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limitées, de mettre le cap sur le développement à long terme et la qualité. Cela n’est
possible que si la distribution des moyens financiers est soumise à un contrôle par-delà les
frontières de la faculté.
Réponse du Conseil-exécutif
Le Conseil-exécutif partage l’avis de la motionnaire. La sociologie constitue effectivement
une partie importante des sciences sociales et doit continuer à être représentée à
l’Université de Berne. Le mandat de prestations (objectifs et directives) attribué par le
Conseil-exécutif à l’Université de Berne pour les années 2006 à 2009 (ACE 1133 du 24 mai
2006) prévoit également l’enseignement de la sociologie à l’Université de Berne.
L’Université n’a jamais fait part au Conseil-exécutif d’une intention éventuelle de proposer
la sociologie uniquement à Fribourg et de renforcer en contrepartie les études de sciences
politiques à Berne.
Le contexte des articles de presse de l’automne 2007 est le suivant : l’institut de sociologie
était au départ constitué de la chaire ordinaire de sociologie générale et de la chaire
ordinaire de sociologie avec mention recherche empirique en sciences sociales. Afin de
renforcer l’encadrement mais aussi les performances en matière d’enseignement et de
recherche, une troisième chaire de sociologie avec mention analyse de la structure sociale
a été créée pour l’année académique 2007/2008. Il a néanmoins été difficile de pourvoir
cette chaire vacante. Parallèlement, le titulaire de la chaire ordinaire de sociologie avec
mention recherche empirique en sciences sociales a, peu de temps après avoir pris ses
fonctions, accepté d’être titulaire d’une nouvelle chaire en Allemagne, ce qui a également
posé des problèmes à l’Université de Berne, qui a dû repourvoir cette chaire. C’est dans ce
contexte que la direction de l’Université a invité, à la fin du mois d’août, la faculté des
sciences économiques et sociales compétente à prendre position sur la situation de la
sociologie à Berne, ses options et l’orientation qu’elle doit prendre.
Conformément au mandat qui lui a été attribué, la faculté a soumis au début du mois de
novembre une proposition concernant la structure à venir du Département des sciences
sociales, département qui comprend les sciences politiques, les sciences de la
communication et des médias, ainsi que la sociologie. Le modèle de la faculté s’articule
autour de trois points : la spécialisation intégrant les trois disciplines mentionnées autour
du thème « Governance » d’une part, le renforcement de la structure du département
grâce à des décisions unanimes prises au sujet des ressources et des chaires d’autre part,
et enfin la création d’un bachelor commun en sciences sociales sur lequel devront se
baser diverses études de master scientifiques en sociologie et en sciences politiques. La
notion de « Governance » doit servir de pont entre les différentes disciplines de sciences
sociales. Elle traite de la manière dont des acteurs collectifs et individuels agissent sur la
structure sociale, l’économie et la culture, mais aussi de l’influence de ces sous-systèmes
sur les institutions et acteurs politiques. En créant cette spécialisation « Governance »,
l’Université de Berne augmente les chances de collaboration par delà les frontières des
instituts qui existaient jusqu’à présent, tout en laissant une importante marge de liberté à la
recherche. Cette nouvelle spécialisation à l’Université apparaît aux yeux du Conseil-
exécutif comme une solution idéale pour le site de Berne.
Selon l’analyse qui a été effectuée sur l’Université, les groupes de recherche et
d’enseignement du département doivent, plus encore qu’auparavant, former un ensemble
si l’on souhaite créer des synergies et posséder des atouts dans les disciplines
scientifiques. Une telle structure permet de mieux prendre en compte les possibilités
proposées par le modèle de Bologne et de mettre en avant la recherche pluridisciplinaire.
L’Université disposera ainsi d’une offre en sciences sociales plus attractive et plus orientée
vers l’avenir, dans laquelle la sociologie occupera une place importante.