SÉANCE DU 1*=' JUILLET 33
plus foncées et apparaissent àun faible grossissement comme autant
de petites taches brunes. Les pattes sont fauve clair parsemées de
blanc, les fémurs et les tibias sont tigrés; àtoutes les pattes, les trois
articles du tarse sont annelés de blanc àl'extrémité distale, le premier
article présentant une partie plus claire dans la région médiane. Âla
première paire, les deux derniers articles du tarse sont entièrement
jaunes; aux deux dernières paires, le quatrième article est annelé de
blanc, au niveau de son articulation avec le cinquième article qui est
entièrement blanc. Les ongles sont égaux et simples aux trois paires de
pattes; la formule unguéale est donc :0.0 —0.0 —0.0. L'abdomen
est fauve avec des reflets verdâtres sur les derniers anneaux; sa face
dorsale présente de nombreuses écailles en forme de poils, sa face ven-
trale quelques écailles argentées; enfin, latéralement et àla partie'posté-
rieure des segments, se trouvent des touffes d'écaillés plates et larges,
caractéristiques du genre. Cette espèce diffère de tous les autres
moustiques du même genre, soit par la trompe, soit par la disposition
des taches blanches et des annelures des pattes; je propose de lui
donner le nom de Nyssorhynchus Bozasi.
La distribution géographique de cette espèce mérite également
d'attirer notre attention. En effet, la plupart des autres Nyssorhynchus
sont répandus en Asie, particulièrement aux Indes, en Australie, à
Bornéo, àJava, àSumatra, ainsi qu'en Amérique du Sud et aux
Antilles. On ne connaît que deux espèces africaines :N. maculipalpis^
trouvé au Mashonaland, et N. preloriensis^ trouvé àPretoria. L'espèce
que nous venons de décrire provient de l'Afrique centrale; elle aété
récoltée àDoufilé, le 10 octobre 1902. La collection du D"" Brumpt
contient quatre exemplaires femelles.
Sur l'origine de l'habitude qu'ont
les femelles de certaines araignées de porter leur cocon ovigère
avec leurs cuélicères,
par M. A. Lécaillon.
Le fait que la femelle do certaines Araignées porte son cocon ovigèrc
avec ses cliélicères et le garde ainsi pendant longtemps est bien connu,
mais il est resté, jusqu'ici, inexpliqué. Je crois avoir trouvé, en étudiant
les mœurs de Pisaura mirabilis Cl., et en soumettant cette espèce à
l'expérimentation, l'explication rationnelle de cette curieuse habitude.
Voici, résumé, le résultat de mes recherches :
!' Au sujet de l'iiabitude elle-même, on constate que la femelle porte
son cocon depuis le moment de la ponte des Oîufs jusqu'à celui où les
liiDi.ooiE. Comptes hf.noi s. —H»05. T. Ll\. 3