
Ce projet DMSP répond à plusieurs préoccupations techniques, organisationnelles et législatives. Il rend
ainsi possible:
§un dossier patient mobile accessible aux ayants droits uniquement : le stockage sur
un support de type « clé USBsécurisée» permet au patient d’assurer un contrôle physique
sur ses données et de pouvoir les consulter (ou les faire consulter) à tout moment et
indépendamment de tout accès à internet. Les mécanismes de sécurité prévus permettent une
très bonne protection des données de santé et des données sociales à caractère personnel. La
synchronisation possible vers un serveur central permet, sous le contrôle du patient, d’assurer
un partage choisi des informations et d’assurer une sauvegarde de ses données,
§un traitement de l’APA entièrement dématérialisé pour une gestion plus efficace par les
services d’action sociale du Département,
§une meilleure coordination des soins entre les professionnels de santé et les travailleurs
sociaux par une mise en commun d’informations médico-sociales. En cela, le Conseil Général
joue pleinement son rôle de coordinateur des actions destinées aux personnes âgées contribuant
ainsi à leur maintien à domicile,
§un hébergement des données de santé conforme à la législation en vigueur permettant
à terme une interaction avec les systèmes d’informations de santé territoriaux (projet R.MES
d’informatisation des réseaux de santé franciliens) voire nationaux.
Cette plate-forme «expérimentale» est testée depuis quelques semaines chez quelques patients et par un
groupe encore restreint de professionnels médico-sociaux volontaires.
En parallèle au projet départemental, le 5 mars 2009, l’Assemblée Nationale, dans le cadre de l’examen d’un
projet de loi portant réforme de l'hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires (HPST), a souhaité
qu’il soit procédé à une expérimentation du dossier médical personnel (DMP) sur clé USB sécurisée pour
les patients en affection de longue durée (ALD).
Cette décision de l’Assemblée Nationale s’inscrit dans le prolongement d’un rapport parlementaire – le
rapport Door, du nom de son rapporteur au sein de la Commission des Affaires Culturelles Familiales et
Sociales – qui, en 2007, préconisait «de mettre en œuvre, à l’appui des expérimentations, un prototype de
DMP détenu par les patients, par exemple sur un support crypté et sécurisé de type mémoire USB ou autre».
Le protocole de cette expérimentation de niveau national est le suivant: il est prévu qu’ "avant le 31 décembre
2010, un dossier médical implanté sur un dispositif portable d'hébergement de données informatiques soit
remis, à titre expérimental, à un échantillon de bénéficiaires de l'assurance maladie atteints d'une Affection
de Longue Durée".
Compte tenu de cette initiative de l’Assemblée Nationale et des orientations technologiques du projet
DMSP (choix d’une clé USB associée aux capacités sécuritaires d’une carte à puce comme support du
dossier, système de sauvegarde des données médicales personnelles sur serveur centralisé) qui apparaissent
aujourd’hui comme des anticipations des orientations retenues par l’Assemblée Nationale, il apparaît
opportun de poursuivre le projet DMSP au moins jusqu’en 2011 afin de pouvoir s’aligner sur le calendrier
de cette expérimentation nationale et d’y postuler.
Cette prolongation de la durée du projet serait mise à profit:
- pour augmenter le nombre d’utilisateurs de la plate-forme, ce qui permettrait d’avoir un échantillon
pertinent pour réaliser une véritable évaluation de l’impact d’un tel outil;
- pour transformer une plate-forme expérimentale qui, à ce jour, ressemble à un prototype de R&D en une
plate-forme fonctionnelle, qui:
- pour le Département, puisse être généralisée à l’ensemble des coordinations gérontologiques,
- pour les partenaires techniques, soit un véritable démonstrateur «commercial» et un vecteur
national de promotion et de communication,