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en Bref 32 en Bref
Adoption imminente du projet de loi no 44 du Québec
sur la lutte contre le tabagisme : le CUSM se dote
d’une nouvelle politique
Comme vous le savez sans doute, le gouvernement du
Québec a tenu cet été une commission parlementaire sur
le projet de loi no 44 (« Loi visant à renforcer la lutte contre
le tabagisme »), qui a pour objectifs de renforcer la lutte contre
le tabagisme et de réduire le taux de tabagisme de six pour cent
d’ici cinq ans. Nous pouvons maintenant nous attendre à ce que
ce projet de loi soit adopté en octobre. Nous anticipons que la
nouvelle loi va, entre autres :
• Imposer les mêmes restrictions aux cigarettes électroniques
qu’aux produits du tabac et éliminer les saveurs pour ces
deux types de produits;
• Élargir les zones réservées aux espaces sans fumée, en
interdisant de fumer dans un rayon de neuf mètres des
espaces publics et des terrasses;
• Interdire de fumer dans les véhicules lorsqu’un mineur de
moins de 16 ans s’y trouve;
• Resserrer la réglementation applicable à la vente du tabac et
imposer de nouveaux types d’amendes aux mineurs et aux
adultes.
En tant que centre hospitalier universitaire et en tant que
membre du réseau international d’hôpitaux promoteurs
de santé de l’Organisation mondiale de la Santé, le Centre
universitaire de santé McGill (CUSM) a la responsabilité de
donner l’exemple. En conséquence, le comité de direction du
CUSM (CODIR) a adopté des modifications à notre politique
sur le tabagisme, afin de faire progressivement de nos
sites des espaces sans fumée et sans vapotage (cigarettes
électroniques). Cette nouvelle politique entrera en vigueur le
1er novembre 2015 sur le site Glen; le 4 janvier 2016 à l’Hôpital
général de Montréal; le 1er mars 2016 au Neuro et à l’Institut
Allan Memorial; et le 2 mai 2016 à l’Hôpital de Lachine et au
pavillon Camille Lefebvre.
Au cours des prochaines semaines, le Comité du bien-être
du CUSM va fournir des renseignements complémentaires
sur notre nouvelle politique relative à un environnement sans
fumée et sans vapotage, y compris des précisions sur les
services de soutien offerts aux fumeurs qui désirent cesser de
fumer.
Grâce à sa nouvelle politique, qui aura pour effet de proposer
un milieu de travail plus sain et d’offrir aux patients et à leur
famille un milieu plus propice à la guérison, tout en continuant
de faire la promotion de styles de vie plus sains, le CUSM
pourrait contribuer à réduire le fardeau physique, émotionnel et
financier des maladies associées au tabagisme. De plus, étant
donné que, chaque semaine, 250 Québécois ayant en moyenne
13 ans commencent à fumer, il est facile d’apprécier l’impact
que nous pourrions avoir à long terme. Conséquemment, je
vous remercie non seulement de respecter la politique, mais
également de soutenir sa mise en œuvre.
MESSAGE DE NORMAND RINFRET
Au CUSM, la sécurité du patient est notre priorité!
Du 26 au 30 octobre, c’est la Semaine nationale de la sécurité des patients. Ne manquez pas les activités prévues cette semaine-là!
Le saviez-vous :
• Collaborer avec les patients et leur famille pour améliorer la sécurité des soins de santé peut présenter de nombreux avantages
comme l’amélioration de la santé des personnes et de la réaction aux traitements et l’établissement d’un environnement de
travail plus sécuritaire et plus productif pour les professionnels de la santé.
• Des partenariats efficaces avec les patients et les familles peuvent être créés à tous les niveaux de l’organisation, notamment
dans les rencontres cliniques individuelles, les comités de sécurité, les efforts d’amélioration de la qualité, les comités de
gouvernance, de même que dans les domaines de l’enseignement et dans les équipes de
recherche.
• Les cliniciens et les professionnels de la santé peuvent jouer un rôle clé dans la création
de partenariats en :
• invitant les patients à prendre part aux décisions relatives aux examens diagnostics et
aux options de traitement, y compris les médicaments;
• impliquant les patients et les membres de la famille dans la conception et la révision
des processus cliniques, ainsi que dans la prestation des soins de santé, en tant que
partenaires à part entière.
SÉCURITÉ DES PATIENTS
Qu’est-ce que le TPL?
C’est un trouble de santé mentale
sévère qui touche des adultes et des
adolescents, hommes et femmes.
Très impulsifs et émotifs, ceux qui en
souffrent vivent une grande détresse.
