Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc (23, 35 – 43)

Evangile de Jésus Christ
selon Saint Luc (23, 35 – 43)
On venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à regarder.
Les chefs ricanaient en disant :
« Il en a sauvé d'autres :
qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui.
S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait :
« N'es-tu pas le Messie ?
Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches :
« Tu n'as donc aucune crainte de Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit :
« Amen, je te le déclare :
aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Le peuple
Les chefs
Les soldats
Jésus
ss
L’un des malfaiteurs
L’autre malfaiteur
Rester à regarder
Injurier
Se moquer
Ricaner
Conte du 4ème roi
Texte du montage (Voix adulte)
Le texte avec la voix d’enfant est un peu différent de ce texte, mais on se repère très
facilement pour le passage des diapositives dans le montage diapo-cassette audio.
0 – Titre
1 – Il était une fois un palais bien clos au milieu d’une ville.
Il y avait là un roi, ni très riche, ni très puissant, ni spécialement génial. Il régnait
sur son petit monde.
2 – Un jour, scrutant le ciel, il aperçut l’étoile qu’il cherchait depuis longtemps : l’étoile
qui devait, selon la tradition, annoncer la naissance du plus grand de tous les
rois.
3 – Il quitta son royaume, sa famille et ses amis, emportant seulement de la toile très
fine, son manteau de fourrure, une bourse remplie d’or et de perles, un pot de
miel. Et son cheval préféré.
4 – Il partit dans la nuit bleue pour une longue aventure, les yeux fixés sur l’étoile.
5 – Au-delà de ses frontières, il découvrit beaucoup de misères , il aurait voulu les
soulager toutes.
6 – Un soir, il rencontra trois grands personnages, qui eux aussi cherchaient le roi
des rois. Ils ne daignèrent même pas avoir un regard sur lui.
7 – Pour se faire valoir à leurs yeux, il répandit devant eux toute sa bourse de perles
fines. Il voulait les suivre pour arriver en même temps qu’eux.
8 – La nuit suivante, des cris le tirèrent de son sommeil. Tout en bas, il distinguait
une jeune femme qui venait de mettre au monde un enfant.
9 – Il enveloppe la fillette dans la jolie toile fine qu’il avait emportée.
10- Un autre jour, en traversant un désert, il trouva un blessé, presque nu, couché à
même le sol. L’homme avait été attaqué et dévalisé par des bandits.
11- Le roi lui donna son manteau de renard bleu, le chargea sur son cheval et
l’emmena jusqu’au prochain village.
12- L’étoile brillait toujours. Il vidait peu à peu sa bourse d’or pour soulager les
misères qu’il rencontrait.
13- Un beau matin, il donna toutes les pièces qui lui restaient pour permettre à des
prisonniers de se libérer.
14- Une fois libre, les hommes lui réclamèrent du pain. Mais il n’avait plus d’or à leur
donner. Les hommes se mirent en colère contre lui.
15- Déçu, le roi continua sa route. Un soir l’étoile disparut. Le doute l’envahissait ;
ses sacs étaient vides. Plus d’or, plus de manteau. Heureusement, il lui restait
son pot de miel.
16- Mais des abeilles l’attaquèrent pour manger le miel, le piquant cruellement et
faisant fuir sa monture.
17- Le lendemain matin, le petit roi retrouva dans la montagne son cheval, mort
d’épuisement. L’amertume, le désespoir, la révolte montaient en lui.
18- L’étoile revint encore une fois. Mais le cœur n’y était plus, le roi n’était plus qu’un
vagabond.
19- Arrivé au bord d’une mer étrangère, il entrevit, à travers la brume, des soldats qui
embarquaient de force un adolescent pour le déporter vers une destination
inconnue.
20- Le roi prit sa place. Les gardiens le dépouillèrent de ses bottes.
21- La nuit suivante… la nuit suivante dura trente longues années. On avait oublié le
prisonnier. Par un hublot cependant, il pouvait voir l’étoile.
22- Un jour, on le transporta à terre, parce qu’il ne pouvait plus travailler. Quant il eut
assez de forces pour marcher et supporter le soleil, il reprit la route.
23- Il vit une foule qui marchait vers une belle et grande cité.
24- Il suivit la foule, excitée et hurlante, jusqu’aux faubourgs de la ville.
25- Trois gibets étaient dressés là. Quand il vit l’homme du milieu, il sut tout de suite
que c’était celui qu’il cherchait depuis si longtemps.
26- Et sa joie fut si grande que son cœur se brisa.
27- Il n’était pas arrivé trop tard.