FÉVRIER  DES ÉTUDES QUI
VOUS CONCERNENT
Epicea :
Réduire l'îlot de chaleur urbain
Climsec : Impact du changement
climatique sur les sols
la lerede
SUBMERSION
LITTORALE :
Une nouvelle vigilance
Météo-France
• Prévoir le phénomène
• Avertir les autorités et les populations
Élus, décideurs, La lettre de Méo-France s’adresse à vous. Elle
entend renforcer les liens entre o-France, vigie du temps et
du climat, et vous qui avez à cœur la curité des personnes et
des biens, vous qui avez en charge l’aménagement du territoire.
Cette lettre va à l’essentiel.
APÉRIODIQUE, elle présente, au fil de ses huit pages, une sélection
de nos réalisations et projets vous concernant. L’un d’eux est traité
plus en détail. Il s’agit, pour ce numéro, de la vigilance vagues-
submersion que Météo-France vient de mettre en place avec le Shom
(Service hydrographique et océanographique de la Marine), le
ministère de l’Intérieur et le ministère du Développement durable.
HASARD DU CALENDRIER, la mise en place de la vigilance vagues-
submersion coïncide avec les 10 ans du dispositif de vigilance, lancé
en octobre 2001. L’analyse des tempêtes de Noël 1999 avait en effet
montré que Météo-France devait améliorer l’information diffusée
directement au public, en plus des avertissements déjà transmis aux
responsables de la Sécurité civile. Conçu à l’origine pour délivrer des
informations sur les risques associés à cinq types de phénomènes, le
dispositif en couvre aujourd’hui neuf.
CES ÉVOLUTIONS traduisent la volonté constante deo-France
d’améliorer, en collaboration avec les services de l’Etat, la prévention
des risques liés aux catastrophes naturelles. Avec succès! Selon une
enquête du Credoc, en 2011, 90% des Français déclarent connaître
la carte de vigilance. Dans leme temps, seuls 68 % des personnes
interrogées appliquent les consignes de comportements associées en
cas de vigilance orange ou rouge. C’est la preuve que dans le domaine
de la prévention des risques, ladagogie est toujours nécessaire.
La lettre de Météo-France participe à cet effort de diffusion des
connaissances, de sensibilisation aux risques méorologiques.
Vos remarques sont les bienvenues pour l’améliorer.
BONNE LECTURE.
Élus, décideurs,
La lettre de
Météo-France
s'adresse à vous.
ÉDITORIAL
François Jacq
Président-directeur
général
«
«
Vagues-submersion:
le nouveau phénomène couvert
par le dispositif de vigilance
Les submersions marines peuvent af-
fecter toutes nos côtes de métro-
pole, y compris en Méditerranée où
la marée est de faible amplitude.
Elles sont liées à une élévation anormale
du niveau de la mer due à la concomi-
tance de plusieurs phénomènes :
Le passage d’une tempête produisant une
suvation du niveau marin : la surcote.
L’intensité de la marée, représentée en
Manche et en Atlantique par le coeffi-
cient de marée (compris entre 20 et 120,
plus il est fort, plus le niveau de la mer
à marée haute est élevé).
Le déferlement des vagues à la côte.
Au-delà de l’ampleur de chacun de
ces phénomènes, leur phasage dans
le temps est crucial pour estimer le
niveau d’eau qui sera atteint.
De celui-ci dépend la gravité des inon-
dations du littoral, des ports et des em-
bouchures de fleuves et rivières.
En vrier 2010, lors de la tempête
Xynthia, c’est bien la concomitance du
vent, des vagues et de la marée sur les
tes charentaises et vendéennes qui
entraîna les conséquences dramatiques
que l'on sait.
En octobre 2011,
Météo-France a ajouté
un nouvel élément à son
dispositif de vigilance:
les vagues-submersion.
LE DOSSIER
Longue houle déferlant
en baie d'Audierne.
la lere de Météo-France |3
LE DOSSIER
© Philip Plisson
En janvier de la même année, en Méditer-
ranée cette fois, c’est la combinaison
d’une surcote due au vent et à la pression
et d’une marée de 30 centimètres qui per-
mit aux vagues, de plusieurs mètres de
hauteur au large, de venir déferler sur les
quais et le front de mer de côte d’Azur et
de Corse.
Prévoir et avertir les autorités
et les populations
La carte de vigilance avertit sormais la
population d'un risque de submersion du
littoral au cours des prochaines 24 heures.
