1- Identification de l`AR : Tristeza 1.1 Intitulé : Virus de la tristeza

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République Tunisienne
Ministère de l’Agriculture
Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles
Direction de la planification du suivi et de l’évaluation des programmes de recherche
FORMULAIRE DE PROPOSITION
D’UNE
ACTION DE RECHERCHE (AR
)
N° de la fiche d’action de recherche ……5…..
Selon les termes de références
1- Identification de l’AR : Tristeza
1.1 Intitulé : Virus de la tristeza : Importance, caractérisation, épidémiologie et lutte
1.2 Coordinateur de l’AR
Nom : Najar
Prénom : Asma
Etablissement : INRAT
1.3 Equipe de chercheurs
1.3.1 Chercheurs appartenant aux établissements relevant de l’IRESA
Nom et Prénom Grade Etablissement
Najar Asma Maître de Recherche INRAT
Bouhachem sonia Maître de Recherche INRAT
Fraj Chemak Chargé de Recherche INRAT
Hamdi Imen Attaché de Recherche CRRA Sidi Bouzid
Chaieb Ikbal Attaché de Recherche CRRA Chott Meriem
Rym Bouhlel Attaché de Recherche INRAT
Samira Maatallah Attaché de Recherche CRRA Sidi Bouzid
1.3.2 Autres chercheurs ne relevant pas de l’IRESA
Nom et Prénom Grade Etablissement
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1.4 Partenaires
1.4.1 Partenaires du développement
Organisme : Structure de développement / vulgarisation chargé de transmettre les acquis aux groupes cibles, ex OEP, GIL etc
Nom vis à vis et fonction : indiquer le nom et la fonction de la personne responsable du programme au sein de l’organisme
Organisme
Réf : convention
(*)
Nom vis à vis
Fonction
DGCPQPA Hellali Fethia S/Directeur contrôle phytosanitaire
CTA Yahiaoui Dorsaf Ingénieur principal
CTA Bessaies Nabiha Chef de service
CTA Berroumdhan Selma
Ingénieur
CRDA Nabeul A définir Ingénieur
CRDA Kairouan A définir Ingénieur
CRDA Jendouba A définir Ingénieur
GIFruits Kalai Hilmi S/Directeur Production et qualité
(*) joindre une copie de la convention
1.4.2 Bénéficiaires
Organisme : Structure susceptible d’être intéressée par les résultats de la recherche mais non impliquée dans la réalisation des
activités de recherche
Groupe cibles …. : indiquer le type d’utilisateur potentiel des résultats de recherche ( éleveurs, agriculteurs, SMVDA, Office.. )
Partenaires bénéficiaires
Groupe cible(s), bénéficiaire(s) potentiels
des résultats
Gifruits, CTA Groupement Interprofessionnel, Centre technique
Pépinières
Agrumiculteurs UTAP, SMVDA
2- Description de l’AR
2.1 Problématique
- Présenter les problèmes en mettant en relief la perception des responsables du développement
- Indiquer les références éventuelles appuyant cette problématique, notamment les stratégies et plans de développement, les
séminaires nationaux, les conjonctures etc ……
- Terminer en précisant comment la proposition de recherche pourrait elle apporter une réponse au problème posé ?
L’agrumiculture généralement pratiquée en intensif vient en deuxième rang après l’oléiculture. Le Cap
Bon, à lui seul, représente 75% des superficies cultivées. Néanmoins, l’agrumiculture connait une
extension non négligeables dans d’autres régions du pays du Nord-ouest et au Sud- est grâce au
pouvoir d’adaptation de certaines variétés, mais aussi grâce aux efforts d’amélioration phytotechnique
et phytosanitaire déployés par les différents acteurs du secteur. Le niveau de performances escomptées
ne pouvait être atteint en raison du sévissement de plus en plus évident de certaines contraintes d’ordre
biotique ou abiotique. Parmi les facteurs biotiques, il y a lieu de rappeler les maladies d’origine virale
dont l’incurabilité fait d’elle un fléau difficilement contournable surtout quand il s’agit d’un virus
transmis par insectes vecteurs. C’est plus précisément le cas du virus de la tristeza (CTV) qui fut à
l’origine du dépérissement de plus de 100 millions d’arbres d’agrumes dans le monde.
