INFOS PATIENTS LIVRET D’ACCUEIL Soins Aigus de Réanimation (SAR) & Unité de Surveillance Continue Médicale (USCM) VOTRE PROCHE EST HOSPITALISÉ AU LIT N° : SOMMAIRE / Le service de réanimation / Fonctionnement du service / Votre visite / Participation aux soins / Les protocoles de soins B C / L’infection nosocomiale / L’information des proches / Consentement / La recherche clinique / Lexique / Notes 2 page. 3 page. 4 page. 7 page. 9 page. 10 page. 11 page. 14 page. 15 page. 16 page. 17 page. 19 LE SERVICE DE RÉANIMATION SURVEILLANCE CONTINUE MÉDICALE •C HEF DE SERVICE : Dr François Blot •M ÉDECINS ASSISTANTS : Dr Annabelle Stoclin, Dr Antoine Marty. •C ADRES INFIRMIERS : Mme Isabelle Rousseau (jour), Mme Élisabeth Rivet (nuit) Tél. : 01 42 11 45 03 •A SSISTANTES MÉDICALES : Mme Stéphanie Sénéchal Tél. : 01 42 11 45 06 / 62 81 1er étage (par les ascenseurs N) Lits 301 à 317 Tél. : 01 42 11 44 57 Tél. : 01 42 11 44 81 La réanimation est un service de soins aigus et de surveillance continue, destiné à des patients présentant une ou plusieurs défaillances d’organe pouvant mettre leur vie en danger, ou susceptibles de développer de telles défaillances. Au sein de ce service, l’Unité de Surveillance Continue Médicale (USCM) constitue un secteur qui reçoit des patients nécessitant souvent moins d’actes techniques. Le passage du service de réanimation vers l’USCM, ou vice-versa, est possible. Pour favoriser l’efficacité et le bon déroulement des soins médicaux et paramédicaux, certaines règles de fonctionnement sont indispensables. Ce livret d’accueil a pour but de vous délivrer des informations et de vous aider à mieux comprendre l’environnement de la réanimation. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 3 FONCTIONNEMENT DU SERVICE Au cours de l’hospitalisation, vous rencontrerez plusieurs médecins. L’équipe médicale est composée de 6 médecins séniors et 3 internes. Parmi eux, vos médecins référents sont : Le(s) médecin(s) sénior(s) : .................................................................................... Celui-ci supervise le secteur d’hospitalisation de votre proche. L’interne : ................................................................................................................. Celui-ci s’occupe plus spécifiquement de votre proche. • Chaque matin a lieu une réunion permettant de faire le point sur les dernières 24 heures et de prendre collégialement les premières décisions médicales de la journée. Après examen des patients dans la matinée, une visite a lieu entre 12 et 14 h avec médecins séniors, internes et équipe paramédicale. • Chaque infirmier(e) a en charge 3 à 4 malades. Les infirmiers et infirmières du service de réanimation travaillent par périodes de 12 heures. Le changement d’équipe jour/nuit se fait à 7 h le matin et à 19 h le soir. • Une présence médicale et infirmière est assurée 24h/24h. La nuit, elle est assurée par un médecin de garde (qui peut être extérieur au service). • Une gouvernante s’occupe de l’hôtellerie (téléphone, vestiaire pour les affaires personnelles des patients). Elle est présente de 9 h à 18 h (01 42 11 41 93). En dehors de ces horaires, un cadre infirmier pourra si nécessaire avoir accès aux effets mis sous clé. 4 OBTENIR DES NOUVELLES OU DES INFORMATIONS MEDICALES Lors de votre visite, l’équipe infirmière pourra vous donner des informations sur le déroulement de la journée du patient : examens, soins particuliers, changement de chambre, de service… Les informations plus spécifiquement médicales (diagnostic, pronostic, évolution…) seront délivrées à la personne "référente" par les médecins du malade. Pour des raisons d’organisation, les informations médicales ne peuvent être données qu’à partir de 15 h. Ces entretiens pourront avoir lieu selon la disponibilité du médecin ou bien sur rendez-vous, de préférence dans la pièce d'accueil des familles, prévue à cet effet. En revanche, et pour des raisons évidentes de respect du secret professionnel et de confidentialité, les informations médicales ne peuvent être communiquées par téléphone. Seules des informations succinctes, partielles et synthétiques, pourront