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l’île  Charlemagne  modifiée  par  le  changement  du  cours  de  la  Loire  justifiait  le  projet  de  son 
rattachement  à  Saint-Jean-le-Blanc.  Au  sud-est  d'Orléans,  l'île  Charlemagne  propose  une  base  de 
loisirs qui s'étend sur 70 hectares dont 33 sont des plans d'eau. C'est un lieu privilégié de détente au 
cœur d'un  site  naturel  (baignade, activités  nautiques, balade,  vélo,  pêche,  cerfs-volants, jeux  pour 
enfants...).  Cette  île  est  située  sur  la  commune  de  Saint-Jean-le-Blanc,  propriété  de  la  commune 
d'Orléans.  
Saint-Loup :  
Jeanne d’Arc  y  livra  son premier combat et  y  remporta sa  première victoire. C’est à Saint-Jean  de 
Braye,  au  couvent  de  Saint-Loup,  transformé  par  les  Anglais  en  formidable  forteresse  que  s’est 
accompli le premier acte de cette grande œuvre qui devait abaisser l’Angleterre et relever la France 
presque anéantie. 
Après son entrevue avec Charles VII à Chinon le 8 mars 1429, Jehanne est nommée chef de l’armée 
du roi le 15 avril. Elle part vers Orléans. Pour venir de Blois, bien qu’elle ne fût pas d’accord avec son 
armée  sur  cet  itinéraire,  elle  emprunta  la  rive  gauche  de  la  Loire.  Avec  une  petite  escorte,  elle 
traversa le fleuve « vis-à-vis » de Chécy le 27 avril 1429. Elle séjourna une nuit et un jour au château 
de Rully (on dit aujourd’hui Reuilly). Elle se reposa un peu à « La fosse Belaude » avant de faire son 
entrée dans Orléans le 29 avril au soir. 
Jeanne avait maille à partir avec les chefs de son armée. Le sire de Gamache, qui fut l’un des plus 
valeureux guerriers lors de la prise du fort des Tourelles, avait même rendu ses armes en disant qu’il 
ne voulait pas combattre sous les ordres d’une jeune fille de 17 ans. 
Le mercredi 4 mai au matin, les chefs de guerre, sans se soucier de la Pucelle, prennent le chemin de 
la  colline  de  Saint-Loup  et  attaquent  la  bastille.  Ils  sont  repoussés par les  Anglais  bien  supérieurs. 
Jeanne est prévenue et s’élance à la porte Bourgogne. Elle rencontre en chemin un blessé revenant 
de Saint-Loup : « Je n’ai jamais vu couler le sang français sans que mes cheveux se soient dressés en 
sus » dit-elle et poursuit sa marche rapide. Elle ramène le Bâtard, Retz, Lahire et les autres capitaines 
à  l’attaque  de  la  forteresse  et  cette  fois  ils  emportent  le  boulevard,  pénètrent  dans  la  bastille  et 
mettent le feu partout. 
La  garnison se  retire dans l’église  et demande à  capituler. Jeanne  refuse et ordonne  une  nouvelle 
attaque. Il fallut trois heures de combat pour s’emparer du clocher. 120 Anglais étaient restés sur le 
champ de bataille et 40 prisonniers furent amenés dans la ville avec un butin considérable. C’était 
une des places les plus fortes. Ce premier coup porté à l’ennemi jeta le trouble dans toute l’armée 
anglaise.  Les  Anglais  sont  « consternés  et  abaissés  de  puissance  et  de  courage »  dit  la  chronique. 
Talbot ne défendra pas les 5 bastilles qui lui restent et les abandonnera sans coup férir. De l’autre 
côté de la Loire, Glacidas qui commandait tous les forts de la rive gauche est inquiet. Il ne se croit 
plus en sûreté derrière les redoutes. Il met le feu  lui-même au fort de Saint-Jean-le-Blanc et  va se 
réfugier dans les forts des Augustins et des Tourelles réputés inexpugnables. Pourtant, le 8 mai, les 
Tourelles tombent et Jeanne triomphe. 
Le château  de Saint-Loup est, aujourd’hui, une  des plus belles maisons  de campagne des  environs 
d’Orléans et des mieux situées par l’étendue de la vue que l’on a de la terrasse sur le val et la Loire. 
Pont de Vierzon :  
Ce pont est uniquement destiné à l’usage ferroviaire. Il a été construit pour le prolongement de la 
ligne de chemin de fer Paris-Orléans jusqu’à Vierzon.