FRANCE
PAYS-BAS
TURQUIE
2
Carte de l’Union européenne
et des pays candidats
Membres actuels
de l’Union européenne Membres en 2004
Autres Pays candidats à l’adhésion
En mai 2004, l’Union européenne passera de quinze
à vingt cinq pays. Mais cet élargissement est-il pour
autant connu et compris ?
L’absence de débats à la hauteur de l’événement est
saisissante. Tout au long du processus d’adhésion,
les sondages d’opinion à l’échelle européenne ont
montré qu’une majorité des personnes interrogées
se déclare insatisfaite de l’information sur le sujet.
Le moment est donc venu de s’intéresser de plus près
aux pays, aux populations et aux entreprises, vers
lesquels s’ouvre l’Europe.
En effet, les enjeux et les interrogations ne sont pas
de pure forme.
La présente brochure, réalisée par le Service européen
de l’ACFCI, entend apporter à ses lecteurs, et plus
particulièrement aux chefs d’entreprise, une infor-
mation claire et objective pour mieux appréhender
ce pas vers l’unification de l’Europe.
L’accroissement du marché intérieur, la mise en place
de nouveaux partenariats sont des stimulants pour
la demande et le développement des entreprises
françaises. Ce sont là des perspectives favorables,
même si la construction du marché intérieur suppo-
sera sans doute de relever le défi de l’harmonisation
des régimes fiscaux et sociaux.
Durant l’année 2003 de nombreux forums, organi-
sés dans les régions, par les Chambres de Commerce
et d’Industrie, permettront de débattre des thèmes
que cette brochure contribue à éclairer.
Jean-François Bernardin
Président de l’ACFCI
3
Le mot du Président
Préparer l’élargissement
de l’Europe avec les CCI Les 10 pays candidats
à l’Union européenne en 2004 . . . 4
Les 2 autres candidats
à l’horizon 2007 . . . . . . . . . . . . . . 8
Le calendrier de l’élargissement . . 9
Qu’entend-on par la stratégie
de pré-adhésion ? . . . . . . . . . . . . 13
Réalité ou idées reçues ? . . . . . . 15
Résultats et perspectives . . . . . . 17
Des places à prendre
pour les entreprises . . . . . . . . . . 18
Une sélection
d’adresses utiles sur l’Internet . . . 23
SOMMAIRE
Les 10 pays candidats
à l’Union européenne en 2004
Moyenne du PIB par habitant dans les 15 Etats membres : 23 200 (2001) exprimée en Standards
de Pouvoir d’Achat (SPA).
Moyenne du PIB par habitant dans les Pays d’Europe centrale et orientale : 9 117 (2001) exprimée
en SPA.
4
Superficie : 9 251 km2
Population : 864 000
Capitale : Nicosie
Langues : Grec, turc et anglais
CHYPRE
PIB par habitant 12 700 (2001) exprimé en Standards
de Pouvoir d’Achat (SPA).
Taux de croissance du PIB : environ 4% (2001)
Chef de l'État, Président Glafkos Clerides
La partie septentrionale du territoire sous contrôle turc (37%
du total) s'est érigée en 1983 en "République Turque de Chypre
du Nord", reconnue seulement par la Turquie. Depuis
la division de l'île, des pourparlers ont été engagés à plusieurs
reprises en vue de parvenir à la résolution du conflit. Celle-ci
pourrait intervenir d'ici au 28 février 2003 sous l’impulsion
des Nations Unies et permettre l’accession à l’UE en 2004
de l’île réunifiée.
Echanges commerciaux avec la France : Les expor-
tations françaises à destination de Chypre en 2001
ont enregistré une hausse de 2,5 % alors que les
importations demeurent faibles (diminution de plus
de 20 %). L'excédent commercial en faveur de
la France continue donc de s’accroître, notamment
dans les secteurs des produits agricoles et alimentai-
res ou des produits pharmaceutiques.
Superficie : 45 277 km2
Population : 1,4 million
Capitale : Tallinn
Langues : Estonien / nombreux
russophones
ESTONIE
PIB par habitant 9 820 (2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB 5,4% (2001)
Chef de l'État, Président Arnold Rüütel
Chef du gouvernement, Premier Ministre Siim Kallas
Entre 1988 et 1991, la "révolution chantante" a œuvré
en Estonie et la progression de ce peuple vers l’indépendance
s’est faite pacifiquement. Indépendant depuis le 29 août 1991,
le pays a dû faire des efforts en faveur de l’intégration de
la population russophone (près du tiers de la population).