Ce danger du CTV est amplifié par le fait qu'il est transmis par plusieurs pucerons vecteurs dont Aphis
gossypii, Aphis spiraecola, Toxoptera aurantii et plus spécialement par Toxoptera citricida considéré
comme le vecteur le plus efficient identifié en Floride, Espagne et au Portugal depuis les anes 2000.
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Par ailleurs, le bigaradier est classiquement le porte-greffe le plus utilisé pour sa vigueur, son adaptation
aux divers sols ainsi que son affinité avec la plupart des variétés. Cependant sa sensibilité, en association
avec les orangers, au CTV dont la présence est épidémique dans plusieurs pays du bassin méditerranéen
le rend encore plus redoutable en Tunisie.
La lutte à court terme serait d’une part l’identification rapide des foyers de CTV et leur éradication
pour éviter la dissémination de la maladie et d’autre part d’instaurer une lutte chimique raisonnée vis-à-
vis des pucerons vecteurs.
La lutte à moyen terme consiste à remplacer le bigaradier par des porte-greffes donnant une association
tolérante au virus et d’adopter le concept de la lutte biologique contre les vecteurs.
Mots clés :
Tristeza Pucerons
vecteurs Porte-greffe lutte
2.2 Travaux pertinents accomplis ou en cours dans le cadre de cette problématique
2.2.1 A l’étranger
Donner un bref historique des recherches menées à l’étranger autour de la même problématique et portant sur la même
thématique envisagée dans la proposition en soulignant l’apport de ces recherches ( notamment sur le plan méthodologique ) , les
possibilités d’adaptation à la Tunisie ( méthodes et résultats )
Pour les propositions faites dans le cadre de recherches régionales ( en réseau, UE, organismes internationaux ) préciser en
quoi les recherches antérieures faites dans le domaine ne font pas double emploi pour la Tunisie .
Préciser en quoi la proposition de recherche est en cohérence avec ce qui précède .
La tristeza ou Citrus tristeza virus (CTV) est connue comme étant l’une des maladies les plus
dévastatrices sur agrumes dans les pays agrumicoles surtout qu’elle est d’une part transmise par
pucerons et d’autre part, le porte greffe bigaradier classiquement le plus utili dans le monde
représente une association très sensible avec les orangers. Durant le siècle dernier, le CTV a détruit plus
de 100 millions d’arbres. Ce fut le cas de certains pays d’Amérique du Sud tels que l'Argentine, où des
dépérissements spectaculaires ont été enregistrés sur 90% des plantations d’agrumes greffés sur
bigaradier. En région méditerranéenne, le virus s’est manifesté en Espagne pendant les années 1956 et
1962 où il a causé la mort de 15 millions d’arbres (Cambra et al, 1988). Ce problème a incité à la
substitution rapide du bigaradier par des porte-greffes torants au CTV tels que le Citrange carrizo et
troyer en Espagne, la lime Rangpur au Brésil. Dans les pays où le bigaradier est encore le porte-greffe
principal, des observatoires de veille et d’avertissement ont été installés pour contrôler la maladie.
Ce contrôle s’est fait moyennant l’utilisation de difrents types de techniques : sérologiques,
biologiques et moléculaire. Cependant la technique sérologique « Tissu Blot Immunoassays (TBIA) »
mise au point depuis les années 90 a permis de réussir les prospections de grande envergure pour la
mtrise de la dissémination du CTV vu le nombre important d’échantillons qui peut être testé avec une
rapidité et fiabiliprouvées (Garnsey et al., 1993; Cambra et al., 2000).
