I. Les méthodes de détection
Une planète est un objet, en orbite autour d’une étoile, suffisamment massif pour, à la fois
avoir une forme sphérique et avoir nettoyé la zone périphérique du disque de gaz en rotation
dans laquelle il se trouve, que l’on appelle le disque protoplanétaire qui entoure la nouvelle
étoile tout juste formée.
La première détection d’exoplanète a eu lieu en 1992 lorsque deux astrophysiciens,
Aleksander Wolszczan et Dale Frail ont découvert trois exoplanètes dans un environnement
très particulier puisqu’elles sont en orbite autour d’un pulsar. C’est en 1995 que la première
exoplanète orbitant autour d’une étoile de la séquence principale ( partie du diagramme de
Hertzprung- Russell où la plupart des étoiles se trouvent) a été découverte. Il s’agit de la
planète 51 Pegasi b. Cette planète a une masse d’environ la moitié de celle de Jupiter, et elle
orbite autour de son étoile 51 Pegasi en seulement 4 jours terrestres environ. Elle est ainsi huit
fois plus proche que ne l’est Mercure du Soleil dans notre système solaire. Depuis 1995, la
planétologie a connu un essor considérable avec la découverte de milliers d’exoplanètes grâce
à plusieurs techniques que nous allons maintenant vous décrire.
A. Méthode directe : La détection directe par imagerie
Chercher des exoplanètes c’est souvent chercher une aiguille dans une botte de foin. Les
planètes émettent peu de lumière, alors que les étoiles autour desquelles elles orbitent
rayonnent énormément . Essayer de voir la lumière d’une planète, c’est comme tenter
d’observer la lumière émise par une petite bougie placée devant une forêt en feu.
La détection directe est la façon la plus difficile de détecter une exoplanète. Le but est
d'essayer de faire une image directe de celle-ci, mais le contraste entre la lumière émise par
l'étoile et celle de la planète est immense. De ce fait les planètes à détecter sont presque toutes
masquées par la lumière de leur étoile.
Un des remèdes pour palier à ce problème est d'observer une étoile dans le domaine
infrarouge plutôt que dans le domaine visible. En effet, le rapport d'intensité d'émission entre
la planète et l'étoile est beaucoup moins important en infrarouge ( environ 103) que dans le
visible (environ 109).
Une autre méthode consiste à masquer la lumière de l'étoile qui parvient à l'observateur en
utilisant la technique du coronographe. La coronographie permet de masquer l'étoile, on ne
distingue alors plus que sa couronne stellaire. Le récepteur est beaucoup moins aveuglé par la
lumière qui vient de l'étoile et distingue donc plus facilement une éventuelle exoplanète.
L'imagerie directe est très difficile à réaliser mais c'est la seule méthode de détection qui
permet d'accéder à certaines caractéristiques de la planète comme la quantité d'eau à sa
surface par exemple.
C'est le télescope VLT de l'ESO au Chili qui a fait la première détection directe par
imagerie en 2004 (c'était la planète 2m1207b dans la constellation du Centaure).
B. Méthodes indirectes de détection
La majorité des exoplanètes découvertes à ce jour l'on été grâce à différentes méthodes de
détection indirectes. Ces méthodes n'étudient pas directement la planète mais elles