La Sainte-Cécile
à N. D. de
Bon-Voyage
LE
LITTORAL
FOOT-BALL
tt
UN FESTIVAL VINCENT D'INDY
:
MARIE-MAGDELEINE'
Prélude
en Mi b
mineur "Cantate Domino"
(suite)
J'ai
dit ici le
rôle capital
des
chœurs
:
amour
humain transfiguré... L'orgue apporte
sa
sérénité
calme,
sa
pureté désincarnée
en
quelque sorte,
mais aussi, dans
le
final, l'Immensité sublime
et
comme
la
Voix
de
l'Au-delà.
La harpe joue
un
rôle
non
moins important
:
tantôt, elle s'écoule, joyeuse, comme
cet
immense
Amour
qui
s'épanouit. Dans
le
mouvement lent
et mesuré
qui
suit
le
Prélude
et,
déjà, elle
annonce
les
grandes envolées finales,
ses "cou-
lées"
tissent l'Image d'une Magdeleine
«
cachée
sous
ses
voiles pudiques
» ;
après
le
premier
et
admirable
:
«
Ne
pleure
pas,
espère,
ô
Magde-
leine
! »,
c'est
à la
harpe qu'est confiée
une cer-
taine agitation
en
pizzicati (mouvement
:
«
me-
suré
un peu
plus vite...
>') Ici,
elle
n'a
plus rien
de céleste... C'est
la
médisance
du
monde
et
son hypocrite pudibonderie
à la
pharisienne
:
«Si
le
maître savait
! »
Mais,
à ce
point
d'agitation perverse, l'orgue plaque
un
délicieux
accord
et sa
tenue tranquille contrastant avec
le
remous
du
monde, clôt soudain
les
accents
médisants
de la
harpe
:
elle
se
tait
et
cette oppo-
sition
est
remarquable...
A ce
moment,
on
pres-
sent l'âme orageuse
et
passionnée
de
Vincent
d'Indy,
son
esprit méditatif
qui
s'était
si
souvent
recueilli dans
la
solitude
de sa
chère Montagne
;
on l'imagine,
ce
Vincent d'Indy, comme
un
être
froid,
un
musicien "cérébral"
:
c'est
ne
rien
entendre
à sa
musique, accessible cependant
à
quiconque
est
pourvu
de vie
intérieure.
Que
dans "Marie-Magdeleine",
il
nous
est
apporté
l'aération
de
Gounod
et la
mélodie franckienne
ne
fait-il
pas
partie,
le
tout premier,
de la
bande
à
Franck
? et
qu'il
«
oscille entre
les
deux
»
(dans
ce cas, on
pourrait
s
amuser
à vou-
loir comparer
car les
comparaisons
ne
sont
que jeux d'esprit
et y
voir
une
ressemblance
d'écriture pour
la
harpe
et
certains renverse-
ments d'accord
à
plusieurs passages
de
Callirohé
de Chaminade),
il n'en
reste
pas
moins lui-même
très Vincent d'Indy, l'auteur
du
délicieux Fervaal.
Seulement, comme
un
artiste,
il sut
choisir
la
meilleure ambiance pour suggérer l'émotion reli-
gieuse
qui
extériorise
le
mieux
la
musique
d'église: l'harmonie classique.
AU COMITÉ
DE
GESTION
DU GROUPEMENT
DES
FLEURS
/
ET PLANTES
A
PARFUM
Voici le texte,
publié
hier par
le
Joui nal Officiel
Sun arrêté concernant
le
Comité
de
Gestion
du
Groupement
Interprojessionnel
des
Fleurs
et
Plantes
à Parfum dans
la
région
de
Grasse
:
Article premier.
La
taxe destinée
à
couvrir
les dépenses
du
Groupement Interprofessionnel
des Fleurs
et
Plantes
à
Parfum
est due par
tous
les producteurs
de
fleurs
ou
plantes
à
parfum
destinées
à la
distillation.
Art.
2. La
taxe visée
à
l'article précédent
sera retenue
par les
industriels
et les
organismes
coopératifs
de
distillation
et,
d'une façon générale,
par tous
les
acheteurs,
sur le
montant des sommes
dues
aux
producteurs.
Art.
3. Le
versement
de la
taxe instituée
par
le présent arrêté sera effectuée
de la
façon
sui-
vante
:
1
°
Pour
le
jasmin,
la
tubéreuse
et la
cassie,
avant
le 30
novembre
de
chaque année
;
2° Pour l'herbe
de
géranium,
les
oranges
amères
et les
écorces d'oranges
:
avant
le 31 jan-
vier
;
3° Pour
les
autres plantes
:
avant
le 1er
juillet.
