Atelier GTEC 4: « Quelles activités et compétences en territoire de Figeac en 2030 ? » Composante 2 : Développement économique et activités Cette fiche associe l’ensemble des facteurs suivants et qui ont été retenus par les participants à l’atelier prospectif : • • • Quelles compétences pour quelles activités demain ? Quel accompagnement pour les porteurs de projet ? Quel équilibre population/ activités pour le territoire ? De quoi parle-t-on ? 1. Ce qu’en disent les acteurs locaux : Pour les acteurs, le développement économique est le fait de toutes les entreprises du territoire. Les petites, les grandes et aussi les porteurs de projet. C’est l’ensemble des activités qui composent le développement. Les clefs du développement reposent sur l’innovation et l’organisation du territoire. En effet, l’innovation doit permettre de pouvoir faire face à la concurrence internationale dans les grandes entreprises. Elle est aussi au centre du débat pour permettre de développer des activités ancrées territorialement et ainsi peu délocalisables. Elle est également du ressort des petites entreprises et de l’ensemble du territoire à travers l’organisation de ses acteurs notamment pour accompagner les projets et favoriser leurs accès à la R&D. Les compétences de demain ne sont pas forcément toutes connues mais elles dépendent étroitement des activités du territoire. Celles-ci reposeront probablement sur ses bases actuelles avec l’activité générée par les porteurs de projets. L’enjeu est donc de chercher à faire correspondre les nouvelles compétences aux nouvelles activités. Pour aller plus loin, les pôles d’activités stratégiques du territoire relèvent de l’industrie et de l’agroalimentaire. Ces deux secteurs sont appelés à changer face aux nouveaux enjeux que sont la mondialisation des économies et le développement durable. Les services ne sont pas en reste et doivent également s’adapter aux perspectives de besoins croissants (santé, petite enfance, etc.). Atelier 4 : Les composantes du futur 1 2. Les indicateurs pour objectiver le développement économique et les activités : – Répartition des activités sur le territoire : – Taille des entreprises : Le territoire est caractérisé par un tissu de TPE. – % de l’économie présentielle : 66 % – Effectifs employés par activité : Atelier 4 : Les composantes du futur 2 – Répartition de la population active par catégorie socio professionnelle : Confrontations de ces éléments aux données locales : A partir des années 90, l’industrie aéronautique se développe, le nombre d’agriculteurs diminue. On assiste à une évolution démographique et la tertiarisation de l’activité économique continue de s’accroître. Atelier 4 : Les composantes du futur 3 Figeac est le second pôle d'activités du département après Cahors1 Ce pôle est organisé autour de 8 communes (2,1 % de la superficie départementale). C’est un pôle essentiellement industriel dont l'activité principale est représentée par l'aéronautique et la soustraitance mécanique. C’est le principal employeur du territoire (+3 000 personnes). Le bassin de Figeac représente le 3ème bassin de vie de Midi-Pyrénées lié à l’aéronautique et à la Mecanic Vallée. Il est dominé par deux entreprises : Ratier Figeac et Figeac Aéro. En 2004, la part de la construction aéronautique est évaluée, hors intérim, à plus de 20 % de la population salariée sur Figeac, entre 10 et 20 % sur la commune de Capdenac-Gare. Les effectifs d’aujourd’hui, ont retrouvé le niveau d’avant la crise de 2008. Deux emplois salariés de la construction aéronautique créent en moyenne trois emplois indirects ou induits2. Par exemple, pour Ratier Figeac, c’est 250 emplois indirects3. Le secteur de l’aéronautique est le secteur phare de Midi Pyrénées, principal moteur de l’activité régionale : les entreprises sont exportatrices, créatrices d’emploi et bénéficiaires d’investissements étrangers. Au niveau du Lot, c’est le secteur agroalimentaire qui domine. On le trouve sur le territoire à travers : usine de transformation en lien avec les productions locales (laiterie), de la conserverie et usine de plats cuisinés. Innovation et développement économique : Les entreprises du territoire bénéficient du rayonnement de 4 pôles de compétitivité majeurs à l’échelle de Midi Pyrénées : - Aerospace Valley - ViaMéca - Eau - Cancer-Bio-Santé Un pôle de compétitivité rassemble sur un territoire et une thématique donnée, des entreprises petites et grandes, des laboratoires de recherche et des établissements de formation. Il a vocation à soutenir l'innovation, favoriser le développement des projets collaboratifs de recherche et développement (R&D) particulièrement innovants. Il crée ainsi de la croissance et de l'emploi. L’enjeu est de s’appuyer sur les synergies et la confiance créée entre les acteurs par l'intermédiaire de coopération concrète dans des projets collaboratifs et innovants. Il s'agit de permettre aux entreprises impliquées de prendre une position de premier plan dans leurs domaines en France et à l’international.4 Le secteur de l’aéronautique et de la mécanique est le principal concerné. Concernant les autres secteurs, le Pays de Figeac favorise le développement de l’innovation dans TPE via des programmes européens tels que RIDER (Réseau d’innovation pour le développement des entreprises en zones rurales) pour tous les secteurs d’activité ou comme ITERA-AA pour les entreprises du secteur agricole, agroalimentaire et de l'alimentation (ITERA-AA) et via des dispositifs nationaux tels que les Pôles d’excellence rurale (PER) qui favorisent le développement de l’innovation dans le rural. 