Une pièce de Hanokh Levin Conception du projet en regard

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Une pièce de Hanokh Levin
Conception du projet
en regard complice avec
Les Singes Bien Peignés
mise en scène
Aline Reviriaud
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Yaacobi et Leidental sont amis.
Poussé par une terrible envie
de vivre, Yaacobi décide
brutalement de quitter son
confrère pour profiter au
maximum de son existence.
Au détour d’une rue,
il rencontre Ruth Chahach,
« une grosse femme artiste »
dont le rêve secret
est de fonder une famille.
Terrorisé du vide laissé
par l’absence de Yaacobi,
Leidental les poursuit. Il devient
l’esclave et le confident de leur
mariage…
Finalement, tous ont l’impression
d’avoir raté leur existence…
Et rejettent la responsabilité
de leur propre échec
sur le compte des autres.
L'AUTEUR
Hanokh Levin est un
dramaturge israélien, né en 1943. Son œuvre dramatique se compose de 52 pièces. Ces pièces sont des cabarets satyriques ; comédies et tragédies,
qu’il dirigea souvent lui-même. Un fil conducteur impertinent relie chacune de ces formes
théâtrales qu’il traitait toujours de façon atypique.
Quelle que soit la forme théâtrale, l'écriture de Levin met crûment
son public face à l'absurdité essentielle de l'existence humaine.
En mars 1968, il écrit sa première pièce de théâtre Toi, moi et la
prochaine guerre. Cette pièce, comme la plupart de celles qui
suivront, sera très controversée, n'ayant de cesse de provoquer
l'opinion courante. Elle suscitera un mouvement de scandale sans
précédent. Les spectateurs indignés perturbèrent régulièrement
le déroulement du spectacle en protestations. En 1972, il signe sa première mise en scène Yaacobi et Leidental.
Il meurt d'un cancer en 1999, à l’âge de 55 ans.
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LA PIÈCE
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Dans Yaacobi & Leidental, pièce écrite en 1972, Levin présente
trois figures confrontés à leur existence, à leurs échecs, et aux
questionnements qui en découlent.
Théâtre à la fois politique, social et métaphysique, la langue
est sautillante et les scènes rapides. Le rythme confine au
vaudeville. Ce style burlesque, cet univers soutenu et animé
par de candides marionnettes font de l’œuvre de Levin
une véritable machine à jouer, à la fois désopilante et désespérée.
La forme « cabaret » élaborée par Levin est un tremplin pour mettre
en lumière les affres intimes de chacun des personnages.
Douze chansons parsèment l’œuvre - souvent drolatiques, toujours
poétiques - apportant avec elles un contrepoint lucide et exutoire.
La modernité de Yaacobi et Leidental traverse les décennies et
reflète
de façon percutante les caractéristiques de l’individu
en proie
à l’hyperconsommation.
NOTE D’INTENTION
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par Aline Reviriaud
UN CABARET METAPHYSIQUE
Yaacobi et Leidental est une pièce écrite en 1972 agitant des figures
de quarante ans face à la vie qui passe, devant vivre et
survivre, cherchant un sens à cette course des nécessités.
Amour, mariage… tenter de saisir tous les « parfums »
de la vie. Pièce écrite tel un cabaret, ponctuée de chansons, ses séquences se succèdent à un rythme soutenu,
et les trois personnages jouent la pièce les uns pour les autres.
L’écriture saute. De l’introspection adressée à la monstration d’un
jeu qui joue pour tous, qui provoque les jubilations de l’acteur.
En dessous de l’histoire qui se raconte, l’acteur peut faire l’acteur,
jouer le rôle de l’humain jouant les rôles de l’espèce humaine, conditionnés par les exigences sociétales. On assiste à des rebonds,
la parole est tantôt celle de la figure, tantôt celle du dramaturge qui
questionne sa propre figure, celle de l’acteur qui agit et celle de
l’humain se laissant agir par un constat sur soi, un retournement
narratif et intérieur. Le cabaret comme un saut du langage et
des postures. Choisir de faire ouvrage de cette pièce avec trois
jeunes interprètes est un acte en soi qui conditionne la dramaturgie. Nous chercherons le signe, les entrées dans la jubilation,
et tenterons d’enquêter sur cette pièce avant de la rendre vraisemblable. Nous ne jouons pas les personnages mais la pièce.