Ces versements devront être faits soit
par
vire-
ments
en
banque, chèques, mandats-carte
ou
chèques-postaux
au
Groupement interprofession-
nel.
Chaque versement devra
êtr-
accompagné
d'une déclaration certifiée exacte
en
double exem-
plaire
des
éléments ayant servi
de
base
à
l'assiette
de
la
taxe.
Art.
4.
Pour
les
fleurs
et
plantes
à
parfum,
provenant
de la
récolte
de
1941,
le
montant
de la
taxe
est
fixé comme suit
(par
kilogralme)
:
Jasmin,
4 fr. ;
Tubéreuse,
1 fr. ;
Géranium,
0,05
Oranges,
0,06 ;
Ecorces oranges,
0.40 ;
Ecorce
d'oranges (quarts), 0.40
;
Ecorces d'oranges bron-
zése,
0.40
;
Feuilles d'oranger sèches, 0.60
;
Feuil-
les d'oranger fraîches,
030.
Art.
5.
Pour
les
fleurs
et
plantes
à
parfum
provenant
de la
récolte
de 1942, le
montant
de
la taxe
est
fixé comme suit
(par
kilo)
:
Feuilles
de
violettes,
0.10 ;
Mimosa,
0,10 ;
Jonquilles,
1 fr. ;
Fleurs
de
cassis,
4 fr. ;
Fleurs
de
violettes
de
Parme, 1
fr. ;
Rosé
de
Mai,
0. 50 ;
Fleurs d'oran-
ger,
1.25;
Rosé Brunner,
0.20;
Œillets variés,
0.10
;
Rosés variées,
0.10 ;
Feuilles d'oranger
de
mai,
0.10; Lys, 5.20;
Brouts d'oranger,
0.15;
Œillets noirs,
0.10 ;
Chèvrefeuille,
0.25 ;
Sauge
sdarée herbe, 0.15
;
Verveine herbe, 0.15
;
Estra-
gon herbe,
0.40 ;
Menthe herbe,
0. 15 ;
Feuilles
de laurier,
0.10 ;
Immortelles fleurs, 5.10; Fleur;
de jasmin,
1.50;
Fleurs
de
tubéreuses,
1.50
Oranges amères,
0.60 ;
Feuilles d'oranger fraî-
ches,
030;
Feuilles d'oranger sèches,
0.60;
Géranium herbe,
0.05.
Déjà,
à
propos
de
deux Messes
radiodif-
fusées,
celles
de
Frommer
et de
Tomasi,
une
remarque analogue avait
été
faite
:
l'église,
la
musique d'église
a ses
traditions... Dans Mors
et Vita
d'un
Bach,
le
Messie
d'un
Haêndel,
le
Gallia
d'un
Gounod,
les
Sept Paroles
du
Christ
d'un Théodore Dubois
ou les
Psaumes d'Henri
Rabaud,
on
retrouve entier
le
souffle divin
et
l'élan
de la foi et l'on est
loin
du ton
pleurnicheur
dont
il
avait
été
question
à
propos
de
certaines
Messes "nouveau genre", dont celle d'Albert
Frommer
est un
antidote précieux.
Un Concerto Inédit pour Harpe
:
Introduction,
Chanson
et
Ronde
de Maurice Thiriet.
On aurait aimé, dans
ce
chef-d'œuvre d'Indy,
se "régaler",
si
j'ose
dire,
du
doigté merveilleux
et éblouissant,
de
rythme
et de
sonorité,
de
Lily
Laskine. Nous eûmes, hier soir, retransmis
par
radio,
sous
la
direction intelligente
de
l'auteur
de Cyrnos,
la
joie
d
entendre
une
œuvre profane
celle-là,
un
concerto très moderne
et
inédit
de
Maurice Thiriet;
ce
Concerto pour harpe,
en
trois
parties
:
Introduction,
Chanson
et
Ronde
est
une merveille d'architecture musicale
et de bon
goût technique... Entre autres,
les
jeux d'une
celesta
et les
trompettes bouchées font
une
tapis-
serie étonante
à la
harpe
qui
triomphe
et
étincelle,
tout particulièrement dans l'Introduction.
Il
faut
ajouter
que
l'œuvre présentée
fut
bien défendue
par Lily Laskine
qui
réunit dans
ces
gracieuses
mains tout l'éclat, toute
la
puissance, ainsi
que
le velouté délicat
et
sonore qu'on
est en
droit
d'attendre d'une harpe... Grâce
à son jeu pre-
nant dont
le
rythme impeccable, brillant,
ner-
veux
et
cependant nuancé n'est
pas
sans analogie
avec celui
d'un
Cortot, nous avons
pu, d'un
seul
coup,
comprendre
et
aimer .une œuvre riche
et
dont
le
côté franchement moderne
mais
d'un
excellent goût
et
d'une profondeur
de
pensée
réelle
ne
fait qu'exalter
un
instrument
qui ne
demande
qu'à
charmer
: à sa
propre séduction,
s'ajoutait
la
joie
de
l'esprit pour
un
chef-d'œuvre.
