ACTUA Je dis OUI au don d’organe! Pour de nombreux patients atteints d’affections chroniques irréversibles, la transplantation d’un organe est le dernier traitement possible. Un cœur, un foie, un rein peuvent leur sauver la vie. Malheureusement, la demande d’organes est actuellement plus importante que l’offre. Nous sommes tous concernés, mais sommes-nous bien informés? La loi belge autorise le prélèvement d’organes et de tissus au moment du décès de tout citoyen belge à condition que la personne décédée n’ait pas manifesté son opposition de son vivant. A condition également, si rien n’a été communiqué au préalable, que la famille proche (parents, conjoint, enfants) ne s’y oppose pas fermement. En d’autres termes, si la volonté exprimée du donneur prévaut, en l’absence d’accord clair, c’est à la famille de se prononcer. Des chiffres belges F in 2011, 1.174 patients étaient encore sur liste d’attente pour recevoir un organe, 66 personnes sont décédées en 2011, faute d’avoir pu bénéficier d’une transplantation. Comment faire un don d’organe? Le don d’organes est un geste vital que nous accomplissons de plus en plus en Belgique, mais cela reste encore bien insuffisant pour sauver toutes les vies concernées. Alors, de manière très pratique, comment effectuer un don d’organe? Il y a d’abord les organes qui peuvent être prélevés de notre vivant, tant ils sont capables de se régénérer rapidement. Pour effectuer un tel geste cependant, il faut l’accord du donneur si celui-ci a au moins 15 ans, également le consentement du conjoint ou du cohabitant, ou celui des parents ou du représentant légal du donneur si celui-ci est mineur. Il est possible aussi d’effectuer des prélèvements d’organe après la mort. Ce prélèvement ne pourra cependant pas se faire si, durant son vivant, un citoyen a explicitement exprimé le refus d’un tel geste ou si un membre de sa famille s’y oppose. Il lui est possible d’en faire la demande auprès de sa commune. Notez qu’en la matière, qui ne dit mot consent. Sachez enfin que le don d’organe est gratuit après la mort (ce qui n’est pas le cas pour l’instant lorsque l’on fait un don de son vivant), anonyme et effectué dans le respect dû à la dépouille mortelle. Quels sont les organes qui peuvent être prélevés? Les organes que l’on peut donner et se faire greffer sont le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas, les îlots de Langerhans et l’intestin grêle, ainsi que les tissus suivants: cornée, osselets, os, valves cardiaques, vaisseaux, peau, moelle et sang. Les organes les plus prélevés et transplantés sont les reins, suivis par le foie, les Faire don ou non de vos organes? Pour éviter que vos proches soient confrontés à ce choix douloureux après votre décès, rédigez un formulaire de consentement, disponible dans votre commune. poumons, le cœur, le pancréas et l’intestin grêle. Dans quelles conditions peuton prélever les organes d’une personne décédée? Pour pouvoir prélever les organes d’une personne décédée, il est impératif, d’une part, qu’elle décède en milieu hospitalier et qu’elle soit déclarée en mort cérébrale et d’autre part, qu’elle puisse être mise sous respiration artificielle et que sa circulation sanguine fonctionne encore bien. En réalité, à peine 2 défunts sur 100 répondent à ces critères. La mort cérébrale correspond à la destruction irréversible du cerveau. L’état de mort encéphalique est toujours confirmé par trois médecins qui n’interviennent pas dans la transplantation. Concrètement, lorsqu’une personne se trouve à l’hôpital en état de mort cérébrale, le coordinateur de transplantation consulte le registre national pour savoir si le patient n’a pas manifesté son opposition au don d’organes. Si aucune opposition n’est enregistrée, la famille du patient est informée de l’intention de prélever et a l’occasion de formuler une éventuelle opposition. Le choix d’un receveur s’effectue sur base de critères médicaux précis comme la compatibilité des organes, le groupe sanguin, etc. D’autres critères fondamentaux sont également pris en compte comme la durée