Chapitre 1

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Ecole Supérieure en Sciences de l’Aliment et des Industries Agro-Alimentaires (ESSAIA)
Unité fondamentale 1 : EMBRYOLOGIE
Enseignante : Mme. AZZOUZ
Année pédagogique : 2016-2017
Chapitre 1 : Introduction à l’embryologie
1- Définitions générales :
L’embryologie est de l’ONTOGENESE (formation de l’être vivant). Ontos : être ; Genèse :
formation.
Ontologie : Correspond à une série de transformations subit par l’individu depuis l’œuf
fécondé jusqu’à l’être parfait.
Elle est l’étude du développement de l’œuf depuis la fécondation jusqu’à la forme adulte. Elle
se propose de suivre les étapes de développement des métazoaires, (animaux pluricellulaires)
durant toute la phase diploïde de l’individu, c'est-à-dire, du stade unicellulaire (œuf), jusqu’à
un stade totalement différencié où les ébauches des organes d’un embryon étant mis en place,
celui-ci pourra mener une vie libre.
2- Les différents types d’embryologie : il en existe 3 :
a- L’embryologie descriptive : elle étudie la morphologie des embryons.
L’observation permet de distinguer dans le développement des étapes qui se
succèdent selon une chronologie rigoureuse.
b- L’embryologie causale ou expérimentale : consiste à modifier
expérimentalement tel ou tel constituant de l’embryon à une étape bien précise
et on observe comment évolue ce dernier, les conséquences qui s’en suivent
permettent de comprendre quel facteur est impliqué dans telle ou telle étape de
l’embryogénèse.
c- Embryologie comparée : C’est l’étude de la genèse des formes d’ontogenèse
selon les espèces ; en utilisant les données de l’embryologie descriptive et
celles de l’expérimentale sur les différentes espèces.
d- Embryologie normale : étudie l’état normal de la genèse d’un embryon. Elle
permet de fournir la clé de l’organisation du corps d’un être vivant à la fois à
l’échelle anatomique et histologique afin de faire face aux éventuelles
malformations qui pourront apparaître et les prévenir.
e- L’embryologie pathologique ou tératologie : (Tératos : monstre ; Logos :
étude)
La tératologie est l’étude des anomalies de l’embryon qui peuvent être
génétiques ou dues à des facteurs tératologiques, l’embryon expérimentale
détermine ces facteurs et étudie leur action. Actuellement en parle
d’embryopathie.
3- Les techniques embryologiques :
1- Etude des coupes histologiques faites en séries : C’est l’une des premières techniques
utilisées. Ils nous ont permis de procéder à des reconstitutions d’embryon.
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2- Microcinématographie : Utilise des microcaméras dans l’utérus de la femelle ou bien
des rayonnements et des ultrasons. Permet d’analyser (échographie) de l’extérieur
d’éventuelles anomalies de développement.
3- Techniques des marquages colorés : Mise au point par Vogt entre 1921-1922. Permet de
suivre le devenir et la migration des cellules du germe. On colore cette région de l’œuf à
l’aide d’une substance vitale. (colorants vitaux : rouge neutre, bleu de nil.)
4- Techniques variées utilisées en sciences expérimentales :
Culture in vitro ; transplantation ou greffe ; microchirurgie ; techniques
biochimiques.
4- Les grandes étapes du développement embryonnaire :
a- La pré-morphogénèse : elle comporte la fécondation c'est-à-dire la fusion d’un
gamète male et d’un gamète femelle pour donner un zygote. Cette fusion est
suivie d’une segmentation qui est le clivage (ensemble de divisions) du zygote
en 2, 4, 8, 16 .etc. cellules de plus petites tailles, afin d’obtenir une morula.
b- La morphogénèse primordiale : le stade morula est suivi par la mise en place
de trois couches de cellules, ce sont les feuillets embryonnaires primordiaux.
La période de leur mise en place s’appelle : la gastrulation, elle se fait grâce à
des mouvements morphogénétiques qui différent d’une espèce à une autre.
c- La morphogénèse secondaire : à ce stade le germe est triblastique (en trois
feuillets) et s’appelle : gastrula dans laquelle le futur matériel nerveux est
isolé sous forme d’un tube ; le germe s’appelle : neurula.
d- La morphogénèse définitive : elle est caractérisée par la mise en place des
organes, c’est la phase d’organogénèse.
5- La cellule œuf (le gamète femelle) :
Le gamète femelle est polarisé (l’œuf est dit anisotrope) : il présente une asymétrie dans la
répartition de son matériel cellulaire (cet asymétrie est héritée de l’ovocyte). Il y a deux
principaux constituants qui sont responsables de cette anisotropie :

Le noyau initial embryonnaire qui a une position excentrée près d’un pôle de
l’œuf : le pôle animal. L’opposé du pôle animal est le pôle végétatif.
Cette cellule œuf possède également un équateur qui sépare l’hémisphère animal et
l’hémisphère végétatif. Les globules polaires, lors de la méiose sont expulsés hors de
l’ovocyte.