Henri SAULNIER.
L'A.
S.
CANNES
A
BATTU
le LYON
O. U. par 2
BUTS
à 1
Encore
un pas
délicat
de
franchi
sur la
route
difficile
du
Championnat
de
France.
Dimanche l'A.S.C. recevait
aux
Hespérides
le
"vieux" Lyon-Olympique Universitaire, dont
les
joueurs inaugurèrent
ce
même stade
en 1923
si nous avons bonne mémoire.
II
y
avait
du
monde pour regarder
nos
joueurs
battre
les
"Lous"
par 2 à 1. Ce fut une
bonne
après-midi sportive
mais
pas un
grand match.
On
ne
comptait plus
les
"loupés" chez
nos
joueurs
surtout
en
première mi-temps.
Par la
suite,
ils
trouvèrent mieux
la
cadence,
et la
seconde mi-temps
les vit
dominer souvent leurs
adversaires
dont
les
réactions surtout grâce
à
l'avant-centre Tamim.f urent toujours dange-
reuses.
s
le
début, Pollak marqua pour
les
visiteurs,
un
but
imparable, shooté
de
près
en
diagonale,
après
une
jolie combinaison devant
nos
buts.
Viora,
qui
jouait avant-centre, égalisa
des
30 mètres,
à la 35e
minute,
d'un
botté magni-
fique.
Le
but
vainqueur
fut
marqué
par le
même
Viora
en
seconde mi-temps,
à la fin, d'un vif
échange devant
Les
buts lyonnais.
Ce
ne fut pas un
grand match, avons-nous
dit.
Et
en
suivant
la
partie, nous cherchions
ce qui
pourrait donner
à
notre équipe cette cohésion,
ce
jeu
homogène, cette "technique d'ensemble",
enfin, sans laquelle
on ne
peut produire
un
foot-
ball vraiment beau
et
efficace.
Un
de nos
éléments
de
valeur actuellement,
est Franceschetti, auquel
on a,
depuis quelque
temps,
assigné
le
poste
de
cemi-centre.
A
notre
avis,
c est une
erreur.
Franceschetti, volontaire, ardent, décidé,
est
bien supérieur, soit comme avant-centre, soit
comme arrière volant
; ce
sont deux postes
où il
s'agit
de
foncer, tantôt contre
les
attaquants
adverses, tantôt vers
les
bois
deux postes,
en
un
mot où le jeu
direct fait merveille,
et qui
conviennent
par
conséquent beaucoup mieux
au
tempérament
de
Franceschetti.
Nous savons bien, parbleu, qu'il faudrait
lui
trouver
un
remplaçant
au
centre
de la
ligne
intermédiaire.
Si
nous avions
un
mter
de
rechange,
cela irait tout seul
;
Cros,
le
stratège
de
l'équipe
LA
RELEVE
LE 90.000e OUVRIER
DE LA
RELÈVE
Tandis
que des
trains
de
prisonniers
libérés arrivent
en
France, chaque jour,
d'autres trains partent, emmenant
les
volontaires
à
destination
de
l'Allemagne.
L'un
de ces
derniers convois emportait
M.
Guillot, ouvrier électricien
et
90.000e
ou-
vrier partant pour
la
Relève. L'avant-veille,
une fête avait
été
organisée
à son
intention.
Un chèque
de
10.000 francs
lui
avait
été
remis.
Au moment
de son
départ, l'Aspirant
Jean
Pré est
venu assurer
M.
Guillot
et
tous ceux
qui,
comme
lui,
sont partis,
de
la reconnaissance
des
prisonniers libérés
et
de
leurs familles.
Cette cérémonie
de
collaboration franco-
allemande
et de
solidarité française
fut
fort émouvante.
DANS
LA
POUCE
Nous avons appris avec
un vif
plaisir
la
nomi-
nation
au
grade
de
commissaire principal
de
3e classe
de la
Sécurité Publique,
de M.
Pierre
Yvonnet,
le
distingué commissaire
de
police
du
2e arrondissement.
M. Yvonnet,
qui est à
Cannes depuis
une
année, après avoir occupé
le
poste
de
commis-
saire
de
police
à
Vichy, reste parmi nous.
