Vol. 11 N° 2 Avril 2004
qui courent
qui courent
Les maux
Bulletin de santé publique, région des Laurentides
destiné aux professionnels de la santé
Nouveau PIQ!
Une nouvelle version du
Protocole d’immunisation du
Québec (PIQ), outil indispensa-
ble du vaccinateur, sera lancée
lors du colloque provincial en ma-
ladies infectieuses les six et sept
mai prochains. Tous les vaccina-
teurs qui ont signé une entente
avec la Direction de santé
publique, pour le programme
régulier de vaccination, en
recevront un exemplaire.
Le cancer buccal
par Paul Massicotte, dentiste-conseil
Le cancer buccal affecte plus de trois
mille canadiens par année et près de
trois personnes en meurent quotidien-
nement. Ce type de cancer représente
5% de tous les cancers, occupe le
dixième rang pour le nombre de cas,
figure au treizième rang pour le nom-
bre de décès et se place au douzième
rang pour le nombre de morts préma-
turées. De plus, la proportion d’hom-
mes atteints par rapport aux femmes
est passée de six contre un il y a
quelques années à deux contre un
actuellement.
La prévention et la détection précoce
constituent de loin les armes les plus
efficaces pour prévenir cette situa-
tion. Cependant, les deux tiers des
patients ne consulteront le spécialiste
qu’à un stade avancé de la maladie. À
ce stade, le taux de survie après cinq
ans est d’environ 50%, chiffre qui ne
s’est pas amélioré depuis les 30
dernières années; ce taux est pire que le
taux de survie des cancers de la
prostate, du sein, du côlon, du rectum,
de la vessie, du larynx, de l’utérus et du
col de l’utérus. Cependant, si le
diagnostic est établi en début de ma-
ladie, les chances de survie sont de
l’ordre de 80%.
Les principales causes du
cancer buccal.
Les principales causes du cancer buccal
sont les suivantes:
le tabac et la consommation excessive
d’alcool. Lorsque le tabac est com-
biné à la consommation d’alcool,
son effet est multiplié trente-huit
fois chez l’homme et cent fois chez la
femme;
une mauvaise hygiène buccale;
une mauvaise alimentation, particu-
lièrement une faible consommation
de légumes et de fruits frais.
Comment reconnaître le
cancer buccal?
Le cancer buccal peut affecter toutes
les parties de la cavité buccale, y com-
pris les lèvres. Parmi les principaux
signes et symptômes, on doit surveiller:
le changement de couleur des tissus
buccaux;
une masse, un durcissement, une en-
flure persistante sans douleur, une
lésion ulcérative, une blessure qui
saigne facilement ou qui ne guérit
pas;
une douleur, une zone sensible ou
un engourdissement dans la bouche
ou sur les lèvres;
une difficulté à mastiquer, à avaler, à
parler ou à bouger les mâchoires ou
la langue.
Source: Ordre des dentistes du Québec
Le vaccin d2CaT5 ou ADACEL, homo-
logué depuis quelques années, sera
maintenant utilisé pour la vaccination
des adolescents en troisième secondaire.
Le Ministère annoncera officiellement
ce nouveau programme à l’automne
prochain. Cependant, les CLSC qui
ont prévu des activités de vaccination
en troisième secondaire ce printemps
utilisent déjà le vaccin ADACEL. En
conséquence, il ne faut pas se surpren-
dre de voir l’ADACEL inscrit dans
le carnet de vaccination de certains
adolescents.
Le vaccin ADACEL est un vaccin
inactivé qui combine le d2T5 à la com-
posante acellulaire de la coqueluche
(Ca), laquelle est déjà incorporée au
calendrier de vaccination des enfants
âgés de moins de sept ans. La com-
posante acellulaire de la coqueluche
entraîne peu de réactions adverses chez
les personnes âgées de plus de sept ans;
il n’est donc plus contre-indiqué de
l’administrer après cet âge.
Nouveau
programme
de vaccination!
par Jean-Luc Grenier, médecin-conseil
Afin de mettre en place des interventions permettant de faciliter
l’intégration des pratiques cliniques préventives (dépistage, coun-
selling, vaccination) dans votre pratique, la Direction de santé publique
souhaite connaître vos préoccupations et vos besoins (formation, outils…).
À cet effet vous recevrez, au cours des prochains jours, un court questionnaire.
Merci de le compléter et de nous le retourner rapidement.
?
Enquête auprès des omnipraticiens des Laurentides
Nous sollicitons votre collaboration!
