BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL MIDI-PYRENEES Zones non agricoles - n°4 28 juin 2012 S MARRONNIER Mineuse, période de vol des papillons de 2ème génération. PLATANE Tigre, présence des adultes avec l'apparition de plages de décoloration sur feuilles. Présence de nombreux pucerons. Présence d'oïdium. Présence des larves de Metcalfa pruinosa, à surveiller. ARBRES ET ARBUSTES ROSIER Présence de rouille sur les feuilles. Le point sur : LA MALADIE DE LA SUIE Cryptostroma corticale Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au finance-ment du plan Ecophyto 2018. Cryptostroma corticale est un champignon ascomycète responsable de la maladie de la suie sur érable sycomore principalement mais également sur érable plane, érable champêtre, érable negundo et parfois sur hêtre. Cette maladie a été signalée en région parisienne dans les années 1950, 1991-1992 et 2005 suite à des épisodes de grande sécheresse. En 2011, elle est observée dans trois régions: Centre, Franche-Comté, Pays de la Loire. En Midi-Pyrénées, sa présence est signalée pour la première fois en 2012 sur la commune de Castres sur érable sycomore poussant sur un talus en bord de route et à proximité d'une rivière. L'existence de Cryptostroma corticale a été confirmée par une analyse de laboratoire. • Symptômes et dégâts Ce champignon provoque de mai à septembre un flétrissement et un dessèchement des feuilles sur certaines branches. Les feuilles mortes restent attachées aux branches. Les feuilles restantes sont en général plus petites et deviennent chlorotiques. Au niveau de la cime de l'arbre, il est possible d'observer un dessèchement des rameaux accompagné d'une coloration jaune-brun verdâtre du bois. Au début, les symptômes sont assez discrets et peuvent être attribués à un problème abiotique. Directeur de publication : Jean-Louis CAZAUBON Président de la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées BP 22107 – 31321 CASTANET TOLOSAN Cx Tel 05.61.75.26.00 – Fax 05.61.73.16.66 Dépôt légal : à parution ISSN en cours BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 1/10 Au printemps suivant, l'écorce des branches attaquées présentent des boursouflures qui évoluent en craquelures longitudinales sous lesquelles apparaît une poudre noire (amas de spores) semblable à de la suie. L'arbre ne débourre plus et dépérit. Présence de suie et de craquelures sur le tronc Photos Fredec Midi-Pyérénées Arbre mort avec éclatement de l'écorce • Cycle biologique La biologie de ce champignon est encore mal connue. Les spores disséminées par le vent pénètrent dans les tissus ligneux par les ouvertures naturelles ainsi que par les blessures éventuelles (plaies de taille, branches cassées, ...). Les spores du champignon germent et des filaments mycéliens horizontaux se développent dans les tissus en profondeur. Puis ces filaments évoluent vers les tissus périphériques sous forme de feuillets blanchâtres. Ils poussent l'écorce vers l'extérieur ce qui génère des boursouflures voire des éclatements d'où s'échappent les spores mûres sous forme de poudre noire appelée « suie ». Les branches atteintes deviennent cassantes et risquent de tomber en présence de vent. Ce champignon est capable de se propager dans tout l'arbre en contournant les barrières de compartimentation mises en place par ce dernier. Il peut tuer un arbre adulte en quelques années. • Conditions de dissémination Les arbres en milieu urbain sont particulièrement sensibles à cette maladie surtout s'ils connaissent des stress hydriques importants. En effet, les symptômes apparaissent le plus souvent après plusieurs étés chauds et prolongés, ce qui a été le cas en 2011. Les températures supérieures à 22°C sur une longue période sont favorables au développement de la maladie. • Mesures prophylactiques Il est à noter qu'il existe un décalage entre le moment de l'infection et l'expression des symptômes, ce qui ne permet pas d'intervenir au début du développement de la maladie. C'est pourquoi, il est nécessaire de surveiller de près les sujets surtout dans les communes déjà