Je cite avec joie une phrase de Christian Rizzo qui s’entretient avec
Marie-Thérèse Champesme ( Quelque chose suit son cours...)
« Je demande toujours aux danseurs d’enquêter sur ce qu’ils font. Ce que je montre, ce
sont des gens au travail. Ils doivent à la fois accomplir un travail et en même temps
enquêter constamment sur ce travail, se poser des questions sur la personne qui est
en face d’eux, être dans une activité cérébrale et considérer que ça fait partie de la
chorégraphie. »
Cette écriture sera donc témoin de la rencontre aujourd’hui d’interprètes formés, engagés, éclatants de désir, d’envie de plateau
et de la langue de Hanokh Levin, qui résonne encore étrangement
aujourd’hui. On y entend les illusions du capitalisme, la capitalisation de la personne au profit d’un modèle d’existence unique. Nous
cherchons aussi à questionner l’idée de « cabaret ». Les chansons seront travaillées par un compositeur de musique
NOTE D’INTENTION
6
par Aline Reviriaud
actuelle présent sur le plateau. Un « parler-chanter » aux ambiances
changeantes, couleur électro. Oxygène commun qui ponctue le
rythme effréné et soutenu de l’écriture. Le titre de la pièce porte
le nom des deux hommes de l’histoire qui tente de se raconter,
mis en égalité et lancés comme deux dés en des combinaisons de
vie parfois alarmantes. Mise en concurrence, humiliation, violence
souterraine, ils s’agiteront avec la seule femme de l’histoire, Ruth,
prise en cette moulinette des désirs respectifs, cherchant elle une
stratégie pour s’en sortir. La pièce s’achève prise en un goulot étroit,
celui du « SI », mais c’est à peine trop tard.
« La vie passe, et toi, tu passes à côté. » dira Leidental.
Yaacobi et Leidental pose les fondements de la comédie
mordante de Levin. Ces comédies sont construites selon les caractéristiques dramatiques d’ Aristophane ( utilisation métonymique
du corps, humour « grossier », vulgarité des situations... ) pour faire
ressurgir la cruauté du quotidien. Mettre en jeu les réflexes ancrés
profondément en l’homme : la rivalité / la lutte pour survivre / l’énergie
mise en des relations inter-personnelles / besoins physiques /
attitude matérialiste face au corps... Ruses et manipulations
souvent inconscientes et normalisées.
Comédie mordante puisqu’elle fait mal mais ne tue pas !
L’existence est ce sujet d’étude que nous voulons mettre en
forme, en signe, en voix. Il ne restera rien de leur vie, et rien
de l’étude menée simplement, à l’os, sans grande pompe, sans
image transcendante. Simplement humain. Théâtre simple qui
part avant tout de la dramaturgie et de l’acteur. Agencement à partager au présent avec l’assistance, public qui assiste la pièce. Qui de
leur regard provoque les acteurs à se regarder eux-même en tant
qu’humain en leurs figures.
Chacun un ailleurs pour l’autre.
« Et si un jour on me demande ; Qu’en est-il de l’essence de ta vie ? Je dirai ; j’ai attendu
sous sa fenêtre, le cœur vibrant et sans espoir — là-bas, là-bas était ma vie. Nulle
part ailleurs ! »
Hanokh Levin.
NOTE D’INTENTION
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par Les Singes bien peignés
Yaacobi, Leidental et Ruth, c’est
peut-être nous. Des êtres naïfs
et volontaires, terrorisés à l’idée de tout rater.
Cette pièce a une puissance singulière : pourquoi, écrite il y a plus
de 50 ans, résonne-t-elle encore très fort aujourd’hui ?
Sans doute parce que nous sommes tous pétris de désirs et
souvent incapables de les réaliser, pétris d’idéaux que nous n’avons
pas choisi et que nous acceptons.
