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plus jeunes (outre la victime des vieillards, qui reste muette pendant toute la pièce), et fiction,
mise en scène par un appel à l'univers du manga et du cosplay - rappelant ainsi que c'est de la
société japonaise que s'inspire ce sordide fait divers. Le deuxième personnage jeune est par
ailleurs une jeune femme asiatique vêtue comme une jeune lycéenne japonaise - jupe ultra
courte, cheveux longs, noirs et lisses, chemisier d'écolière... mais jamais on ne comprend
réellement quel rôle elle tient exactement dans la pièce. Elle parle parfois japonais et parfois
français, fait clairement le lien entre l'Orient et l'Occident, elle danse également, mais ne semble
pas trouver sa place dans l'économie générale de la pièce.
Car au fur et à mesure que se déroule l'intrigue, il devient de plus en plus évident que la sauce
ne prend pas - et l'on se prend à se demander pourquoi Toboggan ne crée par le sentiment de
précipice qu'il implique. Ce n'est pas dû aux comédiens : tant bien que mal, ils font ce qu'ils
peuvent d'un texte que l'on n'entend pas, d'une mise en scène qui ne fonctionne que par
allusions, si bien que l'on ne sait pas bien à quoi se raccrocher pour rentrer dans l'intrigue...
Peut-être le problème se trouve-t-il dans l'hésitation non résolue entre la fiction et la critique
sociale, qui ralentit sans cesse la première sans pour autant s'imposer. Le jeune homme
interprété par Rodolphe Congé, et qui joue le rôle de l'enquêteur, commente régulièrement
l'action, projetant ainsi la pièce dans la critique sociale, et ne laisse pas s'installer la fiction - qui,
par ailleurs, peine à trouver son rythme.
On ressort donc perplexe de cette mise en scène, et aussi un peu déçu, car on attendait
beaucoup de ce qu'elle pouvait promettre, autant dans son sujet que dans les intentions
affichées de Gildas Milin. Et surtout, avec le sentiment que tout cela est passé à côté de
quelque chose : Toboggan voulait frapper un grand coup, mais il a manqué sa cible.
Crédit photos : Franck Beloncle
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