Oise-la-Vallée
I
Agence d’urbanisme
août 2014
78
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réchauffement climatique
La planète se réchauffe. L’aggravation des phénomènes pluvieux
extrêmes augmentent les effets potentiels des risques naturels
(coulées de boues, mouvements de terrain, inondations…) comme
ceux des risques techniques liés aux équipements, et par voie de consé-
quence, la vulnérabilité des zones urbanisées.
Si les causes font débat, les effets sont avérés. Et pour infléchir la
tendance, tous les acteurs (publics, privés, sociétés, particuliers…)
sont invités (plus encore depuis les lois Grenelle 1 et 2) à réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre et chacun à leur niveau, à prendre
des mesures d’adaptation au changement climatique.
Plusieurs plans et programmes (Schéma Régional du Climat, de l’Air et
de l’Energie (SRCAE), Plan Climat Energie Territorial (PCET)…) cadrent
déjà certains objectifs et les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT)
et Plan Locaux d’Urbanisme (PLU) intègrent de manière disparate cer-
taines dispositions.
La question se pose plus particulièrement à l’échelle de la ville car c’est
là que se concentrent activités et populations, bâtis et revêtements
générateurs de chaleur.
Les leviers d’action sont multiples et connexes s’inscrivent dans les
actions de développement durable. Outre l’usage raisonné des res-
sources fossiles et de nouvelles sources d’énergie, les pistes d’adap-
tation au changement climatique à travers l’urbanisme visent plus
particulièrement à :
la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de la mobilité : dévelop-
pement des modes alternatifs à la voiture (covoiturage, transport à la
demande, modes doux, électro-mobilité… évolution des comporte-
ments par information / expériences (pedibus), avec en corollaire, le
déploiement des circuits courts…
l’amélioration des logements / lutte contre la précarité énergé-
tique (matériaux moins énergétivores, plus isolants...)…
l’essor de formes urbaines optimisées : bâtis accolés, exposition
solaire favorable et dans les espaces publics, des types de matériaux
plus infiltrants et peu réflecteurs,
le maintien et la valorisation d’espaces verts pour leurs qualités
assainissantes et temporisantes.
La création de nouvelles ressources internes au système urbain, comme
le recyclage des déchets, leur exploitation pour d’autres fonctions
(chauffage), ou encore l’utilisation du végétal dans les constructions
(murs, toiture), constituent encore d’autres pistes.
Si toutes ces thématiques ont déjà fait l’objet de réflexions et d’actions spécifiques (parfois originales) pour tenter
de ralentir le processus, reste à savoir comment décliner localement la nécessaire conciliation entre adaptation
aux changements climatiques et projets locaux d’aménagement de territoire.
QUELQUES DATES
1979
Première conférence mondiale
sur le climat.
Lancement par les Nations Unies
d’un programme mondial de
recherche sur l’environnement.
La deuxième, en 1989, a lancé l’idée
d’une convention internationale
sur les changements climatiques.
1992
Première convention
contre les changements climatiques
signée dans le cadre du
Sommet de la Terre
à Rio de Janeiro
1997
Le protocole de Kyoto fixe
un objectif national pour chacun
des pays développés signataires,
calculé sur la base de la moyenne
des émissions entre 2008 et 2012,
les contraignant à réduire
leurs émissions de gaz d’au moins
5 % par rapport au niveau de 1990.
2015
21e Conférence mondiale
sur le climat à Paris.
Echéance cruciale qui doit aboutir
à un nouvel accord international
sur le climat dans l’objectif
de maintenir le réchauffement
en deçà de 2 °C.
ETYMOLOGIE
Le terme réchauffement est issu
de échauffement le préfixe « r »
signifiant échauffer de nouveau),
lui–même issu de chaud (du latin
caldus / calefare) qui a donné calo-
rie, calfeutrer….
Le réchauffement climatique est
l’augmentation de la température
moyenne à la surface de la Terre,
atmosphère et océans compris.
Il est dû aux gaz à effet de serre
rejetés par les activités humaines
(industrie, transport, agriculture…)
et piégés dans l’atmosphère. Dans
son acception commune, ce terme
est appliqué à une tendance au
réchauffement planétaire dit encore
« global », observé depuis le début
du XXe siècle.
Les premières observations datent
de la fin du XIXe siècle : la première
observation de l’effet de serre
date de… 1827, et ses premières
analyses de 1895. Mais la prise
de conscience est plus récente et
encore progressive.
Le Groupe d’Experts Intergouver-
nemental sur l’Evolution du Climat
(GIEC) a été créé en 1988. Il forme
un lieu d’expertise visant à synthé-
tiser les travaux menés dans les
laboratoires du monde entier. Il a
pour mandat d’évaluer, sans parti
pris et de manière méthodique et
objective, l’information scientifique,
technique et socio-économique dis-
ponible en rapport avec la question
du changement du climat.