Yaacobi et Leidental, c’est l’histoire d’hommes et de femmes
qui ont accepté les règles du jeu, et qui, bon gré mal gré, les
subissent, les font leurs, dans l’espoir d’accéder au saint des
saints : le bonheur.
Comment atteindre le bonheur ? Comment être heureux ?
Peut-on l’être quand on est repliés sur soi, obnubilés par nousmême dans cette quête impossible?
Les personnages sont tellement empêtrés dans l’idéal
commun de réussite qu’ils manquent parfois de distance. Un idéal si prégnant et à la fois hors d’atteinte, qui
rend aveugle et aigri. Comment ne pas se laisser dévorer
par le catalogue restreint de possibilités
de vies
qui s’offre à nous ? Et que veux dire « être
soi-même »
lorsque nous sommes englués dans une
représentation de soi nourrie de modèles existants
(publicités et autres fictions) ?
La Compagnie des Singes Bien Peignés est sensible aux
questionnements de ce texte.
Nous nous inscrivons au sein d’une génération qui cherche sa place,
se débat et interroge le monde consumériste dont elle a hérité.
Héritiers d’une utopie aliénante, nous trouvons en l’écriture de Levin
une délicatesse jointe à une brutalité drolatique, oscillant entre
méchanceté, joie et dépression.
Yaacobi et Leidental
ble prétexte
est un texte, mais également un formidaafin de nous réunir en un projet commun,
NOTE D’INTENTION
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par Les Singes bien peignés
assumant le travail du plateau, conjuguant la place de l’interprète
à celui de concepteur de projet. Nous avons demandé à une
metteure en scène de veiller aux signes du plateau et à
la direction d’acteurs.
C’est l’endroit où nous pourrons tous enfin nous rencontrer, auteur, metteure en scène, acteurs, et spectateurs,
traversés par des problématiques sans fin qui nous dépassent.
C’est le moment de nous confronter à notre laideur, lâche et quotidienne et de la transcender pour en faire une puissance évocatrice
et poétique.
C’est le moment de jouir de cette mocheté ambiante et de ricaner
de l’absurdité rassurante dans laquelle nous nous complaisons
parfois.
C’est le moment d’éjaculer
d’avance.
hilare dans des coïts ratés
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C’EST NOUS,
EN PLUS MOCHE
ET EN PLUS DRÔLE.
TERRAIN DE JEU
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Centrant notre travail sur la densité et la puissance du texte ainsi
que sur le jeu de l’acteur, l’espace scénique se résumera à quelques
éléments de décors essentiels faisant signes.
Dans la perspective de pouvoir jouer dans le plus de lieux possibles,
nous faisons le choix de penser l’ouvrage en deux formats :
- Le premier sera conforme au plateau de théâtre ( création
lumière, scénographie... ) Les comédiens seront en interaction
avec un musicien jouant en direct. Le plateau sera divisé en
deux espaces. Celui du musicien, confortable, intimiste, bourgeois, et celui des acteurs, presque vide, qui se remplira au fur
et à mesure d’objets en tous genres utilisés par le musicien.
- Le deuxième, au dispositif léger et épuré, nous permettra d’aller
à la rencontre des publics. Les comédiens chanteront sur une
bande-son et la scénographie se composera de quelques chaises
et quelques objets choisis.
TERRAIN DE JEU
Propositions /
Sortie de résidence /
Avril 2016 - Scènes du Jura
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TERRAIN DE JEU
Propositions /
Sortie de résidence /
Avril 2016 - Scènes du Jura
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L’ÉQUIPE
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Aline Reviriaud - Metteure en scène
Aline Reviriaud a suivi un cursus universitaire (Maîtrise de philosophie),
qui lui a permis d’élargir sa pensée, d’affûter son rapport à l’écriture.
En tant que comédienne, elle côtoyer des auteurs tels que Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Sonia Chiambretto et des artistes contemporains,
Robert Cantarella, Florence Giorgetti, Frédéric Maragnani. Elle fût comédienne permanente au Théâtre Dijon - Bourgogne sous la direction
de Robert Cantarella pendant deux ans de 2004 à 2006 avant de créer
Idem Collectif avec les comédiennes Laure Mathis et Élisabeth Hozle.
