Présentation de Thierry Du Boutiez, administrateur civil, directeur de TBK Conseil (Innovation économique et sociale des territoires) Préoccupation récente, après développement social et rénovation urbaine Approche plutôt curative, réparatrice (insertion, ZFU, restructuration centres commerciaux…) Pas ou peu de développeurs économiques (mais quelques exceptions comme la MIEL à Saint-Denis ou quelques pépinières) Développement économique : secteur marchand, les entreprises + Secteur public, associations… = Développement local (développement emplois/activités) Territoire ou territoires ? Avec les excès et les limites de la globalisation / mondialisation et la crise qui invitent à chercher des solutions dans la proximité, l’approche territoriale a le vent en poupe, notamment comme cadre de référence pour le développement économique. Notion de développement « endogène » Le KIFEKOI DU DEVECO Si référence aux répartitions des compétences (loi) - État : cadre général, outils incitatifs (type pôle de compétitivité) - Région : chef de file : schéma de dév éco et formation + nombreux outils - Interco : dév éco = compétence obligatoire - Le Département n’est pas ciblé (sauf dév. rural, tourisme) mais la plupart ont créé des agences de développement (ex. 91) Donc déjà beaucoup d’acteurs publics ou parapublics pas toujours bien articulés, souvent en concurrence Mais il y a aussi d’autres acteurs et non des moindres. Les entreprises et leurs représentants: - chambres consulaires (CCI, CMA, CA) - les syndicats, fédérations, unions professionnelles (BTP, métallurgie…) - les partenaires sociaux : organisations patronales (Medef, CGMPE, CAPEB, UPA…) et syndicats de salariés qui gèrent des dispositifs importants, notamment en matière de formation (OPCA) - sans oublier les grandes entreprises… En termes de méthodologie, il est important de bien identifier tous ces acteurs, leur « présence » locale (au sens présence physique et action) qui peut varier d’un territoire à l’autre. Connaître aussi leurs motivations, leurs logiques de raisonnement, leurs modalités de fonctionnement, leurs moyens. les fédérations prof. type BTP : sensibles aux actions locales emploi/formation grandes entreprises : image et RSE entreprises de réseau (EDF, Veolia, La poste) ou les enseignes de distribution : proximité par rapport à l’habitant/consommateur/client les CCI : gestion d’équipements, écoles sup., langue, export… La boîte à outils regorge… à chacun ses mesures, à chacun ses publics « prioritaires » - création, accompagnement des entreprises - emploi/insertion/formation - innovation, export Savoir repérer, trouver la bonne mesure 1) reconnecter les quartiers au territoire de la ville et de l’agglomération - l’échelle du quartier est rarement pertinente pour définir une stratégie économique et un plan d’action. - la ville et l’agglomération sont la bonne maille pour définir des politiques et des outils de développement qui peuvent ensuite se décliner dans les quartiers. 2) Reconnecter l’économique et le social Dans la logique de l’ESS… ET avec l’économie classique (pas à côté) Notion d’économie plurielle, dans une optique de développement des emplois et des activités : Activités purement marchandes (commerces, services…) - Activités mixtes, hybrides avec ressources commerciales et publiques (ex: EI) - Exploitation maximum des potentialités du territoire 1) Relations inter-entreprises (politiques d’achats GE PME/TPE) 2) Économie « circulaire » (recyclage, ré-emploi dans le territoire) 3) Circuits courts en général (alimentation/AMAP) 4) Relations entreprises classiques/IAE (dont partenariat économique, co-entreprises – ex. Log’ins) 5) Recrutement : plates-formes d’accès à l’emploi, clauses d’insertion, GPEC- T… 6) Services à la population (ex : Voisin Malin) Exemple de Groupie : réseau de personnes issues de l’économique et du social Réseaux d’entreprises, clubs RH Approche globale pour un développement intégré : logique Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) ou la compétitivité par l’innovation économique et sociale du territoire Ne se décrète pas. Elle implique : 1) une volonté politique forte des élus + 2) une implication forte des acteurs économiques et sociaux du territoire, dépassant les clivages et cloisonnements habituels (des logiques de structures ET des mentalités – le patron voyou et le travailleur social gauchiste « qui n’y connaît rien à l’économie ») Nécessité d’un travail approfondi sur : - - L’ingénierie de projets, l’accompagnement des initiatives socio-économiques La gouvernance, le pilotage pour une coopération efficace