convient de rappeler que d’une part, il est interdit de nourrir les animaux sauvages à Paris
et que d’autre part, le pain n’est pas un aliment complet et risque de modifier leur compor-
tement alimentaire : gavés, ils ne diversifient plus leur alimentation et
présentent des carences. De plus, le pain non consommé attire rongeurs
(rats) et insectes et peut provoquer des maladies qui engendrent une
mortalité massive de certaines espèces, notamment en été.
Sur les berges croissent roseaux et laîches, plantes typiques des
lieux humides. Des feuilles ciselées permettent d’identifier le lycope
d’Europe (Lycopus europaeus). Sur un arbre mort volontairement
laissé dans l’eau, un amas volumineux d’herbes, au printemps, signa-
le le nid des foulques macroules (Fulica atra). Elles se protègent ainsi
des prédateurs et ne sortent de leur cachette que lorsque tout danger
est écarté. Des plongées courtes et répétées leur permettent de déni-
cher quelques plantes aquatiques qui constituent une part de leur nour-
riture, limitant ainsi une prolifération qui serait nuisible à l’équilibre des
bassins et étangs. Pour préserver la biodiversité de ce milieu, il ne faut
pas relâcher d’espèces exotiques telles tortues de Floride ou poissons
d’aquarium.
Les espaces jardinés
Aux portes du bois de Vincennes se succèdent parcs et jar-
dins, marques de l’environnement urbain qui cerne le bois.
La diversité de la flore n’est pas spontanée mais choisie
dans la riche palette horticole du jardinier, pour ses cou-
leurs, son port, ses origines exotiques.
Les essences exotiques tel le ginkgo (Ginkgo biloba) ou
les cultivars* comme le hêtre pourpre (Fagus sylvatica
‘Purpurea’) côtoient les espèces indigènes* du massif
boisé avoisinant.
Dans les jardins botaniques, la diversité est encore plus
manifeste. Leur mission de conservatoire d’espèces per-
met la préservation de cette diversité végétale à
l’échelle mondiale. Ainsi, dans le parc Floral de Paris
sont cultivées un grand nombre de collections végétales
telles les iris, les astilbes, les géraniums, les
azalées, les pivoines, les fougères, etc qui ont valu en 1995 à la Mairie de Paris
l’agrément de ‘Jardin Botanique de France et des Pays Francophones’. Se
succédant au fil des saisons, elles enchantent de nombreux visiteurs.
Des jardins et pavillons à thème ponctuent le parc : le jardin des
papillons d’Île-de-France présente, du 15 mai au 15 octobre, des
papillons indigènes, respectant ainsi les périodes d’hibernation de
ses pensionnaires. Un jardin des plantes médicinales et condi-
mentaires, des pavillons abritant cactées, espèces méditerra-
néennes ou bonsaïs proposent une promenade horticole colorée
et insolite.
À la lisière orientale du bois, le Jardin d’Agronomie Tropicale,
créé en 1899 pour étudier, multiplier et
distribuer dans les colonies les plantes tropicales, a été embel-
li pour l’exposition coloniale de 1907. Accessible uniquement
les week-ends et lors de visites guidées, ce jardin, revenu
à l’état sauvage, constitue un réservoir de biodiversité, de
nombreuses espèces végétales indigènes ayant colonisé
le site.
Les lacs de Daumesnil et des Minimes, aux abords entre-
tenus, sont des sites de prédilection pour l’observation du
héron cendré (Ardea cinerea) qui pêche activement dans
leurs eaux.
Malgré l’omniprésence humaine, la faune de ces lieux est
abondante. Confrontées quotidiennement à cette agitation,
des espèces farouches auront un comportement audacieux dû
à l’imprégnation, c’est-à-dire une certaine familiarité entrete-
nue par le contact permanent avec les hommes. Ainsi, il n’est
pas rare d’observer le pic vert (Picus viridis) sur les pelouses du
parc Floral s’acharnant à déterrer vers de terre et larves d’in-
sectes ou encore l’écureuil roux (Sciurus vulgaris)
traverser les allées au pied des visiteurs surpris et
attendris.
absence de feuillage, écorce soulevée… Les forestiers surveillent de
près ces sujets. Une régénération explosive entoure ces vieux arbres.