En tant qu’auteure, elle a écrit Call me Chris, texte pour lequel elle
a obtenu une Bourse de la Fondation Beaumarchais et les encouragements du CNT. Elle a écrit :
Flammèches, Dans ma Maison sous-terre, Empreintes, Balle perdue et Le veilleur de Fukushima
publié à l’Avant-Scène Théâtre. Elle a écrit Kivala texte « matériel » jeune public.
Elle a écrit pour En Vrac, petite forme de l’académie Fratellini, dirigée par Jérôme Thomas.
Elle collabore sur le dernier projet de la compagnie AKTé, Polis avec des textes engagées et outils
de débats.
En tant que dramaturge, elle collabore avec la Compagnie Armo, dirigée par l’homme de cirque
Jérôme Thomas, pour qui elle a été dramaturge de Colosse, son spectacle de Noël de L’académie
Fratellini
Elle a rédigé un carnet dramaturgique édité par le CNAC sur les œuvres Colosse et Over the Cloud.
Elle interviendra en la prochaine création de Jérôme Thomas et Nikolaus.
En tant que metteure en scène, (en dehors du collectif), elle a co-signé Forest de la Compagnie
Jérôme Thomas. Elle a collaboré artistiquement à la dernière création de la compagnie Rasposo,
La Dévorée.
En cours d’élaboration, elle travaille à un format court Comme ça/tel quel, entre cirque et danse.
En tant que transmetteure, elle a obtenu le concours de la fonction publique d’intervenante
artistique, et a mis en scène Trajectoires croisées et Nous sommes Gong, présentations avec
des amateurs au sein du Festival Mode de Vie au Théâtre DijonBourgogne.
Elle s’occupe de la pédagogie des options-théâtre au Lycée Montchapet à Dijon.
Elle a signé la conception et mise en espace d’une petite forme À titre provisoire, avec l’opéra
de Dijon et Mode de vie. Une prochaine aventure aura lieu avec l’opéra de Dijon; Ça va/sans dire.
L’ÉQUIPE
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Anthony Devaux - Comédien
Il est admis en 2011 à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes (ERAC), où,
pendant trois ans, il aborde de nombreux auteurs en travaillant avec des
metteurs en scène tels que Catherine Marnas, Laurent Gutmann, Marcial
Di Fonzo Bo, Giorgio Barberio Corsetti... C’est avec ce dernier qu’il jouera
dans Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist (Cour d’Honneur du
Palais des Papes - Festival d’Avignon 2014) ainsi que dans La Famille
Schroffenstein (Gymnase du Lycée St Joseph - Festival d’Avignon 2014).
Côté cinéma, il joue dans Social Butterfly de Lauren Wolkstein.
Il est premier rôle dans Imago réalisé par Cyril Teste, en 2014. Il joue
dans Je suis présent, ainsi que dans Saranak Lake de Maxence Germain-Vassillyevitch.
Durant l’année 2015, il joue dans La Fin du monde – Récréation, spectacle créé par Léa Perret.
En 2016, il travaille avec Alexis Armengol pour Le Théâtre c’est (dans ta) classe. Un monologue qui
se joue in situ dans les salles de classes du Jura, du canton de Genève, de Neuchâtel et aux
alentours d’Annemasse. Co-produit par Les Scènes du Jura et le théâtre Am Stram Gram, Le Théâtre
c’est (dans ta) classe est une tournée itinérante qui s’inscrit dans la logique d’amener le théâtre là
où on ne l’attend pas, devant des élèves de 12 à 18 ans.
Il collabore avec Aline Reviriaud sur plusieurs projets dont La Jongle des mots (poèmes de
Christophe Tarkos), Kivala… En 2017, il jouera dans Les Soldats de Lenz mis en scène par AnneLaure Liégeois.
Léa Perret - Comédienne
Léa Perret se forme au Conservatoire du XXe arrondissement de Paris,
puis à l’École du Studio d’Asnières avant de rejoindre l’ERAC (École
Régionale d’Acteurs de Cannes).
