L’ÉLECTRICITÉ I. CIRCUIT ÉLECTRIQUE. Un circuit est un lieu de circulation fermé constitué d’un ensemble d’éléments (= dipôles), dont un générateur, tous reliés entre eux par des éléments conducteurs (= fils conducteurs). Le point de départ et le point d’arrivée sont confondus. L’élément qui permet de passer d’un circuit ouvert à un circuit fermé est un interrupteur. Si le contact est rompu le courant ne circule plus circuit « ouvert ». Ex : une lampe et une pile. Une lampe fonctionne grâce à un courant électrique généré. Lorsqu’on relie les deux bornes (+ et –) d’une pile aux deux bornes d’un récepteur adapté (ici une lampe), ceci génère un courant électrique permettant à la lampe de s’allumer. = boucle fermée / circuit fermé. Le courant électrique. Déplacement global d’électrons (particules élémentaires porteuses d’une charge électrique négative) au sein des matériaux du circuit la borne – d’une pile repousse les électrons alors que la borne + les attire ils circulent donc de la borne – vers la borne +. NB : Le déplacement réel de ces charges électriques ne correspond pas au sens conventionnel du courant électrique continu (on dit que le courant circule du + de la borne vers le – du générateur car au départ les savants ignoraient la réalité de l’électron). Quand le courant conserve un sens constant courant continu. C’est le cas des circuits alimentés par des piles. Quand la tension appliquée est alternative (les charges électriques ont un mouvement d’ensemble alternativement dans un sens puis dans un autre) courant alternatif. La fréquence des changements de sens est caractérisée par le nombre de cycles par seconde appelé fréquence du signal électrique. En France, le courant du secteur a une fréquence de 50 hertz (Hz) : il y a 50 cycles par seconde, soit 100 changements de sens pour le courant. On trouve également d’autres grandeurs électriques : - La puissance électrique P exprimée en watt (W). - L’énergie électrique E exprimée en joule (J). - L’intensité I est exprimée en ampère (A) = débit d’électrons dans le circuit se mesure avec un ampèremètre. - La tension U est exprimée en volt (V) = « différence de niveau électrique » mesurée aux bornes d’un élément du circuit. C’est l’existence de cette tension qui est à l’origine de la mise en mouvement des électrons dans un circuit, donc du passage du courant. La puissance électrique (P) est une grandeur dont l’unité est le watt (W). Pour un élément soumis à une tension U et traversé par un courant d’intensité I, on peut écrire : P = U x I. Schématiser un circuit électrique. Il existe des symboles conventionnels pour schématiser les éléments des circuits électriques. Pour la pile la grande barre correspond à la borne +. Dipôles Symboles Fil électrique Fils sans contact électrique Fils avec contact électrique Interrupteur ouvert Interrupteur fermé Lampe ou Conducteur ohmique (résistance) Moteur Diode Diode électroluminescente Générateur (pile) + - La loi d’Ohm. Les 3 grandeurs précédemment citées sont liées. L’intensité (I) dépend non seulement de la tension (U) délivrée par le générateur, mais aussi des éléments du circuit, c’est-à-dire de leur résistance (R). Pour un conducteur métallique (dit « ohmique ») la relation, appelée loi d’Ohm, est la suivante : U = R x I. L’unité de résistance électrique est l’ohm (Ω) et se mesure avec un ohmmètre. II. TENSION ET INTENSITÉ. Qu’est-ce que la tension électrique ? Une même lampe brille beaucoup plus si elle est branchée sur une pile plate de 4,5 V que sur une pile ronde de 1,5 V. Elle est donc traversée par un courant plus intense dans le premier cas. La pile de 4,5 V a donc une plus forte capacité à faire circuler le courant, c’est-à-dire à pousser fort les électrons dans le circuit. Tension de la pile capacité plus ou moins forte à faire circuler le courant dans un circuit. L’unité de tension électrique est le volt (V). Elle se mesure grâce à un voltmètre. Qu’est ce que l’intensité du courant ? Lorsqu’on dit d’un courant qu’il est plus ou moins « fort », cela