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ENTREVOIR,
UN SPECTACLE
CRÉATION MARS 2017
CRÉATION MARS 2017
ENTREVOIR,
UN SPECTACLE
INTRODUCTION
Cela fait maintenant plus de 10 ans que Delphine
Lanson et Jean-Benoît Mollet creusent l’idée que
l’on puisse entrer à l’intérieur de soi et y découvrir
un espace nouveau dans lequel vivent les « êtres »
qui nous composent. Dans ce sillon ouvert comme
une boîte de Pandore, se révèle la figuration d’une
intériorité : un univers fantastique et acrobatique
évoquant les fonctionnements physiologiques,
symboliques et existentiels d’un être humain.
Aujourd’hui, le projet Entrevoir, se compose de
2 volets : une pièce de cirque contemporain, mise
en scène par Jean-Benoît Mollet, et un film long
métrage de fiction en 3D, réalisé par Delphine
Lanson.Dans ce dossier,nous parlons du spectacle.
—
MISE EN SCÈNE : JEAN-BENOÎT MOLLET
DRAMATURGIE : DELPHINE LANSON
DÉCOR : GOURY
CRÉATION SONORE : THOMAS TURINE
CRÉATION LUMIÈRE : ROMAIN DE LAGARDE
AVEC JÖRG MÜLLER, SARAH COSSET, CHIHARU
MAMIYA, FABRICE SCOTT, LAURENT PARETI,
DELPHINE LANSON
CONSTRUCTION, RÉGIE ET JEUX :
OLIVIER GAUDUCHEAU
—
L’HISTOIRE EN
PEU DE MOTS
Sur le plateau du théâtre, un groupe d’artistes
témoigne de l’histoire de leurs corps. Ils sont
artistes de cirque, danseurs ou comédiens. En
utilisant ce qui leur tombe sous la main dans
ce théâtre nu, ils racontent et nous montrent la
façon dont leurs corps ont évolué au cours de
leurs vies et de leurs parcours professionnels. Au
gré de ces témoignages factuels puis subjectifs,
les personnalités de ces artistes se révèlent, des
relations s’esquissent et l’espace se transforme.
Une femme dans le public réagit fortement.
Elle est invitée à venir sur scène et à se raconter.
Elle est aveugle. Elle explique que, depuis
qu’elle est enfant, elle voit son corps comme une
maison habitée. Elle raconte sa mémoire.
Peu à peu, les acteurs jouent cette mémoire. Le
théâtre devient la maison-corps de cette femme.
Les personnalités s’exacerbent, les relations
se théâtralisent, les éléments qui constituent
le théâtre deviennent des agrès de cirque et la
scène se révèle être l’espace fantasmagorique du
voyage de cette femme à l’intérieur d’elle même.
« J’AI TOUJOURS EU
L’IMPRESSION QUE
C’ÉTAIT UNE ÉNIGME
MON CORPS. MAIS
C’EST PAS GRAVE. »
LAURENT
NOTE D’INTENTION
Le corps au centre
Dès les premiers jours de répétitions, l’attention
est portée sur les corps – intrinsèquement
chargés d’histoires – de chacun des interprètes.
On demande à chaque artiste de se raconter
à travers son corps : la mémoire de celui-ci, le
regard sur soi, l’idéal d’un corps, le désir de le
modeler, etc. Les histoires qui émergent sont
belles, directes et sensibles. Elles contiennent
une dimension universelle, propice à l’empathie
du public, puisque chaque individu possède un
corps, dont il peut parfois se sentir prisonnier.
Chaque cicatrice répond à un souvenir. Les corps
sont pleins d’histoires qui remontent à l’enfance
et nous rappellent l’éducation, le rapport à la
douleur, la transformation dans le travail, la
puissance de l’hérédité, les plaisirs charnels,
l’image sociale, la vieillesse et l’usure.
De la façon dont on vient au monde jusqu’à
notre perception du déclin qui s’annonce le corps
représente l’Identité.
À travers chacune de nos marques physiques
se dévoile un aspect de notre existentialité car
chacun de ces détails est l’expression de notre
être. Nos peurs, par exemple, qu’on croirait
cachées au fond de l’inconscient sculptent
subrepticement des postures difficiles à
maîtriser. La maîtrise de ce corps fait pourtant
intrinsèquement partie de notre travail à nous
artistes de cirque, danseurs ou comédiens. Nous
partons de nos réalités physiques personnelles,
de nos corps tels qu’ils sont, pour les transformer
peu à peu, créer à vue des personnages et tendre
vers la fiction. Alors les corps deviennent des
métaphores, des objets, des lieux d’invention et
des entités en devenir.