Comme comédienne, elle travaille notamment sous la direction de
Giorgio Barberio Corsetti (La Famille Schroffenstein de Kleist —
Gymnase Saint-Joseph Avignon In), Nadia Vonderheyden (Les Draps —
Festival Hiwarat, Théâtre de l’Aquarium, tournée internationale).
En 2016, elle joue sous la direction de Yan Allégret dans Jeanne, d’Olivier
Benaddi dans Scalps et avec le Collectif Aubjectif dans la performance
Immortels. Elle est assistante à la mise en scène de Théo Comby sur le spectacle Zaï Zaï Zaï Zaï,
présenté à la Comédie française. En 2017, elle sera Lady Macbeth sous la direction d’Urszula Mikos
au CDN de Montreuil, et jouera dans La Rage, de Fanchon Tortech, mise en scène par Louise Dudek
à la Scène Nationale de Dieppe.
Au cinéma, elle tourne dans Imago (long-métrage) sous la direction de Cyril Teste, avec Arno dans
Parade Nuptiale sous la direction d’Emma Perret, et dans la série V.E.T.S., en cours de développement.
Également autrice et metteuse en scène, elle monte sa première création La Fin du Monde Récréation en 2015. Elle écrit également pour le cinéma, dont Irina (scénario sélectionné au Festival
de Nice), et Flatastic, court-métrage d’animation réalisé par Alice Saey et produit par Sève Films.
L’ÉQUIPE
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Gonzague Van Bervesselès - Comédien
Il débute sa formation en 2009 au conservatoire du 15e arrondissement
de Paris. En 2011, il est admis à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes
(ERAC), où il travaille avec des metteurs en scène tels que Laurent
Gutmann, Marcial Di Fonzo Bo, Cyril Teste, Jean-Pierre Baro, Catherine
Marnas avec qui il joue dans N’enterrez pas trop vite Big Brother
de Driss Ksikes, et finalement avec Giorgio Barberio Corsetti... qui l’invitera à jouer dans Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist dans la
Cour d’Honneur du Palais des Papes (Festival d’Avignon 2014) ainsi que
dans La Famille Schroffenstein (Gymnase du Lycée St Joseph - Festival
d’Avignon 2014).En 2015, il joue dans le off cette fois-ci, avec la Compagnie La Naïve au Théâtre
des Lucioles, dans une réécriture d’Antigone de Sophocle.
Courant 2016, il joue dans Laisse la jeunesse tranquille de Côme de Bellescize mis en scène
par Lena Paugam, et dans Jean Moulin Evangile de Jean-Marie Besset, qui sera repris en 2017
au Théâtre 14 à Paris, dans une mise en scène de Régis de Martrin Donos.
Avec ce dernier, il joue également un spectacle intitulé Rimbaud chante ce que l’homme a cru voir
mis en musique par le compositeur Jean-Pierre Stora, un seul en scène aux allures de cabaret
poétique et théâtral, où il chante et fait redécouvrir la modernité de la poésie rimbaldienne, accompagné d’un pianiste.
En 2017, il tournera dans son premier long métrage au cinéma, Mes Provinciales, avec le réalisateur
Jean-Paul Civeyrac.
Clara Vidal-Rosset - Performance vidéo
Diplômée des Beaux-Arts en juin 2016, Clara Vidal-Rosset développe
un travail qui s’articule autour des mots, et plus précisément autour
de la parole.
Texte qu’elle écrit le plus souvent « par les oreilles »1 en tentant de
rendre visible la langue des gens, en mettant en partition le flux des
mots quotidien, les conversations, l’abondance et le vertige de la parole.
La voix devient ainsi une matière pour l’écriture, puis la lecture seconde
écriture. Comment se faire le passeur du texte en rendant la parole
inédite et jubilatoire ? Comment travailler la langue comme un matériau
plastique ? Comment conférer une dignité poétique aux paroles pauvres qui sont - comme dit
Kantor à propos des objets pauvres - « entre la poubelle et l’ éternité »2.
