TP sources électriques Objectif : étudier différents dipôles actifs linéaires ou non linéaires. Les mots générateur et source seront considérés comme des synonymes. 1 Source dipolaire linéaire 1.1 Méthode de mesure de la demie-tension 1.1.1 Source réelle de tension Un dipôle générateur à caractéristique linéaire peut toujours être représenté par un générateur idéal de tension E 0 (sa fem ou force électromotrice) en série avec une résistance R0 (résistance "interne"). La méthode de la demie-tension propose de mesurer la résistance interne du générateur. D’après la schéma ci-contre, la tension U aux bornes du générateur lorsqu’il débite un courant d’intensité I dans une résistance de charge RC a pour expression : U= RC E0 = R C + R0 Figure 1 - Source réelle de tension E0 R0 1+ RC (1) Le diviseur de tension sert à établir cette expression. 1.1.2 Manipulation 1. ♠ Mesurer E0 avec le multimètre MX553 réglé en voltmètre (calibre 50 V , Δ c = 0.1% + 2 digits ) ; c’est à dire sans R C (R C débranchée). Donner l’incertitude avec un intervalle de confiance à 95% sur cette mesure. 2. Réaliser le montage de la figure 1 en utilisant un voltmètre pour mesurer la tension U (utiliser un fil noir lorsqu’il y a relation à la masse). ⟹ Appelez le professeur pour vérification 3. Mesure de R 0 ♠ Régler RC (qui est une série de boîtes de résistance AOIP voir figure 2) E0 jusqu’à obtenir sur le voltmètre U = 2 ; on a alors R0 = R C .En prenant pour tolérance constructeur des résistances AOIP un Δ c = 0.2% , déterminer l’incertitude sur la détermination de R C (donc de R 0 ). Remarque : R C est réglée grâce à une série de boîte AOIP variable ×100 ; ×10 ; × 1 Ω . Figure 2 - Série de trois boîtes AOIP 1.1.3 Influence du voltmètre ♠ Discuter de l’influence du voltmètre sur le circuit et donc de la fiabilité des mesures effectuées par ce voltmètre sachant que le voltmètre est vu par le reste du circuit comme une très grosse résistance RV (R V >> R 0 , R C ). En effet, R V ≃ 1 à 10 MΩ NB : Ceci est aussi valable pour un oscilloscope qui est un voltmètre. Remarque : on rappelle que deux résistances R 1 et R2 mises en parallèle sont équivalentes à une résistance équivalente vérifiant la relation suivante : 1 1 1 = + Req R1 R2 (2) 1.2 Caractéristique d’une source réelle linéaire 1.2.1 Définition de la caractéristique d’un dipôle La caractéristique tension-courant d’un dipôle électrique est la fonction U = f (I) avec U la tension aux bornes du dipôle et I le courant qui le traverse. 1.2.2 Manipulation On utilisera le boîtier noir et gris, entre les bornes jaune et noire. Pour obtenir la caractéristique d’une source, on effectue le montage ci-contre. On mesure différents couples (I ,U ) pour différentes valeurs de RC . I est mesurée avec un multimètre UNI-T réglé en ampèremètre (entrée "mA", calibre 200 mA ). U est mesurée avec le multimètre MX553 réglé en voltmètre (calibre 50 V : mesure une tension maximale de 50 V ). Réaliser le montage de la figure 3. ⟹ Appelez le professeur pour vérification Figure 3 - Montage permettant ♠ Remplir un tableau de mesures (sur d'obtenir la caractéristique U = f (I) Régressi) rassemblant les valeurs de I , U de la source et RC , pour des valeurs allant de R C = ∞ jusqu’à R C = 5 ou 10 Ω . Choisir des valeurs de RC pour avoir une belle et complète caractéristique ... Après ces mesures, ne pas laisser R C à une valeur inférieure à 500 Ω (sinon, la pile dans le boitier s’épuise). 