contaminées. Dès la suspicion des symptômes, il est conseillé d'effectuer un prélèvement et de le faire analyser dans un laboratoire spécialisé (Fredec Midi-Pyrénées ou autres laboratoires) Si le sujet est atteint, il faut l'éliminer rapidement en le brûlant, de préférence en hiver, afin d'éviter la contamination d'autres arbres. Il faut bien désinfecter à l'alcool à 70° les outils après l'intervention. • Problème de santé publique L'inhalation des spores du champignon ou « suie » peut provoquer des troubles respiratoires graves chez certaines personnes prédisposées aux allergies. Lors des travaux d'abattage, le personnel doit être équipé de protection individuelle avec un masque anti-poussière. BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 2/10 F EUILLUS • Albizia (Albizia julibrissin) ▸ Psylle (Acizzia jamatonica) Sa présence est notée sur la commune de Muret (31) et de Moissac (82) avec une intensité moyenne. Cet homoptère de 1,8 à 2,3 mm de long, de couleur jaune-vert en été à rose-brun en hiver est reconnaissable à ses yeux rouges composés. Les larves subissent cinq stades de développement avant d'atteindre le stade adulte. Plusieurs générations par an se chevauchent et se succèdent. Le psylle hiverne sous forme adulte sous les écorces des arbres et de préférence sous les écorces des résineux. C'est un insecte piqueur-suceur qui provoque la défoliation précoce des arbres. Il produit un abondant miellat qui représente une nuisance en milieu urbain notamment pour les aires de jeux, les aires de stationnement, le mobilier urbain et les terrasses de jardin. Par la suite, la fumagine peut se développer. En installant des larves de coccinelles (Adalia bipunctata) ou de punaise (Anthocoris nemoralis), il est possible de limiter sa population. Evaluation du risque : population en plein développement avec la présence de larves et d'adultes, période de risque en cours Psylle adulte Présence de miellat sur feuilles • Arbre de Judée (Cercis siliquastrum) ▸ Psylle (Cacopsylla pulchella) Sa présence est remarquée sur la commune de Grauhlet (81) avec une faible intensité. Les larves de cet homoptère sont vert-clair. Elles présentent une goutte de miellat à l'extrémité de leur abdomen. Les adultes verdâtres ont des ailes transparentes avec des taches noires caractéristiques. Comme le psylle de l'albizia, il provoque la décoloration des feuilles et leur chute prématurée. Evaluation du risque : population en plein développement, période de risque en cours Psylle adulte Source: aramel.free.fr BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 3/10 • Marronnier ▸ Mineuse (Cameraria orhidella) Piégeage des papillons de 2ème génération à partir des semaines 22 à 24 selon les lieux, voir le tableau d'évolution des piégeages en fonction du temps et des sites de relevés. E v o lu tio n d u n o m b r e d e p a p illo n s e n fo n c tio n d u te m p s 6000 R odez A u z e v ille N o m b r e d e p a p illo n s c a p tu r é s 5000 T o u r n e f e u ille V ille n e u v e T o lo s a n e O rd a n -L a rro q u e 4000 C a h o rs 3000 M a r te l P ra ys s a c 2000 B a g n è re s d e B ig o r r e T a rb e s 1000 A lb i C a rm a u x C a s tre s 0 l14 A v ri 15 16 17 18 M ai 19 20 21 22 J u in 23 24 25 26 G r a u h le t S e m a in e s Evaluation du risque : surveillez vos pièges au moins une fois par semaine. Les dégâts occasionnés par les larves de 1ère génération sont bien visibles maintenant avec des intensités variables selon les sites. ▸ Black rot (Guignardia aesculi) Sa présence est notée avec une intensité faible à moyenne sur les communes de Rodez (12), de Portet sur Garonne (31), de Saint Gaudens (31), d'Ordan-Larroque (32), de Prayssac (46), d'Albi (81) et de Moissac (82). En mai-juin, on remarque sur les feuilles des taches translucides qui deviennent rapidement brun rouge, auréolées de jaune. L'extension de la tache est stoppée par la nervure centrale. Les feuilles touchées s'enroulent, se dessèchent et tombent. La maladie continue à progresser surtout en présence d'humidité, de précipitations et de températures