Ils ont beaucoup de difficultés
interpersonnelles, peuvent avoir de
fortes sautes d’humeur et adopter
des comportements autodestructeurs
comme l’abus de substance, par
exemple. Fait alarmant, 10 % d’entre eux
finissent par se suicider.
Cependant, derrière ces traits,
on trouve souvent des personnes
attachantes qui possèdent aussi de
grandes qualités et compétences. Elles
peuvent par exemple montrer un bon
sens de l’humour et ont la capacité de
déceler chez les autres des vulnérabilités
et sensibilités qui passent inaperçues
pour la majorité des gens. Elles sont
passionnées et créatives, artistiques et
curieuses. Le TPL, ce n’est pas que la
caricature qu’on voit dans les films.
À qui s’adresse le congrès?
Tous les grands noms du domaine seront
présents, de partout dans le monde.
Beaucoup de praticiens du Québec y
participeront, incluant des psychiatres,
des psychologues, des travailleurs
sociaux et des psychoéducateurs, de
même qu’une centaine d’étudiants, ce
dont nous nous réjouissons.
Une journée complète est consacrée
aux familles, qui sont invitées pour
apprendre comment mieux vivre avec
les personnes atteintes et les aider. La
mission de santé mentale du CUSM
a contribué afin de diminuer le coût
d’inscription pour les familles. Nous
sommes très fiers de ce volet.
Pourquoi est-ce si important
d’en parler?
Pour la détresse que ce trouble cause,
chez les patients et leurs proches, et
pour les ressources qu’il monopolise
dans le système de santé (voir encadré).
Bien souvent, les intervenants n’ont pas
les connaissances, le savoir-être et le
savoir-faire pour aider ces patients et
leurs proches.
Il y a aussi un stigma qu’il faut briser,
tant dans la population que dans la
communauté clinique. Il y a 10 ans, ces
patients étaient souvent vus comme des
causes perdues, mais il y a eu depuis de
grandes avancées en recherche et une
nette amélioration des traitements. On
espère qu’avec ce congrès, beaucoup de
monde entende le message qu’on peut
vraiment aider les personnes ayant un
trouble de la personnalité.
Quelle experse avons-nous au CUSM?
Le CUSM a deux cliniques bien établies.
Ouverte depuis 15 ans, notre clinique à
court terme réussit à aider concrètement
des patients en aussi peu que 12
semaines. Notre deuxième clinique
offre des thérapies qui peuvent durer
jusqu’à deux ans, selon les besoins de
la personne. Nous offrons également
un service unique de consultation à
l’externe aux Centres de la famille et de
la jeunesse Batshaw.
De plus, notre équipe est très active
en recherche et en enseignement. Enfin,
nous avons la chance de travailler avec
Dr Joel Paris, qui a fondé le programme
de troubles de la personnalité du CUSM
et qui préside le comité scientifique
du congrès. C’est un expert reconnu
internationalement.
Pour terminer… un message d’espoir?
Il existe de nombreux services à Montréal
pour les personnes ayant un TPL, et pour
leur famille. Il faut chercher de l’aide, car
il y a moyen de mettre fin à la détresse.
Pour plus d’informaon sur le congrès,
visitez le isspd2015.org
Le trouble de personnalité limite :
les outils pour le traiter existent
Du 4 au 10 octobre, c’est la Semaine de la sensibilisation aux maladies mentales
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) sera l’hôte du plus
important congrès international lié aux troubles de la personnalité, celui
de l’International Society for the Study of Personality Disorders (ISSPD), qui
se tiendra à Montréal du 13 au 16 octobre. Durant ce congrès, on parlera beaucoup
du trouble de personnalité limite (TPL).
Rencontre avec Lise Laporte, psychologue, responsable de la recherche au
programme des troubles de la personnalité du CUSM et présidente du comité
organisateur du XIVe Congrès international de l’ISSPD.
Q&R AVEC NOS EXPERTS
Normand Rinfret,
Président-directeur général
Lise Laporte, psychologue
Des chires qui parlent
d’eux-mêmes
• 12 à 13 % de la population a un
trouble de la personnalité.
• Le trouble de la personnalité limite
(TPL) affecte approximativement
1 % de la population générale.
Dans les contextes hospitaliers
adultes, ce diagnostic est présent
chez près de 30 % des personnes
admises en psychiatrie et chez
10 à 15 % des patients vus
aux services d’urgence et de
consultation externe.
• Au Québec, 20 % des mères des
enfants qui se trouvent en centre
jeunesse ont un TPL.