Le pays progresse rapidement du fait de ses liens privilégiés
avec la Finlande.
Echanges commerciaux avec la France : La hausse
des échanges bilatéraux de 30% en 2001 permet à la
France de porter sa part de marché à 2,4%. Si la
France ne figure officiellement qu’au 11ème rang des
investisseurs étrangers, ce chiffre doit être revu à la
hausse dans la mesure où plusieurs groupes français
investissent en Estonie au travers de leurs filiales ba-
sées dans les pays nordiques.
5
Superficie : 93 033 km2
Population : 10,195 millions
Capitale : Budapest
Langue : Hongrois
HONGRIE
PIB par habitant 11 880 (2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB 3,8% (2001).
Chef de l'État, Président Ferenc Mádl.
Chef du gouvernement, Premier Ministre
Péter Medgyessy.
La Hongrie est aujourd’hui un Etat démocratique doté d’un
système parlementaire et d’une économie de marché sembla-
bles à ceux des pays occidentaux (troisième économie des pays
d’Europe centrale et orientale et 75% de ses exportations en
direction de l’UE). Alors que l’économie est de plus en plus
basée sur les services (en 2000 ils représentaient 62% du PNB
et 60% des emplois), elle s’est aussi largement privatisée (télé-
communications, banques, télévision…). C’est enfin le pays
d’Europe avec le taux de création de nouvelles entreprises le plus
élevé.
Echanges commerciaux avec la France : Le com-
merce bilatéral a été multiplié par six en 9 ans (3,8
Milliards en 2001). L’évolution des échanges a per-
mis à la France de devenir le 5ème fournisseur de la
Hongrie et de rester son 4ème débouché. Malgré une
diversification croissante des flux, quelques secteurs
clés restent déterminants (le secteur automobile pour
les exportations françaises, et l’électronique pour les
importations françaises).
Superficie : 64 500 km2
Population : 2,4 millions
(+/- 30% de Russes ethniques)
Capitale : Riga
Langues : Letton / nombreux
russophones
LETTONIE
PIB par habitant 8 730 (2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB 7,6% (2001)
Chef de l'État, Président Vaira Vike-Freiberga
Chef du gouvernement, Premier Ministre Andris Berzins
Le pays a connu une très forte influence suédoise et allemande
et le patrimoine national est profondément marqué par les
cultures des pays voisins. La Suède est le premier investisseur
étranger en Lettonie et l’Allemagne est très présente au plan
économique. Pendant l’époque soviétique, une forte émigration
russophone, de fonctionnaires et de militaires d’abord puis
ouvrière et populaire, a changé la nature de la population.
De nos jours encore à Riga, la capitale, les Lettons sont mino-
ritaires.
Echanges commerciaux avec la France : Les échan-
ges commerciaux franco-lettons restent modestes,
et la France demeure un partenaire secondaire de
la Lettonie. Après 5 ans d’excédent en faveur de
la France, les échanges commerciaux redeviennent
déficitaires en 2001. La France n'occupe que le 12ème
rang des fournisseurs avec environ 3% de part
de marché.
Superficie : 65 200 km2
Population : 3,69 millions
Capitale : Vilnius
Langue : Lituanien
LITUANIE
PIB par habitant 7 710 (2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB : 5,9% (2001).
Chef de l'État, Président Rolandas Paksas
Chef du gouvernement, Premier Ministre Algirdas Brauzauskas
Ce pays Balte est l’une des ex-Républiques d’URSS qui a réussi
à préserver l’essentiel de son identité : sa langue, sa culture
et son attachement au monde de l’Europe centrale catholique
et romaine. La Lituanie a été pendant longtemps très liée
à la Pologne avec laquelle, au 16ème siècle, elle couvrait des
territoires de la Baltique à la Mer Noire.