Ainsi ses travaux prennent-ils corps à l’intérieur d’objets sonores ou de lectures performées
(réalisées le plus souvent avec Clémence Chartenet) dans lesquels la langue elle-même devient « le
personnage principal ». Clara Vidal-Rosset collabore aussi avec Aline Reviriaud et Antoine Dumont
notamment pour la scénographie et la vidéo ainsi qu’avec Romain Moretto en tant que comédienne.
1 Valère Novarina, Le théâtre des paroles, 2007
2 Le Théâtre de Tadeusz Kantor, documentaire de Denis Babelet, 1988
L’ÉQUIPE
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Marion Glomard - Scénographe
Diplômée de l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques
du Théâtre) en 2003 section Décors – Scénographie, avec pour mémoire
et soutenance « Le spectateur affecté ».
Scénographe indépendante depuis 2004, elle développe des projets
dans les champs diversifiés de la scénographie auprès d’institutions
culturelles, de musées, de théâtres et de compagnies. Ses projets
s’inscrivent dans des durées différentes, de l’installation éphémère
ou événementielle au projet durable et pérenne.
Son parcours, dont le théâtre constitue l’ancrage historique et fondateur,
témoigne d’une volonté d’exploration du champ des pratiques de la scénographie. Elle collabore dans
un premier temps auprès de plusieurs compagnies pour le théâtre, puis exporte ses compétences
hors du plateau scénique et conçoit une série de dispositifs pour des événements variés, pour des
commandes publiques ou privées, des expositions.
Sur la scène elle envisage le travail de façon collective où le son, la lumière, le jeu, la mise en scène
et l’espace sont travaillés dans l’idée d’une partition, il s’agira alors de développer à travers plusieurs
projets la thématique d’un espace englobant, d’un espace « affectant ». La gestion du regard, des
points de vue et quelques fois de la circulation des spectateurs, le réglage du degré de proximité avec
le jeu et enfin la qualité de l’écoute, sont pensés en relation à l’organisation des espaces de la scène
et compte tenu de leurs évolutions au cours du spectacle.
Frédéric Cellé - Chorégraphe
Artiste accueilli en création / Pratique du corps
Frédéric Cellé développe un vocabulaire dansé narratif, avec des projections dans l’espace et au sol, des glissements généreux, un flot d’énergie
physique, énergique. Artiste familier de L’ arc, scène nationale du Creusot,
il invente différentes formes de rencontres avec les publics et s’investit
dans la création et la transmission.
Son parcours
Frédéric Cellé a suivi sa formation de danseur au Conservatoire
National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Il a travaillé comme
interprète au Grand théâtre d’Ireland pour la reprise de Désert d’amour de Dominique Bagouet. Puis
dans les compagnies Marie Coquil, Nathalie Collantès, La Camionetta ( F. Ramalingom et H. Catala ),
Propos ( D. Plassard ), Velvet ( J. Leighton ), Gambit ( D. Guilhaudin ), Beau Geste ( D. Boivin ), Vivid.Danse
( I. Makuloluwe ) et Sylvie Guillermin.
Frédéric Cellé créé sa compagnie en 2002 et développe depuis un répertoire riche et varié.
L’ÉQUIPE
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Antoine Dumont - Musicien / Compositeur
Il développe un univers musical fait d’inventions sonores, d’objets ou
instruments préparés et d’électronique qu’il met au service de l’image
( Musique de films : Monstre 1‚ Déluge‚ Monstre 2‚ Plug, Les ongles noirs‘,
CDD/I, Gizmo girl ), du théâtre ( avec la metteuse en scène Aline Reviriaud,
Nous sommes Gong, À Titre provisoire ) ou de la scène musicale avec
notamment des musiciens de renoms tel que Famoudou Don Moye
( Art ensemble of Chicago ) ou Jean-Marc Montera ( GRIM ).
Il joue aussi des pièces contemporaines tel que Four 6 de John Cage, Pendulum music de Steve Reich ou Partition Graffiti de Christian Marclay etc.
Si la musique est au cœur de son travail il développe néanmoins au sein de sa propre compagnie
divers projets pluridisciplinaires ( jeune public, participatifs, installations sonores et plastiques ).
