programme définitif de cette journée

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Séminaire interne UMR CNRS-IRD, AMU-UAPV
Institut Méditerranéen de Biodiversité et Ecologie
Ingénierie Ecologique
Mardi 03 décembre 2013
8h30 – 12h30
Salle des Voutes, Pôle 3C
Aix-Marseille Université, centre Saint-Charles
Communications orales
8h30-9h00 : Accueil des participants
9h00 – 9h20 : L'ingénierie écologique au CNRS-INEE, histoire et bilan du programme Ingécotech.
Thierry DUTOIT.
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturels et culturels
9h20 – 9h40 : Ecologie globale et ingénierie écologique : une relation durable.
Thierry TATONI, directeur IMBE
Equipe Ecologie de la conservation et interactions biotiques
9h40 – 10h00 : Apports de l'ingénierie écologique sur les sites pollués sur des espaces protégés
Isabelle LAFFONT-SCHWOB, J. Rabier, V. Masotti, A. Heckenroth, J. Nehmtow, A.
Guittonny-Philippe, M.D.Salducci.
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation.
10h – 10h30 : Pause et posters (voir titres et résumés des posters ci-dessous)
10h30 – 10h50 : Bases scientifiques de la restauration écologique des systèmes anthropisés
Armin BISCHOFF
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
10h50 – 11h10 : Restaurer les campos rupestres, pelouses tropicales d’altitude.
Elise BUISSON, S. Le Stradic, G.W Fernandes
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
11h10 – 11h30 : La réserve intégrale de Bagaud : un laboratoire naturel de restauration écologique.
Elise KREBS, A. Aboucaya, L. Affre, G. Berger, E. Buisson, L. Brousset, H. De Méringo,
J. Gauthier, O. Lorvelec, J.Y. Meunier, P. Ponel, M. Pascal, A. Passetti, E. Vidal.
Equipe Ecologie de la conservation et interactions biotiques
11h30 – 11h50 : Identification of priorities areas in the Mediterranean Region for soil management
and restoration actions according with 2020 targets
Mattia Trabucchi, A. Bondeau, W. Cramer
Equipe Macroécologie et Biogéographie des Changements Globaux
12h00 – 13h00 : Discussion générale
Posters
Comment favoriser la résilience des écosystèmes aquatiques méditerranéens par l’implantation de
zones humides artificielles ?
Anna GUITTONNY-PHILIPPE, V. Masotti, N. Duvernoy, C. Barthelemy, J. Viglione,
I. Laffont-Schwob
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation.
Traitement des lisiers de porcs par un système hybride de filtres plantés (zones humides artificielles)
Julie NEHMTOW, J. Rabier A. Alary, I. Laffont-Schwob
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation.
La biodiversité comme outil de gestion de la pollution au sein du Parc National des Calanques : le cas
de la friche industrielle de l'Escalette
Alma HECKENROTH, J. Rabier, I. Laffont-Schwob
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation.
Les fourmis moissonneuses, outil pour une restauration écologique bio-inspirée
Adeline BULOT, E. Provost, M. Renucci, T. Dutoit
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
Réintroductions et renforcements de populations végétales pour la restauration écologique : premier
bilan après dix années d’expérimentations dans la plaine de Crau (Bouches-du-Rhône, France)
Thierry DUTOIT, R. Jaunatre, E. Buisson, C. Coiffait-Gombault, A. Bulot
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
Renforcement and réintroduction de populations de Coléoptères après réhabilitation écologique
d’une steppe méditerranéenne (La Crau, sud-est de la France): de l’utilisation d’espèces
représentatives
Jean-François ALIGNAN, C. Fournier, J.F. Debras, T. Dutoit
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
Les espèces végétales natives adaptées à l'aridité sont-elles de bonnes candidates pour empêcher la
dispersion du fluor sur les sites pollués par les fluorures le long de la côte est de la Tunisie?
Asma BOUKHRIS, I. Laffont-Schwob, I. Mezghani, L. El Kadri, P. Prudent, A. Pricop,
T. Tatoni, M. Chaieb
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation
CIGESMED* or how to integrate combined scientific and amateur large sets of heterogeneous data on
coralligenous habitats for the effective evaluation of the "Good Environmental Status" of the
Mediterranean Sea ?
Romain DAVID, Arvanitidis C., Chenuil A., Çinar M.E., Fremaux A., Sartoretto S., Féral J.P.
Axe Gestion de la biodiversité et des espaces naturels
Résumés des communications orales
L'ingénierie écologique au CNRS-INEE, histoire et bilan du programme Ingécotech.
Thierry DUTOIT.
