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Ils comprennent les Homoptères et les Hétéroptères. Les premiers sont les plus dangereux. Parmi
les Homoptères, on considère les pucerons, les aleurodes et les jassides tandis qu’au niveau des
Hétéroptères, on prend en compte les punaises (Dysdercus sp. Et Helopeltis schoutedeni).
2.4.1. Les Homoptères
Pucerons : Aphis gossypii
Ils sont de couleur jaune, jaune vert ou vert noir, peuvent être ailés ou aptères et ont un cycle
biologique très court. Ils sont polyphages. Ils vivent en colonies à la face inférieure des feuilles
qui deviennent voûtées, crispées en se recroquevillant vers le bas. Les déchets qui sont des
substances sucrées (miellats) tombent sur les feuilles qui prennent un aspect luisant (brillant). Des
microorganismes (champignons) peuvent se développer sur ce miellat en donnant une coloration
noire sur les feuilles et le coton graine : c’est la fumagine.
Aleurodes : Bemisia tabaci (mouche blanche)
Les larves ont une forme ovoïde, aplatie et sont vertes lorsqu’elles sont jeunes tandis que les plus
âgées sont jaunâtres. Elles sont fixées à la face inférieure des feuilles. Les adultes sont de tous
petits insectes avec deux paires d’ailes blanches. Ils sont très mobiles et voltigent autour des
plants. De fortes populations provoquent un jaunissement des feuilles et perturbent le
développement des plants. Comme les pucerons, ils produisent aussi du miellat qui souille le
coton des capsules ouvertes. Ce ravageur est également très polyphage : on le trouve donc sur de
nombreuses autres plantes cultivées en particulier des cultures maraîchères comme la tomate.
Jassides : Jacobiella fascialis
Ce sont des insectes minuscules de couleur verte ayant un déplacement caractéristique en oblique.
Ils piquent les feuilles dont les bords prennent un aspect rougeâtre caractéristique.
2.4.2. Les Hétéroptères
Les genres et espèces qui attaquent le cotonnier sont très nombreux dans la sous région et
particulièrement dans les zones les plus humides. Nous retiendrons essentiellement :
Helopeltis schoutedeni
C’est une punaise de forme allongée, de coloration jaune orange ou rouge vif. On la rencontre
surtout dans les zones les plus humides. Elle attaque les feuilles, les rameaux, les tiges et les
capsules, avec une production de chancres bruns ou noirs. En cas d’attaques précoces et sévères,
les feuilles sont gaufrées, craquelées avec un aspect de « griffes ». La croissance du plant est
ralentie. D’autres Hétéroptères de moindre importance économique peuvent être cités :
Anoplocnomus curvipes, Campyloma spp….
3. Les principaux ravageurs des organes reproducteurs
Ils comprennent des insectes et des mammifères.
3.1. Les insectes
Ils sont classés en carpophages à régimes exocarpique et endocarpique.
3.1.1. Carpophages à régime exocarpique
Helicoverpa armigera
Chenilles sont de couleur variable, avec 2 lignes latérales claires et de petits poils sur le corps.
Elles attaquent et font des dégâts importants sur les boutons floraux, les fleurs et les capsules. Les
larves sont très voraces. Une seule larve peut détruire par jour 5 à 10 organes reproducteurs
notamment les squares, les boutons floraux et les fleurs. Les excréments sur les boutons floraux
et capsules attaqués sont souvent nombreux et rejetés en dehors de l’organe. Dans certains cas (2ème
génération d’infestation et de pénurie des organes ci-dessus cités), la chenille peut attaquer les
jeunes feuilles et rameaux. H. armigera est très polyphage (plantes cultivées : maïs, sorgho,
tomate, tournesol…et sauvages : Cleome viscosa…).
Diparopsis watersi
La jeune chenille, jaunâtre, devient ensuite vert pâle, trapue avec des traits transversaux rouges,
plus rapprochés vert la tête. Elle atteint à son complet développement 2,5 à 3 cm. Elle est peu
mobile et attaque, en les perforant, boutons floraux, fleurs et capsules, qui restent parfois
suspendus aux plants par des fils. Elle est beaucoup moins vorace que H. armigera. Ce ravageur