Le corps est une maison
« Nous avons à découvrir un bâtiment et à
l’expliquer : son étage supérieur a été construit
au XIXe siècle, le rez-de-chaussée date du XVIe
et l’examen plus minutieux de la construction
montre qu’elle a été faite sur une tour du IIe
siècle. Dans la cave nous trouvons des fondations
romaines, et sous la cave se trouve une grotte
comblée sur le sol de laquelle on découvre dans
la couche supérieure des outils de silex, et, dans
les couches plus profondes, des restes de faunes
glaciaires. Tel serait à peu près la structure de
notre âme. » C.G. Jung
C’est le postulat de notre travail de création :
à chaque individu, nous associons un espace « en
construction » à l’instar d’un être humain qui n’a
de cesse de grandir.
À cet égard, la métaphore de la maison pour
figurer le corps, avec son unité, ses façades, ses
fondations, ses nombreux espaces, ses recoins
secrets, ses développements et, bien sûr, ses
habitants plus ou moins reclus, est un objet
poétique de recherche.
On y trouve tout un tas de symboles qui
racontent un être « vu de l’intérieur ». L’image est
simple et nous nous rendons compte, notamment
à travers les ateliers de jeu que nous avons mené
ces dernières années, combien la métaphore
est féconde pour le public quand nous posons la
question : « Si ton corps était une maison, à quoi
ressemblerait-elle ? ». Dans la réponse, chacun
perçoit un intérieur imaginaire truffé d’indications
propres à sa perception du monde, à son histoire
et même à sa préhistoire.
« Examinée dans les horizons théoriques les
plus divers, il semble que l’image de la maison
devienne la topographie de notre être intime ».
Dans La poétique de l’espace, Gaston Bachelard
désigne ainsi une topoanalyse qui serait l’étude
de l’individu en fonction des lieux qui l’habitent,
qu’il habite. Du grenier où trottent les rats jusqu’à
la cave où rampent les serpents, notre maison/
corps regorge de détails qui nous dessinent.
Notre travail s’appuie sur ce jeu de psychologie
des profondeurs. Le but est de peindre le portrait
vivant d’un individu qui est une maison peuplée
par une société d’hommes et de femmes et dans
laquelle se trouve… un théâtre.
« Qui n’a pas au fond de son cœur
Un sombre château d’Elseneur ?
À l’instar des gens du passé
On construit en soi-même pierre
Par pierre un grand château hanté. »
Vincent Monteiro
Le théâtre est dans la maison
Nous situons un théâtre à l’intérieur de la
« maison personnelle » de notre personnage
principal, la femme aveugle. Ce théâtre est aussi
celui dans lequel le public est venu et dont il
fait partie. Partie assise mais partie vivante, le
public comprendra qu’il est une fraction du corps
de notre personnage. Nous créons ici un jeu de
mise en abyme qui consiste à entendre dans un
premier temps que tout un chacun est habité puis
que nous sommes également des habitants d’un
corps qui est beaucoup plus grand que nous…
Le théâtre est un espace de l’invention. Le
situer au centre de l’identité métaphorique d’un
individu, c’est embrasser l’idée que l’homme
possède une faculté intime à la transformation
et, malgré ses fondations solides, sa construction
est permanente. Nous sommes des êtres en
devenir.
Concrètement, nous jouons avec un théâtre et
c’est d’abord avec les éléments constitutifs de
celui-ci que nous élaborons le décor et la forme
des personnages.
Note sur la cécité
Pour l’avoir vécu, nous savons que l’expérience
d’être plongé totalement dans l’obscurité est
révélatrice de la subjectivité de notre « regard ».
Ainsi, à travers le handicap qu’est la cécité,
nous percevons l’extraordinaire déploiement
compensatoire des autres sens et la façon dont
nous utilisons nos cinq sens interroge notre
perception du monde.
Le fait que le personnage principal soit aveugle
n’est pas triste ou pathétique. Bien qu’elle puisse
susciter de la compassion quand elle débute son
témoignage, très vite on comprend qu’elle est une
comédienne, que tout cela est un jeu. Aveugle, le
personnage n’est pas témoin de ce qui lui arrive
(comme l’est le public), il est au centre de son
expérience et son aventure est immersive.