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturels et culturels
Les problématiques d’environnement, d’adaptation aux changements globaux et du développement
durable sous-tendent des axes stratégiques de la politique de recherche du CNRS. Il a ainsi créé en
avril 2007 le Programme Interdisciplinaire de Recherches (PIR) « Ingénierie Ecologique » (Ingéco)
pour faciliter l’émergence d’une recherche plus intégrée sur les dimensions technologiques du
développement durable. L’ingénierie écologique y est ainsi définie au sens large comme l’application
des principes de l’écologie à la gestion de l’environnement. Le PIR Ingeco avait pour objectif général
de repérer et de structurer une communauté scientifique capable d’anticiper une nouvelle demande
forte de recherche et l’ouverture de nouvelles activités économiques suite à la mise en place d’un
contexte législatif et réglementaire porteur en France et en Europe. Quatre appels d’offres successifs
entre 2007 et 2011 ont permis, avec la collaboration de l’Irstea, de financer 80 projets de recherche
et de soutenir trois réseaux alliant chercheurs et praticiens. Les résultats majeurs de ce programme
ont notamment été (1), l’affirmation du centrage de l’ingénierie écologique sur le vivant, comme
finalité et surtout comme outil (2), le développement d’une ingénierie écologique opérationnelle par
l’adossement des projets de recherche à des opérations concrètes (3), le développement des
recherches dans le domaine de la sociologie, de l’économie et de la philosophie (4), une meilleure
diffusion des principes de l’écologie et de l’ingénierie écologique dans les milieux de l’ingénierie
technique et enfin (5), le renforcement des recherches sur les savoirs locaux afin de valider certaines
approches d’ingénierie écologique et de favoriser l’innovation conceptuelle et pratique en ingénierie
écologique.
Ecologie globale et ingénierie écologique : une relation durable.
Thierry TATONI, directeur IMBE
Equipe Ecologie de la conservation et interactions biotiques
Apports de l'ingénierie écologique sur les sites pollués sur des espaces protégés
Isabelle LAFFONT-SCHWOB, J. Rabier, V. Masotti, A. Heckenroth, J. Nehmtow, A.
Guittonny-Philippe, M.D.Salducci.
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation
De nombreux écosystèmes (agrosystèmes, friches issues de sites post-industriels, milieux naturels…)
sont soumis à des pollutions multiples (polluants organiques et inorganiques, composés toxiques
d’origine biologique) présentant des risques de transfert pour le réseau trophique nuisant à la
pérennité des écosystèmes. Face au problème sociétal de ces nombreux sites pollués notamment par
des activités industrielles passées ou présentes, et notamment dans le cas de sites inclus dans des
biotopes protégés (Natura 2000, Parc national, etc…) ou ayant un impact sur eux, des solutions
écologiques sont à trouver. La phytoremédiation correspond à l’ensemble des procédés qui utilisent
les plantes et leurs microorganismes associés pour extraire, contenir, inactiver ou dégrader les
contaminants en milieux terrestres ou aquatiques. Cette approche prometteuse permettrait de
limiter les perturbations exercées par une pollution sur le fonctionnement et l’intégrité des
écosystèmes. Au travers des outils d'ingénierie écologique développés pour la phytoremédiation de
ces milieux, des grandes questions scientifiques fondamentales sont à résoudre :
- Quels sont les effets cocktails générés par la multi-pollution sur les plantes et leurs symbiotes
associés ?
- Quel potentiel la végétation native offre-t-elle pour gérer la pollution ? Il y a en effet une
connaissance restreinte des espèces végétales méditerranéennes, notamment celles endémiques,
dans les processus de phytoremédiation.
- Les espèces natives peuvent-elles servir de bioindicateurs de l’état de milieu et de son amélioration
?
L'adaptation des techniques d’ingénierie écologique en privilégiant la biodiversité locale a donc un
double objectif : i) préserver cette biodiversité locale, souvent menacée, et ii) limiter le transfert des
polluants dans le réseau trophique et/ou limiter la toxicité des polluants.
Bases scientifiques de la restauration écologique des systèmes anthropisés
Armin BISCHOFF
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
Les activités humaines ont entraîné une perte importante de la biodiversité à toutes les échelles. La
connaissance croissante de ses conséquences négatives constitue la base pour les démarches qui
tendent à (1) stopper cette perte (Convention of Biological Diversity, CBD) et à (2) restaurer, au
moins en partie, la diversité antérieure. Ceci s’applique à des écosystèmes naturels mais aussi à des
systèmes anthropisés (ou semi-naturels) qui représentent la plus grande part de la biodiversité en
Europe. Souvent, les projets de restauration, basés sur une succession spontanée n’ont pas réussi en
termes d’une réinstallation des espèces cibles qui sont les indicateurs pour l’état antérieur et ainsi
pour le succès des mesures. Nos études ont démontré qu’un manque d’apport des graines et une
faible disponibilité des microsites appropriés peuvent limiter l’installation des espèces cibles dans les
écosystèmes prairiaux. Une meilleure compréhension des processus clés de la restauration
écologique, notamment de la dispersion et du recrutement des plantules, est indispensable pour
mieux cibler les actions et pour éviter leur échec. Si les sources de graines sont trop éloignées
l’introduction active des végétaux représente une solution potentielle. Cependant l’introduction des
populations non-locales peut aussi produire des nouveaux problèmes (changement de la
structuration génétique, dépression hybride, perturbation des interactions trophiques, invasions
biologiques). Nous avons pu montrer que l’adaptation locale se trouve à petites échelles si les
gradients environnementaux sont forts et que les populations les plus proches ne sont pas toujours
les mieux adaptées. Donc les bases scientifiques de la restauration écologique ne se limitent pas aux
échelles des écosystèmes ou des communautés végétales/animales. Une intégration des approches
écologiques, évolutives, voire génétiques à l’échelle des populations peut améliorer nos
connaissances sur les mécanismes clés et faciliter la recherche des solutions pour les problèmes
souvent rencontrés dans les projets de la restauration écologique.
