
prophylaxie parodontale
5
L’INFORMATION DENTAIRE n° 8 - 23 février 2011
CONTEXTE
• L’organisation du brossage : commencer 
toujours  par les dernières  molaires plus diffici-
les d’accès.  Puis  suivre  de  proche en  proche le 
contour des arcades. Débuter par les faces exté-
rieures, puis les faces intérieures et finir par les 
faces masticatoires.
Avec une brosse manuelle, effectuer ce mouvement 
par groupe de dents ; avec une brosse électrique, 
le brossage se fait dent par dent sans mouvement 
horizontal.
• La bonne méthode de brossage ne suffit pas. 
Il faut en effet choisir les bons outils. La brosse 
à dents idéale doit avoir :
- une petite tête, pour atteindre les dents du fond 
de la bouche ;
-  des  brins  souples,  afin  de  nettoyer  en  douceur 
sans léser vos gencives.
Elle peut être manuelle (diamètre fibres entre 17 
et  20/100e),  ou  électrique  (brosse  «  sensitive  »). 
La densité des brins doit être aussi importante que 
possible.
En  cas  d’espaces  interdentaires,  l’utilisation  de 
brossettes sera recommandée. Le choix du diamè-
tre de la brossette se fait au fauteuil.
Le débridement parodontal 
prophylactique 
Concepts du traitement prophylactique
Attention principale Attention secondaire
Les biolms bactériens Les tartres
Désorganisation des biolms Elimination des biolms
Débridement corono-apical
Conservation du cément Lissage radiculaire
Le  traitement  prophylactique  parodontal  repose  sur  la 
désorganisation  mécanique  des  biofilms  et  l’élimination 
du tartre. La simplification de la méthode repose sur les 
vibrations de l’instrumentation ultrasonore. La combinai-
son des vibrations et de l’irrigation permet l’élimination 
des  dépôts  bactériens  de  façon  atraumatique,  c’est  une 
procédure non invasive et conservatrice des tissus [7]. 
Les  micro  inserts  orientés  permettent  d’accéder  à  la 
totalité  des  surfaces  coronaires  et  radiculaires,  même 
dans  les  zones  étroites  et  profondes,  le  choix  de  leur 
forme dépend de la nature des dépôts bactériens. Pour 
les biofilms, les micro inserts ronds sont recommandés 
(fig. 4b) ; pour les dépôts minéralisés (tartre), les micro 
inserts curettes sont indiqués (fig. 4a).
Le réglage de la puissance se fait a minima pour ne pas 
traumatiser les tissus. Il peut être augmenté en fonction 
de la dureté des  dépôts.  Il  faudra veiller à bien régler 
l’irrigant qui doit arriver à l’extrémité de l’insert.
Le traitement ultrasonique, qu’il soit supra ou sous-gin-
gival, répond à la procédure du traitement ultrasonique 
des poches. Le débridement des biofilms, le détartrage et 
la désinfection des sites se font dans une même séquence 
instrumentale.
Une  séance  de  traitement  ultrasonique  des  poches 
(TUP) est organisée en quatre étapes :
- contrôle de l’examen diagnostic ;
- rappel de l’enseignement du brossage ;
- traitement ultrasonique : choix de l’instrument, régla-
ges de la puissance et de l’irrigation, débridement pre-
mier insert ;
- prescription des soins à domicile.
En fonction du DPSI, le temps de travail sera plus ou 
moins long et nous recommandons un travail fractionné 
par étage  si  plusieurs  séances  sont nécessaires.  Cela  a 
pour effets une diminution progressive de la charge bac-
térienne, donc de l’inflammation, et par conséquent de 
la douleur ressentie par les patients (fig. 5).
4a. Micro insert curette.
b. Micro insert rond.
b
4a
Pour être efficace, notre rôle “d’entraîneur” 
doit être permanent. 
Idée : Demandez à votre patient de venir à chaque 
rendez-vous avec sa brosse.
Vous pourrez mesurer la motivation du patient et 
remplir votre rôle d’entraîneur.
Ce temps consacré à l’enseignement peut varier de 
quelques secondes à quelques minutes en fonction 
de l’importance de la maladie.