« QUAND JE SUIS ARRIVÉ EN
FRANCE, J’AI REMARQUÉ QUE MON
CORPS ÉTAIT ALLEMAND. JE NE LE
SAVAIS PAS AVANT. »
JORG
DU DOCUMENTAIRE
À LA FICTION
Le projet de cette création est d’étirer une réalité
jusqu’à son paroxysme fantasmagorique.
La réalité. Nous partons de ce qu’il y a de plus
évident, ce qu’il y a sous nos yeux. Quand le public
entre dans la salle, il voit un théâtre sans décor
et sur la scène un groupe de gens qui sont des
artistes. Ils se présentent avec ce qui semblerait
être leur réalité primordiale : leurs corps.
Le paroxysme fantasmagorique. Le théâtre
est devenu l’intérieur d’un corps humain et les
artistes font partie de ce corps. Ils sont une
partie de la société qui anime ce corps et les
personnages qu’ils jouent sont construits sur la
base des témoignages qu’ils ont donnés au début
de la pièce.
Transformation du genre
La pièce commence donc par les témoignages
des interprètes sur les histoires de leurs corps.
Dans une adresse très directe au public, chacun
réagit en fonction du témoignage de l’autre
car cela lui rappelle à lui aussi quelque chose.
Ces témoignages sont sincères, touchants ou
drôles. Au départ, très factuels, les témoignages
suggèrent des interprétations subjectives, des
réactions chez les autres et deviennent des
prétextes à jouer des situations. Une distanciation
se crée.
Le moment de l’arrivée du personnage aveugle
est le point de bascule de la pièce. Nous jouons
le réalisme de sa présence et le public croit
qu’elle fait assurément partie du public. Alors les
artistes se mettent à interpréter les éléments de
son témoignage. Puis, ils la devancent, l’incluent,
l’immergent. Le public comprend qu’elle est
une baronne. La fiction est devenue totale, la
deuxième partie de la pièce commence.
Transformation des personnages
Dans la première partie, chacun des artistes se
présente tel qu’il est, sous son propre nom. Les
témoignages qu’ils font sont principalement
inspirés
de
leurs
véritables
parcours
professionnels et privés. Ainsi, on découvre des
artistes matures, pleins d’expériences diverses à
partir de certains détails de leur corps. C’est très
intime souvent et le public doit avoir le sentiment
de « faire connaissance ».
Pour la deuxième partie de la pièce, le travail
de création et d’improvisation consiste à élaborer
des personnages à partir des témoignages de
la première partie et tous les éléments réels
racontés par les artistes sont poussés à leur
paroxysme. Les personnages ne se transforment
pas en autres, ils se transforment en eux-mêmes,
c’est de la métamorphose. Un handicap devient
un super pouvoir, un complexe détermine une
place dans la hiérarchie sociale et le souvenir
douloureux d’une séance chez le dentiste donne
naissance à un petit monstre aux dents pointues.
Cette exacerbation des réalités chez chacun est
la base de l’univers inventé. La continuité des
caractères de chacun dans la trajectoire de la
pièce est le ciment qui lie les deux parties entre
elles.
Transformation du bruit
À l’occasion du travail sur le son que nous avons
fait sur le film Un matin d’Alouha, nous avons eu le
plaisir de travailler avec un bruiteur de cinéma. En
le regardant faire, dans la salle d’enregistrement
face au grand écran où passait notre film en
silence, nous avons eu un joli choc. Outre la force
narrative qu’un son peut conférer à une image, on
a perçu toute la dimension chorégraphique du
geste de bruiter. Le bruiteur, avec à la main ses
quelques objets hétéroclites qui produisaient les
sons, entouré de ses nombreux micros, dansait.
Il y a deux choses que nous souhaitons mettre
en scène dans cette création : la sonorisation
des bruits qui peu à peu vont participer à la
déformation du réel et la représentation en live
de la création de ces sons par les interprètes.
Ainsi, en fouillant dans le théâtre à la recherche
d’accessoires pour illustrer son témoignage, l’un
des artistes trouve un ensemble de microphones.
Il les branche et commence à produire des sons
(repris par le musicien compositeur Thomas
Turine), cela devient un jeu, une convention
s’établit qui perdurera jusqu’à la fin de la pièce.