Echanges commerciaux avec la France : Les relations
ont subi un ralentissement en 1999 en raison de
la mauvaise conjoncture économique mais ont connu
un fort rattrapage au premier semestre 2000. Cette
forte progression est surtout le fait d’importations
concentrées autour de quelques grands postes de
produits. Toutefois la part de marché de la France
n’est que de 4,6%, ce qui la place en cinquième
position, loin derrière la Russie et l'Allemagne.
6
Superficie : 316 km2
Population : 380 201
Capitale : La Valette
Langues : Maltais et anglais
MALTE
PIB par habitant 20 400(2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB 4% (2001)
Chef de l'État, Président Guido de Marco
Chef du gouvernement, Premier Ministre Eddie Fenech Adami
L’archipel maltais a vécu plusieurs siècles de domination
coloniale. Situé entre l’Europe et l’Afrique du Nord, il a été
occupé par les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Arabes
et plus tard la France et le Royaume-Uni. En 1530, Charles
Quint a fait cession de ce territoire à l’Ordre de Malte
(qui comptait de nombreux Chevaliers français), lequel a régné
sur l’archipel jusqu’en 1798. Désormais indépendante, Malte
reste "envahie" périodiquement puisque chaque été la popula-
tion triple suite à l’afflux de touristes (principale source de
revenu du pays).
Echanges commerciaux avec la France : Les relations
commerciales se caractérisent par un déséquilibre crois-
sant en faveur de la France. Elle est le premier parte-
naire de Malte, 1er client et 1er fournisseur (19,1 %)
et y assure son 27eexcédent commercial (principale-
ment en raison de l'implantation dans l'île d'une
unité de production de St Microelectronics).
Superficie : 311 904 km2
Population : 38,64 millions
(fin 2001)
Capitale : Varsovie
Langue : Polonais
POLOGNE
PIB par habitant 9 210 (2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB 1% (2000-2001)
Chef de l'État, Président Aleksander Kwasniewski
Chef du gouvernement, Premier Ministre Leszek Miller
La Pologne fut le premier pays d’Europe centrale et orientale
en 1989 à se libérer du régime communiste. C’est la conjonc-
tion d’une forte opposition démocratique soutenue par l’Eglise
catholique et de révoltes ouvrières attisées par des conditions
de vie très médiocres qui a provoqué ce "miracle à la polonaise".
La Pologne n’est-elle pas également le pays d’origine de Karol
Wojtyla (le pape Jean-Paul II) ? Cependant, le relativement haut
taux de chômage (14%) dans le pays le plus peuplé des 10
candidats, ainsi que les difficultés à réformer un secteur
agricole qui emploie encore plus de 25% de la population
active, constituent de nouveaux défis.
Echanges commerciaux avec la France : Les échan-
ges commerciaux ont été multipliés par près de sept
depuis le début de la période de transition et ont
poursuivi leur progression en 2001 (+14% par rap-
port à 2000). La France est devenue le 3ème client de
la Pologne en 2001 derrière l'Allemagne et l'Italie.
La Pologne est désormais le 8ème excédent commer-
cial et le premier partenaire de la France dans la zone
des pays d’Europe centrale et orientale.
Superficie : 49 035 km2
Population : 5,4 millions
Capitale : Bratislava
Langue : Slovaque
SLOVAQUIE
PIB par habitant 11 060 (2001) exprimé en SPA.
Taux de croissance du PIB 2,2% (2000)
Chef de l'État, Rudolf Schuster
Chef du gouvernement, Premier Ministre Mikulás Dzurinda
Contrairement aux idées reçues, la Slovaquie a été pendant
des siècles séparée de la République Tchèque. La réunion au
sein de la Tchécoslovaquie ne date que de 1918 à l’initiative
de diplomates français. Les Tchèques et Slovaques ont réussi
en 1993 un "divorce à l’amiable". Après une période difficile,
la Slovaquie s’est engagée sur la voie des réformes même si elles
ont eu un coût social élevé. La capitale Bratislava est à une heure
de Vienne et connaît une prospérité remarquable avec un PIB
par habitant égal à la moyenne de l’UE.
Echanges commerciaux avec la France : Les expor-
tations ont enregistré une hausse de 37,2% en 2001.
Cependant, les importations restent plutôt stables.
Le secteur automobile représente un tiers des im-
portations françaises et 15% des exportations.
1 / 7 100%