Ainsi il crée des matchs de jeux vidéos vivants ( Human Arcade, 2010 ), cherche des super héros
dans un quartier de Dijon ( Super Nous, 2012 ), emprisonne des gens dans leur rêve ( Comme j’ai rêvé(e),
2011 ), immerge par la multi-diffusion les enfants dans un univers sonore foisonnant ( Le Cabinet des
curiosités sonographiques, 2008 ) ou joue de la musique avec des bouilloires préparées ( Élément#1,
2013 ). Avec Ventriloq ( 2014 ) il propose une installation de 15m de haut en cagettes de bois en plein
coeur du marché de Dijon ou reproduit le jeu Puissance 4 à l’échelle xxl sur une façade d’immeuble
( Facade4, 2011 ). Au travers de plusieurs projets il développe le concept d’enceintes préparées notamment avec un orchestre de 50 enceintes préparées rejouant le Boléro de Ravel ( Percuson, 2011 ).
Avec Le Mur du son ( 2012 ) il joue d’un mur de 50 enceintes haut de 3m ou avec un ensemble
d’enceintes préparées et le musicien fameux Brian Dewan ( Le mur du son Featuring, 2011 ).
Sa dernière création jeune public Sonomondial ( 2014 ) propose un conte musical jeune public
moderne et surréaliste. Il pratique également de nombreux ateliers de créations tel que Rivières
et sources concert de verres chantant, Le Hurlement des enceintes, performance d’enceintes sur
roulettes ou Sons fantômes concert de musique concrète à partir des sons propres d’un collège.
Hors projets in situ, ces projets ont été entre autre joués à la Scène Nationale de Vandoeuvre, la Scène
nationale du Creusot, Le consortium ( Dijon ), L’Yonne en scène, La minoterie ( Pôle jeune public, Dijon ),
le Grim ( Marseille ) et dans des Festivals tels que Rhyzomes ( Paris ), Entre cour et jardin ( Dijon ), Futur
composé ( Paris ) ou le festival in de Châlon dans la rue.
IDEM COLLECTIF
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La compagnie est fondée en 2008 par trois femmes à la fois comédiennes, metteures
en scène et auteures : Aline Reviriaud, Elisabeth Hölzle et Laure Mathis.
En créant Idem Collectif, elles ont souhaité expérimenter leur travail et être à la fois
au-dedans et au-dehors.
Idem collectif s’est engagée sur des formes contemporaines au service des écritures.
Elle a développé de nombreux partenariats en région, et des actions culturelles
quotidiennes. Aline Reviriaud fut alors porteuse de ce travail.
Il semble naturel aujourd’hui que le collectif trouve un agencement autre et que axes
se précisent; c’est pourquoi la compagnie se voit confiée à Aline Reviriaud,
responsable artistique d’Idem collectif depuis Janvier 2016.
Consolider le travail de metteure-en-scène comme acte fondateur.
Définie par son répertoire d’origine, le théâtre, la compagnie souhaite continuer
à servir des textes mais aussi ouvrir et dialoguer avec le cirque et la danse.
L’écriture au centre toujours, qu’elle soit dramaturgique, littéraire, chorégraphique
également au cœur des agrès.
Chercher encore à faire sens.
À créer des collaborations entre artistes et soutenir les maillages et rhizomes que
peuvent offrir toutes ces rencontres.
IDEM Collectif fût compagnie associée au Théâtre Dijon-Bourgogne/CDN.
La compagnie a créé :
Insert, texte de P.Minyana (avec sa collaboration) – Théâtre Dijon-Bourgogne
Les Bonnes de J.Genet – Atheneum
Eva Peron de Copi – Théâtre de Saulieu
Call me Chris d’Aline Reviriaud – Théâtre Dijon-Bourgogne, Atheneum, Théâtre
Gaston Bernard
De toute façon on n’en sortira pas vivant sur des textes de Leslie Kaplan – Théâtre
Dijon-Bourgogne
Les Métamorphoses, théâtre et acrobatie – Théâtre Dijon-Bourgogne
Dans la Jongle des Mots (en collaboration avec la compagnie Jérôme Thomas)
En cours de réalisation (avec le Pôle Cirque de Nexon), le diptyque cirque chorégraphique Comme ça / tel quel.