S'appuyant sur des observations recueil-
lies en temps réel en mer et sur la côte, les
prévisionnistes spécialisés en météorolo-
gie marine prévoient, grâce à de puissants
moyens de calcul, l'évolution du vent, de
la pression, de la surcote qui en résulte et
de l’état de la mer.
Ils intègrent ensuite les observations
de marée effectuées par le Shom (Ser-
vice hydrographique et océanogra-
phique de la Marine), définissent ainsi
le niveau de gravité de la vigilance
vagues-submersion et produisent les
bulletins de suivi.
Lorsqu’un département est placé en vigi-
lance vagues-submersion, une bande de
couleur jaune, orange ou rouge est maté-
rialisée sur toute la longueur de la côte du
département.
Et en cas de vigilance orange ou
rouge, vient s’ajouter le pictogramme
vagues-submersion sur cette bande
littorale. En cliquant sur la bande des
départements concernés, vous accédez
au bulletin décrivant l’évolution du
phénomène vagues-submersion et les
conseils pour se protéger.
4|la lere de Météo-France
LE DOSSIER
EXPLICATION
Les submersions marines sont liées à une
élévation anormale du niveau de la mer
provoquée par la concomitance de plusieurs
phénomènes:
En cas de vigilance vagues-submersion
orange ou rouge, pictogramme
et bande de couleur signalent sur
la carte le département affec.
un vent tempétueux qui «pousse» l’eau à la côte
une dépression atmosphérique qui «aspire» l’eau
vers le haut
des vagues qui déferlent à la côte
une marée haute à fort coefficient
la lere de Météo-France |5
LE DOSSIER
Intervention des pompiers
du SDIS 17 aux Boucholeurs
(Châtelaillon, Charente-Maritime)
après la tempête Xynthia.
Qu’apporte la vigilance
orologique
à la gestion de crise ?
Parce qu'elle donne un signal
pertinent sur le niveau de
danger, la vigilance
météorologique est un outil
d'anticipation pour les acteurs
du secours. Parce qu’elle
informe tout un chacun et
incite à des comportements
de sauvegarde, elle contribue
à développer une conscience
du risque partagée entre tous.
Elle s'inscrit parfaitement
dans la logique de mission de
la DGSCGC, qui est de garantir
la cohérence de la réponse
de la sécurité civile face aux
crises.
Comment Météo-
France, les autorités
préfectorales et les
services orationnels
de secours
collaborent-ils en cas
de vigilance orange ou
rouge ?
Les autorités préfectorales et
les services de secours
commencent par alerter les
maires concernés. Le préfet
peut être amené à prendre la
direction des opérations de
secours. Il peut activer le COD
(Centre opérationnel
départemental), cellule de
crise installée à la préfecture.
Il est en contact direct avec
l’expertorologique
compétent pour le
partement et échange
fréquemment avec lui pour se
tenir au courant de l’évolution
du phénone.
Si plusieurs départements
sont touchés, le préfet de
zone de défense et de sécurité
coordonne les opérations au
travers du COZ (Centre
opérationnel zonal).
A cet échelon de la gestion
de crise, les contacts se font
avec les centres inter-
régionaux de Météo-France
pour une vision plus régionale
de l’évolution du phénomène.
Au-delà, le préfet de zone de
défense s'appuie sur le Cogic
(Centre opérationnel de
gestion interministérielle de
crise) qui gère les moyens
nationaux.
Et dans le cas
spécifique du
paramètre
vagues-submersion ?
A la différence d’autres
phénomènes météorologiques
dangereux, le phénomène
de vagues-submersion est
plus localisé. Pour autant,
ses conséquences peuvent
être importantes, voire
meurtrières. La prise en
compte de ce risque dans
les dispositifs Orsec des
préfectures du bord de mer
doit donc être spécifique et
résulter d’une connaissance
précise de la vulnérabilité
des côtes. Il appartient en
premier lieu aux maires des
communes du bord de mer
de s’y préparer, en adaptant
autant que possible et bien
en amont leurs plans
d’urbanisme, en maintenant
une conscience du risque
chez leurs administrés,
et en planifiant, par le biais
d'un Plan communal de
sauvegarde (PCS), des actions
de sauvegarde adaptées
au niveau de danger prévu
et aux enjeux propres à leurs
communes.
+
?
POUR EN SAVOIR
PLUS
www.meteofrance.com/vigilance
www.vigicrues.ecologie.gouv.fr
www.prim.net
www.shom.fr
www.developpement-
durable.gouv.fr
TROIS QUESTIONS À
Jean-Paul Kihl, directeur général
de la sécurité civile et de la gestion des crises.
© SDIS 17
© DGSCGC
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