Transformation du théâtre
en agrès — Le cirque dans
le théâtre
D’abord, le décor est un théâtre nu. Il se
compose de tous les éléments caractéristiques
qu’on trouve dans un théâtre (des rideaux, des
perches, des tapis, des projecteurs, des micros,
des chaises…) et le public pense d’abord qu’il
n’y a pas de décor. Puis, peu à peu et au gré de
leurs besoins, les personnages détournent ces
éléments et commencent à « démonter » le
théâtre. L’idée est d’inventer l’espace à partir de
ce qu’il y a sous la main, sous les yeux, une sorte
de décors de théâtre vernaculaire, un espace de
théâtre qui se crée avec le théâtre.
L’histoire est une question de point de vue,
reste à nous de la raconter. Bien sûr, pour que
ce soit spectaculaire, il faudra tricher et le
théâtre sera un faux qui sera renforcé, doublé,
prédécoupé, plein d’astuces propices à un jeu
de transformation permanente et sur lequel on
puisse évoluer. Le décor est un agrès.
Dans la deuxième partie de la pièce, l’espace
devient l’intérieur du corps. Il est fantastique et
l’on est dans un espace en trois dimensions, très
aérien, devant exprimer la dimension organique
et les liens avec les autres parties du corps (en
l’air, à droite, à gauche et sous le sol). Pour ce
faire et toujours dans l’idée d’un détournement
du théâtre, nous inventons des agrès induits par
celui-ci. Ainsi, nous créons :
— un mobile géant confectionné avec
plusieurs échelles sur lequel nous évoluons
— un pendrillon armé qui nous permet
de monter dans les cintres du théâtre en
quelques secondes puis d’en descendre
comme sur un toboggan
— des projecteurs suspendus (mais qui
fonctionnent) sur lesquels nous pouvons nous
accrocher
— des projecteurs allégés qui permettent un
jeu de passing (jonglage à plusieurs)
— des câbles électriques renforcés qui nous
permettent des jeux de cordes volantes
— des perches mises à la verticale qui
deviennent des mâts chinois…
« MES PIEDS EN CANARD ET PUIS
CETTE OUVERTURE PARTICULIÈRE
QUI FONT QU’ON CROIT TOUJOURS
QUE J’AI FAIT DE LA DANSE
CLASSIQUE. EN FAIT, PAS DU TOUT. »
JEAN-BENOÎT
QUELQUES DESSINS
ET RECHERCHES
SUR LA SCÉNOGRAPHIE
ET LES PERSONNAGES PAR GOURY
« ALORS, LA PREMIÈRE CHOSE QUI
M’EST VENUE À L’ESPRIT QUAND
ON NOUS A DEMANDÉ DE PARLER
DE NOTRE CORPS, C’EST UNE
BRÛLURE AU MOLLET QUE JE ME
SUIS FAITE QUAND J’AVAIS QUATRECINQ ANS. »
FABRICE
« LES POUMONS, C’EST LUNE DE
CHAIR ET MARCHER. LES GENOUX
C’EST LES MARRONS. L’ESTOMAC
C’EST LE CHAMP, LA RIZIÈRE.
L’ÉPAULE, IL Y A QUELQUE CHOSE
COMME UNE PORTE. L’INTESTIN, JE
SAIS PAS EXACTEMENT CE QUE ÇA
VEUT DIRE, C’EST LE CHEMIN, LE
CHEMINEMENT, QUELQUE CHOSE
COMME ÇA. »
CHIHARU
DISTRIBUTION DU SPECTACLE
—
MISE EN SCÈNE : JEAN-BENOÎT MOLLET
DRAMATURGIE : DELPHINE LANSON
CRÉÉ ET INTERPRÉTÉ PAR : SARAH COSSET,
DELPHINE LANSON, CHIHARU MAMIYA, JÖRG
MÜLLER, LAURENT PARETI, FABRICE SCOTT
SCÉNOGRAPHIE : GOURY
CRÉATION SONORE ET MUSICALE :
THOMAS TURINE
CRÉATION LUMIÈRE : ROMAIN DE LAGARDE
CONSTRUCTION, RÉGIE ET JEUX :
OLIVIER GAUDUCHEAU
—
L’équipe
Les artistes interprètes que nous réunissons sur cette création est un mélange de genres. Si on veut
faire vite, on peut dire qu’il y a la famille du cirque d’un côté, la famille du théâtre de l’autre avec entre les
deux, une famille de la danse. Mais évidemment, c’est faux et ça veut rien dire. Un seul de ces artistes
est déjà une combinaison complexe de pratiques alors c’est dur de définir qui nous sommes… On peut
dire néanmoins que nous souhaitons le rapprochement entre l’acteur et l’acrobate afin de trouver une
forme d’interprétation qui doit prendre autant en compte la valeur des mots que la symbolique des
corps. Dans ce sens, nous sommes à la recherche d’un théâtre physique, dans le sens anglo-saxon du
physical teater.
