
CHU Magazine n° 73 - Décembre 2016 – 5
Brèves 
Conférence «Tout le monde peut faire un garrot»
Le 6 juin dernier, 400 personnes ont assisté à la 
formation exceptionnelle sur la gestion des afux 
de blessés par balles à la Faculté de médecine de 
Poitiers. Le public a pu compter sur l’expérience 
du professeur Bertrand Debaene, chef du service 
anesthésie-réanimation du CHU de Poitiers, et des 
docteurs Jean-Louis Daban, anesthésiste-réanimateur 
à l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart, 
et Benoît Frattini, médecin chef au sein de la brigade 
des sapeurs pompiers de Paris. «On n’est pas là 
pour apprendre aux médecins à faire ce qu’ils savent 
déjà faire. On leur montre juste que la médecine 
militaire est transposable à la médecine civile dans 
des situations similaires à celles des attentats du 13 
novembre 2015 à Paris. Par exemple, tout le monde 
peut faire un garrot avec une ceinture ou presser 
une plaie pour stopper une hémorragie», souligne 
Benoît Frattini. Ce succès n’est pas pour déplaire au 
Pr Bertrand Debaene : «Nous avons atteint notre 
objectif. L’ensemble des services du CHU se sont 
sentis concernés. Il s’agit maintenant de mener une 
réexion collective.»
Directoire : le Pr Mauco succède au Pr Eugène 
Le professeur Gérard Mauco vient de prendre ses 
fonctions de vice-président en charge de la recherche 
au sein du directoire du CHU de Poitiers. Il succède 
au Pr Michel Eugène qui a fait valoir ses droits à la 
retraite en août. Chef du département de biochimie 
à l’Université de médecine et de pharmacie de 
Poitiers, le Pr Mauco dirige aussi l’école doctorale de 
Biosanté.
Ophtalmologie : le CHU s’investit 
dans la recherche contre la DMLA
Le CHU de Poitiers est 
très actif dans la recherche 
en ophtalmologie. Sous 
la houlette du Pr Nicolas 
Leveziel, chef du service 
d’ophtalmologie, plusieurs 
études, portant notam-
ment sur la dégénéres-
cence maculaire liée à 
l’âge (DMLA), sont en 
cours au CHU.
Cette maladie est la pre-
mière cause de baisse 
d’acuité visuelle chez les patients de plus de 65 ans en France. Elle touche 
environ 10% des personnes de plus de 60 ans et 25% des plus de 75 ans. «Nous 
menons actuellement deux protocoles institutionnels d’essais cliniques sur la 
DMLA exsudative (forme humide) et trois protocoles d’essais cliniques dans la 
DMLA atrophique (forme sèche). De plus, nous venons 
d’obtenir l’autorisation de l’Agence de biomédecine 
pour pouvoir faire de la recherche fondamentale avec 
des cellules souches embryonnaires sur la thématique 
de la DMLA. Nous travaillons en partenariat avec l’Ins-
titut des cellules souches pour le traitement et l’étude 
des maladies monogéniques (I-Stem) an de pouvoir 
éventuellement dupliquer des résultats intéressants.»
Le CHU de Poitiers est centre de référence national 
pour deux des trois essais cliniques sur la DMLA atro-
phique. En parallèle, l’équipe du Pr Leveziel constitue 
des collections d’échantillons biologiques. Celles-ci 
seront très utiles pour développer des modèles cellu-
laires de la DMLA au sein de l’unité Inserm dirigée par 
le Pr Mohamed Jaber. Le but est de mieux comprendre la maladie et, à terme, de 
pouvoir évaluer de nouvelles molécules.
En tant que promoteur, le CHU soutient cette thématique de recherche. En 2015, 
la direction de la recherche avait alloué une bourse à l’équipe du Pr Leveziel, un 
engagement qui vient d’être prolongé cette année avec l’attribution d’un budget 
lui permettant de recruter un technicien d’études cliniques à temps plein. «Le 
Pr Leveziel symbolise bien la recherche translationnelle qui fait le lien entre 
les recherches clinique et fondamentale, indique Harold Astre, le directeur de la 
recherche et de l’innovation du CHU. C’est important pour nous de valoriser 
ces chercheurs, qui représentent bien le dynamisme de l’unité Inserm dirigée par 
le Pr Jaber et, de façon plus large, l’ensemble des unités Inserm de notre site.»
Docteur Jean-Louis Daban, anesthésiste-réanimateur 
à l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart, 
professeur Bertrand Debaene, président de la commission 
médicale d’établissement, et Benoît Frattini, médecin chef 
au sein de la brigade des sapeurs pompiers de Paris.
Le Pr Nicolas Leveziel