Session 2000 – Corrigé – BIOLOGIE HUMAINE 1. SPÉCIFICITÉ DES RÉTROVIRUS 1.1 Le génome de ce rétrovirus est de l'ARN. 1.2 L'enzyme X est la transcriptase réverse ou inverse. Son rôle consiste à catalyser la synthèse d'un ADN en utilisant comme modèle l'ARN viral. Cet ADN pourra ensuite s'intégrer au génome de la cellule-hôte 2. EXPRESSION DU GÉNOME VIRAL 2.1 La molécule Y est l'ADN. 2.2 L'ADN est une macromolécule dont la structure spatiale est une double hélice. C'est un polymère de nucléotides. Chaque nucléotide est constitué d'un groupement phosphate, d'un pentose (le désoxyribose), et d'une base organique azotée (adénine, cytosine, thymine ou guanine). L'ARN du génome viral est également un polynucléotide. Par contre il est constitué d'un seul brin, plus court. Son pentose est le ribose, et ses bases sont l'adénine, la cytosine, la guanine et l'uracile. 2.3 Protéine d'enveloppe : - séquence des bases de l'ARN viral : CAU UGC GGU GAU UAU CAC CAA - séquence d'acides aminés : His – Cys – Gly – Asp – Tyr –His – Gln 2.4 ère 1 étape : la transcription, qui consiste à synthétiser une molécule d'ARN messager en utilisant comme modèle la chaîne transcrite de l'ADN, selon la complémentarité des bases (A - U, T - A, C - G et G - C). Cette étape a lieu dans le noyau de la cellule. ème 2 étape : la traduction, qui consiste qui consiste à décoder le message porté par l'ARN-messager pour synthétiser la protéine. er Description : Le 1 codon (triplet de bases) de l'ARN-m est mis en contact avec l'anti-codon de l'ARN-t (ARN de er er transfert) portant le 1 acide aminé. Un ARN-t est spécifique d'un acide aminé donné. (Le 1 codon est toujours AUG correspondant à la méthionine) C'est l'initiation. Ensuite, la lecture continue pour le deuxième codon. Les deux acides aminés sont liés entre eux par une liaison peptidique, avant que l'ARN-t se détache. Les codons sont ainsi lus en continu. C'est l'élongation. La lecture s'arrête par la rencontre d'un codon STOP. C'est la terminaison. Cette étape se déroule au niveau des ribosomes dans le cytoplasme. 2.5 La cellule infectée fournit les enzymes nécessaires à la synthèse de la protéine, présents au niveau des ribosomes de la cellule, les acides aminés libres, ainsi que les ARN de transfert spécifiques de chaque acide aminé. 2.6 Le code génétique est dit dégénéré (ou redondant) : plusieurs codons peuvent correspondre à un même acide aminé. Il existe 64 codons différents, mais seulement 20 acides aminés. Exemple : la leucine est la traduction de 6 codons possibles (UUA, UUG, CUU, CUC, CUA et CUG) 3. ACTION DU VIH SUR LE SYSTÈME IMMUNITAIRE 3.1 1 = lymphocyte 2 = globule rouge ou hématie ou érythrocyte 3 = plaquettes ou thrombocytes 4 = polynucléaire ou granulocyte 3.2 1 = ganglions lymphatiques cervicaux 2 = thymus 3 = moelle osseuse 4 = ganglions lymphatiques axillaires 5 = rate 6 = ganglions lymphatiques inguinaux 3.3 Réaction immunitaire spécifique. 3.3.1 Cellules 1 = macrophage, 2 = lymphocyte Th ou auxiliaire ou T4, 3 = lymphocyte Tc ou cytotoxique ou T8, 4 = lymphocyte B et 5 = plasmocyte Ensemble 6 = complexe immun Immunité A = immunité spécifique à médiation humorale Immunité B = immunité spécifique à médiation cellulaire 3.3.2 Rôles du macrophage : c'est une cellule phagocytaire, qui ingère et digère les éléments étrangers les débris antigéniques rejetés par exocytose après cette digestion se fixent sur la membrane du macrophage, qui devient alors une CPA ou cellule présentatrice de l'antigène 3.4 3.4.1 La cellule-cible du virus du SIDA est le lymphocyte T4, encore appelé lymphocyte Th ou auxiliaire. Leur concentration augmente au début de l’infection puis ils disparaissent progressivement au fur et à mesure de l’augmentation de la quantité de virus. 3.4.2 Les lymphocytes sont des cellules d’une dizaine de µm, à gros noyau arrondi occupant la majeure partie du volume cellulaire. Le cytoplasme se réduit à un fin liseré circulaire. 3.4.3 Les lymphocytes sont produits dans la moelle osseuse comme toutes les cellules du système immunitaire. Les lymphocytes T subissent une maturation dans le thymus. 3.4.4 Pendant la phase I, après une phase de latence, les anticorps apparaissent avec un délai pouvant atteindre 3 mois après la contamination, puis la concentration des anticorps anti-VIH augmente progressivement jusqu’à 24 mois. Les cellules impliquées sont des plasmocytes, cellules productrices d’anticorps qui résultent de la transformation de lymphocytes B spécifiques. Les anticorps sont des molécules dont un des rôles est de neutraliser les antigènes par des liaisons spécifiques formant des complexes immuns. Les anticorps peuvent aussi activer le complément pour produire la lyse de cellules cibles. 