comprises entre 15 à 23°C. Pour faire la différence entre les dégâts occasionnés par le black rot et ceux de la mineuse, il suffit de regarder la feuille par transparence. Il est alors aisé de voir les larves de mineuses sous l'épiderme de la feuille. Evaluation du risque : La présence de mineuses est un élément favorable au développement du black rot car, en perçant l'épiderme, elles créent une voie d'entrée pour les spores du champignon. Période de risque limitée avec l'augmentation des températures. Dégâts de black rot sur feuilles Dégâts de mineuse sur feuilles BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 4/10 • Platane ▸ Tigre du platane (Corythucha ciliata) Sa présence est signalée sur les communes de Rodez (12), Castanet Tolosan (31), Portet sur Garonne (31), Saint Gaudens (31), Cahors (46), Prayssac (46), Tarbes (65), Albi (81), Castres (81), Grauhlet (81), Moissac (82), Valence d'Agen (82) avec une intensité faible à forte. Les adultes sont présents sous les feuilles dont ils prélèvent la sève pour se nourrir. Ce sont des insectes piqueurs-suceurs. Actuellement, des dégâts de piqure sont visibles sur les feuilles avec l'apparition de plage de décoloration correspondant à la ponction de la sève. En cas de forte attaque, on peut aboutir à la perforation de la feuille. Evaluation du risque : période de risque, surveillez vos arbres. Adultes de tigre Décoloration sur feuille ▸ Anthracnose du platane (Apiognomonia platani) Sa présence a été remarquée sur les communes de Castanet Tolosan (31), Saint Gaudens (31), Toulouse (31), Lectoure (32), Ordan Larroque (32), Prayssac (46), Albi (81), Castres (81), Grauhlet (81), Moissac (82), Valence d'Agen (82) avec une intensité faible à forte selon les communes. Cette maladie est due à la présence d'un champignon ascomycète de la famille des Valsaceae. Sur les jeunes feuilles, la maladie se développe en suivant les nervures et provoque des nécroses brunes entraînant la crispation et la chute prématurée de la feuille. La maladie se développe si les températures sont inférieures à 15°C et lors d'épisodes pluvieux. Ces dégâts ne sont pas fatals pour l'arbre mais ils l'affaiblissent et le rendent plus sensible aux autres affections ou ravageurs. Dans le Gers, certains arbres sont bien défoliés. Evaluation du risque : les dégâts sont observables mais le risque est maintenant très limité avec les températures élevées que nous connaissons actuellement. Dégâts sur feuilles Source: Fredec M.P. Feuille nécrosée Source: Fredec M.P. • Tilleul ▸ Acariens (Eotetranychus tiliarium) Leur présence est notée sur les communes d'Ordan Larroque (32), de Cahors (46) et de Grauhlet (81) avec une faible intensité. Des petites taches jaunes, brunes apparaissent au niveau des feuilles, elles leur donnent un aspect plombé et provoquent leur chute prématurée. Elles correspondent aux piqûres nutritionnelles. Evaluation du risque : Les populations ne semblent pas évoluer pour l'instant mais surveillez bien vos arbres car, avec l'augmentation des températures, elles peuvent exploser rapidement. BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 5/10 ▸ Pucerons (Eucallipterus tiliae) Leur présence est signalée sur les communes de Muret (31), de Castres (81), de Moissac (82) et de Valence d'Agen (82) avec une intensité faible à moyenne. Les dégâts occasionnés par ce puceron sont particulièrement gênants en milieu urbain (parc , arbres à proximité d'un parking) car il produit un abondant miellat qui se retrouve sur le mobilier urbain ou sur les voitures. Si les conditions sont favorables, la fumagine peut se développer et souiller le mobilier ou les trottoirs. Evaluation du risque : risque en cours, à surveiller. Des lâchers de larves de coccinelles (Adalia bipunctata) ou de chrysopes (Chrysoperla carnea) peuvent être envisagés pour limiter le développement de la population de pucerons. Adulte ailé Adulte aptère • Tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera) ▸ Pucerons (Illirioa liriodendri) Sa présence est remarquée sur les communes de Colomiers (31), Bagnères de Bigorre (65) et d'Albi (81) avec une intensité moyenne à forte (+ de 50% de l'arbre touchée). Ces pucerons de couleur vert-pâle à jaune, de forme ovale portent deux cornicules minces sur le dos et possèdent de longues antennes brunes. Les colonies sont situées à la face inférieure des feuilles et sont visibles de juin à octobre. La reproduction est surtout parthénogénétique. Les oeufs de couleur noire et ovales passent l'hiver dans les anfractuosités de l'écorce à proximité des bourgeons. Dans les espaces verts, leur présence est préjudiciable à cause de leur grande production de miellat. Si la population est importante, on peut observer un jaunissement et une chute prématurée des feuilles. Adultes sous feuille avec goutte de miellat Photo: Fredec M.P. Evaluation du risque : risque en cours, à surveiller. Comme pour le puceron du tilleul, actuellement, il est conseillé d'effectuer des lâchers de larves de coccinelles pour limiter la population. • Tous types de feuillus ▸ Oïdium La présence de ce champignon est signalée sur chêne (Erysiphe alphitoïdes) et sur platane (Erysiphe platani) dans les communes de Castanet Tolosan (31), de Grauhlet (31), de Portet sur Garonne (31), de Prayssac (46) et de Valence d'Agen (82), avec une intensité faible à moyenne. Au printemps, ce champignon ascomycète libère des spores qui sont transportées par le vent et qui vont coloniser de nouvelles feuilles. Son développement est favorisé par une humidité relative de 7080% et des températures de 10-20°C accompagnées de pluie fine et répétée. BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 6/10 En germant, les spores donnent naissance à un mycélium qui constitue une des formes dormantes du champignon au niveau des écailles des bourgeons durant l'hiver . Il peut aussi passer l'hiver sous forme de périthèce dans les feuilles tombées au sol. Il est facilement reconnaissable avec la présence d'un feutrage blanc, duveteux, poudreux à la face supérieure de la feuille qui provoque une nécrose brune. Il diminue l'aspect esthétique des végétaux et perturbe la photosynthèse. Il engendre un affaiblissement du végétal avec un retard de croissance, des déformations et des crispations de feuilles. En cas de forte attaque, les feuilles brunissent, se dessèchent et tombent prématurément ce qui diminue l'aoûtement. Mesures prophylactiques: éviter de trop serrer les plants à la plantation afin de permettre une bonne circulation de l'air et de diminuer les zones d'humidité; supprimer et ramasser les parties touchées;en hiver, tailler les branches oïdiées de l'année précédente. Evaluation du risque : risque modéré avec l'augmentation des températures C ONIFÈRES • Pin ▸ Scolyte ou sténographe (Ips sexdentatus, le plus courant) Sa présence est signalée sur pin parasol dans la commune de Portet sur Garonne (31) avec une intensité d'attaque moyenne. Ce scolyte est un coléoptère xylophage qui fore des galeries sous l'écorce. Les larves apodes de 0,5 à 4 mm se nourrissent des tissus végétaux et creusent des galeries. Le corps des scolytes est recouvert d'un tégument brun ou noir. Ils ont des pattes courtes et robustes ainsi que des antennes en forme de massue. Son cycle biologique présente 2 à 3 générations par an. A cette époque de l'année, les larves sont en pleine activité dans les galeries avec une sortie des adultes prévue pour Juillet. Ces derniers hivernent dans les galeries sous l'écorce. En général, les scolytes sont des ravageurs de faiblesse qui s'attaquent à des sujets affaiblis par des conditions édapho-climatiques défavorables (mauvais sol, sécheresse, blessure mécanique) ou des ravageurs ou maladies. Ils occasionnent un dessèchement progressif des branches puis de l'arbre du à la mauvaise circulation de la sève à cause de la présence des galeries. En réaction, les pins présentent des écoulements de résine. L'observation de trous de sortie circulaires des adultes avec écoulement de résine et présence de sciure doit nous alerter. Evaluation du risque : risque en cours avec la prochaine sortie des adultes Scolyte adulte Source: aujardin.org Dégâts