la lere de Météo-France |5
LE DOSSIER
Intervention des pompiers
du SDIS 17 aux Boucholeurs
(Châtelaillon, Charente-Maritime)
après la tempête Xynthia.
Qu’apporte la vigilance
météorologique
à la gestion de crise ?
Parce qu'elle donne un signal
pertinent sur le niveau de
danger, la vigilance
météorologique est un outil
d'anticipation pour les acteurs
du secours. Parce qu’elle
informe tout un chacun et
incite à des comportements
de sauvegarde, elle contribue
à développer une conscience
du risque partagée entre tous.
Elle s'inscrit parfaitement
dans la logique de mission de
la DGSCGC, qui est de garantir
la cohérence de la réponse
de la sécurité civile face aux
crises.
Comment Météo-
France, les autorités
préfectorales et les
services opérationnels
de secours
collaborent-ils en cas
de vigilance orange ou
rouge ?
Les autorités préfectorales et
les services de secours
commencent par alerter les
maires concernés. Le préfet
peut être amené à prendre la
direction des opérations de
secours. Il peut activer le COD
(Centre opérationnel
départemental), cellule de
crise installée à la préfecture.
Il est en contact direct avec
l’expert météorologique
compétent pour le
département et échange
fréquemment avec lui pour se
tenir au courant de l’évolution
du phénomène.
Si plusieurs départements
sont touchés, le préfet de
zone de défense et de sécurité
coordonne les opérations au
travers du COZ (Centre
opérationnel zonal).
A cet échelon de la gestion
de crise, les contacts se font
avec les centres inter-
régionaux de Météo-France
pour une vision plus régionale
de l’évolution du phénomène.
Au-delà, le préfet de zone de
défense s'appuie sur le Cogic
(Centre opérationnel de
gestion interministérielle de
crise) qui gère les moyens
nationaux.
Et dans le cas
spécifique du
paramètre
vagues-submersion ?
A la différence d’autres
phénomènes météorologiques
dangereux, le phénomène
de vagues-submersion est
plus localisé. Pour autant,
ses conséquences peuvent
être importantes, voire
meurtrières. La prise en
compte de ce risque dans
les dispositifs Orsec des
préfectures du bord de mer
doit donc être spécifique et
résulter d’une connaissance
précise de la vulnérabilité
des côtes. Il appartient en
premier lieu aux maires des
communes du bord de mer
de s’y préparer, en adaptant
autant que possible et bien
en amont leurs plans
d’urbanisme, en maintenant
une conscience du risque
chez leurs administrés,
et en planifiant, par le biais
d'un Plan communal de
sauvegarde (PCS), des actions
de sauvegarde adaptées
au niveau de danger prévu
et aux enjeux propres à leurs
communes.
+
?
POUR EN SAVOIR
PLUS
www.meteofrance.com/vigilance
www.vigicrues.ecologie.gouv.fr
www.prim.net
www.shom.fr
www.developpement-
durable.gouv.fr
TROIS QUESTIONS À
Jean-Paul Kihl, directeur général
de la sécurité civile et de la gestion des crises.
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