3 3.4.5 Au cours de la phase II, on constate une diminution des lymphocytes T4 de 800 mm à environ 0 au moment du décès, une diminution progressive et très importante de la concentration en anticorps et une réaugmentation de la quantité de virus. La diminution des LT4 est due à leur destruction par le VIH. Lorsque leur concentration passe au dessous d’un seuil critique, la production des anticorps diminue car il n’y a plus assez de LT4 pour stimuler le système immunitaire tandis que le virus continue à se multiplier. Le système immunitaire lutte sans succès contre toutes les maladies infectieuses ou parasitaires car la concentration en LT4 diminue excessivement. Or ces cellules exercent un rôle central dans les réponses immunitaires spécifiques. Les LT4, cibles du VIH sont impliqués dans les réactions cellulaires et humorales ; Ils stimulnt par des messagers chimiques les cellules effectrices : les LT8 ou cytotoxiques et les LB. 3.5 Il s’agit d’une transmission passive, transplacentaire. Les anticorps sont des Ig G. 4. TRANSMISSION HÉRÉDITAIRE 4.1 Un allèle = chacun des 2 gènes occupant des endroits identiques (locus) sur les chromosomes homologues, exerçant la même fonction mais déterminant des caractères différents. 4.2 L’allèle O est récessif car il apparaît chez les enfants, il était donc masqué chez les parents. A et B sont codominants car on a un phénotype intermédiaire AB. 4.3 Génotype des parent : A//o et B//o car ils ont un enfant du groupe O qui est donc o//o, l’autre enfant est A//B. 4.4 Probabilité d’avoir un autre enfant du groupe O : ¼ (25 %) B o A A//B [AB] A//o [A] o B//o [B] o//o [o] Physiopathologie 1. Processus infectieux (32 points) 1.1. 8 points Phases d'une maladie infectieuse: incubation - invasion - état - terminaison - convalescence Formes: asymptomatique - bénigne - de gravité moyenne - sévère ou importante - aiguë - chronique. 1.2. 10 points hémoculture = recherche de germes pathogènes dans le sang antibiogramme = résultat de l'étude de la sensibilité d'une souche bactérienne à des antibiotiques. l'hémoculture identifie la bactérie pathogène, l'antibiogramme permet de choisir le ou les antibiotiques à utiliser 1.3. 14 points Points communs: moyens de lutte antimicrobienne Différences: - Sérothérapie et séroprophylaxie = utilisation d'anticorps spécifiques pour traiter la maladie ou la prévenir - Vaccination = utilisation de germes inactivés ou tués ou atténués ou encore de fragments de germes dans le but de faire fabriquer par le sujet des défenses immunitaires spécifiques - Séroprophylaxie: utilisée avant que la maladie soit déclarée - Sérothérapie: utilisée après que la maladie soit déclarée Exemples: - Vaccination anti-tuberculeuse (BCG) - bacille tuberculeux atténué - Séroprophylaxie ou sérothérapie: sérum antitétanique 2. Le SIDA (8 points) 2.1. 4 points Définitions: - SIDA = syndrome d'immunodéficience acquise - VIH = virus de l'immunodéficience humaine 2.2. 4 points Modes de transmission du VIH à l'être humain: - voie sexuelle (sperme, sécrétions vaginales) - voie sanguine (sang, plasma, sérum) - voie maternofœtale (placenta, lait) Terminologie Médicale 1. 10 points - adénomégalies: augmentation de volume des ganglions lymphatiques - myalgies: douleurs musculaires - arthralgies: douleurs articulaires - gingivite: infection ou inflammation des gencives - exanthème: éruption cutanée - syndrome pseudogrippal: association régulière et préférentielle de signes rappelant la grippe - antalgique: médicament qui est actif contre la douleur - hémogramme: résultat de l'étude quantitative et qualitative des éléments figurés dans le sang, donc numération des éléments figurés et formule leucocytaire - VSG: vitesse de sédimentation globulaire; hauteur en mm de la colonne de plasma qui surmonte les hématies sédimentées au bout de 1h puis de 2h. - radiographie thoracique: examen des poumons utilisant les rayons X (= pneumographie) 2. 10 points - au niveau du cou: cervicales - sous les bras: axillaires - aux aines: inguinales - la recherche des anticorps dans le sérum: sérodiagnostic - diminution du nombre de leucocytes: leucopénie - diminution du nombre de lymphocytes: lymphopénie - traitement spécifique associant trois médicaments: trithérapie - amaigrissement extrême: cachexie - perte de l'appétit: anorexie - selles trop abondantes et liquidiennes: diarrhée 3. 12 points 3.1 4 points - leuco = blanc - érythro = rouge - cyano = bleu - mélano = noir 3.2 8 points: 1 point par terme trouvé bien orthographié - 1 point par définition exemples: - leucocytes = globule blanc leucorrhée = sécrétions mucopurulentes pathologiques hors des voies génitales féminines - érythropénie = diminution du nombre de globules rouges dans le sang érythrose = coloration rouge permanente de la peau - cyanose = coloration bleue violacée de la peau due à l'anoxie cyanogène = adjectif: qui provoque une cyanose - mélanodermie = coloration noirâtre de la peau méléna = selles noires dues à une hémorragie digestive haute (sang digéré dans les selles)