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les projets risqués (William et Rao (2006)). En outre, une association positive entre la gestion
du résultat et l’attribution de ce type de rémunération a été démontrée par la majorité des
études (Cheng et Warfield (2005), Bergstresser et Philippon (2006), Meek et al. (2007), Baker
et al. (2009), Jiang et al. (2010) et Oberholzer-Gee et Wulf (2012)).
Pour la rémunération par actions, il existe les stock-options et les restricted stock. Au
niveau de la première composante, le prix d’exercice est un élément crucial pour déterminer la
valeur des stock-options. En fait un prix d’exercice faible augmente la probabilité pour le
dirigeant d’exercer ces options dans une période future. Le prix d’exercice des stock-options
octroyés est généralement déterminé à partir de la valeur de l’action pendant la période
d’attribution de ces options sur actions.
Chu et Song (2012) supposent que dans un environnement caractérisé par une
asymétrie d’information, le dirigeant peut recourir à la gestion du résultat pour augmenter ou
diminuer le prix d’action afin de maximiser sa richesse (Diminuer le prix de l’action à la date
d’attribution des options / Augmenter le prix de l’action lors de l’exercice des options). Dans
la même veine, Yermack (1997), Aboody et Kasznik (2000), Narayanan (2007) et Heron et
Lie (2007) constatent que le dirigeant génère la date d’attribution des stock-options d’une
manière qu’elle converge avec une diminution du prix d’action engendré par une annonce
précitée des mauvaises nouvelles.
Pour la deuxième composante de la rémunération par actions, soit le restricted stock,
le problème de manipulation du prix d’exercice se pose plus. Selon Murphy (2002),
Holmstrom et Kaplan (2003) et Tian (2012), les actions soumises sous conditions de
performance est une option à prix d’exercice nul où le dirigeant peut bénéficier de ces actions
dans le cas de l’atteinte de certains objectifs qui sont généralement des conditions liées à la
performance déterminé à partir du résultat réalisé à l’année d’attribution de ces actions.
Bergstresser et Philippon (2006) supposent que le dirigeant peut réduire ou augmenter
le résultat déclaré en utilisant différentes méthodes de manipulation telles que le changement
du taux d’amortissement ou un changement de la politique de vente.
Les chercheurs dans la littérature comptable ont souvent mis l’accent sur la gestion du
résultat mené par le dirigeant où ce dernier, cherche à atteindre des cibles explicatives axées
sur le résultat réalisé, afin de bénéficier des bonus et des actions soumises sous conditions de
performance (Healy (1985) et Burgstahler et Dichev (1997)). Sur la base de ce qui précède,
nous formulons l’hypothèse suivante :