La Lettre du Plan-Séisme – Octobre 2010
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Si les dégâts matériels occasionnés par ce séisme sont considérables, le bilan humain ne fait
en revanche état que de deux blessés graves et d’aucune victime, ce qui est incroyablement
faible au regard de la violence des secousses engendrées par ce séisme, dont la magnitude est
comparable au dramatique séisme qui avait occasionné plus de 200.000 victimes à Haïti en
janvier dernier. Selon de nombreux experts, il semble que ces chiffres viennent récompenser
l’importante politique de prévention menée depuis des années par les autorités néo-
zélandaises, laquelle a notamment permis la mise en place d’une réglementation parasismique
efficace.
Ainsi, alors que dans certains pays les séismes nocturnes sont les plus redoutés du fait de la
grande vulnérabilité de l’habitat, le fait que le séisme du 13 septembre ait eu lieu en plein
milieu de la nuit est au contraire l’une des raisons invoquées pour expliquer l’absence de
victimes, la population ayant dans l’ensemble pu bénéficier de la bonne conception
parasismique de leurs maisons.
Des efforts importants ont également été déployés afin de sensibiliser la population au risque
sismique. Ainsi, la sécurité civile néo-zélandaise a par exemple créé un site internet
d’information du citoyen nommé « What’s the plan Stan ? » (« Quel est le programme
Stan ? »), afin que celui-ci puisse mieux comprendre le risque sismique (et les risques naturels
en général) et apprendre les moyens existant pour s’en protéger.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que le séisme du 3 septembre, qui constitue l’un des
événements les plus puissants jamais enregistrés en Nouvelle-Zélande, soit associé à une
nouvelle faille jusqu’alors inconnue, qui a rompu en surface sur plusieurs kilomètres.
SUCCESSION DE SEISMES MODERES RESSENTIS EN METROPOLE
Comme le mois de juillet dernier, le mois de septembre a été marqué en Métropole par la
succession de plusieurs séismes modérés.
Le dernier en date, et le plus puissant d’entre eux avec une magnitude de 4,5, s’est produit à
l’Ouest de l’île d’Oléron le 28 septembre 2010. Les témoignages reçus par le BCSF dans les
heures suivant le séisme, montrent que celui-ci a été ressenti depuis l'île d'Oléron et jusqu’à
Saint-Nazaire, sans pour autant faire de dégât.
Les Pyrénées ont également été le siège de deux séismes modérés survenus coup sur coup à
deux jours d’intervalle les 12 et 14 septembre dernier. Le premier, de magnitude 3,6, est
survenu à proximité de Bagnères-de-Bigorre, alors que le second, de magnitude 3,7, a été
localisé plus à l’Ouest du massif à une cinquantaine de kilomètres au Sud-est de Bayonne.