Restaurer les campos rupestres, pelouses tropicales d’altitude.
Elise BUISSON, S. Le Stradic, G.W Fernandes
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
La restauration écologique est une discipline en pleine essor, permettant, entre autres, d’appuyer les
efforts de conservation. Si de nombreuses les techniques ont déjà été testées en zones tempérées,
les expérimentations en écologie de la restauration en zones tropicales, notamment dans des
écosystèmes ouverts de type savanes, manquent cruellement. Ce travail a ainsi pour objectif de
tester différentes méthodes pour restaurer les campos rupestres, des pelouses néotropicales
d’altitude, faisant partie du Cerrado (savane brésilienne), recelant une importante biodiversité. Trois
techniques de restauration écologique ont ainsi été testées pour restaurer des zones dégradées par
la création de carrières pour la construction d’une route : 1) le transfert de foin, 2) la translocation
d’individus et 3) la translocation de plaques sol-végétation. Un an après la mise en place de la
première technique, les quelques germinations observées correspondent à des espèces rudérales
déjà présentes dans ces zones dégradées ; cette technique n’a donc pas permis l’installation
d’espèces cibles en zones dégradées, bien qu’elles soient présentes dans le foin. La deuxième
technique a été un échec, puisque seule une espèce, Paspalum erianthum, a survécu, aussi bien en
zones dégradées qu’en zones de campos intacts, alors que pour les autres, les dommages causés au
niveau des racines lors de la translocation ont probablement limité leur survie. La troisième
technique, la translocation de plaques sol-végétation, s’est avérée être la méthode la plus efficace,
puisque de nombreuses espèces, dont certaines espèces endémiques, ont pu être réintroduites en
zones dégradées. Cependant, en raison de la faible résilience des campos rupestres dans lesquels les
plaques de végétation ont été prélevées, cette méthode ne peut être envisagée que pour sauver des
habitats dans le cas extrême où la destruction de l'habitat est inévitable. Face à la difficulté de
restaurer ces pelouses, leur protection et leur conservation doit être une priorité.
La réserve intégrale de Bagaud : un laboratoire naturel de restauration écologique.
Elise KREBS, A. Aboucaya, L. Affre, G. Berger, E. Buisson, L. Brousset, H. De Méringo,
J. Gauthier, O. Lorvelec, J.Y. Meunier, P. Ponel, M. Pascal, A. Passetti, E. Vidal.
Equipe Ecologie de la conservation et interactions biotiques
L’île de Bagaud, sur le territoire du Parc national de Port-Cros, abrite de nombreuses espèces
patrimoniales : la Romulée de Florent est une plante dont la répartition mondiale est restreinte aux
îles d’Hyères et au cap Bénat ; le Phyllodactyle d’Europe, gecko méditerranéen, ne présente plus que
des populations relictuelles, en grande partie insulaires. Le Puffin yelkouan, oiseau marin
emblématique de méditerranée, n’est présent en France que sur les îles de Marseille et les îles
d’Hyères. Cependant, la biodiversité de cette île est menacée par la présence de deux espèces
invasives, le Rat noir et les Griffes de sorcière. Ces espèces ont été introduites par l’homme sur de
nombreuses îles en Méditerranée et ont des impacts très néfastes sur les espèces indigènes. Afin
d’améliorer l’état de conservation de l’île de Bagaud et de permettre aux populations indigènes
patrimoniales de s’exprimer pleinement, le Parc national de Port-Cros a initié, en 2010, un
programme de restauration écologique, dont l’objectif est d’éliminer le Rat noir et les Griffes de
sorcières. Grâce à l’association de partenaires scientifiques, dont l’Institut Méditerranéen d’Ecologie
et de Biodiversité, ce programme vise également à acquérir des données originales et appliquées sur
la restauration écologique des systèmes insulaires méditerranéens. En effet, les éradications sont
associées à un suivi scientifique rigoureux, afin d’obtenir des données précises sur les effets de telles
opérations sur la faune et la flore indigènes. Ce lien entre la science et la conservation permettra
d’acquérir des compétences spécifiques en matière de gestion et de restauration écologique de ces
écosystèmes. Ces savoir-faire seront transmis à travers des opérations de valorisation auprès des
scientifiques et gestionnaires afin de servir à d’éventuels autres projets de ce type. Des opérations de
communication permettront de faire connaitre au grand public la nécessité de telles opérations pour
la préservation de la biodiversité. Le programme est actuellement dans sa troisième phase. La
première phase a consisté en un suivi scientifique pré-éradication sur un panel de taxons indigènes :
flore, insectes, reptiles et oiseaux. Ces suivis constituent l’état-zéro de l’écosystème. Les éradications
du Rat noir et des Griffes de sorcière composent la seconde phase, qui s’est déroulée en 2011 et
2012. La troisième phase a débuté mi-2012. Elle comprend les suivis scientifiques post-éradications
et les contrôles de ré-invasion du Rat noir et de la Griffes de sorcière. La comparaison de l’état zéro
avec les suivis post-éradication nous permettra d’évaluer les effets des opérations d’éradication sur
la faune et la flore indigènes. Les contrôles de ré-invasion consistent à mettre en place des dispositifs
permettant d’empêcher le retour des espèces invasives. Cette troisième phase se prolongera
jusqu’en 2019, dans le but de récolter des données sur la restauration des communautés végétales et
animales sur le long terme mais également de pérenniser le succès des opérations d’éradication.
