Thème 1-A-1 Devoir Sur Table S. Dalaine
Rédaction possible pour la correction :
Exercice 1 :
Doc 1 : la femelle est hétérozygote pour deux gènes considérés, de génotype (F B Fu// f B fu). Elle produit 4 types de
gamètes avec majoritairement des gamètes parentaux (F B Fu/) et (f B fu/), et minoritairement des gamètes recombinés (F B
fu/) et (f B Fu/). En effet, les allèles F et Fu sont physiquement liés sur le chromosome X (ainsi que f et fu). Les gamètes (F B
fu/) et (f B Fu/) ne peuvent s’obtenir que par crossing over entre les chromosomes X lors de la prophase de 1ère division de
méiose.
Cette femelle hétérozygote pour les gènes considérés présente un phénotype [F B Fu] ; on en déduit que l’allèle F est
dominant sur f et l’allèle Fu est dominant sur fu.
Le mâle est donc double récessif et ne produit qu’un type de gamète au génotype récessif (f B fu/), mais ce gamète porteur
d’u chromosome X ne nous intéresse pas pour la suite. En effet dans le doc 2, seuls les descendants mâles F1 nous sont
présentés. Ils ont donc hérité leur chromosome Y du père, et ce gonosome ne porte par les gènes étudiés ici.
Le croisement 1 est appelé test-cross, il permet de connaître la proportion de génotypes des gamètes produits par la femelle
hétérozygote, et ainsi de confirmer que les gènes étudiés sont liés sur le même chromosome.
Ici le doc 1 révèle la liaison des gènes étudiés, il est donc logique que le résultat du test cross donne une majorité d’individus
de génotypes parentaux (F B Fu/) (5218) et (f B fu) (4160), et une minorité de génotypes recombinés (=1%).
L’originalité de ce croisement repose sur l’obtention de phénotypes nouveaux [sauvage] et [ultra-bar]. Ces phénotypes sont
directement liés au nombre de copies du gène B.
On observe 3 individus de phénotype sauvage, avec au moins un allèle maternel (F ou Fu), ce qui confirme qu’on étudie
dans ce croisement uniquement les gamètes produits par la mère. On en déduit que lors de la gamétogenèse chez la
femelle, a eu lieu un mécanisme aboutissant à la perte (et au gain selon la chromatide considérée) d’un des deux
exemplaires du gène B.
On en déduit qu’un transfert de gènes B d’un chromosome X à l’autre au cours de la prophase I de méiose a eu lieu chez une
femelle, un crossing over inégal, aboutissant à une duplication du gène B sur une des deux chromatides et à une perte d’un
gène B sur l’autre chromatide.
Bilan : les brassages intra chromosomiques, qui ont lieu en prophase I de méiose, reposant sur des crossing-over égaux et
inégaux sont donc source de diversification des génotypes.
Exercice 2 :
Les bactéries étant incapables de réaliser la reproduction sexuée, l’apparition de nouvelles souches de bactéries ne peut se
faire que par mutation (évènement très rare, de fréquence 10-9) ou par un autre mécanisme.
Les souches 1 et 2 sont triplement mutantes pour des gènes différents.
Lorsqu’on réalise une co-culture de 1 et 2 sur un milieu minimum, on observe après 2 jours, l’apparition de 4 colonies de
bactéries. Il semble donc que dans cette co-culture des bactéries capables de vivre dans des milieux sans leucine, thiamine,
thréonine, biotine, cystéine, phénylalanine, soient apparues. Il est impossible que ces bactéries proviennent de triples
mutations des bactéries initiales. On en déduit que certaines (4) bactéries des souches 1 et 2 ont échangé leurs allèles, et
ainsi complété les allèles défectueux. Ces 4 bactéries de génotype sauvage, se sont alors multipliées aboutissant à la
formation de colonies observables à l’œil nu.
Lorsqu’on réalise une co-culture en agitant le milieu, on ne constate aucune apparition de souches néoformées sauvages. On
en déduit que l’agitation empêche le transfert de gènes entre les bactéries.
Lorsqu’on rélise l’agitation 15 min après la mise en co-culture, on obtient une colonie de souche sauvage. On en déduit qu’un
15 minutes deux bactéries ont eu le temps de transférer leur gène.
Ce transfert de gènes entre bactéries semble être un moment sensible qui demande un milieu calme, et nécessite un certain
temps.
En effet, la photographie au MET révèle des ponts cytoplasmiques entre les bactéries. Ces ponts permettent d’échanger de
l’ADN et donc des gènes entres les bactéries, qui voient leur génotype enrichi ou appauvri. C’est un exemple de transfert
horizontal d’information génétique, source de diversification du vivant.
Bilan : la résistance aux antibiotiques, problème de santé publique, s’explique par la capacité des bactéries, qui ne pratiquent
pas la reproduction sexuée, à se diversifier par transfert horizontal de gènes (par l’établissement de ponts cytoplasmiques).
Schéma présentant le transfert horizontal de gènes d’une bactérie à l’autre pour éventuellement illustrer le bilan