1 Le classement des pôles d'activités est défini en fonction de : - la population active et la population salariée résidant dans les limites de son territoire, - le nombre des salaries employés par les entreprises inscrites au RCS. 2 En Midi-Pyrénées, plus de 55 000 emplois salariés sont liés à l’industrie aéronautique, 6 pages INSEE n° 104 - octobre 2007 3 Embauches, chiffre d'affaires, contrats : ciel bleu pour Ratier, La Dépêche, 17/12/2011 4 Qu’est-ce qu’un pôle de compétitivité www.competitivite.gouv.fr Atelier 4 : Les composantes du futur 4 Le secteur du commerce semble plus en retrait en matière de développement et d’innovation : une difficulté à transformer ce secteur d’activité est notée par le groupe prospective. Accompagnement des porteurs de projet sur le territoire Les porteurs de projets sont accompagnés par des organismes tels que les Chambres consulaires, le Syndicat Mixte du Pays de Figeac, les collectivités territoriales et leurs élus… Zones d’activité, pépinières d’entreprises, télé-centre pour favoriser le télétravail, mise en œuvre de dispositifs et de manifestations (place aux jeunes, foires et salons à l’installation, forum des entrepreneurs, recensement de terrains et locaux…), cette énumération qui n’est pas exhaustive porte l’accent sur cet enjeu qui est de favoriser les nouvelles installations. Développement économique et développement durable : Le territoire du Pays de Figeac possède des atouts indéniables pour répondre aux enjeux du développement durable. On constate que la question est prise en compte par les collectivités locales à plusieurs niveaux (du niveau local au niveau régional, au travers des divers plans et schémas) et par les acteurs économiques. A l’échelle des activités du territoire, le développement durable concerne des activités déjà présentes (transports, énergies renouvelables, eau-assainissement-déchets-air, métiers du bâtiment, agriculture et forêts, tourisme, biodiversité-services écologiques), dont des activités motrices dans ce processus telles que l’agriculture (réduction des gaz à effet de serre, plan national ECOPHYTO 2018, fermes solaires, …) L’enjeu sera d’adapter les compétences à cette « croissance verte » par de la formation et de l’innovation (bâtiment, transport, énergie, agriculture) et de faire développer l’économie et l’urbanisme dans le respect du patrimoine naturel. Quels signaux et intuitions à prendre en compte pour compte pour 2030 : Une économie marquée par un vieillissement des chefs d’entreprises et de la population active : La tendance au vieillissement de la population concerne l’ensemble de la population active hors la population des ouvriers. La part des agriculteurs de plus de 55 ans est la plus élevée des bassins d’habitat du Lot (29 %). La part des artisans-commerçants s’élève à 22 %. Pour ces professions, la part des actifs de plus de 40 ans sur les actifs de moins de 40 est supérieure à 3 pour les commerçants artisans et supérieure à 4 pour les agriculteurs. Le nombre d’entreprises sans salarié pose le problème du renouvellement des chefs d’entreprises, c’est le cas pour l’agriculture et l’artisanat-commerce dont les effectifs diminuent. Concernant le secteur agricole, la baisse des effectifs devrait continuer dans les prochaines années. Néanmoins, la mécanisation de l’agriculture et le regroupement en société permettent d’obtenir une production avec moins de main d’œuvre. Ce secteur pourrait même embaucher plus de salariés que jusqu’à présent. Atelier 4 : Les composantes du futur 5 Une économie dynamique dépendant de l’extérieur L’économie non présentielle repose sur deux secteurs d’activité qui dépendent de marchés externes, voire mondiaux. Cette force pour le territoire est aussi un facteur de fragilité : les entreprises du secteur aéronautique sont des sous-traitantes et donc rapidement victimes d’une crise sans diversification. De même, le nombre d’agriculteurs diminuent, ce qui pose la question du renouvellement des exploitations et leur capacité à conserver une agriculture dense et de haute qualité, ancré sur le territoire. Des gouvernances à renouveler : Le groupe a relevé que le développement de Figeac était dû à la volonté des « leaders historiques » : aménagement de la zone d’activité, implantation de l’IUT. Il a mesuré l’étroite relation entre l’attractivité du territoire et le développement de l’activité et de l’emploi. Ce rôle moteur des leaders historiques doit être relayé par un groupe qui porterait les projets de territoire. Les initiatives visant à réunir les différents acteurs du territoire en matière de développement économique (secteur public, entreprises, citoyens) seront privilégiées au niveau territorial (coopération et cohésion territoriale). La question des moyens (Fonds européens, politiques publiques, initiatives privées) et de la méthode est à définir en fonction des capacités du territoire à créer une cohésion. Il semble que la réflexion soit plus facile pour des secteurs d’activité (agriculture, aéronautique, médecine) et moins pour d’autres (commerce, tourisme). Les aides à l’innovation sont axées vers les petites entreprises, la question de la complémentarité avec les grandes entreprises reste à trouver. Atelier 4 : Les composantes du futur 6