi-
Bouzid. Il fera part de ses
réflexions au chef du IIème Corps
U.S le général Fredendall à son
arrivée le lendemain à l'aube du
14 Février 1942, au P.C. de
Tébessa. A sa grande surprise on
lui annonça que les allemands
avaient attaqué Sidi-Bouzid, deux
heures seulement après son
départ. Il échappa ainsi de
justesse à une captivité certaine et
lourde de conséquence sur sa
carrière et le moral de son
armée(4).
Général Eisenhower(IWM)
VI-La bataille de Sidi-Bouzid:
Rommel, après s'être assuré du
repli général de son armée
derrière la ligne de Mareth
réarmée pour la circonstance,
décida en concertation avec Von
Arnim d'attaquer la concentration
alliée derrière la dorsale orientale.
VI-1. Les forces en présence:
Du coté des alliés, les forces
étaient disposées de la façon
suivante:
- Secteur Jebel Lassouda:
Task Force sous les ordres
du Colonel Waters.
- Secteur Jebel Ksaïra :
168ème Combat Team sous
les ordres du Colonel
Drake.
- Secteur centre: Combat
Command A sous les
ordres du Brigadier
Général Mc. Quillin.
La bataille de Sidi-Bouzid (3)
Du coté de l'Axe, le général
Ziegler chef adjoint de la 5ème
Armée disposait de la 10ème et
21ème Panzer Division. C'est à
la veille de cette bataille que
l'on aperçut pour la première
fois le colonel Claus Von
Stauffenberg en tant que
nouveau chef d'état major de la
10ème Panzer Division, sous
les ordres du Général Von
Broïch.
Le plan prévoyait une attaque
par cinq groupes de combat
avec attaque frontale et avec
contournement des Jebel
Lassouda et Ksaïra.
5
Eléments de la 10ème Panzer à Sidi-
Bouzid
VI-2. Le déroulement de la
bataille:
Les forces allemandes
engageaient le combat à 6h30 le
14 fevrier1943, en pleine tempête
de sable. La première
confrontation coûta la G
company aux américains suivi de
la B battery.
Les Américains envoyaient les
deux compagnies de char I et H
et ce fut une hétacombe aussi. En
une matinée les américains
perdirent 44 chars et 17 Auto-
mitrailleuses M7. Le Général
Fredendall, prenant ses décisions
à partir de l'analyse des cartes et
non pas à partir des éléments du
terrain, décida de contre-attaquer
en envoyant en renfort, la Task
Force du Colonel Stack et du 1er
Armored Regiment du
Lieutenant- Colonel Alger.
Le Général Américain Fredendall
Le 15 février 1943, dans l'après
midi la Task Force du Colonel
Stack engagea le combat mais fut
arrêtée aussitôt de tous les cotés
par l'adversaire. L'aviation
allemande attaqua sans relâche
les fantassins et l'artillerie
américains. Les Sherman
flambants neufs du Lieutenant-
Colonel Alger fondaient un à un
sous les coups des Panzer ou des
canons « PAK » et « 88mm ».
Seuls quatre Sherman
échappèrent à ce massacre. Dans
cet acharnement de feu et de sang,
même les Allemands essuyèrent
des pertes et l'on dénombra 13
panzer IV, 5 canons 88 mm et
autres armes détruites.
Les Américains, au soir du 15
Février 1943, essuyant une
véritable défaite, perdirent selon
Rommel, 150 chars et 1600
prisonniers. Après la guerre
l'historien américain Martin
Blumenson cita: 98 chars, 57
half-tracks et 29 pièces anti-chars
ce qui était malgré tout
considérable, et à ce train les
Allemands seraient capable de
détruire tout le IIème Corps
américain en quelques jours. La
retraite des forces américaines
vers Sbeïtla ne fut pas aisée non
plus et le Colonel Waters en paya
les frais en se faisant attraper lui
et ses hommes par les
Allemands(4).
A Washington, au Pentagone
c’est l’affolement, et à la Maison
Blanche, Le président Roosevelt
demandait à ses experts militaires
« Nos boys sont donc incapables
de combattre ? » (5).
Le 16 février les forces
allemandes marquèrent le pas,
ratant ainsi l'occasion unique qui
se présentait d'enfoncer
profondément le front pendant
que les forces adverses étaient en
pleine déroute. Rommel écrira à
ce propos dans ces
mémoires: « Apprenant cette
victoire, je pressais le
commandant de la 5ème Armée qui
dirigeait l'opération, de pousser
droit devant, sans discontinuer,
de pourchasser dans la nuit
l'ennemi en retraite et de
s'emparer de Sbeïtla (…) ce ne
fut malheureusement que dans
la nuit du 16 au 17 Février que
la 21ème Panzer repartit à la
poursuite des américains en
retraite »(2).
Une amertume est ressentit
aussi, par Eisenhower. D’après
Martin Blumenson, déjà cité,
c’etait à cette époque qu’il
écrivit sa fameuse citation :
« Je crois que la manière la
plus convenable de décrire nos
opérations telles qu’elles se
sont déroulées à ce jour, est de
dire qu’elles sont en
contradiction flagrante avec
les principes reconnus de l’art
de la guerre, en opposition
totale avec toutes les méthodes
prévues par le règlement pour
la conduite des opérations et
l’organisation du
ravitaillement, et qu’elles
seront condamnées en bloc par
toutes les écoles de guerre au
cours des vingt-cinq
prochaines années. »
Prisonniers américains
VI-3 Utilisation d ‘ULTRA :
Le fait étonnant est que ces
forces alliées venant d’ Algérie
ne profitèrent nullement, à
cette époque, de l’usage
d’ULTRA le système de
décryptage des messages
radioélectriques allemands,
comme l’expliquent les bévues
commises par leur service de
renseignements qui prévoyait
avec assurance, une attaque
allemande par Fondouk (El-
Houareb) alors que les
Allemands attaquaient du coté
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