Les érables planes (Acer platanoides), frênes communs (Fraxinus
excelsior) et robiniers (Robinia pseudo-acacia) sont les espèces dites
pionnières qui s’installent prioritairement. Dans les parcelles les plus
ouvertes par l’ouragan se sont développées des espèces héliophiles*
comme le buddléia (Buddleja davidii) ou arbre à papillons et la
clématite des haies (Clematis vitalba), refuge apprécié par nombre
d’oiseaux et d’insectes. D’autres espèces pionnières ont profité de ces
terrains perturbés pour s’installer massivement et investir l’espace
libéré. Les graines de tomate échappées de sacs de pique-nique en sont
un exemple exotique ; le chénopode (Chenopodium sp.) et la morelle noire
(Solanum nigra) sont des espèces sauvages qui colonisent facilement ces
milieux de friche. L’installation de l’érable sycomore (Acer pseudo-platanus)
et du bouleau verruqueux (Betula pendula) est facilitée par une large dissé-
mination des graines par le vent.
Le sol
La lumière régit une vie foi-
sonnante au-dessus du sol. Le
monde souterrain, qui en est privé,
n’en est pas moins sillonné par une
multitude d’organismes affairés dont
l’action est vitale pour l’écosystème*
tout entier.
Les feuilles fraîchement tombées sont brou-
tées par les Mollusques. Les débris rejetés sont décomposés par les cloportes des mousses
(Philoscia muscorum) et les cloportes aselles (Oniscus asellus) puis nourrissent bactéries et
champignons microscopiques. Leurs actions conjuguées jouent un rôle essentiel dans la dégra-
dation de la litière*. Elle constitue le berceau de la vie végétale. Après être passée successive-
ment dans le tube digestif de ces animaux de plus en plus petits, la matière organique est suf-
fisamment dégradée pour fournir au sol des éléments nutritifs assimilables par les végétaux.
Les vers de terre (Lumbriculus terrestris), dont l’activité est complémentaire et indispensable,
creusent des galeries qui favorisent la pénétration de l’air et de l’eau de pluie dans le sol. Ce
monde obscur est aussi peuplé de prédateurs : au détour d’un monticule de débris guette la
lithobie variée (Lithobius variegatus), mille-pattes rapide et grand amateur des animaux du sol.
La musaraigne musette (Crocidura russula) vit de cette faune du sol avant
d’être elle-même la proie du renard roux (Vulpes vulpes), vagabond
omniprésent du bois de Vincennes.
Ainsi va le cycle de la vie dans ces massifs boisés. Des relations
complexes lient ces êtres vivants et induisent un équilibre fra-
gile sans cesse menacé par la fréquentation des bois par un
public toujours plus nombreux. Le piétinement compromet
l’enracinement des végétaux et le fonctionnement de la litière.
Restez dans les chemins pour assurer la pérennité et la
préservation des lieux.
Les îlots
de vieillissement
Sur ces sites, les fores-
tiers conservent jusqu’à
leur mort naturelle les
chênes pédonculés
(Quercus robur) ou
les chênes rouvres
(Quercus petraea),
espèces très longévives.
L’âge des arbres joue un
rôle important dans la
répartition des espèces ani-
males.
