Résultats:
Les résultats obtenus à partir des données polliniques du bouleau sur 6 villes de
France (Lyon, Montluçon, Paris, Amiens, Strasbourg, Toulouse), représentatives des
différents climats de notre territoire métropolitain et possédant des données fiables,
permettent de constater une augmentation moyenne de la pollinisation de 20% en 20
ans.
Une même tendance et une relation significative est observé pour la quantité de
pollens de Bouleau et pour la température. (Voir fiches en annexes)
De plus, les statistiques montrent:
- Pour la quantité de pollens de Bouleau avec 18 couples de données
r = 0,792 p < 0,0001
Donc il n'y a qu'une probabilité inférieure à 1 pour dix mille, donc très faible, qu'un tel
lien entre index pollinique et millésime soit le fait du hasard (enseignement fourni par
le p).
- Pour les T° annuelles Juillet-Juin avec aussi 18 couples de données
r = 0,923 p < 0,00001
Donc il n'y a qu'une probabilité inférieure à 1 pour cent mille, donc infime, qu'un tel
lien entre température et millésime soit le fait du hasard.
Le réchauffement climatique et la hausse des températures entraîneraient donc
une hausse de la quantité de pollens dans l’air et donc une augmentation des
allergies.
Suite à donner:
Ce travail reste un travail préliminaire qui permet la construction d’une fiche
indicateur dans le chapitre santé et société du catalogue des indicateurs du
changement climatique de l’ONERC. Il doit bien sûr être complété avec des travaux
similaires sur d’autres espèces allergisantes comme les graminées, ou l’ambroisie, et
sans doute avec d’autres villes de notre territoire ainsi que d’autres paramètres
(comme les quantités de pollens supérieurs à un certain seuil, les dates de début de
la pollinisation, la durée de la pollinisation…) afin de réellement confirmer l’influence
du changement climatique sur les pollens. Il serait bon aussi de développer et de
faire des recherches sur le lien entre les pollens et les allergies sachant que de plus
en plus de personnes sont allergiques aux pollens de nos jours.
Au-delà de l’indicateur, il est important de noter que la pollution urbaine aggrave la
toxicité des pollens et que la hausse de concentration des gaz à effets de serre
affecte les pollens en augmentant leur production.