Enfin, il est bon de rajouter que, pour chacun de ces artistes, le rapport au corps est central dans le
développement de son art et c’est bien là le sujet de notre création.
Jean-Benoît Mollet
Metteur en scène et acteur de
cirque
Directeur artistique de la Cie
Anomalie &… depuis 2007 et
diplômé du C.N.A.C. de Châlonsen-Champagne en 1995. On
l’a vu notamment dans Le cri
du caméléon de Josef Nadj,
33 tours de piste, Et après, on
verra bien... de Guy Alloucherie
et laurent Letourneur, Bascule
de Christian Lucas et Vincent
Gomez, Anatomie-Anomalie de
Martin Zimmermann, Le Grand
Nain avec Philippe Eustachon,
Mister Monster de Philippe
Eustachon, Les larmes de
Bristlecone de Cille Lansade,
Les nuits d’été (film) de Mario
Fanfani, Moi, une petite histoire
de la transformation qu’il vient
de créer avec Cille Lansade.
Il a dirigé des missions au
Bangladesh
avec
Clowns
sans Frontières. Il crée (avec
Delphine Lanson) et joue dans
le film Un matin d’Alouha. Il
est chorégraphe et directeur
artistique du pilote d’Entrevoir
film, Falling IN love. Il intervient
comme formateur à l’acteur
physique à l’E.S.A.D. et met
en scène le groupe de 3e
année en décembre 2014 au
Théâtre Monfort. Il est artiste
permanent au château de
Monthelon, lieu de création
pluridisciplinaire en Bourgogne.
Delphine Lanson
Réalisatrice et comédienne.
Diplômée de la L.I.S.A (London
and International School of
Acting) en 1990. Elle joue au
cinéma et au théâtre en France
et en Angleterre notamment
aux côtés de Matt Damon, Denis
Lavant,
Michael
Lonsdale,
Miou Miou, Maggie Smith,
Kevin Kline. Elle publie de
nombreuses adaptations en
français de pièces d’ Israël
Horovitz. Elle a mis notamment
en scène Loup y es-tu ?, Le
Banc, Je suis un sauvage
(Gaëtan Lévèque, AOC). Elle est
dramaturge pour Les larmes
de Bristlecone (Cille Lansade).
Elle réalise : Décroche !, Un
matin d’Alouha, C’est dimanche,
Portraits de femme, Naître
père (documentaire de 90 min
sorti en salles en février 2013),
Falling IN love (pilote en 3D du
film long métrage Entrevoir).
Sarah Cosset
Acrobate au mât chinois
Elle est diplômée du CNAC
depuis 2011.
On la vu notamment avec la
compagnie H.V.D.Z. et Guy
Alloucherie, dans Géométrie de
caoutchouc de la compagnie
111 d’Aurélien Bory, Le Bal des
intouchables des Colporteurs.
Elle cofonde le Groupe
Bekkrell, collectif de cirque,
et travaille actuellement sur
L’effet Bekkrel, sorti en 2015 au
Cirque Théâtre d’Elbeuf.
Chiharu Mamiya
Danseuse et chorégraphe
Formée à la danse classique
depuis l’âge de 5 ans, elle
arrive en France au centre
international de la danse
Rosella Hightower à Cannes en
1996.
On
l’a
vu
danser
notamment avec Kubilai Khan
Investigations, Gilles Jobin,
Nicole Seiler, Les gens du quai,
Fabrice Ramalingom, L’Yonne en
Scène, Anomalie & …, Caterina
Sagna, François Verret…
Depuis 2011 elle présente
ses propres travaux dans les
environnements
naturels
:
Yamima (2011), Danse le Tambo
! (2013).
Jorg Müller
Jongleur
Diplômé du CNAC en 1994, il
sort avec mobile. Depuis il a
crée c/o et noustube, travail
dans un verre d’eau qui mesure
3 mètres de haut.