Les réserves nutritives (vitellines ; le vitellus) qui vont permettre à l’œuf de se
développer. Elles sont généralement réparties de manière hétérogène. De là on
peut distinguer différents types d’œufs :
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Il existe deux groupes d’œufs, les œufs lécithes et les œufs alécithes. Les œufs sont
caractérisés par une symétrie axiale avec un pole animal (PA) proche du noyau et un pole
végétatif (PV) situé à l’opposé du noyau. Le lécithe est le vitellus (jaune d’œuf), réserves
nutritives constituées en majeure partie de phosphoprotéines utilisées comme aliments par
l’embryon en développement.
5.1- les œufs lécithes :
Ils ont une quantité variable de vitellus. En fonction de leur matériel de réserve, on peut
définir quatre types d’œufs :
a- Œufs oligolécithes : œufs pauvres en vitellus. Ex : les échinodermes.
b- Œufs mésolécithes ou hétérolécithes : œufs moyennement pourvu de vitellus. Ex : les
amphibiens.
c- Œufs mégalécithes ou télolécithes : les œufs sont très gros et très riches en vitellus.
Ex : les oiseaux.
d- Œufs centrolécithes : les réserves de l’œuf sont centrales. Ex : les insectes.
5.2- les œufs alécithes :
Ils sont dépourvus de vitellus. Caractérisés par une petite taille qui ne dépasse pas un
dixième de millimètre. Ces œufs sont observés chez les mammifères placentaires. Ex :
l’Homme, la vache, le singe.
N.B : Chez l’Homme, l’œuf est appelé : ovocyte II bloqué en métaphase II, entouré par une
zone pellucide, une corona radiata et un cumulus oophorus (ensemble de cellules
nourricières).
6- Définitions utiles à l’embryologie :
OVOCYTE :
Est l’œuf vierge ou le gamète femelle, cellule sexuelle dotée d’un seul exemplaire de
chaque chromosome (haploïde).
SPERMATOZOÏDE :
Cellule sexuelle male assurant la fécondation. Doté tout comme l’ovocyte, d’un seul
exemplaire de chaque chromosome (haploïde).
ZYGOTE :
Est l’œuf fécondé ou cellule diploïde résultant de la fusion d’un gamète male et d’un
gamète femelle.
GONOCYTE :
Cellule dont la différenciation produira un gamète (cellule germinale).
CELLULE SOMATIQUE :
Cellule quelconque constitutive du corps d’un organisme, elle est dite aussi diploïde.
GERME :
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Correspond aux premiers stades du développement du zygote tant que la forme
externe est plus ou moins sphérique.
EMBRYON :
Il fait suite au germe ; on parle d’embryon jusqu’à la fin du deuxième mois du
développement embryonnaire. (Chez l’espèce humaine). C’est le stade où l’on
commence à reconnaitre la région céphalique (crane) de la région caudale (postérieur)
et la région dorsale de la région ventrale.
FŒTUS :
Terme utilisé à partir du deuxième mois de la grossesse du fait qu’il ressemble plus ou
moins à l’être humain adulte.
DIPLOIDE :
Cellules possédant ses chromosomes en double : cellule somatique. Ex : 46
chromosomes chez l’Homme.
HAPLOÏDE :
Cellules ne possédant que la moitié du matériel génétique : gamètes. Ex : 23
chromosomes chez l’Homme.
BLASTOMERE :
Cellule de l’embryon pendant le stade de segmentation.
ANNEXES EMBRYONNAIRES :
Chez les vertébrés inférieurs (les poissons, batraciens, reptiles) le développement de
l’embryon aboutit à la formation d’un embryon seulement (sans annexes).
Chez les vertébrés, en plus du zygote, il y a formation d’organes temporaires extra
embryonnaires que l’on appelle par : annexes embryonnaires, dont le rôle sert à la
respiration, la protection et la nutrition.
7- Les plans de coupe :
Afin de mieux comprendre ces notions d’orientation, il convient de définir quelques
conventions servant à désigner les plans de coupes traditionnellement utilisés pour rendre
compte de l’organisation des germes à différents stades de leur développement.
Les plans de coupes se référent aux éléments de symétrie (axes et/ou plan) pouvant être
clairement définis au niveau de l’embryon.
Durant les premiers stades du développement, les germes sont généralement sphériques,
l’élément référentiel utilisé est l’axe pole animal-pole végétatif (PA-PV). En revanche, si
l’embryon commence à présenter une symétrie de type bilatéral, l’utilisation de ce
référentiel est proscrite. Car ce plan (symétrie bilatérale) contient à la fois les axes dorsoventral (D-V) et céphalo-caudal (T-Q).
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La coupe méridienne : passe par l’axe PA-PV.
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La coupe équatoriale : perpendiculaire à l’axe méridien PA-PV séparant l’hémisphère
animale de l’hémisphère végétatif.
La coupe latitudinale : se fait dans l’hémisphère animal ou végétatif.
La coupe sagittale : passe par le plan de symétrie bilatérale.
La coupe para-sagittale : elle est parallèle au plan sagittal et proche de celui-ci .
La coupe para-sagittale latérale est également parallèle au plan médian, mais en est
éloignée de celui-ci
La coupe transversale : elle est perpendiculaire au plan de symétrie bilatérale, elle est
dorso-ventrale.
Le terme de coupe horizontale se définit par lui-même, mais nécessite, pour être
précis, la connaissance de l’orientation du grand axe de l’objet (ex. une coupe
horizontale du cou d’un homme debout est une coupe transversale, celle d’une souris
est longitudinale).
La coupe frontale : elle est perpendiculaire au plan de symétrie bilatérale et parallèle
au front chez les primates. (elle coupe l’individu en une partie ventrale et une partie
dorsale). Une coupe frontale du cou d’une sourie est une coupe transversale ; tandis
que celle du cou d’un homme debout est longitudinale )
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