HBsAg antigène de surface du virus signe la présence du virus
de l’hépatite B, aussi appelé mais ne nous permet pas
«antigène australien» de distinguer une hépatiteB
aiguë d’un état de porteur
Anti-HBc anticorps contre l’antigène apparaissent lors de
de la nucléocapside du l’épisode aigu et
virus (HBcAg) persistent pour la vie
Anti-HBc signent en général une
IgM hépatite B aiguë
Anti-HBs anticorps contre le virus de indiquent l’immunité
l’hépatite B acquise suite à la maladie,
chez une personne qui
n’est pas restée porteuse
du virus
ou
à la vaccination, auquel cas
les anti-HBc seront absents
HBeAg fragment soluble de l’HBcAg indique un niveau élevé de
réplication virale, donc une
grande contagiosité
Anti-HBe anticorps contre l’HBeAg indiquent une moins
grande contagiosité que
lors de la présence
d’HBeAg
Symptômes
Contact
infectant
HBs Ag
HBe Ag
Anti-HBc IgM
Anti-HBc
Anti-HBs
Anti-HBe
Patient
infectieux
Potentiellement
infectieux
Non infectieux et immunisé
Cinétique sérologique de l’hépatite B
aiguë avec résolution de l'infection
Le dépistage du VHB en
cours de grossesse,
une priorité!
Les bébés ont un risque
élevé, avoisinant les 90%,
de rester porteurs du virus
de l’hépatite B suite à
l’infection et, le cas échéant,
de développer des
complications.
L’hépatite B:
comment s’y retrouver?
par Denise Décarie, médecin-conseil
Le Canada est un pays à faible endémicité en regard de l’hépatite B.
Moins de un québécois sur vingt a fait une hépatite B au cours de sa vie
et 95% d’entre eux ont développé une immunité durable. Malheu-
reusement, près de 5% des personnes infectées restent porteuses du virus,
desquelles une proportion non négligeable développera, à long terme,
une cirrhose ou un cancer de foie.
Hépatite B aiguë, porteur du virus de l’hépatite B, immunité…, autant
de termes, autant d’analyses sérologiques différentes. Voici donc un aide-
mémoire qui permettra à plusieurs de s’y retrouver.
Nouveau-nés de mères porteuses du
virus de l’hépatite B (VHB)
Le vaccin et les immunoglobulines contre
l’hépatite B (HBIG) préviennent l’infection
chez au moins 95% des nouveau-nés de
mères porteuses du VHB. C’est pourquoi ces
bébés doivent recevoir, le plus tôt possible
après la naissance:
0,5ml d’immunoglobulines
ET
une première dose de 0,5ml de vaccin
contre l’hépatite B. On privilégiera le
Recombivax, car il est maintenant fabri-
qué sans thimérosal. Cependant, si le
Recombivax n’est pas disponible, on doit
utiliser l’Engérix.
Deux autres doses de 0,5ml de vaccin seront
administrées en respectant le calendrier vac-
cinal, soit un et six mois après la naissance.
Il est recommandé de procéder à la recher-
che de l’HBsAg et des anti-HBs entre un et
deux mois après la fin de la série vaccinale.
Si le résultat est:
négatif à la fois pour l’HBsAg et les anti-
HBs; on doit alors administrer trois doses
supplémentaires de vaccin au bébé en
suivant le calendrier habituel;
positif pour les anti-HBs; on considérera
que le bébé est protégé contre l’hépatite B;
positif pour l’HBsAg; malheureusement le
bébé a été infecté et on assurera le suivi
en conséquence.
SAVIEZ-VOUS QUE:
le virus de l’hépatite B est
la cause de plus de 50% des
cancers primaires du foie
seulement 30% des adultes
souffrant d’une hépatite B aiguë
présentent un ictère
l’infection acquise à la naissance
ou avant l’âge de six ans est
généralement asymptomatique.
ISSN 1201-6276
Les maux qui courent
Responsable de la publication
Denise Décarie, médecin-conseil
Lecture
Madeleine Tremblay, infirmière,
chef de l'équipe des maladies infectieuses
Gilles Chaput, service des communications
Publication
Direction de santé publique
1000, rue Labelle, Saint-Jérôme Qc
J7Z 5N6
Information et urgence
Tél.: (450) 436-8622
Téléc.: (450) 569-6305
Ce bulletin est aussi disponible à l'adrese suivante:
www.rrsss15.gouv.qc.ca
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