1.2.3 Graphe U = f (I) 1. Dans le logiciel Regressi, entrer les mesures ainsi que leurs incertitudes (Onglet variable puis incertitudes incertitudes) ; double cliquer sur les colonnes σ (dans les options du logiciel il faut coher le calcul d'incertitude avec la variance) puis entrer les formules adéquates (incertitude à 68%) dans la ligne incertitude incertitude). la tolérance constructeur pour les résistances est de 0.2% ; la tolérance constructeur pour l’intensité est donnée par 1.5% + 1 digit ; la tolérance constructeur pour la tension est donnée par 0.1% + 2 digits . 2. Tracer la caractéristique U = f (I) de ce boîtier : vous choisirez la représentation d’ellipses d’incertitude à 95% ; 3. Modéliser la courbe obtenue à l’aide du modèle prédéfini adéquat. 4. Dans la fenêtre de modélisation, cliquer droit puis choisir options de modélisation modélisation, et dans l’onglet calculs cocher Méthode des ellipses χ 2 (chi2) (chi2). ♠ Relever les valeurs de la pente, de l’ordonnée à l’origine, de leurs incertitudes. 5. ♠ Commenter l’allure du graphe obtenu, la position des différents points et leur barre d’incertitude. 6. ♠ Sachant que la théorie donne, pour une source linéaire, U = E 0 − R0 × I , en déduire des valeurs pour E0 et R 0 ainsi que leurs incertitudes. Comparer ces valeurs à celles trouvées au paragraphe 1.1.2 (utiliser les incertitudes). 7. L’intersection de la droite de régression et l’abscisse donne le courant de court-circuit I CC (pour U = 0 sur le graphe). ♠ Que représente ce courant de court-circuit ? A quoi sert-il (sécurité ...) ? ♠ Déterminer I CC à l’aide du réticule. 1.2.4 Graphe P = f (RC ) 1. Dans le logiciel Regressi, rajouter une colonne grandeur puis calculer la puissance P = U × I ; 2. Tracer la courbe de la puissance P en fonction de la résistance de charge RC ; Remarque : régler les paramètres d’affichage de Regressi (zoom ou échelle manuelle) pour observer correctement la courbe. 3. ♠ En déduire la puissance maximale et la résistance R C correspondante en utilisant le réticule. Remarque : au besoin, reprendre des points de mesures de U et I au voisinage de R 0 . 4. ♠ Comparer à R 0 (calculer un pourcentage d’écart). Conclure. ♠ Ne pas oublier de déposer le fichier contenant vos captures d'écrans sur le site des TP 2 Panneau solaire 1. Relier deux fils aux bornes du panneau solaire, placer le tube en carton au dessus de celui-ci puis la lampe de bureau à l’autre extrémité du tube. 2. ♠ Pourquoi utilise-t-on ce tube de carton ? 3. ♠ Avec la même procédure que celle du paragraphe 1.2.2 (même montage électrique), remplir un tableau de mesures faisant figurer U , I , R C et P et tracer la caractéristique U = f (I) du panneau solaire. On ne s’occupera pas d’incertitudes ici. Attention : les valeurs mesurées doivent êtres pertinentes (points bien répartis). 4. ♠ Sous Regressi, faire un lissage de la courbe U = f (I) : pour réaliser le lissage, cliquer sur Coordonnées du graphique , dans les options de représentation représentation, cocher ligne puis sélectionner lissage (laisser le paramètre à 3) ; 5. Rajouter une ligne au tableau précédent permettant de calculer la puissance P=U×I ; 6. Tracer sous Regressi la courbe de la puissance P en fonction de la résistance de charge R C ; 7. ♠ En déduire, à l’aide du réticule, la puissance maximale que peut délivrer le panneau solaire (inutile inutile d’imprimer le graphique graphique). Remarque : reprendre des points de mesure si nécessaire. 8. ♠ Essayer de faire briller l’ampoule et la diode électroluminescente (LED) du boîtier mis à votre disposition à l’aide de cette "pile" solaire. Ecrire vos observations. 9. ♠ Qu’est-ce que la puissance nominale d’une LED ou d’une ampoule ? (formule de calcul, signification). 10. ♠ Sachant que les caractéristiques nominales de la LED sont (2, 5 V ; 20 mA ) et que l’on peut obtenir celle de l’ampoule sur son culot; expliquez vos observations. ♠ Ne pas oublier de déposer votre fichier contenant vos captures d'écran sur le site des TP