en forêt de pins Source: lesillon.info BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 7/10 ▸ Rouille (Coleosporium sp.) Sa présence est détectée sur la commune de Valence d'Agen (82) avec une intensité faible. Ce champignon basidiomycète provoque une décoloration des aiguilles et leur chute avec une réduction de la croissance apicale. Cette maladie entraîne rarement la mort des arbres mais elle les fragilise et ils deviennent plus sensibles aux autres problèmes environnementaux (sécheresse, blessures, ravageurs, maladies). La rouille du pin a besoin de deux hôtes pour effectuer son cycle. En mai-juin, les aiguilles malades sont recouvertes de cloques blanches (écidies) qui forment des colonnes blanchâtres. En début d'été, les écidiospores orangées, transportées par le vent, sont libérées et vont infecter l'hôte alternant (plante herbacée). Une nouvelle série de spores (téleutospores) est produite sur l'hôte alternant. Ces nouvelles spores libèrent alors des basidiospores qui contaminent à nouveau les pins. Le champignon hiverne à l'intérieur des aiguilles du pin. La propagation de la maladie est favorisée par des températures de 15-20°C, Ecidies sur aiguilles de pin de l'humidité et la présence de l'hôte alternant à proximité. Source: aimfc.rncan.gc.ca Evaluation du risque : période d'infection de l'hôte alternant A RBUSTES ORNEMENTAUX • Buis ▸ Acariens ( Tetranychus telarius) Leur présence est signalée sur la commune de Prayssac (46) avec une intensité faible. Cet acarien, insecte piqueur-suceur, est localisé à la face inférieure des feuilles et produit des toiles fines abritant des oeufs jaunâtres. Les adultes mobiles sont de couleur rougeâtres et produisent des plages de décoloration dues à la ponction de sève. Evaluation du risque : population à surveiller avec l'augmentation des températures. • Althéa (Hibiscus) ▸ Pucerons (Macrosiphum euphorbiae) Adultes et larves de Macrosiphum euphorbiae Source: agspsw34.agric.wa.gov.au Sa présence est constatée sur les villes de Grauhlet (81) et d'Albi (82) avec une intensité d'attaque faible à moyenne. Les adultes sont de couleur rosâtre ou gris vert. En piquant les tissus de la plante, ils provoquent des déformations, un retard de croissance et une diminution de la floraison. Evaluation du risque : risque en cours, à surveiller Des pucerons sont aussi observés sur différents arbustes tel que le photinia à Prayssac (46) avec une intensité moyenne. Des signalements sont aussi enregistrés pour Cahors (46) avec une intensité faible. BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 8/10 • Rosier ▸ Maladie des taches noires (Marssonina rosae) Leur présence est notée sur les communes de Castanet Tolosan (31), Portet sur Garonne (31), Saint Gaudens (31), Ordan-Larroque (32), Prayssac (46), Albi (81), Castres (81), Grauhlet (81), Moissac (82) et Valence d'Agen avec une intensité d'attaque faible à forte selon les communes. La présence de taches noires sur rosiers est due au champignon Marssonina Dégâts sur feuilles rosae. Les taches arrondies, violacées virent au noir entraînant une chlorose du limbe et une chute prématurée des feuilles. Les épisodes pluvieux favorisent la germination des spores mais les températures doivent être comprises entre 15 à 27°C pour assurer une bonne germination. C'est lors de la phase d'étalement des feuilles que la période de sensibilité des plantes est maximale. Évaluation du risque : risque limité, à surveiller en fonction de la sensibilité variétale ▸ Oïdium (Sphaerotheca pannosa var.rosae, Sphaerotheca macularis) Sa présence est signalée sur les communes de Saint Gaudens (31), d'Ordan-Larroque (32), de Cahors (46), de Prayssac (46), d'Albi (81) et de Valence d'Agen (82) avec une intensité d'attaque faible à moyenne. Ce champignon ascomycète sévit aussi bien sur les boutons floraux que sur les jeunes pousses, les fleurs et les feuilles en produisant un feutrage blanc poudreux qui devient gris au cours de sa maturité. La rosée matinale et les fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit sont favorables à son