ÉPH Mo ÉPEAUTRE. V . O R G E . ÉPERVIÈHE. Hieracium (du grec hierax, épervier). Plus de 100 espèces appartiennent à ce genre de Composées, l'un des plus difficiles. Elles se ressemblent toutes par la couleur jaune de leurs fleurs, qui verdissent souvent dans les herbiers ; le plus grand nombre ne vient que sur les hautes montagnes. Parmi celles qu'on rencontre communément, il faut signaler : 1° L'E. D E S MURS (Herbe-aUx-poumons, Pulmonaire des Français). Les propriétés vulnéraires et adoucissantes de ses feuilles la font rechercher des gens de la campagne, qui attachent de grandes vertus aux taches rouge-brun dont elles sont parsemées. 2° L ' E . PILOSELLE. Elle est plus petite, n'a qu'une hampe ' uniflore et croît sur le bord des chemins. Ses feuilles, glauques en dessus et cotonneuses en dessous, lui ont valu le nom A'Oreille-de-rat. Elles sont indiquées comme astringentes, vulnéraires et apéritives. Leur propriété astringente les a fait employer avec succès dans les dyssenteries qui précèdent ordinairement les attaques de choléra. On les fait bouillir dans do l'eau qu'on prend en infusion seule ou coupée avec moitié de lait. La racine, que les botanistes mâchent pour se désaltérer, produit une espèce de kermès ( V . KERMÈS), nommé coque de Pologne, propre à la teinture. 3° L'E. DU N O R D , H. boréale, etl'E. EN OMBELLE. Ces deuxespèces, très-répandues dans les bois, y fleurissent, plus tard. La première est apéritive et vulnéraire, la seconde teint en jaune et en orange avec l'alun. -i° L'E. ORANGÉE, H. aurantiacum. C'est la plus belle de toutes par ses grandes fleurs jaune-capucine. Elle est cultivée dans les jardins, où elle dure'de juin en septembre, et demande une terre légère et substantielle. Il .la faut arrosée enété et la couvrir l'hiver; elle est viyace et se multiplie de graines et do rejetons. EPHEMERES (FLEURS) (du grec ep-hemeros, pour un jour). Ce mot, pris dans sa plus stricte expression, ne convient qu'aux fleurs donL toute la durée n'est que d'un jour oud'une nuit; les Cistes, les Héliantlièmes, les Lins sont deséphémères diurnes, et l'on peut citer comme éphémères nocturnes les Belles- de-nuit, certains Cactus, un Ciste, etc.. Leurs pétales sont si fugaces, que souvent ils n'attendent pasmême le milieu d'un jour pour tomber ou se flétrir; mais les fleurs qui se succèdent chaque jour dédommagent de cette courte durée. Celte même qualification peut aussi s'appliquer,.