C’est pourquoi les suivis sur les taxons indigènes et les contrôles des espèces invasives sont
programmés dans un premier temps tous les ans, puis tous les deux ans. Des résultats encourageants
sont déjà observés. Les anciennes stations de Griffes de sorcière sont recolonisées par les espèces
indigènes. Des stations de Romulée de Florent et de Lis maritime, proches d’anciennes taches de
Griffes de sorcière, se sont étendues depuis que ces dernières ont été arrachées. La population de
Puffin yelkouan présente un meilleur succès de reproduction, dû à l’absence de prédation du Rat noir
sur les œufs et les poussins. Cependant, l’opération de contrôle de la présence de Rat noir sur l’île a
mis en évidence la présence d’un rat, sans doute arrivé par un bateau ayant mouillé à proximité de
l’île. Afin de permettre le succès de l’opération d’éradication du Rat noir, la prochaine étape sera la
demande d’une interdiction de mouillage autour de l’île. Cette réglementation est primordiale afin
de s’assurer qu’aucun autre rat n’arrive sur l’île. La mise en œuvre de ce programme est rendue
possible par l’investissement de nombreux partenaires financiers et techniques qui fournissent des
moyens humains et matériels : l’Europe à travers les fonds Feder, la Fondation Total, le Conservatoire
du Littoral, le Parc national de Port-Cros, l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie, les
associations Naturoscope, Dream, Reptil'Var et l’Association pour le Domaine du Rayol, l’Initiative
pour les Petites îles de Méditerranée.
Identification of priorities areas in the Mediterranean Region for soil management and restoration
actions according with 2020 targets
Mattia Trabucchi, A. Bondeau, W. Cramer
Equipe Macroécologie et Biogéographie des Changements Globaux
Soils are a non-renewable resource and a key element for the development and long-term
sustainability of terrestrial ecosystems and the services they deliver. At global scale soil degradation
is a critical and growing problem that let emerge in recent times the concept of soil security. Erosion
usually results after long degradation periods that adversely affects C storage which in turn reduced
quantity of organic C returned to the soil as plant residues with a result of a decreased primary
productivity. Erosion also adversely affects Carbon (C) storage potentially enhancing climate change
dynamics as significantly more carbon is stored in the world's soils than in the atmosphere. The Aichi
Targets 15 (CBD 2010a) states that: “By 2020, ecosystem resilience and the contribution of
biodiversity to carbon stocks has been enhanced, through conservation and restoration, including
restoration of at least 15 per cent of degraded ecosystems, thereby contributing to climate change
mitigation and adaptation and to combating desertification.” This is especially true in areas already
recognized as more sensitive to the possible future changes as it’s the case of the Mediterranean
Basin. In this region the phenomenon is more acute and it often reaches catastrophic dimensions,
increasing the risk of desertification in the most vulnerable areas. What we are here proposing is to
focus, and give a practical example of a first methodological attempt in guide
restoration/management prioritization in agricultural and semi-natural land covers, using critical
thresholds for SOC and related threats that are key for long term sustainability of Mediterranean
ecosystems. Finally every terrestrial restoration project carried in Mediterranean Region should
select ecological function or regulation services related with soil as a first initial goal as it is
recognized that when investments are made in securing regulating services, provisioning and cultural
services also increase.
Résumés des posters
Comment favoriser la résilience des écosystèmes aquatiques méditerranéens par l’implantation de
zones humides artificielles ?