être fournies. Afin de respecter l’organisation infirmière (changements d’équipes à 7 et 19 h), nous vous demandons de ne pas téléphoner entre 6 h et 10 h, ni entre 19 h et 22 h. Le secrétariat (01 42 11 45 06 ou 01 42 11 62 81) est à votre disposition pour tout renseignement administratif, du lundi au vendredi entre 9 h 30 et 17 h 30. Enfin, pour aider l’entourage à mieux comprendre la complexité des informations délivrées et des soins pratiqués, un lexique est fourni en fin de livret et des fiches explicatives sont affichées en salle d’attente ou remises par un(e) infirmier(e). pièce d’accueil des familles LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 5 AMÉLIORER L’INFORMATION DES PROCHES EN DÉSIGNANT UNE "PERSONNE RÉFÉRENTE" OU UNE "PERSONNE DE CONFIANCE". Pour assurer une information de qualité et ne pas perturber l’organisation du service, nous souhaitons qu’une seule personne de l’entourage du patient soit désignée, en accord avec lui, pour recueillir tous les renseignements sur son état de santé. Cette “personne référente” devra faire circuler toutes ces informations aux autres proches. Le patient peut également avoir désigné une “personne de confiance” qui est son représentant en cas d’incapacité de sa part à s’exprimer (situation de sédation prolongée, par exemple). La “personne de confiance” peut également être la “personne référente”. •L es patients hospitalisés en réanimation nécessitent, par définition, des soins prioritaires et urgents pouvant impliquer : -Q ue les soignants et/ou médecins soient momentanément indisponibles pour vous donner des nouvelles ou pour les soins moins urgents de votre proche, -Q u’il vous soit demandé, pendant les horaires de visite, de patienter en salle d’attente le temps de leur réalisation. • Nous nous engageons, autant que faire se peut, à limiter la survenue de ces situations et d’avance nous vous remercions de votre compréhension. 6 VOTRE VISITE /D ÈS VOTRE ARRIVÉE ET LORS DE CHAQUE VISITE : Signalez votre présence par l’interphone (en composant le numéro 6). L’infirmier(e) vous permettra d'entrer immédiatement ou viendra vous chercher en salle d’attente dès que possible, en fonction de l’organisation des soins. /H ORAIRES : La présence des proches et familles est autorisée tous les jours entre 15 h à 6 h du matin. Cependant, pour des raisons d’organisation et pour le repos des patients, les arrivées au-delà de 23 h ne sont pas autorisées, sauf cas particulier ou, bien sûr, admission nocturne du patient. Par ailleurs, nous nous réservons la possibilité, dans l’intérêt du malade, de modifier ces horaires si son état le nécessite ou en cas de comportement des visiteurs incompatible avec le bon fonctionnement du service. /N OMBRE DE VISITEURS : Les règles d’hygiène et le repos des patients limitent la présence dans la chambre à 2 personnes. La salle d’attente est à votre disposition si vous souhaitez vous relayer auprès de votre proche. La nuit, toujours pour des raisons d’organisation des soins et de repos des patients, une seule personne est autorisée à rester dans la chambre du patient, au plus tard jusqu’à 6 h le matin. De même, pour les cas où les personnes désirant rendre visite à leur proche sont nombreuses, nous invitons les visiteurs à organiser dans la mesure du possible leurs venues à l’hôpital sur plusieurs jours, dans le cadre du respect des autres visiteurs, tant en salle d’attente que dans les autres zones communes de l’hôpital. Enfin, dans le service lui-même, l'attente dans les couloirs face aux chambres est interdite. Entre deux visites à un patient, les proches sont invités à regagner la salle d'attente. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 7 / LES ENFANTS : La visite des enfants à leur proche est très importante. L’équipe encourage tout particulièrement cette visite et elle donnera tous les conseils pour préparer l’enfant. Le cas échéant, la participation au Groupe Enfants pourra vous être proposée pour aider les enfants dont les parents ou les frères et sœurs sont atteints d’un cancer. Dans ce groupe de parole, les enfants peuvent s’exprimer librement, faire part de leur émotion et avoir des réponses claires sur la maladie. / LES VISITES ET L’HYGIÈNE : Afin de protéger le patient et son environnement, chaque visiteur doit : •E ffectuer un lavage des mains ou une friction hydro-alcoolique à l’entrée et à la sortie de la chambre. Des flacons de solution hydro-alcoolique sont à votre disposition à l’entrée de chaque chambre. Un membre de l’équipe vous montrera comment procéder. • Éviter : - la visite des enfants porteurs de maladies contagieuses, - de rendre visite à un patient si vous êtes vous-même malade. •N e pas : - s’asseoir ou s’allonger sur le lit, - apporter des plantes ou des fleurs. •D ans certaines conditions, le personnel peut être amené à vous demander de : - porter un masque, - revêtir une casaque. DES MAINS DÉSINFECTÉES = DES RISQUES ÉVITÉS ! lavage des mains 8 PARTICIPATION AUX SOINS • L a présence des proches ne gênant pas la plupart des soins habituels, il ne vous sera pas systématiquement demandé de quitter la chambre. Néanmoins, le patient peut ne pas consentir à cette présence ou les proches peuvent préférer sortir lors des soins. Le respect de l’intimité du patient et des impératifs d’hygiène reste primordial. •P our les patients le désirant, les proches pourront participer à certains soins de confort (massage, soins de bouche, mobilisation, aide aux repas…) en accord avec les soignants et le patient. •L e patient a besoin de présence et de contact de la part de ses proches. Pendant les visites, il ne faut pas hésiter à le toucher et à lui parler même s’il est inconscient. Le soutien moral apporté par cet accompagnement ne peut être que bénéfique. / L’USAGE DES TÉLÉPHONES PORTABLES : Afin de préserver la sérénité des patients et du service, il vous est expressément demandé de ne pas utiliser vos téléphones portables dans les couloirs du service et de les mettre en position « vibreur » voire de les éteindre durant toute la durée de votre visite. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 9 LES PROTOCOLES DE SOINS La chambre de votre proche est équipée de matériel spécifique à la réanimation. Les principaux équipements d’une chambre (expliqués dans le lexique à la fin de ce livret) sont les suivants : •S cope : il permet d’enregistrer certains paramètres (pression artérielle, pouls, taux d’oxygène sanguin, fréquence respiratoire). •R espirateur artificiel : permettant de faire de la ventilation artificielle. •S eringues électriques : afin d’administrer les perfusions. •S onde urinaire : assurant le recueil continu des urines. •S ystème d’aspiration : pour aspirer les diverses sécrétions. Tous ces appareils et dispositifs médicaux ne seront pas forcément utilisés chez votre proche. La plupart possèdent un système d’alarme sonore qui peut retentir pendant la durée de votre visite. Les alarmes ne sont pas toutes « graves » et leurs significations sont parfaitement connues des soignants. Un membre de l’équipe viendra, selon le degré d’urgence, lors du retentissement de cette alarme et pourra vous expliquer le motif de son déclenchement si vous le désirez. Respirateur 10 LES INFECTIONS « NOSOCOMIALES » B C La prévention et le contrôle des infections associées aux soins (nosocomiales) font partie intégrante de la qualité des soins. Les procédures et règles légales concernant les infections nosocomiales dépendent du Décret n°99.1034 du 6 décembre 1999, art. R.711.1.14 du Décret n°2001.671 du 26 juillet 2001 et de la circulaire du 29 décembre 2000. / QU’EST-CE QU’UNE INFECTION NOSOCOMIALE ? Les infections nosocomiales sont des infections acquises à l’hôpital, et donc qui n’existaient pas ou n’étaient pas en incubation au moment de l’hospitalisation. En revanche, les germes qui seront éventuellement responsables de l’infection peuvent être « naturellement » présents sur la peau ou dans le tube digestif du malade avant son arrivée. En réanimation, les infections nosocomiales concernent en moyenne un patient sur cinq. Une partie de ces infections est évitable, mais dans l’état actuel des connaissances médicales, il n’est toutefois pas possible d’en préciser la proportion exacte, et de les éviter toutes. / POURQUOI LA FRÉQUENCE DE