STOMATES
SUR LES PLANTULES DE GYMNOSPERMES 11
VI.
— CONCLUSIONS
I. Au point de vue morphologique, les embryons des
graines mûres des Gymnospermes étudiées : Pinus Pinea L.,
Pseudolarix Kœmpferi Gord., Ginkgo biloba L.
présentent
tous des stomates, à des
stades
de développement variés.
Ils ne sont
rares
que chez Pseudolarix, probablement à cause
de la
petite
taille
de l'embryon. La présence de stomates
peut
être
rapprochée de la remarquable différenciation des
embryons, qui contiennent tous l'ébauche des canaux sécré-
teurs
; les embryons du Pseudolarix sont, en outre, tous
colorés
en vert par la chlorophylle.
Au
cours de la croissance, les nouveaux stomates appa-
raissent
avec une certaine
régularité
chez Pinus Pinea et
Pseudolarix Kœmpferi. Chez Ginkgo, la différenciation
irré-
gulière des stomates ne permet pas d'affirmer qu'il s'en forme
de nouveaux sur la
partie
des cotylédons qui demeure incluse
dans
l'endosperme.
La croissance est marquée par la lignification des sto-
mates
et par le cloisonnement des cellules annexes.
La
culture
en milieu artificiel des embryons du Pin pignon
a une notable influence sur la formation des stomates, dont
beaucoup
avortent
et se
réduisent
à une seule cellule.
II. Au point de vue cytologique, j'ai négligé
l'étude
du
Pseudolarix, en raison des difficultés d'observation
résultant
de la
petite
taille
des cellules. Chez les deux
autres
espèces,
les stomates se
distinguent
constamment des
autres
cellules
épidermiques par
leurs
caractères cytologiques, en
parti-
culier par la
répartition
de l'amidon et des vacuoles.
Sur la graine détrempée du Pinus Pinea, les jeunes sto-
mates
ne
montrent
ni amidon ni vacuoles, contrairement
aux
autres
cellules de l'épiderme ; au cours de la germination,
les stomates de néoformation se
distinguent
avant
même la
division
de la cellule-mère par le morcellement du vacuome.
Les
stomates anormaux ne sont pas
rares
sur les cotylédons
du Ginkgo (stomates avortés), sur l'axe hypocotylé du Pin
pignon (stomates dissociés), et
surtout
sur les
plantules
de