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Sur le médicament, plusieurs hauts conseils ont souligné l’important niveau de
profitabilité des industries du médicament.
112 Milliards d’€ de bénéficies pour les 20 plus grandes entreprises, avec des
marges de bénéfice net allant de 18 à 20%, alors que dans la plupart des
secteurs, la marge est de 8% à 10%.
Si les mécanismes, d’ailleurs forts complexes, de sauvegarde, permettent à ce
jour la soutenabilité financière de prises en charge de certaines pathologies à
traitement personnalisé,… la multiplicité et l’accélération des thérapies
innovantes sont face à nous.
Aussi, dans l’objectif de préserver l’accès et la qualité des soins à laquelle nous
resterons (comme tout citoyen) très attentif, cela appelle dès à présent à une plus
forte & plus large réflexion dans ce domaine,… mais cela impose tout autant à
un engagement politique affirmé et volontariste en matière de régulation de ce
secteur du médicament.
Concernant les IJ, leur forte croissance appelle également à un constat plus
affiné.
Il est nécessaire de rappeler cependant que si nous employons régulièrement le
terme d’Indemnités Journalières et d’assuré social, nous ne devons pas oublier
qu’il s’agit avant tout de personne faisant état d’un arrêt de travail pouvant
induire une incapacité voire une souffrance.
L’arrêt est avant tout normalement subi !
Face à la croissance constatée des IJ, il nous parait nécessaire de mieux juger de
l’efficacité des stratégies mises en place à partir de l’approche par segmentation
des durées d’arrêt.
Sans présager du constat demandé, il apparaît que les arrêts de moins de 3 mois
dont le nombre d’arrêts est pléthorique, mettent en difficulté l’efficacité des
moyens déployés et engagés.
Dans le même temps, près de 40 % de la dépense au titre des IJ est centrée sur
les arrêts de plus de 6 mois, concernant 6% des bénéficiaires, soit 300 000
assurés sociaux concernés, constituant là, un effectif plus maîtrisable et
contrôlable par nos services, ce qui devrait permettre, par le recentrage des
actions d’accompagnement et de suivi du parcours de soins ainsi que par les
démarches de prévention de la désinsertion professionnelle, de dégager des
marges d’efficiences plus conséquentes.
Il nous semble enfin utile et nécessaire de nous attarder sur la difficile prise en
charge des Affections de longue Durée – Les ALD.
Rappelons que ce dispositif, progressivement élargi au fil des ans, à un nombre
croissant de pathologies, concerne aujourd’hui 17% de la population couverte,