Anna GUITTONNY-PHILIPPE, V. Masotti, N. Duvernoy, C. Barthelemy, J. Viglione,
I. Laffont-Schwob
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation
Les contaminants organiques et métalliques rejetés en aval des bassins versants industrialisés (BVI)
peuvent impacter les qualités physico-chimique et biologique de l’eau et altérer les services rendus
par les écosystèmes aquatiques. En particulier en milieu méditerranéen, et notamment dans le cas
des milieux humides ou cours d’eau temporaires, il est nécessaire de trouver des solutions
permettant de maintenir la résilience de ces écosystèmes. A cette fin, la mise en place de zones
humides artificielles (ZHA) en aval des BVI, plantées d’espèces natives tolérantes, est une stratégie
prometteuse. Cependant, des recherches sont nécessaires concernant la conception de ces
systèmes, la sélection des macrophytes et la gestion des BVI, afin de garantir la durabilité de cette
approche en contexte méditerranéen. C’est pourquoi nous conduisons un projet de recherche pilote
basé sur un marais désigné site Natura 2000, situé au sud de l’Etang de Berre (13). Trois ZHA
expérimentales viennent d’y être implantées pour traiter les mélanges de polluants (métaux et
métalloïdes et micropolluants organiques) des eaux traitées rejetées par différentes industries. Cette
expérimentation pilote est le résultat d’un diagnostic intégré du site (sur les plans chimique,
sociologique et écologique), d’une expérimentation en microcosmes menée sur 5 macrophytes
autochtones du marais et d’une campagne de sensibilisation des acteurs de ce territoire. Les 2
premières étapes ont permis d’apporter les connaissances pour optimiser et adapter la conception
des ZHA (y compris la sélection des espèces) et développer un outil de biosurveillance pour évaluer
l’efficacité du système. Les actions de médiation ont de plus été nécessaires afin de garantir
l’acceptabilité de notre action de restauration écologique par les usagers et les parties prenantes.
Plus largement, notre démarche a pour but d’accompagner l’évolution des interactions entre les
hommes et les zones humides vers la durabilité, à travers la résilience des écosystèmes et des
communautés d’usagers liés à ces territoires naturels.
Traitement des lisiers de porcs par un système hybride de filtres plantés (zones humides artificielles)
Julie NEHMTOW, J. Rabier A. Alary, I. Laffont-Schwob
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation
Déchets liquides composés des urines et des fèces des porcs, les lisiers sont produits dans les
élevages porcins et leur gestion est effectuée, en fonction de la réglementation et de la localisation
géographique, soit par épandage soit par acheminement vers une station de traitement. Ces deux
options ne proposent pas de réelle alternative économique et environnementale compte tenu de
leur coût et de leur maintenance difficile à endosser par l’éleveur seul (traitement), et peuvent
contribuer à la production de flux contaminant l’environnement (épandage). L’alternative
développée dans le cadre de la thèse est un système de traitement des lisiers de porc par filtres
plantés (phytoépuration). Cette technique a pour but de recréer les processus épuratoires qui
adviennent en milieux humides naturels. Sa mise en oeuvre passe par la mise en place de milieux
humides semi-naturels via l’utilisation de substrat organique ou inorganique, de plantes et de leurs
micro-organismes associés pour contenir ou dégrader les polluants véhiculés par l’eau. In fine le
système développé aura une faible emprise foncière, les co-produits d'épuration seront valorisables
au sein des exploitations porcines (paillage, eau épurée pour l'irrigation, etc.), il présentera de faibles
coûts de fonctionnement et sa maintenance sera à la portée des éleveurs. Le lisier de porc est un
effluent très chargé, à la composition fluctuante, et qui de plus présente de fortes concentrations en
ammonium s’avérant toxique pour les espèces végétales et inhibant les réactions microbiennes
nécessaire à l’abattement de l’azote. Il est donc nécessaire d'adapter la technique de phytoépuration
par filtres plantés aux caractéristiques particulières du lisier. Cette adaptation passe par (1)
l’intégration de prétraitements visant à diminuer les concentrations en ammonium ainsi que (2) par
la sélection d'organismes végétaux et microbiens épuratoires tolérants. Dans le but de mettre aux
points ces deux aspects, des expérimentations en conditions semi-contrôlées sont en cours. Ces
expérimentations comprennent (1) des premiers tests de prétraitement du lisier via l’amendement
de matériel microbien et le contrôle de paramètres abiotiques (tel l'oxygénation) et (2) de seconds
tests en filtres plantés avec amendement de lisier prétraité. Les réponses des plantes sont étudiées
au travers d’un suivi physiologique non-destructif via l’étude des biomarqueurs de stress avec pour
but la création et le calibrage d'outils de bioindication et de biométrie. Les capacités épuratoires du
système sont estimées grâce à un suivi des effluents en entrée et en sortie du système expérimental.
Cette étude se fait au travers de l’analyse de la demande biochimique en oxygène, de la demande
chimique en oxygène et de la teneur en matières en suspension des effluents. En outre, les
différentes formes de l’azote ainsi que la température, le potentiel redox et la concentration en
oxygène seront suivies afin d’explorer et d’optimiser les cycles de dégradation advenant dans ce type
de système.
