Friedrich Dürrenmatt: Romulus der Grosse (diogenes detebe 20 832) Seite 44 / 78
Collège de Saussure/Vocabulaire allemand-français établi par Ch. Jörimann / 25.04.2017
Le premier règne (474 – 475)
En 474, Léon Ier meurt et son petit-fils Léon II
lui succède. Mais il n’a que 4 ans et les deux
impératrices, Vérine et Ariane, obtiennent que
Zénon soit nommé coempereur le 9 février. Le
10 novembre 474, Léon II meurt de maladie et
son père devient alors le seul titulaire officiel du
titre et de la fonction. Il donne le titre de César à
Julius Nepos, gouverneur de la Dalmatie. Julius
Népos aura pour mission de traverser
l’Adriatique avec une flotte et de renverser
Glycérius, empereur d’Occident qui siège à
Ravenne. Julius Nepos lutte aussi contre un raid
des Vandales en Epire (région située au nord de
la Grèce). Les Vandales prennent
provisoirement la ville de Nicopolis d’Epire.
L’usurpation de Basiliscus
C’est alors que relations de Zénon avec Vérine
se dégradent. Il semble que celle-ci souhaite se
remarier avec Patricius, un ancien préfet du
prétoire, mais Zénon, peu pressé de voir
poindre un nouveau prétendant alors que la
mort de son fils le prive d’une forte légitimité,
refuse ce mariage. Zénon a cependant négligé
l’impopularité que lui valent ses origines, tant au
Sénat que dans le peuple. En janvier 475,
Zénon quitte Constantinople pour Antioche..
Aussitôt, une conjuration comptant dans ses
rangs le général Illus, ancien compagnon
d’armes de Zénon, porte au pouvoir le frère de
Vérine, Basiliscus, prenant ainsi de vitesse sa
soeur et Patricius. L’une des premières mesures
de Basiliscus est d’ailleurs de faire tuer
Patricius, éliminant ainsi un concurrent potentiel.
Vérine se rapproche de nouveau de Zénon,
sans doute par l’intermédiaire de sa fille Ariane,
épouse de l’empereur déchu. Zénon ne perd
pas de temps, réunit une armée, persuade de
nouveau son camarade Illus de se joindre à lui
en abandonnant Basiliscus. Zénon reçoit
l’appui de Théodoric le Grand et reprend en 476
sa capitale Constaninople sans combats, tant
l’usurpateur (Basiliscus) s’est déconsidéré.
Zénon promet de ne pas faire couler le sang de
la famille de Basiliscus. Il tient sa promesse,
mais fait mourir toute la famille de faim en
Phrygie.
Le deuxième règne (476 – 491)
Comment se débarrasser des barbares?
L’Empire romain d’Occident prend fin en 476:
Odoacre, le roi des Hérules, Romulus
Augustule, le dernier empereur et renvoie les
insignes impériaux à Zénon, qui lui accorde le
titre de ‚patrice’. Ce geste d’Odoacre marque le
rétablissement de l’unité de l’empire. Mais en
réalité, c’est la fin de l’Empire romain, en
Occident en tout cas.
Entre 478 et 483, Zénon doit lutter contre les
Ostrogoths de Théodoric qui renoncent
cependant à prendre la ville fortifiée de
Constantinople. En 483, Zénon donne la Mésie
à Thoédoric (expl.: dans l’antiquité, la Mésie est une
ancienne région géographique et historique située au
sud du cours inférieur du Danube, actuellement la
Serbie, la Bulgarie (nord) et la Roumanie (sud-est).
Mais Théodoric pillera de nouveau la banlieue
de Constantinople. Pour s’en débarrasser,
l’empereur, inquiet de la montée en puissance
d’Odoacre en Italie, propose finalement en 487
à Théodoric de conquérir l’Italie.
Une fois empereur, Zénon se révéla davantage
diplomate que guerrier. Non seulement il arrive
à débarrasser les Balkans des Ostrogoths, mais
il signe aussi un traité de paix (en 476) avec
Genséric, le roi des Vandales, traité par lequel il
reconnaît la suzeraineté de ce dernier sur
l’Afrique, la Corse, la Sicile, les Baléares et la
Sardaigne. En échange, les Vandales mettent
fin à leurs raids contre l’empire et ne
persécutent plus les catholiques. Cet accord
tient une cinquantaine d’années.
Nouvelles rébellions
Les ennuis domestiques continuent pour Zénon
lorsqu’en 478, Vérine tente de faire assassiner
Illus. Elle est exilée dans un monastère de
Tarse (en Cilicie), puis en Isaurie. Elle ne
reviendra jamais à Constaninople, mais son
pouvoir de nuisance reste fort: elle encourage
une nouvelle révolte en 479, organisée par ses
frères Procope et Romulus et un autre de ses
gendres, Marcien. La révolte n’échoue que de
justesse, encore une fois grâce à l’intervention
d’Illus. Ariane tente d’intercéder auprès de
Zénon pour le retour de sa mère (Vérine) à de
nombreuses reprises, mais en vain, car Illus s’y
oppose vigoureusement. Au moins trois
attentats sont alors commis contre lui, dont un
qui le blesse assez grièvement. C’est pourquoi il
est difficile de comprendre la rébellion de 484
qui voit Vérine s’allier à son pire ennemi, Illus,
devenu commandant des armées orientales de
l’empire. Cette révolte a pour but de renverser
Zénon et mettre sur le trône un usurpateur,