CHRONOLOGIE DE LA REVOLUTION FRANÇAISE

CHRONOLOGIE DE LA REVOLUTION FRANÇAISE
AVEC UN APERÇU SUR LES REGIMES POLITIQUES ULTERIEURS.
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1774-1792
1787 (22-2 à juin)
1788 (8-8)
1788 (6-11)
règne de Louis XVI (1774-1793).
1ère Assemblée des Notables (sur les réformes : refus).
Décision de Louis XVI de convoquer les Etats généraux pour le 1er mai 1789.
seconde Assemblée des Notables (sur la procédure des Etats généraux).
1789 (5 mai au 9 juillet)
1789 (5-5)
1789 (6-5)
Ouverture des Etats généraux à Versailles par Louis XVI.
Le Tiers se proclame Chambre des Communes et invite les délégués des autres ordres à le
rejoindre pour former une assemblée unique qui entamera la procédure de vérification des
mandats.
Suite au refus qui lui a été opposé, et après l'échec de trois réunions de conciliation, il
décide de commencer seul la vérification des mandats de tous les députés (ce travail
commence le 12).
Redoutant un coup de force militaire organisé par le roi sous la pression des ordres
privilégiés, et renforcé de quelques membres du clergé ralliés à sa cause, le Tiers se
constitue en Assemblée nationale .
Le roi ayant fait fermer la salle du Tiers, celui-ci va s'établir ailleurs et se proclame
Assemblée constituante (Serment du Jeu de Paume ).
Séance royale. Louis XVI casse les décisions prises par le Tiers et ordonne la reprise des
délibérations par ordre. Le roi parti, les députés du clergé et de la noblesse quittent la salle
pour leurs chambres respectives, tandis que ceux du Tiers restent en place. Lorsqu'ils sont
invités à se retirer au nom du roi, le marquis de Mirabeau répond : " Nous sommes ici par le
voeu de la Nation ; la force matérielle pourrait seule nous faire désemparer." Mis au
courant, Louis XVI, se refusant à employer la force, dit simplement : " Eh bien, qu'ils
restent ! " Le soir même, le Tiers vote le principe de l'inviolabilité des députés .
- L'événement est lourd de signification : il confirme la proclamation du 17 juin, imposant
implicitement le principe de la souveraineté nationale , abolissant du même coup
l'absolutisme et le droit divin pour instituer à la place le parlementarisme .
Le roi, débordé, et surtout redoutant une guerre civile, confirme l'Assemblée nationale
créée illégalement par le Tiers et ordonne à tous les autres députés de la rejoindre.
La nouvelle Assemblée nationale ordonnée par Louis XVI se proclame constituante .
(10-6)
(17-6)
(20-6)
(23-6)
(27-6)
(9-7)
1789-1792
2. L’ÉTABLISSEMENT D’UNE MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE
AU RÉGIME LIBÉRAL ET LAÏQUE. - La Constituante et la Législative.
1789 (9-7)
à 1791 (30-9)
(13-7)
(14-7)
(20-7)
(4-8)
(11-8)
(23-8)
(24-8)
(26-8)
(6-10)
(10-10)
(2-11)
(19-12)
1790 (13-2)
(17-3)
1. DES ÉTATS GÉNÉRAUX À L’ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE
LA CONSTITUANTE
Décret de l'AN instaurant la responsabilité ministérielle .
Prise de la Bastille .
Début de la Grande Peur .
L'AN vote l'abolition des privilèges et le rachat des droits féodaux.
Suppression de la dîme (entrée en vigueur au 1-1-1791).
L'AN proclame la liberté des opinions religieuses .
L'AN proclame la liberté de la presse .
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen .
La famille royale se transporte de Versailles à Paris.
Décret de l'AN transformant la titulature royale de roi de France et de Navarre en roi des
Français .
Décret de l'AN portant confiscation des biens de l'Eglise de France .
Création des assignats , billets assignés sur les biens du clergé qui servent à gager (décret
du 17-12) les dettes de l'Etat.
Décret de l'AN supprimant les ordres religieux contemplatifs.
Décret de l'AN confiant la vente des biens d'Eglise aux Municipalités.
(17-4)
(19-6)
(12-7)
(14-7)
(21-10)
(27-11)
1791 (15-3)
(14-6)
(20 au 22-6)
(15-7)
(15-8)
(3-9)
(14-9)
Décret de l'AN donnant aux assignats valeur de monnaie.
Décret de l'AN abolissant toute espèce de distinction entre les Français (noblesse
héréditaire, titres, armoiries, décorations, etc.) ; confirmé par décret du 30-7-1791.
Constitution civile du clergé (sanction royale le 22-7 ; condamnation officielle par le pape
le 10-3-1791).
Fête de la Fédération au Champ de Mars à Paris.
Adoption du drapeau tricolore remplaçant le blanc fleurdelisé.
Décret de l'AN sur le serment imposé aux ecclésiastiques.
Rupture des relations diplomatiques avec le Saint-Siège.
Loi (Le Chapelier ) supprimant les corporations .
Fuite et arrestation (Varennes) de la famille royale.