La biodiversité comme outil de gestion de la pollution au sein du Parc National des Calanques : le cas
de la friche industrielle de l'Escalette
Alma HECKENROTH, J. Rabier, I. Laffont-Schwob
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation
Les sites de production et de transformation de minerais constituent une source de pollution en
éléments traces métalliques et métalloïdes (ETMM) qui, en absence de réhabilitation, persiste dans
le temps et l'espace même après l'arrêt des activités. Sur ces sites, la phytoremédiation est
considérée comme une alternative intéressante aux techniques de dépollution de sol
conventionnelles, ces dernières étant plus coûteuses et lourdes en terme d'impacts sur
l'environnement. Sur le littoral marseillais, l'ancien site industriel de l'Escalette est une source de
pollution par les ETMM pour l'ensemble des compartiments environnementaux du massif de
Marseilleveyre. La particularité de ce site est qu'il est constitué d'une mosaïque de paysages urbains
et naturels et s’inscrit dans la zone cœur du Parc National des Calanques. La thèse en cours vise à
développer des méthodes de phytostabilisation des ETMM du sol en utilisant des plantes natives
dans une démarche adaptée à la situation particulière du site de l’Escalette, alliant gestion de la
pollution et réhabilitation écologique des milieux dégradés. Dans un premier temps, des études
visant à caractériser la végétation en fonction de la contamination métallique du sol sont en cours
sur des zones soumises à une pollution diffuse, afin de sélectionner des plantes à potentiel de
phytoremédiation et de mettre au point une méthodologie reproductible à d’autres sites
méditerranéens pollués. Des expériences en conditions contrôlées seront ensuite menées pour
améliorer la compréhension des mécanismes d’interactions plante-sol-métaux-micro-organismes
ainsi que mesurer et optimiser l’efficacité de la phytostabilisation des ETMM. Enfin, des essais de
réhabilitation écologique seront réalisés sur le terrain afin d’évaluer les résultats en conditions
réelles. Menées en collaboration avec un lycée agricole local, ces expériences de terrain permettront
également de mettre en place des outils d’ingénierie écologique adaptés aux contraintes des milieux
méditerranéens littoraux pollués. D'une façon plus générale, cette coopération devrait permettre de
favoriser le développement de l'utilisation de plantes locales pour les travaux d'ingénierie
écologique.
Les fourmis moissonneuses, outil pour une restauration écologique bio-inspirée
Adeline BULOT, E. Provost, M. Renucci, T. Dutoit
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
L’utilisation d’espèces « ingénieurs des écosystèmes » peut être considérée comme une méthode
bio-inspirée du fonctionnement du vivant au niveau de l’organisation des communautés et
écosystèmes. Il s’agit d’utiliser les propriétés de ces organismes comme une technique « durable »
pour résoudre des problèmes environnementaux liés aux activités humaines. C’est notamment le cas
dans la plaine de Crau (Bouches-du-Rhône) où une importante fuite d’un oléoduc (7 août 2009) a eu
lieu, déversant 4700 m3 de pétrole et détruisant plus de 5 ha de végétation steppique au cœur d’une
Réserve Naturelle nationale. Le sol pollué (5 ha sur 50 cm de profondeur en moyenne) a été excavé
et évacué en décharge. Le trou généré a ensuite été comblé par 72 000 tonnes de sol issu d’une
carrière proche. Les premiers résultats de cette réhabilitation faisant appel au génie civil montre qu’il
est impossible de restaurer à court terme la diversité et la structure spatiale de la végétation acquise
pendant 6000 ans d’interactions entre le climat méditerranéen, un sol peu profond et le vivant
incluant un pastoralisme multiséculaire transhumant ovin. Une méthode visant à réimplanter des
reines fondatrices de fourmis moissonneuses a donc été testée dans le but de favoriser la
redistribution des espèces végétales pour reconstituer la structuration spatiale des populations
végétales steppiques. L’espèce choisie est Messor barbarus. Celle-ci joue un rôle clé sur l’abondance,
la distribution des plantes et sur la structuration des communautés végétales par la récolte, le
transport, et la perte de petites quantités de graines. Elles peuvent notamment transporter 63% des
espèces de plantes à fleurs de la Crau sur 30m de long. Après un an, nos résultats montrent un bon
taux de survie des fondatrices implantées (40%) sur le site réhabilité. Il faudra encore attendre
plusieurs années pour mesurer un éventuel effet significatif sur la végétation.