Nous
lui
adressons
nos
sincères félicitations
pour
son
avancement.
réussirait sans
nul
doute
à ce
poste,
où il
s'agit
d'y voir clair
et
loin
et de
contrôler, d'équili-
brer,
de
coordonner
le jeu de
l'équipe.
Nous n'avons, hélas, qu'un seul Cros
;
mais
qui sait
si
Viora,
qui a
montré dimanche
un
beau
sang-froid
et une
réelle intelligence
du jeu ne
ferait
pas un bon
demi-centre
?
En tous
cas un
essai
de
nouvelle organisation
de
1
équipe semble s'imposer
et
nous souhai-
tons vivement qu'il soit tenté dans
une
prochaine
occasion.L'Athlète complet.
ScuknA
des
BONSouTRÉSOR
I
Ils
vous
permettent
de
tirer
profit
de
tout
l'argent
liquide
dont
vous
n'avez
pas
immédiatement
besoin,
Les
échéances
sont
à 6
mois,
1
an,
Les
coupures
sont
de 1.000
troncs.
5.000,
10.000
et
au-dessus.
L'intérêt, payé d'avance,
est de,
1.75
%
pour
un Bon à 6
mois,
2,25
%
pour
un Bon à 1 an,
2,50
%
pour
un Bon à 2 ans.
Les
Bons
sont
délivras
au
porteur
ou
à
ordre.
VOUS TROUVEREZ
DES
BONS
.
dans
les
Caisses Publiques
et
tes
Banques
f
chez
les
Agents
de
change
et les
Notaires
;
AC
s
auprès
des
Caisses
d'Epargne.*
'
ANNONCES LÉGALES
ET
JUDICIAIRES
CABINET
JURIDIQUE
ET
FISCAL
MAURICE
SIMONNIN
37,
Rue
d'Antibes,
Caùnes
VENTE
DE
FONDS
DE
COMMERCE
2"
AVIS
Au
termes
d'un
acte
sous seings privés
en
date
à
Cannes
du dix
novembre
mil
neuf cent
quarante-
deux,
enregistré
à
Cannes
(Successions)
le
douze
no-
vembre
mil
neuf cent
qua-
rante-deux,
folio
73,
nurné-
ro
11,
Monsieur René Edmond
Auguste
BRUNET,
coiffeur,
demeurant
à
Cannes,
rue
Grande,
numéro
2,
A
vendu
:
A
Monsieur Pierre
Jo-
seph Camille
TESTAGROSSA,
négociant,
demeurant
à
Cannes,
parc
d'Alsace-Lor-
raine,
Et
à
Monsieur Jean
Jo-
seph
ClNQUALBRE,
négO
-
ciant,
demeurant
à
Cannes,
rue
du
Commandant-Vidal,
numéro
20,
Un
fonds
de
commerce
de
Coiffeur pour Hommes
et
Dames
et
Parfumeur,
exploi-
té
à
Cannes,
rue
Grande,
numéro
2,
connu sous
le
itora
de
"RENÉ"
Les
oppositions seront
re-
çues dans
les
vingt jours
de
la
présente
insertion,
auCabinetJuridiquedeMon=
sieur
SIMONNIN,
OÙ domi-
cile
est élu.
Pour deuxième
Avis.
M.
SIMONNIN.
L'insertion
au
Bulletin
Officiel
des
Ventes
a
paru
le
vingt
et un
novembre
mil
neuf cent
quarante-deux.
IMPRIMERIE
F.ROBAUDY
22,
Rue
Hoche
PUBLICITÉ
DEMANDER
SPECIMENS
DES NUITS DE
9
HEURES
POUR LES PROSTATIQUES
Le malade tyrannisé
par sa
prostate
et qui
doit
se relever plusieurs fois chaque nuit oubliera vite
ses misères
s'il
suit
le
traitement magnésien
au
moyen
des
Dragées
de
Magnogène
et des
Suppo-
Magnogène.
Les
envies impérieuses
et
fréquentes,
les brûlures
dû
canal
et les
élancements cessent
;
la prostate
se
décongestionne,
les
mictions rede-
viennent normales
et
l'état général s'améliore
considérablement. Chez
les
prostatiques opérés,
les Dragées
de
Magnogène provoquent
un
rapide
relèvement
des
forces avec parfait fonctionne-
ment
de la
vessie. Tous
les
détails
sur ce
trai-
tement remarquable sont donnés dans
une
inté-
ressante documentation envoyée gratis
par les
Laboratoires
A.
Romon,
30, rue
Malesherbes,
Lyon.
U Gérant
1 J.
J?OSSAT$
«
IMP.
ROBAUDY-CAKNBS
U
SOUSCRIVEZ
AUX
BONS
D'ÉPARGNE
rrm
ë
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