Dès l’automne, des champi-
gnons côtoient mousses et
lichens, présents sur le bois sain toute l’année. Sur les arbres encore debout, la langue de bœuf
(Fistulina hepatica), champignon parasite, s’installe sur une blessure. Elle prend la forme d’une
langue rouge brique à chair molle. Petit à petit, elle digère la cellulose de l’arbre. Au stade final
de l’attaque, il ne reste qu’une poussière rouge et l’arbre est complètement creux. Au printemps
et en été, le cortège des insectes collemboles et scolytes pondent et s’abritent dans le bois
dont l’écorce est déjà soulevée. Les larves des grands capricornes (Cerambyx cerdo) perforent
lentement l’écorce des vieux arbres. Pendant 3 à 4 ans, elles se développent dans des
galeries creusées dans le bois. L’arbre est fragilisé et des branches peuvent tom-
ber mais il reste vivant car la sève nourricière circule juste sous l’écorce. Le
terrain est tout préparé pour d’autres animaux. Les araignées pondent
sous l’écorce là où le bois est encore dur et partagent leur gîte avec
les pseudoscorpions du platane (Chernes hahni). Les branches et
troncs tombés au sol sont la proie d’une série d’organismes qui les
attaquent par vagues successives au fil des saisons. L’ensemble
de ces décomposeurs, micro-prédateurs ou simples visiteurs
contribue activement à la dégradation de la matière organique et à
l’enrichissement du sol. Ces parcelles constituent ainsi de véri-
tables “réserves écologiques” et des sites d’observation privi-
légiés de l’évolution naturelle du bois. Fragilisés par l’ouragan
de 1999 puis par la sécheresse de 2003, chênes et érables
sycomores dépérissent. Les forestiers
interviennent pratiquement tous les
ans dans les zones fréquentées, afin
de veiller à la sécurité du public en éli-
minant les arbres dangereux. Après l’élimi-
nation des plus grosses branches, des vieux arbres
sont conservés sur pied, en guise de nichoirs et de garde-manger
pour la faune. Ces îlots deviennent rapidement des zones refuge
nécessaires à la sauvegarde d’espèces spécifiques sensibles à la
présence humaine.
Ainsi, le pic mar (Dendrocopos medius), amateur de vieilles forêts de
feuillus a élu domicile dans le bois de Vincennes. Auparavant très rare en
région parisienne, l’espèce est devenue assez commune depuis les années 1990. Il arpente les
grosses branches en quête d’insectes et de sève. Le retour de cette espèce témoigne de l’im-
pact des actions menées en faveur de l’accueil de la biodiversité.
Les pinèdes
Les pinèdes du bois de Vincennes maintiennent
une diversité des paysages et agrémentent
l’espace de promenade et de loisirs.
Elles datent des aménagements
d’Alphand* qui voulait figurer ainsi
des paysages alpins et landais.
Aujourd’hui, de nouveaux pins
noirs d’Autriche (Pinus nigra
subsp. nigra), espèce résistante
aux pollutions urbaines, sont
plantés. Les pins de Corse
(Pinus nigra subsp. laricio) aux
aiguilles groupées en bouquets
par 2 côtoient des cèdres de l’Atlas et du Liban
(Cedrus atlantica et C. libani) dont les graines conte-
nues dans les cônes font le régal des mésanges huppées (Parus crista-
tus). Certains troncs présentent des écorchures dues aux prospections
d’une des 5 espèces de pics parisiennes, le pic épeiche (Dendrocopos
major), qui construit son nid dans des fûts secs déjà attaqués par les
vers. Ces troncs affaiblis présentent une moindre résistance aux assauts
du bec pointu de ces oiseaux grimpeurs.
Les écureuils roux (Sciurus vulgaris) grigno-
tent les pignons des cônes et répandent les
écailles sur le sol, trahissant leur présence
discrète. En observant les troncs de près,
vous pourrez observer des graines coincées
dans les anfractuosités de l’écorce. La sittelle
torchepot (Sitta europaea), oiseau commun de nos
bois, parcs et jardins, gris-bleu sur le dos et orangé sur
le ventre, coince les fruits d’automne (faînes, noisettes, châtaignes, etc.)
dans l’écorce afin de les marteler plus facilement et d’en extraire la graine.
La réserve
ornithologique
L’accès à la réserve ornithologique du bois de Vincennes,
par des sentiers abrités, invite d’ores et déjà à la discré-
tion.
Pas de gestes brusques, parler à voix basse, sont les
conditions pour voir de nombreux oiseaux depuis le grand
observatoire
. Les visites matinales, période d’activité
intense des oiseaux, garantissent de nombreuses observa-
tions ornithologiques. Alors que dans
les chemins ou à travers bois, les
promeneurs, les adeptes de la
course à pieds et les chiens
libres mettent en danger les
espèces farouches ou nichant
au sol, ce lieu clos et protégé
assure leur tranquillité.
Ici, quelques arbres et arbustes ont été plantés. Aubépines, sureaux
et alisiers fournissent quantité de baies qui réjouissent le tarin des
aulnes (Carduelis spinus) et le bruant zizi
(Emberiza cirlus). Les églantiers et les prunel-
liers composent des haies et buissons denses pour abri-
ter, à la belle saison, la fauvette grisette (Sylvia communis) qui peut
alors s’égosiller en toute sécurité. La mare est un élément très
attractif pour les oiseaux : certains viennent s’y désaltérer, d’autres
comme l’épervier d’Europe (Accipiter nisus) y prennent un bain.