Il collabore (en cirque,
danse,
théâtre,
musique)
entre autres avec Pierre
Doussaint, Mads Rosenbeck,
Thierry André, Jérôme Thomas,
Le Cirque Plume, Philippe
Goudard, Francois Cervantes,
Kitsou Dubois, Francois Verret,
Jacques
Rebotier,
Yoann
Bourgeois, Martin Schwietzke,
Les
Apostrophés,
Gulko,
Cahin-Caha, Jeanne Mordoj,
Nikolaus
Holz,
Christian
Lucas, Roland Auzet, Julie
Nioche, Mark Tompkins, Pedro
Pauwels, Anomalie &… , Akosh
Szelevényi, Haim Adri – Sisyphe
Heureux, Chiharu
Mamiya,
François Merville, Jess Curtis,
Ondrej Adamek, Noemie Boutin,
Peter Corser et Jean-Paul Autin.
Depuis 2006 il est praticien
en Méthode Feldenkrais.
Laurent Pareti
Jongleur
Diplômé du CNAC, il est
fondateur du
collectif de
cirque contemporain Anomalie,
avant de rejoindre le Cirque
Désaccordé.
On l’a vu notamment dans Le
Cri du Caméléon de Josef Nadj,
33 tour de piste, Et après, on
verra bien… de Guy Alloucherie
et Laurent Letourneur, Bascule
de Christian Lucas et Vincent
Gomez, Jeux de miroirs avec
Les Baraques foraines, Après
la pluie / Petites mythologies
populaires de Christian Lucas,
Couple ouvert à deux battants
de Dario Fau avec Valérie Pareti,
Hollywood Circus…
Fabrice Scott
Comédien
Il est formé à la Drama Center
London.
On le voit notamment aux côtés
de Judith Bernett au Théâtre du
Ranelagh, dans de nombreux
spectacles de Thomas Le
Douarec, récemment dans Des
soucis et des potes, travaille
sur le spectacle Antoine
et Cléopatre de Madonna
Bouglione, sur les créations
de Mathieu Boisset au TNT de
Bordeaux, avec l’English Vienna
Company, avec Alessandro
Fabrizi.
Depuis 2002, au cinéma,
il joue dans une dizaine de
films italiens dont La Belle
endormie de Marco Bellochio.
Enfin, il apparaît dans plusieurs
téléfilms et séries télévisées,
notamment Trafic d’Olivier
Barnat, R.I.S. Police scientifique,
Kali de Richard Jonhson, Alice
et Charlie de Julien Seri.
Goury
Scénographe
Architecte de formation et
scénographe, Goury collabore à
de très nombreuses créations,
notamment de Hideyuki Yano,
François Verret, Mark Tompkins
et Lila Greene, Georges Appaix,
Diverres
Montet,
Brigitte
Lefèvre,
Stéphanie
Aubin,
Nasser
Martin-Gousset,
Josef Nadj, Mathurin Bolze,
La Maison des clowns portée
par Giovanna D’Ettore, Gaétan
Lévèque (collectif AOC), Yves
Beaunesne, Catherine Hiegel
pour la Comédie Française,
Philipe Adrien pour cinq de ses
spectacles, Julie Bérès, Johann
Bourgeois…
En 2005, il est boursier de la
Villa Kujoyama au Japon.
Thomas Turine
Création musicale
Musicien compositeur, Thomas
Turine travaille en musique
électroacoustique depuis 1996
et collabore à maintes reprises
avec des plasticiens et des
vidéastes
(Olivier
Meunier,
Sonia Rickli, L’Écurie, Stéphanie
DeLara, Violaine de Villers).
Il tourne dans les milieux
électro sous le nom de Sitoïd.
Il est batteur du groupe MAJOR
DELUXE depuis 2001. Il compose
et interprète des pièces sonores
et musicales pour le théâtre
et la danse depuis 2002, avec
notamment Hélène Mathon,
Rodolphe
Burger,
Claude
Schmitz, Amerika, The Inner
Worlds, Pierre Droulers, Isabella
Soupart,
Manuel
Antonio
Pereira, Mélanie Munt, la Cie
Michèle-Anne De Mey, Clément
Laloy, le Cirque Désaccordé, la Cie
Mossoux-Bonté, Anomalie &…,
Philippe Eustachon...