CES INFECTIONS EST-ELLE AUSSI ÉLEVÉE ? En état de bonne santé, nos défenses naturelles nous protègent des bactéries avec lesquelles nous vivons dans un équilibre harmonieux. Au cours de la maladie cet équilibre peut être rompu. Tous les patients ne sont pas exposés au même risque, de nombreux facteurs entrant en jeu : durée d’hospitalisation, âge, association de plusieurs maladies, maladie chronique… Par ailleurs, la pathologie aiguë qui justifie l’hospitalisation en réanimation diminue les moyens de résistance contre l’infection. Enfin, certains traitements et dispositifs nécessaires à la survie du patient (respirateur, cathéter, sonde urinaire…) ont pour conséquence de diminuer l’efficacité des barrières naturelles de défense de l’organisme (peau, muqueuses…). En revanche, les visites, y compris celles des enfants, n’exposent pas à un risque d’acquisition d’infection nosocomiale, à condition que les précautions indiquées en page 6 soient respectées. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 11 / QUELLES SONT LES ORIGINES DES INFECTIONS NOSOCOMIALES ? Il existe deux mécanismes différents : •L e malade peut s’infecter avec un des nombreux germes déjà présents en lui (tube digestif, peau, nez, gorge…). •L e germe responsable peut venir de l’environnement du patient ou être transmis par un autre patient (transmission croisée). Les germes rencontrés dans les services de réanimation sont souvent moins sensibles aux antibiotiques et peuvent être difficiles à traiter. On parle alors de bactéries « multi-résistantes » (BMR), ou « hautement résistantes » (BHR). En effet, les hospitalisations antérieures, ainsi que les traitements antibiotiques reçus à l’hôpital ou en dehors modifient les germes dont nous sommes tous porteurs (nez, peau, tube digestif…), les rendant moins sensibles à l’action des antibiotiques. / QUELLES SONT LEURS CONSÉQUENCES ? Ces infections peuvent : •N écessiter de nouveaux traitements. •A llonger la durée du séjour. •A ggraver l’état du patient (et parfois même générer un risque vital). ATTENTION ! DES BACTÉRIES « SENSIBLES », NON MULTIRÉSISTANTES, PEUVENT TOUT AUSSI BIEN ÊTRE RESPONSABLES D’INFECTIONS D’UNE GRANDE GRAVITÉ. PRÉVENIR L’INFECTION NOSOCOMIALE : NOUS SOMMES TOUS IMPLIQUÉS DANS LA PRÉVENTION ET LA DIMINUTION DU RISQUE D’INFECTIONS NOSOCOMIALES : PROFESSIONNELS DE SANTÉ, PATIENTS, PROCHES. / PRÉCAUTIONS À PRENDRE PAR LE PATIENT : •L avage des mains fréquent (notamment avant les repas et après être allé aux toilettes). •P ort d’un masque en cas d’infection pulmonaire si le patient sort de la chambre. •T oilette quotidienne. 12 / PRÉCAUTIONS À PRENDRE LORS DES VISITES : La fragilité des patients de réanimation les expose tout particulièrement aux infections acquises à l’hôpital (lexique : infection nosocomiale). Pour réduire ce risque, certaines mesures d’hygiène sont à respecter lors des visites : •D époser vos effets personnels dans les casiers situés en salle d’attente. Il est préférable de garder sac à main, papiers et argent. •S e laver soigneusement les mains ou les frictionner avec une solution hydroalcoolique, lors de CHAQUE entrée ET sortie de la chambre. •É viter les visites de proches ou d’enfants susceptibles d’avoir une maladie contagieuse. •N e pas s’asseoir ni s’allonger sur le lit. •N e pas apporter de fleurs dans les chambres. •E nfin, votre proche peut nécessiter des précautions particulières (en cas d’aplasie ou d’infection) ; dans ce cas les mesures à prendre vous seront expliquées par l’équipe (porter un masque, revêtir une casaque, …). Une affiche signale ces précautions sur la porte de la chambre. Précautions prises par le personnel : •N ous appliquons à tous les patients les mesures d’hygiène recommandées. Ces mesures reposent principalement sur l’hygiène des mains et celle de tous les soins. •N ous disposons d’un programme de surveillance des infections, afin d’améliorer la qualité des soins et d’adapter les mesures d’hygiène aux cas particuliers. •U n dépistage systématique du portage asymptomatique de bactéries multirésistantes est effectué dès l’admission (dans la gorge et les selles). •N ous appliquons une politique de maîtrise de prescription des antibiotiques afin de limiter l’apparition de résistance des germes à ces antibiotiques. • Il existe dans notre service des protocoles de soins médicaux et infirmiers. Ces protocoles sont écrits et détaillés, permettant aux soignants d’effectuer les soins de façon homogène. Ils se réfèrent aux données les plus récentes de la connaissance médicale et aux règles de bonnes pratiques admises par la communauté médicale et infirmière. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 13 L’INFORMATION DES PROCHES La prévention, le dépistage et le traitement de la douleur sont une préoccupation majeure du service. Ils font l’objet de protocoles médicaux et infirmiers écrits. En particulier, le niveau de douleur est évalué plusieurs fois par jour, par une échelle numérique ou d’autres techniques plus complexes. Ceci est vrai pour les patients conscients comme pour ceux qui sont sous sédation (voir lexique). Des efforts sont également faits pour améliorer le confort des patients, en limitant le bruit, les nuisances lumineuses, et en favorisant le sommeil la nuit. Pour faciliter les soins et examiner votre proche, il peut être transitoirement dévêtu mais sa pudeur sera toujours préservée. Dans certains cas, il peut aussi être momentanément attaché pour éviter que par des gestes incontrôlés, il ne nuise à sa sécurité. RESSOURCES EXTÉRIEURES AU SERVICE : A Gustave Roussy, nous proposons une prise en charge globale qui intègre aux traitements du cancer, la prise en compte de la qualité de vie, aussi bien physique que psychologique et sociale. Dans le guide d’accueil des patients et leurs proches (réclamez-le auprès de l’accueil central s’il ne vous a pas été remis), vous trouverez une liste de professionnels qui peuvent vous aider ainsi que les différents services à votre disposition. Pour faire appel aux différentes ressources extérieures au service, présentes au sein de Gustave Roussy, une demande doit être faite auprès du cadre infirmier. 14 CONSENTEMENT AUX SOINS Le consentement de la personne soignée est toujours recherché. Lorsque le malade, apte à exprimer sa volonté, refuse les examens, gestes ou traitements proposés, le médecin doit respecter ce refus après l’avoir informé de toutes les conséquences. Par ailleurs, la loi du 4 mars 2002 du code de santé publique, relative aux droits des patients, permet au patient hospitalisé de désigner « officiellement » une personne de confiance qui pourra le soutenir, l’aider et le représenter tout au long de sa maladie. Dès lors, si le malade ne peut exprimer sa volonté, la famille et particulièrement la personne de confiance si celle-ci a été désignée, devra transmettre les volontés du malade s’il les avait exprimées auparavant. Le rôle de la personne de confiance a été renforcé par la loi du 22 avril 2005 puisque son avis prévaut sur tout autre avis non médical. De son côté, le médecin informe la personne de confiance et la famille des différents traitements mis en œuvre. IMPORTANT : En cas d’événement grave ou imprévu concernant le patient, la personne “référente” sera immédiatement avertie, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Les coordonnées de cette personne doivent être communiquées dès l’admission du patient en réanimation. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 15 LA RECHERCHE CLINIQUE Gustave Roussy est un centre de soins et de recherche. La progression des connaissances et des thérapeutiques est une priorité institutionnelle, à laquelle le service de réanimation participe par l’application de protocoles de recherche biomédicale. Au cours de l’hospitalisation, il peut être demandé au patient de participer à une étude de recherche biomédicale. Les patients sont protégés par la “loi Huriet” (loi du 20/12/1988, modifiée par la loi du 9 août 2004), garantissant la protection des personnes se prêtant à la recherche biomédicale. Aucune étude ne pourra être réalisée sans le consentement éclairé et écrit du malade lui-même s’il est conscient, ou d’un membre de sa famille (“personne de confiance”, notamment) s’il n’est pas conscient, après qu’un médecin aura expliqué la nature et le but de cette étude. Pour en savoir plus, reportez-vous au “Guide d’accueil des patients et de leurs proches” - Vos droits (disponible à l’Accueil central). 