L’Eglise en Espagne au Moyen âge (Ses combats du VII° au XV° siècle)
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Béatrice Leroy
Béatrice Leroy
L’Eglise en Espagne au Moyen âge (Ses combats
L’Eglise en Espagne au Moyen âge (Ses combats
du VII° au XV° siècle)
du VII° au XV° siècle)
Presses Universitaires de Limoges , mars 2009 , 111pages 14€
par Noëlle Bantreil
Mise en ligne : jeudi 23 juillet 2009
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L’Eglise en Espagne au Moyen âge (Ses combats du VII° au XV° siècle)
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L’Eglise en Espagne au Moyen âge (Ses combats du VII° au XV° siècle)
Par Béatrice Leroy
Presses Universitaires de Limoges, mars 2009, 111pages 14€
Béatrice Leroy est professeur honoraire d’Histoire Médiévale à l’Université de Pau et des Pays de
l’Adour. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la littérature politique, les sociétés et le judaïsme en
Espagne médiévale. Dans cet ouvrage, l’auteur nous permet de suivre et de comprendre les grands
combats menés par l’Eglise en Espagne dans cette période : l’époque des grands fondateurs au VII°
et au XI° siècles , celle des premières résistances aux temps de l’invasion de l’Islam et des hérésies
diverses, celle des reconquêtes territoriales, celle des remises en question. Béatrice Leroy nous
rappelle dans l’Introduction les controverses qui ont opposé les historiens sur ce sujet : Americo
Castro qui soutenait que l’Espagne n’avait su évoluer que grâce à l’affrontement entre les gens des
trois religions réunis sur son sol ,Claudio Sanchez Albornoz qui maintenait au contraire que
l’Espagne a toujours fait triompher ses valeurs propres, romanes et wisigothiques sans une
quelconque influence des religions périphériques. L’auteur fait le point sur les questions qui
animent les débats actuellement : l’Espagne fut-elle conquise par les Arabes ou s’est–elle donnée à
eux par une suite de capitulations ? La Reconquête n’a –t- elle pas été plutôt une « conquête
féodale » depuis le Nord répondant aux seuls desseins politiques et économiques des responsables
chrétiens du Nord de l’Espagne ? Peut-on parler de croisade en Espagne ? La féodalité a-t-elle
bouleversé la société aux et XI° siècles mutation féodale ») donnant aux hommes des
rapports de droit inconnus jusque ou bien ont-ils agi selon des structures sociales et des
idéologies séculaires en s’adaptant aux circonstances ? Béatrice Leroy se propose d’examiner les
attitudes de L’Eglise en Espagne c’est-à-dire les façons d’aborder la vie politique et la vie sociale
imprégnées de normes ecclésiastiques. L’Eglise c’,est-à-dire l’ensemble des croyants et leur
hiérarchie, doit lutter en Espagne pendant ces siècles. Elle doit combattre sans cesse pour
s’affirmer.
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Les grands modèles
Les grands modèles
L’auteur nous présente d’abord les grandes références : A l’époque médiévale tardive, les rois de
Castille se prétendent descendants en ligne directe des rois wisigoths. Le VII° siècle est celui
d’Isidore de Séville et des grands législateurs puis ce royaume wisigoth a été conquis par les
Arabes. Des chrétiens ont alors résisté aux tentations de l’Islam et sont devenus des martyrs
.Béatrice Leroy nous détaille ces aspects en les documentant de façon précise : En 589,en Espagne,
le roi Récarède se convertit à la religion romaine. Dès lors tout le peuple espagnol, hispano-romain
et wisigoth forme une grande unité par cette communion dans la religion catholique. Saint Isidore
va remplir la longue tâche d’expliquer, d’écrire, et d’organiser cette nouvelle Eglise chrétienne
espagnole. Il demeure la référence de tout écrit ,de toute institution dans le domaine politique
autant qu’ecclésiastique. Dans ses écrits il s’attarde volontiers sur le roi et établit le principe d’un
roi voulu par Dieu qui en reçoit sa mission. Saint Isidore a fait du roi de l’Espagne wisigothique un
roi chrétien, un responsable de tout l’édifice social devant Dieu : « être utile au peuple », « veiller
sur lui en se faisant son égal », « le roi doit bien régir pour garder ce nom de roi ». L’auteur
examine ensuite les successeurs de saint Isidore de Séville et notamment Elipand de Tolède .A
partir de 711, l’Espagne revêt un nouveau visage car les Arabes et les Berbères ont été victorieux
au rio Guadalete du dernier roi wisigoth Roderic. Les troupes maghrébines arrivent dans le nord
de la péninsule puis en Narbonnaise qui relevait du royaume wisigoth puis en Gaule jusqu’à Arles