Décret de l'AN sur l'inviolabilité du roi .
Décret de l'AN interdisant le port d'habits ecclésiastiques en dehors des édifices religieux.
Proclamation de la constitution .
Louis XVI prête serment à la constitution devant l'AN : monarchie constitutionnelle .
1791 (1-10) à 1792 (20-9)
1792 (20-4)
(10-8)
(18-8)
(21-8)
(22-8)
(2 au 7-9)
(20-9)
LA LEGISLATIVE
Déclaration de guerre de la France au roi de Hongrie et de Bohême (François II).
Prise du palais des Tuileries et suspension du roi : république de fait .
Décret de l'AN supprimant les derniers ordres religieux (congrégations enseignantes et
hospitalières).
Inauguration de la guillotine (la décapitation a été décrétée mode unique d'exécution le 56-1791).
Début de l'insurrection en Vendée.
Massacres dans les prisons , principalement à Paris.
Institution de l'état civil , du mariage civil et du divorce ; victoire française de Valmy sur
les Prussiens.
3. LA PREMIÈRE RÉPUBLIQUE (1792-1804).
- Convention, Directoire et Consulat.
1792-1804
1792 (21-9) à 1795 26-10)
LA CONVENTION
1/ La Convention girondine, libérale, légaliste, décentralisatrice (21-9-1792 au 2-6-1793).
(21-9)
(6-11)
1793 (21-1)
(10-3)
(18-3)
(2-6)
Abolition de la monarchie : république (an I).
Victoire française de Jemappes : Belgique française (décret d'annexion le 1-3-1793).
Exécution du roi.
Création du tribunal révolutionnaire.
Défaite française à Neerwinden : retour de la Belgique aux Habsbourg.
Chute des Girondins .
2/ La Convention montagnarde , de tendance démocrate, centralisatrice, autoritaire (2-6-1793 au 27-7-1794).
(13-7)
(17-7)
(5-10)
(16-10)
(28-10)
(31-10)
(7-11)
(23-11)
1794 (31-3)
(8-6)
La Convention supprime définitivement et sans indemnité tout ce qui reste de droits
féodaux.
Assassinat du docteur Jean-Paul Marat par Charlotte Corday.
Adoption du calendrier révolutionnaire .
Exécution de la reine Marie-Antoinette.
Décret de la Convention interdisant l'enseignement aux ecclésiastiques.
Décret de la Convention imposant le remplacement (réclamé par la Commune de Paris dès
le 22-8-1792) des appellations de Monsieur et de Madame par celles de citoyen et
citoyenne ; le tutoiement est rendu obligatoire et le voussoiement interdit.
Déprêtrisation de presque tous les députés ecclésiastiques de la Convention.
Fermeture, par ordre de la Commune de Paris, de tous les lieux de culte de la capitale.
Chute de Danton et de ses partisans.
Fête de l'Etre suprême au Champ de Mars à Paris ; apogée de la dictature de
Robespierre .
(10-6 au 27-7)
(26-6)
(27-7)
Grande Terreur .
Victoire française de Fleurus : Belgique française (décret d'annexion le 1-10-1795) jusque
1814/15.
9 thermidor an II : chute de Robespierre et de ses partisans (guillotinés le lendemain).
3/ La Convention thermidorienne , tentative de régime centriste 28-7-1794 au 26-10-1795).
1795 (21-2)
Décret de la Convention proclamant la liberté des cultes et instaurant la séparation de
l'Eglise et de l'Etat .
Décret de la Convention imposant le nouveau système métrique et décimal (mètre,
gramme, litre, stère, are).
Décret de la Convention proscrivant le mot révolutionnaire .
Décret de la Convention instituant la Marseillaise hymne national.
Création du franc comme unité monétaire.
Décret de la Convention adoptant la Constitution de l'an III, qui instaure le Directoire.
(7-4)
(12-6)
(14-7)
(15-8)
(22-8)
1795 (26-10) à 1799 (10-11)
1797 (17-10)
1799 (9 au 10-11)
LE DIRECTOIRE
Traité de Campo Formio (Vénétie) entre la France et l'Autriche, confirmant l'annexion des
Pays-Bas et de la rive gauche du Rhin par la France.
18-19 brumaire an VIII : coup d'Etat de Bonaparte , qui établit le Consulat.
1799 (10-11) à 1804 (18-5)
(15-12)
1801 (25-3)
Proclamation des consuls : " …La révolution […] est finie."
Paix d'Amiens (en fait trêve, rompue dès mai 1803) : une année de paix sur 23 ans de
guerre (1792-1815) voulue par la France.
Signature du concordat entre la France et le Saint-Siège.
Proclamation du Code civil (Code Napoléon).
(15-7)
1804 (21-3)
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LE CONSULAT
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1804 (18-5) à 1815 (22-6)
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L'EMPIRE
1804 (18-5)
Proclamation de l'Empire .
1809 (17-5)
Décret de Napoléon annexant à l'Empire français la totalité des Etats pontificaux .
1813 (21-6)
Défaite française de Vitoria : perte de l'Espagne.
(16 au 19-10)
Défaite française de Leipzig : abandon de l'Allemagne.
