colonisées dans l’édifice national. L’association est la reconnaissance de l’originalité des colonies,
ce qui implique l’établissement d’un simple lien entre la métropole et ses colonies.
Assimilation : accès à la citoyenneté très rare. Association (qui reconnaît les
particularismes) plus ou moins poussée est souvent appliquée. Maintien de l’ordre assuré par la
métropole, gestion locale confiée aux autorités traditionnelles. Les colonisés sont des sujets et
non des citoyens.
L’Angleterre cherche à promouvoir une élite indigène qui pourra amener au self-
government. En 1909, le Conseil de l’Inde qui vote l’impôt s’ouvre à des représentants indiens.
II. 2. Diversité et ambiguïtés des modes de mise en valeur
La diversité des modes de mise en valeur est aussi grande, même s’il s’agit toujours de
vendre des biens manufacturés, d’obtenir des denrées tropicales, des cultures industrielles puis
des produits du sous-sol, de lever l’impôt.
Un équipement en infrastructures de transport destinées au contrôle et au drainage des
productions est conduit partout, avec un coût humain élevé et des problèmes de capitaux (en
1914, l’investissement colonial français ne représente pas 15% des investissements à l’extérieur).
Même s’il y a des exceptions – l’Indochine est équipée -, la période d’engagement maximal des
métropoles est tardive, liée à la crise et même généralement postérieure à la Seconde Guerre
mondiale.
2 p. 108, A qui profite la colonisation ?
- Intérêt des colonies pour la Grande-Bretagne ?
Trouver dans les colonies des matières premières, faire de ses colonies des débouchés
pour l’industrie.
La colonisation a pour but de satisfaire les besoins économiques de la métropole. Les
colonies fournissent à la métropole les richesses de la nature qu’elle ne trouve pas sur son sol (cf.
1 p. 109, Les colonies, réservoir de matières premières). Développement des cultures
d’exportation (riz, coton, thé, café, cacao, fruits tropicaux, arachide, hévéa pour le caoutchouc,
vignes).
Ressources du sous-sol extraites (or et diamants en Afrique australe, cuivre du Katanga,
phosphate du Maroc…). Un monde colonial très peu industrialisé. L’Inde fait exception (coton,
métallurgie).
- Comment l’exploitation des ressources africaines est-elle justifiée ?
Justifiée par l’idée d’un bénéfice réciproque (équipements de transport, bonification
des terres, fin de l’esclavage et des guerres tribales). Des réalisations indéniables : vaccin contre le
bacille de la peste. Mais les équipements sont conçus avant tout pour l’exploitation économique
(pénétrantes reliant les ports aménagés sur les côtes aux ressources exploitées de l’intérieur), la
bonification des terres est effectuée au profit des cultures commerciales, la fin de l’esclavage est
proclamée mais se met en place un système de travail forcé, les guerres tribales cessent mais lui
succède une répression féroce des troubles.