et Poitiers. Leur première défaite dans la péninsule ibérique se situe en 722 à Covadonga dans la
chaîne cantabrique près d’Oviedo. L’auteur nous explique comment des chefferies s’organisent
alors vite en royaume, avec rois, comtes et évêques dans ces régions du nord. L’Espagne andalouse
pour sa part, avait ses communautés mozarabes chrétiennes et juives autorisées dans leur culte
mais tolérées selon le pacte d’Omar. Les chrétiens de Tolède, de Cordoue, de Séville sous le
gouvernement des émirs (califes au siècle) avaient des évêques, des prêtres , des monastères,
des livres, des écoles. Mais ils ne devaient pas gêner les lois de l’Islam, la religion des conquérants
et de la grande majorité des espagnols devenus « Muladies » , convertis à l’islam. Dans une grande
Espagne andalouse (les trois quarts du sol espagnol) vivaient des chrétiens tenaces et menacés au
cœur d’une majorité de musulmans. Dans les territoires réduits du Nord vivaient des chrétiens
libres et indépendants. Dans un milieu brimé sans lien direct avec Rome, nous apprend Béatrice
Leroy, un clerc intransigeant pouvait sans trop de contrôle émettre une doctrine et s’entourer de
fidèles heureux d’entendre un message conçu comme une raison de vivre. Ce fut le cas au VIII°
siècle sont arrivés en Andalousie des troupes de soldats syriens, de la région nestorienne.
Nestorius voyait dans le Christ un dieu et un homme , l’un et l’autre ne se confondant pas. Les
propositions d’Elipand de Tolède rappellent cette doctrine. Les évêques des premiers états
espagnols ont-ils craint une mainmise franque (aide de Charlemagne contre l’islam) , une perte de
leur indépendance spirituelle et culturelle favorisant ainsi l’écoute des doctrines de leurs collègues
de l’Espagne andalouse ? Le fait est que diverses hérésies sont prêchées dans les milieux
mozarabes, toutes remettant en cause la Sainte Trinité. Elipand de Tolède affirmait que le Christ
était un homme adopté par Dieu .Le moine Beatus du monastère de Santo Toribio de Liebana,
dans les Asturies, rédige un livre contre Elipand et contre sa théorie de l’adoptianisme. Il rédige
également un commentaire de l’Apocalypse de Saint Jean dans lequel il évoque Saint Jacques le
Majeur évangélisateur de l’Espagne, figure de la victoire du christianisme en Espagne. Vers
830-840 un premier culte populaire sera rendu au lieu dit Compostelle à la fin des terres
chrétiennes de l’Occident. Beatus a donné ainsi à l’Espagne un symbole de ses combats. Béatrice
Leroy évoque ensuite la décennie dramatique de 850 à 860 avec la personnalité d’Euloge de
Cordoue. Au IX° siècle, les arabes sont depuis plus d’un siècle et tout le peuple espagnol est
arabisé. Les responsables chrétiens, abbés et évêques ressentent un réel danger. Les jeunes gens
arabisés délaissent la théologie pour se consacrer à la poésie andalouse plus séduisante ou pour lire
le Coran. Ce qui est pratiqué couramment est le mariage entre une chrétienne et un musulman en
Andalousie puisque l’islam se transmet par le père. Les enfants de ces mariages mixtes doivent
être musulmans. Ce sont ces musulmans ,peut -être chrétiens cachés par leur mère ,qui
demandent le martyre au début du siècle se présentant dans les mosquées ou dans les cours pour
parler violemment contre l’islam et la vie de Mahomet. Ils étaient, bien sûr, jetés en prison et
exécutés. Euloge de Cordoue visite les monastères du Nord et en revient avec une bibliothèque de
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livres qui manquaient aux chrétiens de Cordoue. Parmi ces livres figurent les œuvres de Saint
Augustin et les commentaires de la règle de Saint- Benoît. Euloge sera décapité à Cordoue après
avoir prononcé un sermon offensif contre l’islam devant l’émir.les historiens s’interrogent sur cette
décennie de martyres : l’islam était-il en cause ou était -ce l’intransigeance d’Euloge de Cordoue et
de tous les prêtres et abbés qui craignaient pour le christianisme mozarabe ? En 985, Al-Mansour
relance le Djihad et brûle Barcelone puis en 990 il brûle Saint-jacques de Compostelle. Les
chrétiens qui ne voulaient ni le martyre ni l’apostasie quittaient l’Andalousie et se réfugiaient dans
le Nord, chez les Catalans, les Navarrais, les Cantabres. C’est alors que des clercs rédigent les
Chroniques relatant le combat de Covadonga de 722 et de Clavijo de 842. L’Histoire justifie
désormais tout combat pour une guerre sainte en Espagne. La reconquista commence .