signifie qu’un nombre plus ou moins élevé d’électrons franchit une section du circuit pendant un temps donné. On dit que le courant est plus ou moins intense. Intensité du courant débit d’électrons dans le circuit Elle se mesure en ampères (A) grâce à un ampèremètre. - Dans un circuit ne comportant qu’une seule branche (= qu’un seul « chemin » pour le courant), l’intensité est forcément la même en tout point du circuit. Si le circuit comporte un interrupteur ouvert, aucun courant ne circule et l’intensité est alors nulle en tout point de celui-ci. Si le circuit comporte une lampe traversée par du courant, l’intensité dans les files est la même de chaque côté de la lampe. Les électrons se conservant, le même nombre sort et entre de la lampe. - Dans un circuit comportant des dérivations, si le courant d’intensité I se partage entre deux branches alors les intensités I1 et I2 dans les branches sont telles que I = I1 + I2. Qu’obtient-on en associant plusieurs piles ? Lorsque l’on doit placer plusieurs piles dans un appareil portatif, la borne + de l’une est toujours en contact avec la borne – de la suivante. Ainsi reliées, toutes les piles tentent de faire circuler le courant dans le même sens et leur action s’ajoute. On dit que les piles sont associées en série (l’une à la suite de l’autre) et en concordance (dans le même sens). Exemple : Les trois piles rondes de 1,5 V associées sont l’équivalence d’une seule pile de tension 4,5 V. D’ailleurs une vraie pile plate de 4,5 V est formée par l’association en série de trois piles rondes placées côte à côte dans le même emballage. Conducteur et isolants. Placés dans un circuit, certains matériaux laissent circuler les électrons et sont donc traversés par le courant ce sont les conducteurs. C’est le cas pour tous les métaux (cuivre, fer…) ainsi que le graphite (mines de crayons). L’eau et le corps humain sont également des conducteurs mais ils opposent une plus grande résistance que les métaux au passage d’un courant électrique. D’autres matériaux ne permettent pas au courant de passer, les électrons ne peuvent pas être mis en mouvement de façon globale ce sont les isolants. C’est le cas pour de nombreux matériaux (verre, matières plastiques, bois, céramique, laine…). L’air est lui aussi un bon isolant. III. CIRCUITS 1- Les circuits en série. Les dipôles constituant le circuit électrique ne forment qu’une seule boucle. Ils sont branchés les uns à la suite des autres et l’intensité du courant est la même en tout point. Plus il y a de récepteurs plus l’intensité du courant est faible car chaque composant n’est soumis qu’à une partie de la tension délivrée par le générateur. Quand on retire un récepteur, les autres ne fonctionnent pas car le circuit devient ouvert. Ampoules montées en série 2- Les circuits en dérivation. En dérivation (ou en parallèle) chaque composant est soumis à la tension délivrée par le générateur et fonctionne comme s’il était alimenté seul. Chaque récepteur est branché sur une branche différente. Si on retire un récepteur les autres fonctionnent toujours car les autres branches du circuit sont fermées. Dans une installation domestique tous les éléments sont montés en dérivation (lampe, appareils, prises, etc.). Ampoules montées en dérivation IV. LES GÉNÉRATEURS ÉLECTRIQUES Un générateur est un appareil qui transforme en énergie électrique une autre forme d’énergie. Énergie consommée Récepteur Mécanique (travail) Radiateur électrique Chimique Lampe électrique Rayonnante (lumière) Moteur électrique Thermique (chaleur) Accumulateur en charge Électrique Transformateur Énergie utile fournie Énergie électrique 1- LA PILE. Alessandro Volta (physicien italien) invente le premier générateur en continu association d’un disque de zinc et d’un disque d’argent séparés par une rondelle d’étoffe imbibée d’eau salée ou acidulée. Pour en augmenter l’effet il empile plusieurs générateurs semblables les uns sur les autres. Il réalise ainsi une pile de disques, d’où le terme « pile » employé aujourd’hui. Une pile