d’inscription sur la liste d’attente, le degré d’urgence et la proximité géographique. PLUS D’INFOS? • www.beldonor.be – 32 (0)2 524.97.97: réalisé par le Service public fédéral de Santé publique, il a pour objectif de sensibiliser le public aux dons d’organes. • www.transplantations.org: met à la disposition du public une information complète et actuelle sur la transplantation (généralités, découvertes, risques, etc.) NATHALIE EVRARD ACTUA Suivez toute l’actualité santé grâce au blog du Journal du Patient Le Journal du Patient se veut d’être un pont entre votre médecin et vous et favoriser ainsi le dialogue sur certains thèmes. Pour ne rien manquer de l’actualité santé et des dernières nouvelles, suivez-nous sur le blog du Journal du Patient: blog.lejournaldupatient.be Chaque semaine, vous y découvrirez des news santé, de l’actualité, des témoignages, des avis d’experts. Avec comme seul objectif de vous aider à mieux prendre en mains VOTRE santé et celle de vos PROCHES. Au diable les acariens! Au diable les allergies! L’acarien, un petit animal minuscule qui prospère dans nos maisons, principalement en automne et en hiver, est à l’origine des symptômes allergiques que présente, après la saison des pollens, 1 Belge sur 10. Les acariens se nourrissent de squames et apprécient l’humidité provenant de notre respiration et de notre transpiration. C’est pourquoi leurs habitats de prédilection sont principalement les matelas, les oreillers et les draps de lit. Les réactions allergiques provoquées par les acariens proviennent de l’inhalation de leurs excréments. Lorsqu’on sait qu’un homme passe un tiers de ses journées dans sa chambre et partage littéralement son lit avec les acariens, l’exposition est ici majeure. Se débarrasser complètement des acariens est une utopie, mais à l’aide de quelques mesures d’hygiène de base, il est possible d’«assainir» les espaces de vie. Trucs et astuces Combattre la poussière et limiter le taux d’humidité dans l’air diminue le nombre d’acariens de manière drastique. L’application «Pollen-Info» permet, sur base d’un bulletin météo personnalisé, de prédire la concentration locale de pollen dans l’air, tout en prodiguant quelques conseils: • ventilez suffisamment la maison. Aérez la chambre au quotidien, de préférence pendant la nuit ou durant 15 minutes le matin et le soir (quand il fait plus frais). Chauffez votre chambre le moins possible: une température entre 16° et 18°C suffit. Veillez à ce que le taux d’humidité ne dépasse pas 50 à 60%; • aspirez régulièrement et soigneusement les tapis et carpettes ou privilégiez des surfaces lisses au sol et nettoyez-les régulièrement avec un torchon humide; • évitez les meubles recouverts de tissu (surtout dans la chambre), les tentures lourdes, les paniers à linge, les armoires qui ne se ferment pas, etc. Recourez autant que possible à des matériaux synthétiques ou nettoyez tout régulièrement. Le froid est le meilleur anti-acarien; • utilisez un couvre-matelas anti-allergique et optez pour une couette et des oreillers synthétiques. Essayez également de nettoyer régulièrement (chaque semaine) tous les draps de lit, secouez-les. Laissez aérer votre lit toute la journée; • laissez la hotte allumée après avoir cuisiné (environ une heure) afin d’évacuer un maximum de vapeur vers l’extérieur. Évitez bien sûr de fumer à l’intérieur; • évitez peluches et autres petits objets laissant emprisonner la poussière. Et pour vous débarrasser des acariens, n’hésitez pas à faire séjourner ces objets 48h dans le surgélateur, ils ressortiront sans acariens! L’application est disponible pour iPhone et Android. Les patients sans smartphone peuvent également consulter toutes les informations sur le nouveau site web www.pollen-info.be. Cette application est à la fois approuvée et soutenue par les organisations de patients «Prévention des allergies» (www. oasis-allergies.org) et «Astmaen Allergiekoepel» (www.astmaen-allergiekoepel.be) ainsi que par le «FARES – Fonds des Affections respiratoires» (www. fares.be). ■ Plus d’info: www.pollen-info.be.