Abbés, évêques, princes de la terre X°- XI° siècles
Abbés, évêques, princes de la terre X°- XI° siècles
Au cœur de l’Andalousie, les mozarabes groupés autour des prélats wisigoths étaient fiers de
s’affirmer face à diverses hérésies mais ils n’ont survécu que par la tolérance des émirs. A chaque
époque de difficulté ces chrétiens partaient vers le Nord de la Péninsule, vers ces terres libres où
les princes dirigeaient l’agrandissement territorial surtout dans le centre .Le rapport de forces
n’était pas en leur faveur. Al-Mansour a voulu relancer le Djihad contre ces chrétiens qui luttaient
pour leur indépendance et « les saífas » ( opérations de razzia) essayaient de les terroriser. En 1002
al-Mansour meurt puis le trône de Cordoue est ébranlé et éclate. En 1031 c’est « la Fitna « ( la
déchirure). L’Espagne musulmane se partage en 25 petits royaumes , « les taifas » ( les bandes) de
toutes origines. Les principautés chrétiennes vont pouvoir s’affirmer. L’Eglise conseille les Princes
de ces premiers royaumes et participe à tout acte politique. Béatrice Leroy nous fait part de ses
connaissances précises et détaillées sur ce sujet et nous parle de l’ensemble le plus original,
l’ensemble catalan (le terme de Catalogne ne lui est donné qu’au XII° siècle ). Elle nous dépeint les
alliances familiales et féodales qui structurent cet Etat et dont la politique, en vue de la stabilité
intérieure, est l’alliance avec les voisins musulmans (jusqu’à la fin du XI° siècle).La Reconquista
prendra corps chez les catalans, aux côtés du royaume d’Aragon dont ils partageront la Couronne
en 1137.Au centre et à l’Ouest de l’Espagne chrétienne, la politique est différente car la
Reconquista semble être dès le début la raison d’être de ces royaumes. Après 1085, dans toute cité
reconquise, le premier acte des Chrétiens est de transformer la mosquée en cathédrale ou même
en église paroissiale. Les ecclésiastiques et les seigneurs des régions françaises viennent combattre
en Espagne. Les seigneurs viennent prêter leurs armes et, si possible s’établir dans la Péninsule qui
se reconquiert et se repeuple. Les deux Princes bourguignons, gendres d’Alphonse VI de Castille
participent à la prise de Tolède et à sa fortification, à sa défense. Il s’agit d’une guerre sainte ou
croisade menée en Espagne comme ailleurs. Elle sert l’Eglise en Espagne et l’Eglise en général .On
la met dans le patronage de Saint Jacques le Majeur dont on va toucher le tombeau à Saint Jacques
de Compostelle .Jusque l’Espagne chrétienne avait observé les règles monastiques et la liturgie
des époques wisigothiques surtout les textes attribués à saint Isidore de Séville. Ces règles n’étaient
suivies qu’en Espagne et était inconnues du reste de l’occident depuis Charlemagne la seule
règle des moines devait être celle de saint Benoît. Béatrice Leroy nous explique comment
l’observance bénédictine se développe en Espagne (abbaye de Ripoll en Catalogne). L’Espagne va
devenir un rempart de l’Eglise romaine, face à l’islam et les monastères fondés ou réorganisés et
dotés par le roi de castille sont autant de monastères de frontière, lieux de prière mais aussi
centres de peuplement sur les terres récemment conquises et bases de repli lors des expéditions
militaires. Au cours de la reconquête il y eut « repoblación » , repeuplemnt des terres. Le
repeuplement est une réorganisation sociale dirigée par le combattant chrétien victorieux du
territoire et responsable des hommes, des terres et de l’Eglise qui s’y réinstalle. Des « fueros »
(codes de droit urbain ou villageois) fixent les colons sous protection d’un chef et d’un prêtre.Ces
colons ,groupés par leur curé paroissial doivent avoir une armée. L’Espagne qui se reconquiert est
une société en guerre. Les liens féodaux aident à structurer cette société. On vit à l’abri des murs,
nous dit Béatrice Leroy, et si on s’en écarte, c’est sous la garde armée collective des cavaliers du
village. Telle est la société espagnole des X° et XI° siècles, structurée par des fueros et des chartes
de peuplement tout est trop incertain pour être laissé à la libre initiative des individus ou des
petits groupes.