C’est l’occasion d’observations inhabituelles et saisissantes. La
mare est aussi le lieu privilégié par des espèces aquatiques telle la
gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus) qui niche dans les mas-
settes à larges feuilles (Typha latifolia). Le bruant des roseaux
(Emberiza schoeniclus) y trouve un repère dissimulé dont il sort pour
lancer son cri plaintif. La grive litorne (Turdus pilaris) visite les
broussailles alentour à la recherche des vers et larves dans le sol.
La fauche est limitée et tardive pour permettre aux plantes de fleu-
rir et de monter en graines : les fleurs attirent des insectes dont la
fauvette des jardins (Sylvia borin) est friande ; les graines de
renouée (Polygonum aviculare), armoise (Artemisia vulgaris) et
centaurée (Centaurea jacea) attirent les bandes de moineaux
friquets (Passer montanus) ; les cardères sauvages (Dipsacus ful-
lonum) régalent le chardonneret élégant (Carduelis carduelis). En
fin d’été, l’herbe fauchée est mise en tas sur place. La microfaune
du sol s’active rapidement afin de dégrader cette matière organique ;
la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), visiteuse d’hiver
des bords d’eau, y trouve des mets de choix.
Lacs et rivières
L’eau indispensable à toute vie est omniprésente dans les
milieux naturels mais peut aussi constituer un écosystè-
me* à part entière. Bien que le réseau des lacs et rivières
du bois de Vincennes soit totalement artificiel, des éco-
systèmes intéressants s’y sont progressivement installés,
aidés par un entretien particulier.
Eaux courantes et eaux stagnantes se succèdent avec leur
faune et leur flore. Le printemps et l’été sont plus propices
à la découverte de ce milieu qui s’agite et se pare de cou-
leurs électriques dès les premiers rayons de soleil.
Au premier regard, la végétation plus
ou moins dense des berges garantit
des observations fructueuses. Les
saules marsault (Salix caprea) et
peupliers blancs (Populus alba)
ancrent leurs racines dans la berge et la stabilisent. Le carex faux
souchet (Carex pseudocyperus) s’associe à l’iris faux-acore (Iris
pseudacorus) pour constituer une végétation vigoureuse et propice
à la dissimulation.
Au printemps, la grenouille rousse (Rana temporaria), dont le chant
répétitif berce les visiteurs nocturnes, dépose ses œufs en grappe géla-
tineuse, protectrice, parmi les végétaux. Cependant, l’artificialisation des
ruisseaux limite l’installation de ces amphibiens. Des berges naturelles leurs
sont en effet nécessaires : elles sont la transition indispensable entre la phase
aquatique de la larve (têtard) et la phase terrestre de l’adulte. Leur végétation
rend le cours d’eau peu accessible aux prédateurs terrestres. C’est surtout en
bordure et dans les pièces d’eau naturelles que vous pourrez observer le crapaud
commun (Bufo bufo) et le triton ponctué (Triturus vulgaris). Ils participent, ensemble, à la régu-
lation efficace des moustiques et autres insectes piqueurs, mal aimés, qui sont nombreux à
confier leur progéniture aux eaux du bois.
Quelques plantes aquatiques affleurent à la surface. Les cératophylles épineux (Ceratophyllum
demersum) flottent librement ou se fixent dans la vase par des racines filiformes dont le décou-
page fin augmente la surface d’absorption. En cas de pollution excessive, cet avantage peut
devenir fatal : les éléments nutritifs empoisonnés sont absorbés d’autant plus vite. Déverser
des substances chimiques dans les ruisseaux peut provoquer une dégradation durable qui
se propage tout au long du cours d’eau. Les survivants peuvent alors
envahir le milieu et l’appauvrir plus encore.