Réintroductions et renforcements de populations végétales pour la restauration écologique : premier
bilan après dix années d’expérimentations dans la plaine de Crau (Bouches-du-Rhône, France)
Thierry DUTOIT, R. Jaunatre, E. Buisson, C. Coiffait-Gombault, A. Bulot
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
Les pelouses sèches et steppes semi-arides méditerranéennes sont caractérisées par une importante
biodiversité menacée par les changements d’usages de ces dernières décennies. La plaine de Crau,
située dans le Sud-est de la France, est une steppe méditerranéenne n’ayant pas échappée aux
modifications d’habitat. Des 45 000 hectares existant au 16ème siècle, il n’en reste ainsi que 11 500
ha. De nombreuses études ont montré la très faible résilience de cette communauté végétale même
sur le très long terme (150 ans). Cela souligne la nécessité de conserver les surfaces restantes mais
aussi de restaurer les communautés dégradées en réintroduisant ou en renforçant les populations
d’espèces végétales caractéristiques de la steppe qui sert alors de référence pour la restauration.
Plusieurs expériences de transfert ont ainsi été réalisées depuis le début de ce siècle. En 2002
notamment, la transplantation de deux espèces cibles vivaces (Thymus vulgaris et Brachypodium
retusum) dans d'anciens champs cultivés a ainsi montré que leur mise en place n’est un succès que si
le pâturage est réduit pendant la phase d’installation (1 an) et si le recouvrement en galets du sol a
lui-même été restauré. Le transfert de foin a été, quant-à-lui, testé en 2007 sur une superficie
perturbée par la mise en place d’une canalisation enterrée. Cette méthode a permis la restauration
d’une composition floristique proche de la communauté de référence, comprenant de nombreuses
espèces annuelles cibles, mais sans certaines espèces pérennes caractéristiques. En 2009, une
expérience multitraitements a été mise en œuvre pour restaurer la steppe à partir d’un verger
intensif abandonné où le transfert de foin et le transfert de sol, combinés ou non avec l'enlèvement
de la terre végétale en surface (étrépage) ont été expérimentés. Les meilleurs résultats ont été
obtenu lorsque l’habitat (enlèvement de la terre végétale et transfert du sol) est restauré mais aussi,
lorsque les espèces cibles ont bien été transférées (transfert de sol, transfert de foin combiné avec
l'enlèvement de la terre végétale). Enfin, en 2011, ont été testés des transferts de sol à grande
échelle, avec ou sans compactage dans le cadre de la restauration d’une zone dégradée par une fuite
d’hydrocarbures où le sol a été excavé. Sur le très court terme, ces transferts de sol ont permis de
restaurer une communauté riche composée de nombreuses espèces cibles. Leur combinaison avec la
compaction du sol ou de l'enlèvement de terre végétale a également permis une diminution de la
couverture parfois trop dense de graminées qui apparaît sur d'autres traitements de restauration.
Les résultats obtenus au cours de ces dix années mettent en évidence les difficultés pour restaurer
cet habitat unique. Néanmoins, ils donnent un aperçu sur les possibilités d'approcher les
communautés cibles, en particulier lorsque le transfert de l'ensemble de la communauté est
combinée avec la restauration de conditions abiotiques appropriées.
Renforcement and réintroduction de populations de Coléoptères après réhabilitation écologique
d’une steppe méditerranéenne (La Crau, sud-est de la France): de l’utilisation d’espèces
représentatives
Jean-François ALIGNAN, C. Fournier, J.F. Debras, T. Dutoit
Equipe Ingénierie de la restauration des patrimoines naturel et culturel
Au siècle dernier, les activités anthropiques ont contribué à la perte de 80% de la surface initiale de
la steppe de Crau. Parmi ces impacts anthropiques, le verger intensif de Cossure s’est installé au
centre de la plaine de Crau en 1987 puis a été abandonné en 2006. En 2009, un projet de
réhabilitation écologique a été entrepris. De plus, quatre techniques de restauration écologique
(transfert de sol, transfert de foin, semis d’espèces nurses, étrépage de sol) ont été développées afin
de restaurer la végétation typique tout en évaluant leur impact sur l’entomofaune associée
(Coléoptères et Orthoptères). En 2011, les assemblages de coléoptères identifiés sur les zones
restaurées et réhabilitées différaient de ceux retrouvés dans la zone de steppe (écosystème de
référence). Quelques individus de certaines espèces typiques de la steppe étaient toutefois retrouvés
sur les zones de Cossure. Il apparait que la résilience des assemblages de coléoptères sera très lente.
En 2013, l’objectif de notre étude est de renforcer et de réintroduire des individus de deux espèces
typiques de la steppe (Asida sericea, Tenebrionidae et Poecilus sericeus, Carabidae). Ces deux
espèces sont utilisées en tant qu’espèces représentatives de l’écosystème de référence pour bioindiquer le succès ou non du projet de réhabilitation écologique. Des individus vivants des deux
espèces cibles ont été capturés avec des pièges à fosse et ont été doublement marqués. Ensuite, ils
ont été transplantés sur trois zones : le transfert de sol, la zone réhabilitée et la steppe. Les individus
ont ensuite été recapturés pour évaluer les taux de survie et de capture des deux espèces sur le court
terme. Les premiers résultats montrent qu’après quelques semaines de recapture, les taux de survie
et de recapture d’A. sericea sont plus élevés dans la steppe que dans les zones de Cossure (transfert
de sol et réhabilitée). Le rôle effectif de bioindicateur du succès ou non de la réhabilitation
écologique ne sera évalué qu’à moyen et long terme.
