Lycée Hoche – BCSPT1A – A. Guillerand
Optique – Chapitre 2 : Les lentilles sphériques minces Page 2
I. Un instrument d’optique particulier : l’œil
1. Description de l’œil
Figure 1 : Schéma de l’œil
L’œil humain est un globe pratiquement sphérique
d’environ de diamètre. Il est entouré à
l’extérieur par une membrane résistante et
protectrice : la sclérotique. La membrane interne
est la rétine qui tapisse la partie arrière du globe et
se prolonge par le nerf optique. Elle est constituée
de plusieurs couches de cellules nerveuses dont
certaines sont sensibles aux radiations dans un
domaine de longueurs d’onde comprises entre
nm et nm (lumière visible).
La cornée est la partie transparente de la sclérotique située à l’avant de l’œil. Le cristallin est une capsule
élastique transparente dont la courbure des faces se modifie sous l’action des muscles ciliaires.
L’humeur aqueuse et l’humeur vitrée sont des liquides transparents qui complètent la rigidité du globe
oculaire. La pupille est l’ouverture centrale de l’iris, partie colorée de l’œil. Son diamètre peut varier de
à mm en fonction de la luminosité.
La lumière entrant dans l’œil est régulée par l’iris qui adapte la taille de la pupille à la luminosité. Les
rayons de lumière qui pénètrent dans l’œil traversent les différents milieux transparents et sont réfractés
à l’entrée et à la sortie de la cornée et du cristallin. Les rayons ainsi déviés convergent sur la rétine sur
laquelle se forme l’image de l’objet, grâce aux récepteurs de deux types (cônes et bâtonnets, de l’ordre
du micromètre). Les cônes permettant la vision des couleurs sont principalement concentrés sur une
zone de la rétine appelé macula ou tache jaune d’un diamètre de . En son centre est située une
petite dépression, la fovéa, entièrement composée de cônes serrés les uns contre les autres, c’est la zone
d’acuité maximale de l’œil, celle qui donne la vision la plus précise en éclairage diurne et c’est sur elle
que l’on amène l’image du point vers lequel on dirige le regard.
L’image formée sur la rétine, petite et renversée, est immédiatement transformée en une série
d’impulsions nerveuses qui sont transmises au cerveau, organe de traitement de l’information. Si une
image se forme exactement sur la rétine, le cerveau interprète le message comme une image nette. Sinon
il l’interprète comme une image floue. Pour observer nettement un objet loin l’œil reste au repos :
muscles ciliaires non contractés. En revanche l’observation d’objet proche nécessite leur contraction
permettant de bomber le cristallin : c’est le phénomène d’accommodation. Il nous permet d’observer des
objets jusqu’à une distance d’environ cm pour un œil sain.
2. Modélisation optique de l’œil
On peut effectuer une analogie entre le fonctionnement de l’œil et celui d’un appareil photo.
Élément de l’appareil photographique
correspondant
Système optique permettant
l’obtention d’une image
Cornée (dioptre sphérique) et
cristallin (lentille biconvexe)
Objectif constitué d’une lentille mince
convergente
Réglage de la quantité de
lumière entrante
Réglage de la durée
d’admission de la lumière
Écran sur lequel se forme
l’image
Rétine (en particulier la fovéa)
Cellules sensibles à la lumière :
cônes et bâtonnets
Grains d’argent pour l’argentique,
cellules photosensibles pour le
numérique
Comment perçoit-on
l’image
Le nerf optique transmet
l’information à l’aire optique du
cerveau servant de décodeur
On développe l’image pour
l’argentique, on transforme l’image en
fichier numérique pour le numérique