LA COMPAGNIE DES SINGES BIEN PEIGNÉS
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« Il me semble que ce qui peut être intéressant dans l’histoire d’une vie, c’est ce qu’elle
contient d’universel. Ce ne sont pas les détails particuliers qui l’ont jalonnée, ni la pâte
unique de celui qui fut modelé par ces détails, ni la forme changeante qui en est résultée.
Ce qui peut être universel, c’est la façon dont le contexte social détermine un individu au
point qu’il n’en est qu’une expression particulière. »
Henri Laborit, Éloge de la fuite
La compagnie des Singes Bien Peignés est née de la rencontre d’Anthony Devaux
et de Léa Perret à l’ERAC (École Régionale d’Acteurs de Cannes).
Comédiens de formation, nous avons rapidement ressenti le besoin d’écrire,
d’utiliser nos propres langues afin de construire nos objets de création.
En 2015, nous collaborons sur un premier spectacle, La Fin du Monde - Récréation,
écrit et mis en scène par Léa Perret.
La même année, nous décidons de créer La Compagnie des Singes Bien Peignés.
Au travers des textes contemporains, les nôtres, ou ceux des autres, il s’agit pour
nous d’interroger la façon dont l’individu est modelé par la société qui l’entoure.
En partant des structures et schémas dans lesquels l’individu évolue, de mettre à jour
et démêler les mécanismes internes de l’être.
De construire un théâtre qui pense, cherche, déborde, rêve et donne des armes
pour tenter d’éclaircir l’opacité du monde actuel.
Ces « armes », nous les aiguiserons dans le rapport au public, dans une proximité
directe avec lui.
D’une part, en questionnant sa place au sein des représentations; en l’incluant
dans le présent du jeu ; en excluant les murs qui le séparent de ce qui se joue.
D’autre part, en proposant des lectures et des ateliers en rapport avec les thèmes
des œuvres présentées.
Trop souvent la relation à un spectacle ne dépasse pas le temps d’une soirée.
Autour d’une pièce, il s’agira donc de tisser d’autres pistes, d’autres références
( romans, poésie, essais … ) pour explorer plus avant sa mécanique, sa pensée,
son expérience.
Si nous installons notre compagnie en Bourgogne Franche-Comté, c’est dans l’optique
d’aller à la rencontre de tous les publics. Nous avons le désir de jouer partout, autant
sur des scènes que dans des salles de classe, des MJC ou des salles des fêtes.
Successivement comédiens, auteurs ou metteurs en scènes de nos projets,
nous trouvons une force à passer d’un poste à un autre. À inviter d’autres créateurs,
d’autres penseurs, qu’ils soient metteurs en scène, comédiens, sociologues, philosophes, musiciens… Pour continuer, toujours, à apprendre , à enrichir mutuellement
nos travaux respectifs et à affiner nos outils.
C’est pourquoi nous avons fait le choix de collaborer pour notre première création
avec Aline Reviriaud, qui nous a ensuite proposé un compagnonnage administratif
et artistique.
CONTACT
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IDEM Collectif
www.idem-collectif.org
Administration : Annick Boisset
[email protected]
Directrice Artistique - Aline Reviriaud :
06 45 57 22 85
La Compagnie des Singes Bien Peignés
est en compagnonnage artistique et administratif
avec IDEM Collectif.
[email protected]
Anthony Devaux : 06 74 56 42 49
Léa Perret : 06 72 83 35 01
Coût de cession : 2 700 € TTC ++
(hébergement, transport et défraiements en sus)
D’autres conditions financières sont établies
pour la décentralisation et la forme in situ.
Nous contacter.
Avec le soutien de
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2016•2017
FiJAĐ
FONDS D'iNSERTION POUR
JEUNES ARTISTES ĐRAMATIQUES
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Graphisme et mise en page : Alice Saey
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