Ces herbiers sont un abri pour une multitude d’animaux qui vien-
nent y pondre afin d’assurer leur descendance. La libellule
déprimée (Libellula depressa) frôle la surface de l’eau et dépose
ses œufs en divers endroits. Sa larve est aquatique, elle dévore
larves et insectes, jusqu’au jour où elle grimpe sur une plante
de la berge, et quitte sa peau larvaire pour adopter la forme
adulte ailée aux couleurs irisées. Encore faut-il qu’elle échappe
au gardon (Rutilus rutilus) dont les alevins affamés savent
d’instinct où et comment prendre des forces. Sa capacité
d’adaptation aux pollutions passagères, aux hausses de tempé-
rature, et son régime omnivore expliquent sa présence si fré-
quente dans les eaux citadines.
Cette agitation laisse place, la nuit, à
quelques rapides passages du rat surmulot (Rattus norvegicus)
le long des berges, en quête de graines ou d’insectes impru-
dents, voire de menus cadavres à faire disparaître. Il côtoie les
pipistrelles communes (Pipistrellus pipistrellus), chauve-souris
venues gober quelques moucherons.
Les rivières sont curées tous les 4 à 5 ans afin d’éviter leur enva-
sement, préjudiciable au bon écoulement de l’eau, et d’assurer la
pérennité et la diversité des espèces fréquentant ce milieu. Tronçon
par tronçon, le lit de la rivière est partiellement asséché et la vase
est analysée avant d’être épandue pour enrichir les zones de sous-
bois. Ce nettoyage est mené en fin d’automne, hors période de
reproduction des amphibiens et poissons.
Les eaux stagnantes des étangs et bassins offrent de grandes sur-
faces aux canards colverts (Anas platyrhynchos). Dès l’éclosion,
les canetons quittent le nid pour suivre leur mère dont ils appren-
nent les comportements pour survivre. Les mouettes rieuses
(Larus ridibundus) leur disputent les petits mollusques éparpillés
dans l’eau ou les morceaux de pain jetés par les visiteurs.
Si nourrir ces oiseaux passionnants procure une joie immédiate, il
•cultivar
variété d’une espèce végétale
obtenue par sélection
et cultivée.
•héliophile
qui se développe de
préférence en pleine
lumière.
Le bois de Vincennes recèle encore bien d’autres
richesses qu’il est aisé de découvrir, moyennant patience,
curiosité et respect des lieux. Soumis aux agressions urbaines
et aux aléas climatiques, il a bénéficié de la politique d’aménagement de
l’agglomération parisienne et de la région Ile-de-France.
La valeur écologique et patrimoniale du bois a été officiellement réaffirmée lors
de la signature de la charte d’Aménagement durable du bois de Vincennes, le 26
avril 2003 entre la Ville de Paris et 10 collectivités territoriales riveraines du
bois. Pour le protéger et mieux accueillir ses visiteurs, 4 axes majeurs ont été
adoptés pour un projet de développement durable du bois :
•La réhabilitation des paysages et la restauration des milieux naturels
en protégeant le cœur du massif forestier
•Une forte réduction de la circulation et du stationnement automobile,
qui morcellent le bois, pour donner la priorité aux itinéraires de circu-
lation douce
•La reconquête de l’espace public et une gestion cohérente des activi-
tés proposées par les concessionnaires
•La volonté d’innover dans les modes de gestion et de gouvernance en
intégrant les associations et les acteurs locaux.
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Quelles espèces
végétales avez-vous
découvertes ?
L’ouragan de 1999
n’a-t-il eu que des
effets négatifs
pour
le bois ?
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Qui sont
les prédateurs
du sol ?
•écosystème
ensemble des êtres vivants (biocénose)
dans leur environnement (biotope) et
des interactions des espèces entre
elles et avec le milieu.
•indigène
se dit d’une espèce présente
spontanément dans la zone (milieu, région)
où elle vit sans y avoir été importée
(synonyme aborigène, autochtone).
Opposé : exotique, exogène.
•litière
sol forestier, constitué d'un ensemble
de débris organiques (feuilles mortes,
cadavres d'animaux etc) en cours de
décomposition.
•Alphand (1817 – 1891)
ingénieur de Napoléon III qui a
aménagé nombres de jardins
parisiens dont le parc Monceau,
le parc Montsouris, les Buttes-
Chaumont et les bois.
Quel geste écologique
êtes-vous prêts à réaliser
pour préserver
la biodiversité du bois ?