(11-12)
Invasion de la France par les coalisés.
1814 (31-3)
Entrée des coalisés dans Paris.
(6-4)
Napoléon, déclaré déchu le 2 avril, abdique sans condition.
1814 (12-4) à 1815 (20-3) Première restauration de Louis XVIII (frère de Louis XVI).
(20-4)
Adieux émouvants de Napoléon à sa Vieille Garde au château de Fontainebleau.
(27-4)
Traité par lequel les coalisés attribuent à Napoléon la souveraineté sur l'île d'Elbe .
(23-9) à 1815 (9-6) Congrès de Vienne .
1815 (1-3)
Napoléon, parti de l'île d'Elbe, débarque en Provence et fait route vers Paris (le vol de
l'Aigle) avec l'appui de l'armée.
1815 (20-3 au 22-6)
LES CENT JOURS
1815 (20-3)
Louis XVIII quitte Paris pour Gand ; arrivée de Napoléon aux Tuileries.
(9-6)
Signature de l'acte final du Congrès de Vienne.
(9-6) à 1830 (4-10) Royaume-Uni des Pays-Bas (régime hollandais en Belgique).
(18-6)
Victoire des Britanniques (duc de Wellington) et des Prussiens (Blücher) sur Napoléon à
Waterloo .
(22-6)
Seconde abdication de Napoléon, à Paris.
(6-7)
Seconde entrée dans Paris des troupes coalisées.
*
1814/15-1830
1815 (8-7)
(7-8)
1830 (31-7)
LA RESTAURATION (Bourbons, frères de Louis XVI) :
Louis XVIII (1814/15-1824) et Charles X (1824-1830).
Louis XVIII se réinstalle à Paris. Seconde Restauration.
Exil de Napoléon ; il sera assigné à résidence par la Grande-Bretagne sur l'île SainteHélène (Atlantique sud, au sud-ouest de l'Afrique), où il mourra (5-6-1821) et d'où ses
restes seront ramenés à Paris sous Louis-Philippe (1840).
Louis-Philippe d'Orléans est nommé lieutenant général du Royaume (d'où le nom de
Monarchie de Juillet).
1830 (7-8) à 1848 ((24-2)
1830
(27-9)
(4-10)
1831 (7-2)
(21-7)
Soulèvement des Belges contre le régime hollandais .
Evacuation du parc de Bruxelles par les troupes néerlandaises.
Proclamation de l'indépendance de la Belgique par le Gouvernement provisoire
(confirmée par le Congrès national le 18-11 ; reconnue par les Hollandais le 14-3-1838, et
définitivement le 19-4-1839).
Proclamation de la Constitution belge .
Léopold I er de Saxe-Cobourg-Gotha, veuf de Charlotte, princesse de Galles (1796-1817),
est intronisé comme roi des Belges (à Bruxelles, place Royale) ; il épousera (9-8-1832)
Louise-Marie d'Orléans (1812-1850), fille du roi des Français Louis-Philippe.
LA DEUXIEME REPUBLIQUE (Louis-Napoléon, neveu de Napoléon Ier)
1848 - 1851
1851 (2-12)
Coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte (président de la République depuis décembre
1848) ; approuvé par plébiscite les 20 et 21-12).
1852-1870
1852 (2-12)
1870-1871
1870
(2-9)
LE SECOND EMPIRE (Napoléon III)
A la suite d'un nouveau plébiscite (21 et 22-11-1852), Louis-Napoléon Bonaparte se fait
proclamer empereur des Français sous le nom de Napoléon III.
Guerre franco-allemande .
Défaite de la France face aux Etats allemands coalisés.
Napoléon III (1008-1873) fait prisonnier par les Allemands à Sedan.
1870 (4-9) à 1940 (10-7)
1870 (4-9)
1871 (18-1)
(1-3)
(18-3 au 28-5)
(10-5)
(21 au 28-5)
1873 (23-10)
LA MONARCHIE DE JUILLET (Louis-Philippe).
LA TROISIEME REPUBLIQUE
Proclamation de la république à l'hôtel de Ville de Paris.
Le roi de Prusse est couronné empereur d'Allemagne sous le nom de Guillaume Ier
(Hohenzollern), dans la Galerie des Glaces du château de Versailles. Début du Deuxième
Reich (1871-1918).
Entrée des troupes allemandes dans Paris (assiégée depuis le 19-9-1870).
La Commune de Paris.
Traité de Francfort sanctionnant la défaite française et consacrant l'annexion par
l'Allemagne de l'Alsace-Lorraine (départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la
Moselle) au nom du pangermanisme.
Semaine sanglante à Paris : répression féroce du mouvement de la Commune par les
troupes gouvernementales commandées de Versailles.
Lettre du comte de Chambord Henri de Bourbon, duc de Bordeaux (1820-1883), petit-fils
de Charles X et prétendant au trône de France, signifiant son intransigeance concernant le
drapeau blanc (emblème de la monarchie d'Ancien Régime) ; échec définitif d'un
rétablissement de la monarchie , en dépit d'une majorité royaliste à l'Assemblée nationale.
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