contient des produits chimiques qui ont tendance à réagir entre eux spontanément en provoquant le déplacement des électrons. Ces réactions chimiques créent une accumulation d’électrons sur la borne – et un déficit d’électrons sur la borne +. La tension obtenue ne dépend que des produits en présence. Les piles usuelles valent 1,5 V. 2- L’ACCUMULATEUR. Souvent utilisés en association « batteries d’accumulateurs » (plus simplement « batterie »). A l’instar des piles, les accumulateurs sont des générateurs électrochimiques qui produisent du courant par le biais des réactions chimiques. Mais ces réactions sont ici réversibles : elles se déroulent dans un sens quand l’accumulateur produit du courant , et dans l’autre sens quand il est alimenté en courant. L’accumulateur peut se charger et ainsi accumuler l’énergie sous forme chimique, puis se décharger en fournissant à son tour du courant électrique. 3- GÉNÉRATRICE DE BICYCLETTE. La génératrice de bicyclette = petit alternateur = générateur électromagnétique. Il produit un courant alternatif (qui change de sens sans arrêt). La tension électrique est créée dans un bobinage par interaction avec un champ magnétique variable obtenu en faisant tourner un aimant. V. LES RÉCEPTEURS ÉLECTRIQUES. Un récepteur est un appareil qui transforme l’énergie électrique en une autre forme d’énergie, en fonction du besoin. Énergie consommée Énergie électrique Récepteur Énergie utile fournie Radiateur électrique Thermique (chaleur) Lampe électrique Rayonnante (lumière) Moteur électrique Mécanique (travail) Accumulateur en charge Chimique Transformateur Électrique Exemple de la lampe à incandescence. Utilise l’effet thermique (ou effet Joule) du courant électrique = dégagement de chaleur au sein des matériaux. Le courant électrique passe dans le filament de la lampe qui s’échauffe (+ 2000 °C) et devient incandescent = il émet de la lumière. Les deux extrémités du filament sont reliées aux deux bornes de la lampe. Le filament = petit fil en tungstène (métal solide résistant à des T° > à 3000 °C). Il est enfermé dans une ampoule de verre remplie d’un gaz inerte (krypton, argon, néon…) pour éviter sa combustion dans l’oxygène de l’air. Autres types de lampes utilisées. - Les lampes « basse énergie » : ce sont des tubes luminescents. C’est une décharge électrique dans un gaz qui provoque l’émission de lumière. Ce phénomène est de même nature qu’une étincelle ou un éclair lors d’un orage. - Les DEL : la lumière émise provient des atomes de semi-conducteur sollicités lors du passage du courant électrique. L’électroaimant. Une bobine de fil parcourue par un courant se comporte comme un aimant, les deux faces de la bobine jouant le rôle des deux pôles de l’aimant. Si l’on place un noyau de fer à l’intérieur de la bobine, il devient lui-même fortement aimanté quand le courant passe c’est l’électroaimant (ou rotor). Un aimant permanent est appelé stator. Si sens du courant change nature « nord » et « sud » des pôles de l’électroaimant permutée. L’énergie solaire Les transformations de l’énergie du Soleil sont à la base de nombreux phénomènes et de nombreuses sources d’énergies secondaires indispensables à la vie sur Terre. Source d’énergie Quelques effets primaires sur la Terre * Photosynthèse matière organique des plantes vertes SOLEIL (énergie nucléaire) SOLEIL (énergie de gravitation) * Énergie thermique évaporation différences des T° des masses d’air Quelques effets secondaires * Combustibles fossiles gaz, pétrole, charbon * Énergie « verte », biomasse * Énergie cinétique vent formation et déplacement des masses nuageuses * Influences climatiques * Rayonnement énergie électrique (cellules photovoltaïques) * Production d’énergie électrique * Rayonnement énergie thermique (panneaux solaires) * Chauffage (circuit d’eau) * Marées (influence aussi de la Lune) * Production d’électricité (usine marémotrice de la Rance) * Mouvement de révolution de la Terre (interaction gravitationnelle) * Associé au mouvement de rotation de la Terre saisons