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Des réussites, des ébranlements : les nécessaires héros de l’Espagne chrétienne
Des réussites, des ébranlements : les nécessaires héros de l’Espagne chrétienne
XI°-XII° siècles
XI°-XII° siècles
L’auteur évoque les grandes figures de cette période comme Fernán Gonzalez , comte de castille,
l’un des premiers responsables de la reconquête dans la vallée du Duero. Au XIII° siècle, un
Poema , une geste, relate ses actions d’éclat. La Castille ou l’Espagne chrétienne qui est pour
beaucoup son synonyme existe grâce à des guerriers héroïques aidés par Dieu. L’auteur évoque
également un autre personnage, le Cid de l’histoire et celui de la geste en faisant revivre les
épisodes les plus marquants de son existence. Le « Cantar del mio Cid » ce long poème rédigé en
castillan est tout de suite devenu le chant de gloire de la noblesse castillane. En 1135, Alphonse VII
se fait couronner empereur à Léon, c’est-à-dire roi de plusieurs royaumes rassemblés sous son
autorité et devient le chef de la guerre sainte en Espagne. A la fin de la période almoravide dont le
pouvoir éclate en Taífas, il voit l’arrivée des Almohades. Mais au début du XII° siècle, les
frontières avaient évolué et la carte politique avait changé en Espagne nous commente et nous
explique Béatrice Leroy. Tout cela n’était pas supportable aux Almohades, berbères marocains
fondamentalistes qui depuis 1130-1140 avaient durement soumis l’ensemble du Maghreb et qui ,
en 1151 passèrent en Andalousie. Ce furent de terribles défaites pour les chrétiens surtout entre
1170 et 1195.Béatrice Leroy évoque ici la fondation et le développement des ordres militaires en
Espagne qui dès les années 1130 s’était couverte de commanderies de templiers et d’hospitaliers.
Furent fondés alors l’ordre de Calatrava et l’ordre de Santiago .Les moines pouvaient se battre
pour la cause chrétienne créant des commanderies, peuplant et cultivant des terres qu’ils
remportaient sur les Maures et fondant à leur tour des ordres affiliés. La bataille de las Navas de
Tolosa en 1212 permis de reprendre en main les territoires tenus par les Almohades. Dans ces
années , l’Espagne est résolument ouverte sur l’Occident voisin qui ne peut que l’aider. En 1212, à
la demande du Pape Innocent III une croisade est prêchée pour secourir l’Espagne menée par
l’abbé de Cîteaux Arnaux -Amaury qui prolonge logiquement en Espagne sa croisade commencée
contre les cathares. Mais les historiens espagnols aiment à dire que ces chevaliers étrangers se
conduisant fort mal en Espagne avec le peuple, ont été vite renvoyés chez eux par le roi de
Castille : la victoire sur les Maures ne concerne plus que l’Espagne. Il a fallu se battre encore près
d’un demi siècle pour achever la Reconquista. L’auteur nous en explique les grandes étapes :
Cordoue, Séville et comment la Castille parvient à encercler le royaume de Grenade où la dynastie
des nasrides s’est installée en 1235 prêtant serment de fidélité au roi de castille et le payant selon
la tradition pour lui acheter la paix. Béatrice Leroy fait apparaître des différences selon les
royaumes pendant cette reconquista. La couronne d’Aragon recherchant le profit économique, le
contrôle des ports et des voies maritimes autant si ce n’est plus que la récupération pour l’Eglise
chrétienne de territoires tenus par les musulmans.L e christianisme s’installe dans la convivance
« convivencia ». Ce terme résume mieux que « coexistence » et « convivialité » cette situation vécue
par les espagnols des diverses religions, côte à côte sans jamais vraiment être mêlés partageant les
mêmes moments de joies ou de peines mais réagissant différemment, obéissant à des impératifs
spirituels particuliers tout en étant sujets d’un seul souverain. Les rois reconquérant une ville aux
XII°- XIII° siècles y trouvent toujours une communauté de maures et une communauté de juifs,
des « aljamas » selon le terme arabe. Les Maures qui le désirent s’en vont. Ceux qui restent sont
reconnus par un « fuero » et demeurent avec leur autonomie sous la loi chrétienne. Les juifs ont
leur « fuero » eux aussi, leur synagogue, leurs responsables. Dans l’ensemble du pays après la
violence de la conquête, la convivance est totale jusqu’à la fin du XIII° siècle. Cette situation
masque –t- elle une animosité qui pourrait éclater à la moindre occasion ? Tout dépend du poids
démographique comme des politiques particulières. L’auteur développe le cas du royaume de
Valence constitué au XIII° siècle d’une majorité de musulmans gouvernée par une minorité
chrétienne.
L’Eglise dans la ville : XIII° - XV° siècles
L’Eglise dans la ville : XIII° - XV° siècles
Lorsque les forces chrétiennes s’installent les armes ne sont pas rangées pour autant. La rébellion
peut couver dans les murs mêmes de la cité. Les Maures tentent des remontées depuis leurs
frontières .La Frontière devient une institution pour le trône de Castille et correspond à une suite
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