D’un autre té, les observatoires de veille ont concerné également les pucerons vecteurs dont le plus
important est Toxoptera citricida identifié ces dernières années au Bassin diterranéen (Espagne et
Portugal). Ce puceron originaire de l’Asie, a été signalé dans plusieurs pays d’Afrique (Afrique du Sud,
Kenya, Tanzania, Uganda, Zaire, Ethiopie,…); il a été introduit en Floride en 1995 et a été prouvé
comme le vecteur le plus efficace de la tristeza comparativement à A. spiraecola, A. gossypii, T
aurantii. Cette espèce de puceron se distingue par sa multiplication très rapide (8 à 21 jours) et la
formation de beaucoup d’ailés migrants vers de grandes distances (Michaud, 1998). Très peu de
parasitoïdes (Lysiphlebus testaceipes et Aphidius colemani) sont efficaces contre ce puceron et même
les prédateurs comme les coccinelles se nourrissant sur les premiers stades larvaires, n’affectent pas
beaucoup les populations.
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2.2.2 En Tunisie
Dans le cadre du projet FAO/RAB/ 88/025 de « lutte contre les viroses des arbres fruitiers », des
prospections ont été réalisées entre les années 1995-1998 par le laboratoire de virologie de l’INRAT.
Les échantillonnages et les tests sérologiques réalisés à partir de 120 vergers âgés et 4 pépinières dans la
région du Cap Bon ainsi que le parc à bois national à Sbikha et les collections de l’INRAT ont pu
mettre en évidence la présence de 28 foyers contamis par le CTV. Des caractérisations sérologiques
et moculaires ont été réalisées sur l’isolat identifié.
Sur cette base, le service de quarantaine relevant du ministère de l’Agriculture a procédé à l’éradication
de ces foyers.
D’un autre té et partant du fait que l’association oranger/bigaradier est sensible au CTV, nous avons
envisagé des essais portant sur l’évaluation d’autres associations au moyen de l’introduction de
nouveaux porte-greffes dont la tolérance a été rifiée dans d’autres pays (Espagne, USA….). A cet
égard, un essai à été implanté dans la station de l’INRAT El Gobba depuis 2005 et comportait 8
différents porte greffes dont le bigaradier sur lesquels nous avons greffé la variété phare « Maltaise demi
sanguine ». Entre temps la commission filière « Agrumes » inspirée par les résultats préliminaires de cet
essai a propoaux professionnels du secteur de recourir à la substitution progressive du bigaradier par
les 3 porte greffes : Citrus volkameriana, Citrangre carrizo et Citrumelo swingle 4475 à concurrence
de 15% par an à partir de l’année 2011
Sachant que cette opération de substitution pourrait rencontrer des difficultés de réticence de la part
des agriculteurs, le risque de voir des attaques de CTV étant quasiment évident surtout que certains
pucerons vecteurs du CTV sont bien présents dans nos vergers. En effet, les prospections effectuées
dans plusieurs vergers d'agrumes du Cap bon durant les années 1991-92, ont permis d'identifier 10
espèces de pucerons. Parmi ces espèces, A. citricola, A. gossypii et T. aurantii considérées comme
vecteurs potentiels du CTV étaient les plus dominants. Dans de telles circonstances de nouveaux foyers
de CTV ont été identifiés dernièrement (printemps 2013). Cette situation est devenue inquiétante avec
l’identification récente (Mai 2013) du puceron vecteur le plus efficient « Toxoptera citricida» dans la
zone agrumicole.
Sous peine que cette maladie ne prenne une dimension épidémique. Un programme de recherche couplé
à des actions de développement devrait être immédiatement lancé et porterait sur :
- La réalisation d’enquêtes, couvrant l’ensemble des vergers agrumicoles pour identifier les foyers et
estimer leur importance (taux de contamination et répartition géographique).
- Caractérisation sérologique, biologique et moléculaire des isolats identifiés
- Piégeage des pucerons vecteurs et caractérisation génétique des espèces
- Etude épidémiologique du CTV en fonction de l’activité aphidienne
- Adoption de méthodes de lutte appropriées contre le virus et ses vecteurs (Substitution du
bigaradier, lutte chimique et biologique contre les vecteurs). En effet, 16 ennemis naturels ont été
identifiés dont huit prédateurs et huit parasitoïdes. Parmi ces derniers, les quatre parasitoïdes: L.
fabarum, A. matricariae, T. angelicae, L. testaceipes et la coccinelle S. subvillosus semblent être
intéressants à inclure dans un programme de lutte intégrée contre les pucerons des agrumes
(Boukhris-Bouhachem et al., 2011).