développement. Évaluation du risque : risque modéré si les températures dépassent les 20°C. Oïdium sur boutons floraux Oïdium sur feuilles ▸ Puceron vert (Macrosiphum rosae) Sa présence est remarquée sur les communes de Saint Gaudens (31), Ordan Larroque (32), Cahors (46), Prayssac (46), Tarbes (65), Castres (81), Albi (81), Grauhlet (81), Moissac (82) et de Valence d'Agen (82) avec une intensité faible à moyenne. Actuellement, des colonies sont présentes au niveau des apex, des boutons floraux et des jeunes feuilles. Les pucerons de couleur verte ou rose piquent les feuilles et les boutons floraux et provoquent un ralentissement de la croissance et un avortement des boutons en cas de forte attaque. Ils sécrètent du miellat sur lequel la fumagine (complexe de champignons) peut se développer si les conditions climatiques sont favorables à savoir humidité et chaleur. Évaluation du risque : risque modéré Les larves de coccinelles et de syrphes sont de précieuses alliées pour réguler les populations de pucerons, préservons les! En associant des lavandes, des capucines, de la sauge, des pélargoniums, des hémérocalles, du népéta ou de l'allium à vos massifs de rosiers, il est possible de diminuer les attaques de pucerons. En effet, certaines plantes comme la lavande, le pélargonium, l' allium émettent des odeurs ou des substances qui repoussent les pucerons. D'autres plantes comme la capucine attirent les pucerons. Il est également souhaitable de choisir des variétés résistantes et d'éviter les sols hydromorphes et une trop grande densité de plantation. BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 9/10 ▸ Rouille (Phragmidium mucronatum) Sa présence est remarquée sur les communes de Saint Gaudens (31), Ordan Larroque (32), Cahors (46), Prayssac (46), Castres (81), Albi (81), Grauhlet (81), Moissac (82) et de Valence d'Agen (82) avec une intensité faible à forte. Ce champignon basidiomycète effectue tout son cycle de développement sur le rosier. Au printemps, les basidiospores sont responsables de la contamination des plantes. Elles se présentent sous la forme de pustules orangées à la face inférieure des feuilles. Elles sont disséminées par le vent. A la face supérieure des feuilles, les amas correspondent à des taches jaunes anguleuses. En hiver, le champignon se conserve sous la forme de téleutospores dans les feuilles tombées au sol en attendant de donner naissance aux basidiospores. La rouille se développe en présence d'une humidité importante et de températures variant de 15 à 20°C. Pustules de rouille sur feuilles Évaluation du risque : risque limité si le beau temps persiste Source: bayergarden.dk De la rouille a également été observée sur du millepertuis dans la commune de Muret (31). • Tous types d'arbustes et d'arbres ▸ Cicadelle blanche( Metcalfa pruinosa) Sa présence est signalée sur Auzeville (31), Castanet Tolosan (31) et Moissac (82) avec une intensité faible. Les premières larves ont été détectées début juin dans le Tarn et Garonne en bordure du Tarn. Cet hémiptère piqueur-suceur s'attaque à plus de 300 plantes. Les larves se nourrissent de la sève des plantes et produisent un abondant miellat appelé pruine, d'aspect cotonneux et collant sur lequel la fumagine peut se développer. En cas de forte attaque, les jeunes pousses peuvent dépérir par manque d'alimentation en sève. Un insecte auxiliaire prédateur et parasitoïde (Neodryinus typhlocybae) permet de réguler la population de cette cicadelle. Évaluation du risque : période de risque, surveillez vos plantes REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉ SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ (REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE) Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle dans les jardins et espaces verts . La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les opérateurs pour la protection de leurs jardins et espaces verts, et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques. BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL – ZNA N° 4 du 28 juin 2012 – Page 10/10