1 Introduction
Les algorithmes génétiques sont des algorithmes permettant de résoudre des problèmes d’opti-
misation. Ils sont particulièrement utilisés lorsque l’on souhaite obtenir de bonnes solutions, pas
nécessairement optimales donc, assez vite.
Ils furent développés pour la première fois dans les années 60 au sein de l’Université du Michigan
par J. Holland ([1]) et ses collègues.
Ces algorithmes se basent sur la théorie darwinienne de l’évolution : les organismes vivant
changent constamment, les plus adaptés à leur environnement survivent, les autres disparaissent.
les espèces actuelles peuvent donc être vues comme des "versions optimisées" de leurs ancêtres. Si
ces méthodes ont connu au départ un succès timide, elles ont été popularisées aux États-Unis à la
fin des années 80, et au début des années 90 en Europe au travers des travaux de D. Goldberg([3]) et
de J.-M Alliot ([4]).
Aujourd’hui, les algorithmes génétiques sont utilisés pour résoudre des problèmes d’optimisa-
tion de forme, en aéronautique par exemple.
Ainsi, afin d’optimiser la forme des ailes de ses avions, Airbus donne à un algorithme génétique
une population initiale de formes a priori intéressantes, effectue une simulation dont le critère de
fin est une limite temporelle et optimise par la suite l’un des résultats finaux par d’autres méthodes
plus précises et mathématiquement très bien définies.
Ils sont également utilisés en statistique décisionnelle, au sein d’entreprises cherchant à maximi-
ser leurs résultats tout en minimisant les coûts. Ils ont de plus donné naissance à la programmation
génétique, prélude probable à l’Intelligence Artificielle, puisqu’il s’agit d’apprendre à un programme
à en optimiser d’autres.
Cette méthode a ses avantages et ses inconvénients, qui seront présentés par la suite.
N.B. :
Le présent rapport a pour vocation de présenter le principe et les différentes méthodes
d’implémentation d’un algorithme génétique simple. Les éléments mathématiques ayant trait à la
convergence de la méthode, demandant un certain niveau en théorie des schémas, ne seront pas
explicités. SI toutefois le lecteur souhaite en savoir plus, la page de J.-M. Alliot et ses références
constituent une bonne introduction ([2]).
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