16/12/2010 IXème journée du réseau AES Sud-Est 14 décembre 2010 Accident A id t d’exposition d’ iti au sang (AES) et dépistage du VIH en l’absence de consentement du patient source Stéphanie GANDREAU Direction des Affaires Juridiques HOSPICES CIVILS DE LYON Prise en charge en cas d’AES Cf. circulaire du 13 mars 2008 ¾ Nécessité de mise en œuvre rapide d’un TPE pour efficacité (au mieux dans l 4h les 4h, au + ttard dd dans lles 48h) ¾ Risques liés au traitement anti-rétroviral (cf. nelfinavir) ⇒ « réservé aux situations à risque identifiable de transmission du VIH » ¾ D’où importance de connaître rapidement statut sérologique du patient source Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 1 16/12/2010 CONSENTEMENT ¾ Principe fondamental (art. L. 1111-4 CSP) « Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il qu il lui fournit, fournit les décisions concernant sa santé » ⇒ Respect de la volonté du malade, après information sur les conséquences de ses choix ¾ Cas du dépistage du VIH Droit français fondé sur le volontariat du dépistage, et la confidentialité ⇒ Principe = pas de dépistage sans consentement préalable ⇒ Interdiction de dépistage en cas de refus exprès, y compris si risque pour un tiers Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 SITUATIONS DELICATES Cas dans lesquels 3 critères sont réunis : • AES • état sérologique du patient source inconnu • pas d’expression d’un consentement, ni antérieure, ni consécutive à l’AES Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 2 16/12/2010 ENJEUX ¾ Vis-à-vis de la personne ayant subi AES : enjeu de santé ++ ¾ Vis-à-vis Vis à vis du patient source : • pas de risque lié à l’acte de dépistage (prélèvement) • mais respect de son droit de choisir de savoir ou non ¾ Précautions particulières dans le cas du VIH car : • risques de stigmatisation • importance du lien de confiance entre patients et professionnels Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 LOI 4 MARS 2002 Dérogations à l’obligation d’information en vue du consentement (art. L. 1111-2 CSP) : ¾ urgence ou impossibilité i ibilité (inconscience, handicap mental profond…) Mais justification = intervention dans l’intérêt du patient lui-même => Ne signifie pas que l’intérêt d’un tiers permet de passer outre, même en cas d’urgence ¾ refus du p patient de connaître le diagnostic g ou le p pronostic,, sauf si risque de transmission à un tiers Justifie qu’on informe sur diagnostic contre volonté du patient, mais pas nécessairement qu’on réalise acte de diagnostic contre sa volonté. Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 3 16/12/2010 LOI 4 MARS 2002 ¾ Personne hors d’état d’exprimer sa volonté - Possibilité p pour toute p personne de désigner g une « p personne de confiance », qui sera sa « voix » au cas où elle serait hors d’état de s’exprimer (L. 1111-6 CSP) - Avant toute intervention ou investigation, obligation de consulter : en priorité la personne de confiance ou la famille ou, à défaut, un proche, - Exceptions : urgence ou impossibilité (mais il faut essayer) Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 CIRCULAIRE 13 MARS 2008 Cf. annexe 4 : « Si le statut sérologique n’est pas connu, il faut demander en urgence une sérologie VIH à la personne source avec son accord (sauf dans peut être exprimé). p ) les cas où le consentement ne p ⇒ Interdiction de passer outre refus exprès, malgré l’intérêt pour le professionnel ⇒ Mais possibilité de demander sérologie VIH malgré absence de consentement exprès quand il ne peut être exprimé Conforme aux avis du Conseil (12/10/2000 et 12/03/2009). national du Sida Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 4 16/12/2010 EN PRATIQUE ¾ S’en tenir au principe chaque fois que possible : • Cf. recommandations sur l’indication de TPE : pas de dépistage si pas d d’incidence incidence sur décision • Appréciation de l’urgence par le médecin, au regard de la durée d’inconscience prévue => Quand c’est possible, attendre que patient soit en état d’être informé ¾ Dans les autres cas, commencer par essayer, si possible, de recueillir avis de la personne de confiance, famille, proche ¾ Si impossible, faire le dépistage malgré absence de consentement exprès, en respectant modalités de prise en charge Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 EN PRATIQUE (suite) ¾ Modalités en cas de dépistage sans consentement exprès (cf. avis CNS) : • prescription i ti d du ttestt par un médecin éd i (≠ victime) i ti ) • résultat (positif ou négatif) rendu en entretien médical dès que possible • si positif, proposer prise en charge médicale et médico-sociale adaptée Direction des Affaires Juridiques 14/12/2010 5