Les espèces végétales natives adaptées à l'aridité sont-elles de bonnes candidates pour empêcher la
dispersion du fluor sur les sites pollués par les fluorures le long de la côte est de la Tunisie?
Asma BOUKHRIS, I. Laffont-Schwob, I. Mezghani, L. El Kadri, P. Prudent, A. Pricop, T. Tatoni,
M. Chaieb
Equipe Ecotechnologies et Bioremédiation
Les plantes jouent un rôle important dans la remédiation et la restauration écologique des sols
pollués. Dans le Golf de Gabès en Tunisie, une forte pollution fluorée a été détectée dans les sols
autour des industries côtières de superphosphates. Une étude préliminaire a été faite dans le but
d’évaluer la tolérance des espèces végétales natives buissonnantes à cette pollution.
Sur trois sites d'étude (Gabès, Skhira et Smara), la composition des sols en fluor, en éléments traces
métalliques et en metalloïdes a été déterminée et le dosage du fluor dans les parties aériennes de
dix-huit espèces végétales natives a été effectué. Cette étude met en évidence un gradient de
pollution fluorée le long de la côte, avec Gabès étant le site le plus pollué et Smara pouvant être
considéré comme un site de référence.
En établissant une grille de sélection croisant les capacités d’accumulation du fluor des plantes avec
leurs caractéristiques écologiques, trois espèces (Rhanterium suaveolens, Atractylis serratuloides et
Erodium glaucophyllum) ont été sélectionnées comme meilleures candidates pour la
phytoremédiation de zones polluées du Golf de Gabès.
CIGESMED or how to integrate combined scientific and amateur large sets of heterogeneous data on
coralligenous habitats for the effective evaluation of the "Good Environmental Status" of the
Mediterranean Sea ?
Romain DAVID, Arvanitidis C., Chenuil A., Çinar M.E., Fremaux A., Sartoretto S., Féral J.P.
Axe Gestion de la biodiversité et des espaces naturels
The Mediterranean Sea is hosting almost 10% of the total marine biodiversity in spite of representing
less than 1% of the global ocean surface. This regional sea experiences high anthropogenic pressures,
such as growing human population density along the coasts, urbanization, (over)harvesting of living
and raw resources, extensive maritime traffic, aquaculture, invaders, pollution and eutrophication.
Coastal habitats, their species composition and functioning are deeply altered by such increasing
pressures. Scientific actors are designated as leaders to create new assessment methods while taking
into account the difficulties of financing the necessary long term and large-scale surveys and
monitoring schemes. In the European Union, Member States are required to abide Marine Strategy
Framework Directive and achieve the “Good Environmental Status” (GES?) in their regional waters by
2020. To attempt this goal there is a need to develop sound knowledge on the least studied habitats,
particularly those of special ecological, socio-economic and cultural interest. The main CIGESMED’s
objective is to investigate on the links between natural and anthropogenic pressures and ecosystem
functioning of typical, complex and not so well known, deep sciaphilous habitats built by calcareous
encrusting algae : the so-called coralligenous, under the scope defining and maintaining the GES of
the Mediterranean Sea. At the regional scale and at the era of massive data production and cloud
computing, one major challenge is to build shared ontologies. Under this scope, providing common
data conception and use within different countries and types of participants is also one of the current
musts. Ten laboratories from France, Greece and Turkey are participating in the project that will also
involve observers from other Mediterranean countries. CIGESMED partners are going to develop and
organize a framework using data mapping, indexation and qualification of various data to improve
the inter-calibration and the interoperability of methods to evaluate the Mediterranean GES and
support policies decisions making. Results and impact of the project will be assessed through the
using of open data and shared tools by the relevant stakeholders.
CIGESMED is a FP7 EraNet (SeasEra) project. with the contribution of Açik Çinar S., Andral B., Aurelle
D., Aysel V., Bakir K., Bellan G., Bellan-Santini D., Bouchoucha M., Celik C., Chatzigeorgiou G.,
Chatzinikolaou E., Chenesseau S., Dağli E., Dailianis T., Dimitriadis C., D’Iribarne C., Doğan A., Dounas
C., Egea E., Emery E., Evcen A., Faulwetter S., Gatti G., Gerovasileiou V., Güçver S.M., Issaris Y.,
Katağan T., Keklikoglou K., Kirkim F., Koçak F., Koutsoubas D., Marschal C., Önen M., Önen S., Öztürk
B., Panayiotidis P., Pavloudi C., Pergent G., Pergent-Martini C., Poursanidis D., Ravel C., Reizopoulou
S., Rocher C., Ruiton S., Salomidi M., Sarropoulou E., Selva M., Sini M., Sourbes L., Simboura N.,
Taşkin E., Vacelet J., Valavanis V., Vasileiadou A., Verlaque M., Zuberer F.
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