16 LEXIQUE APLASIE : Diminution majeure des globules blancs dans le sang, réduisant les défenses immunitaires du patient et l’exposant tout particulièrement aux infections. CATHÉTER VEINEUX CENTRAL : Tuyau en plastique placé dans une grosse veine du cou ou de l’aine, qui permet d’apporter rapidement des médicaments, des stimulants cardiaques, une hydratation et parfois de la nutrition. Il peut être conservé plusieurs semaines ou plusieurs mois. Il existe également un cathéter artériel, placé dans l’artère du poignet ou de l’aine, permettant de mesurer en continu la pression artérielle et d’effectuer sans douleur de nombreux prélèvements sanguins. DIALYSE (OU ÉPURATION EXTRA-RÉNALE) : Technique permettant de remplacer la fonction des reins quand elle est défaillante, par filtration du sang pendant 4 à 6 heures. Elle nécessite la mise en place d’un cathéter spécifique et l’utilisation d’un appareil appelé « rein artificiel ». DRAIN PLEURAL : Tuyau situé dans la plèvre qui permet d’évacuer un épanchement anormal d’air (pneumothorax) ou de liquide (pleurésie…). Il reste en place plusieurs jours et nécessite une surveillance continue. ETAT DE CHOC : Diminution sévère de la tension artérielle, liée le plus souvent à un saignement aigu (hémorragie), une infection grave (« choc septique ») ou une insuffisance cardiaque. L’état de choc nécessite l’administration d’une grande quantité de perfusions, voire de stimulants du cœur ou des vaisseaux. FIBROSCOPIE (OU ENDOSCOPIE) : Examen visant à regarder dans les bronches (fibroscopie bronchique), l’estomac (fibroscopie gastrique) ou le gros intestin (coloscopie) à l’aide du tuyau muni d’une caméra. La fibroscopie permet de visualiser les organes, de faire des prélèvements, de retirer des sécrétions voire d’administrer des médicaments (ex: traitement d’un ulcère de l’estomac). Elle se fait le plus souvent au lit du patient et sous anesthésie générale légère. LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 17 INFECTION NOSOCOMIALE (DITE AUJOURD’HUI « ASSOCIÉE AUX SOINS ») : Infection acquise à l’hôpital ou, plus globalement, liée à des soins. INTUBATION : Intervention qui consiste à placer (par la bouche ou le nez) une sonde dans la trachée d’un patient ne pouvant respirer spontanément (détresse respiratoire, coma, anesthésie…), dans le but d’assurer une ventilation artificielle avec un ventilateur (ou respirateur). Dès que l’état du patient permet le retour à une respiration naturelle, cette sonde d’intubation est retirée : c’est l’extubation. SCOPE : Ordinateur qui surveille en permanence tous les paramètres vitaux du patient (oxygène, pression artérielle, rythme cardiaque). Une sonnerie du scope de la chambre ou d’un scope situé dans les postes de soins alerte les soignants en cas d’anomalie. SÉDATION : Administration de médicaments assurant un sommeil artificiel. Elle permet à un malade d’être mieux adapté au ventilateur. Le niveau de douleur et de confort sont repérés et pris en charge systématiquement grâce à des critères complexes de mesure. TRACHÉOTOMIE : Intervention consistant à placer une canule dans la trachée directement au niveau du cou. Elle remplace l’intubation quand celle-ci est impossible ou de longue durée. VENTILATEUR : Appareil permettant de remplacer la respiration naturelle et si besoin d’enrichir l’air apporté en oxygène. Il peut être utilisé après une intubation, une trachéotomie ou par un masque facial. VENTILATION NON INVASIVE (« VNI ») : Technique d’assistance respiratoire, utilisant donc un ventilateur, mais sans recourir à un tuyau d’intubation. Seul un masque facial est placé sur le visage, et relié au ventilateur. La VNI est utilisée le plus souvent de façon intermittente. 18 NOTE LIVRET D’ACCUEIL / DU SERVICE DE RÉANIMATION 19 114, rue Édouard-Vaillant 94805 Villejuif Cedex - France www.gustaveroussy.fr Conception : Direction de la Communication - Gustave Roussy - novembre 2013 - Crédit photo : Photl.com / DÉPARTEMENT RÉANIMATION