2.2.3 Références bibliographiques
Se contenter au maximum des cinq (5) principales références, en indiquant si possible les coordonnées des sites elles sont
disponibles, pour permettre éventuellement un accès rapide si les besoins s’en font sentir.
En particulier montrer en quoi la problématique posée ne trouve pas de réponses adéquates dans les résultats des recherches
antérieures ?,
ou (et) en quoi la proposition de recherche rendra possible une valorisation de recherches antérieures ou en cours ? ,
ou encore préciser comment la recherche proposée sera possible en l’absence de toute recherche antérieure sur la thématique
concernée (problématique nouvelle) ?
Si une recherche est en cours par ailleurs montrer leur complémentarité.
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Cambra, M., Gorris, M.T., Román, M.P., Terrada, E., Garnsey, S.M., Camarasa, E., Olmos, A.,
Colomer, M., 2000. Routine detection of citrus tristeza virus by direct Immunoprinting-ELISA
method using specific monoclonal and recombinant antibodies. In: J. da Graça, R.F. Lee, R.K.
Yokomi (Eds), Proc. 14th Inter. Conf. Organ. Citrus Virol., IOCV. Riverside, pp. 34-41.
Najar A., Homri N., Bouhlel R., Ben Mimoun M. et Duran Vila N., 2011. Possibilité de substitution
du bigaradier par des porte-greffes cumulant tolérance à la tristeza et aux viroïdes. Revue de l’INAT,
26 : 159-173
Hermoso de Mendoza, A., Ballester-Olmos, J.F., Pina, J.A., 1988. Comparative aphid transmission
of a common citrus virus isolate and a seedling yellows-citrus tristeza virus isolate recently
introduced in Spain. In: L.W. Timmer, S.M. Garnsey and L. Navarro (Eds), Proc. 10th Inter. Conf.
Organ. Citrus Virol., IOCV. Riverside, pp. 68-70.
Boukhris-Bouhachem S., 2011. Aphid enemies reported from Tunisian Citrus orchards. Tunisian
Journal of Plant Protection (TJPP), 6: 21-27.
Michaud J.P., 1998. A review of the literature on Toxoptera citricida (Kirkaldy) (Homoptera :
Aphididae). Florida Entomologist, 81 :37-61.
2.3 Objectifs
2.3.1 Objectif global
Indiquer l’objectif qui permettrait d’apporter des réponses à la problématique posée dans 2.1
Cet objectif est unique et ne peut en aucun cas être confondu avec le résultat attendu
Mise au point d’une stratégie de lutte contre la tristeza et ses vecteurs.
2.3.2 Objectifs spécifiques
Indiquer les objectifs immédiats reflétant les résultats attendus par cette action de recherche
1. Etude de la distribution, répartition géographique et évolution de la contamination du CTV en vue
d’une éradication rapide des foyers
2. Caractérisation des isolats CTV moyennant l’utilisation des techniques sérologiques, biologiques et
moléculaires
3. Identification des espèces nuisibles de pucerons et caractérisation génétique des espèces proches
4. Etude bio-écologique des espèces de pucerons vecteurs de virus
5. Epidémiologie du CTV en fonction de l’activité aphidienne
6. Substitution du bigaradier par des porte-greffes (pg) tolérants au CTV, présentant de bonnes
performances agronomiques Le greffage des nouveaux (pg) se fera à partir de matériel végétal certifié
sain
7. Etude agro-économique du gain généré par la substitution du bigaradier par des porte-greffes
tolérants au CTV
8. Gestion des populations de pucerons par des moyens chimiques et biologiques
2.4 Activités
N° d’ordre
de l’activité
Intitulé de l’activité
Chercheur (s)
Disponible (s)
Techniciens
Disponibles
1 Identification de l’importance et de la répartition
géographique du CTV, typage des souches 2 1
2 Identifications et étude bio-écologique des espèces
des pucerons vecteurs 2 1
3 Epidémiologie du CTV 2 1
4 Lutte contre la tristeza et ses vecteurs 4 1
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