Romain de Lagarde
Éclairagiste
Diplômé de l’ENSATT en 2009,
il participe à de nombreux
projets en tant qu’éclairagiste.
Au théâtre, avec Mauser mis en
scène par Mathias Langhoff,
J’ai fait une belle croisière avec
Jean-Pierre de la Cie le Bruit des
Couverts, La Chambre rouge de
la Cie Esquimots, Radio Paradize
de l’Ensemble Epik Hotel. À
l’opéra, avec la Cie Manque pas
d’Airs ou pour la danse avec
Ballets russes et Nuits d’été
de L’Ensemble Carpe Diem,
Dust Park 2 de Yuta Ishikawa
ou Clank’s de la Cie ALS. Pour
le cirque contemporain, avec la
Cie Galapiat sur Risques Zéro,
MAD in FINLAND, et Château
Descartes, la Cie Anomalie
en 2015 pour Moi, une petite
histoire de la transformation,
et la saison prochaine avec le
Cheptel Halekoum.
Il a aussi assisté des
éclairagistes tels que Daniel
Levy,
Yukiko
Yoshimoto,
éclairagiste
de
Ushio
Amagatsu, ou Joël Hourbeigt
et encore aujourd’hui Maryse
Gautier. Enfin, il réalise des
installations-lumière pour des
scénographies de festivals ou
d’événements privés.
Olivier Gauducheau
Construction décor
Il suit une formation à Paris
aux Rencontres Internationales
de
Danse
Contemporaine
sous la direction de Brigitte
Hyon, et des cours aux BeauxArts. Il rencontre le cirque
grâce à Nikolaus pour la
construction des décors et la
tournée du spectacle Le Monde
de l’extérieur (1997). Il est
scénographe avec Marianne
Michel, la Cie Vent d’Autan
(Autour d’elle), la Cie d’Ici
de là (Extérieure), le Cirque
Désaccordé (PMP), le cirque
Avek. En tant que constructeur,
il
travaille
avec
Cirque
Désaccordé (Après la pluie), la
Cie HVDZ/Guy Alloucherie (Les
Sublimes, Base 11/19), Gaétan
Levêque (Je suis un sauvage),
le Collectif AOC et Jérôme
Thomas (Sortilège), la Cie
Timshel (Sorita) et à nouveau
de Nikolaus (Tout est bien et
Débat). En 1999, il rencontre
Anomalie pour laquelle il est
tour à tour régisseur plateau
et général, interprète et
constructeur décors de Et après
on verra bien…, de Bascule,
Les Tailleurs, Le Grand Nain,
Mister Monster, Les Larmes de
Bristelcone, Entrevoir.
NOTE SUR LE FILM LONGMÉTRAGE DE FICTION
En parallèle à la pièce, un film long-métrage est en développement. La pièce et le film trouvent leur
source dans une même idée originale et sont liés dans leur processus d’élaboration. Chaque projet
nourrit l’autre et entre en résonance autour des thématiques proposées. Ils sont aussi chacun conduits
par une écriture et un calendrier propre. Ils ont une vie autonome.
Delphine Lanson est en cours d’écriture du scénario du film, qui est produit par la société de
production cinéma De Films en Aiguille.
Entre fable initiatique fantastique et comédie humaine, le film peint le portrait d’Antoine Pacadis,
un architecte d’une quarantaine d’années qui cherche à donner un sens à sa vie. Atteint d’une maladie
génétique qui le rend brutalement aveugle, il est dans le déni et a un grave accident de voiture. Il se
réveille non pas à l’hôpital, mais dans l’« Hôtel Pacadis » qu’il entreprend d’explorer. À la rencontre
de ses habitants, il se rend compte peu à peu qu’il navigue dans son propre corps. Submergé par
l’émotion, il essaie d’apprendre des êtres qui le composent. C’est le début pour lui d’une exploration
sensorielle et psychique qui le confronte à sa perception du monde pour mieux se connaître et accepter
de vivre.
L’une des originalités, et l’un des enjeux de ce film, consistent à faire interpréter les rôles des
habitants de l’intérieur du corps par des artistes du cirque contemporain qui, par ailleurs, sont des
personnalités majeures du cirque en France aujourd’hui. Ainsi, outre l’ensemble des interprètes du
spectacle qui joueront également dans le film, nous travaillons dès aujourd’hui avec Jérôme Thomas,
Mika Kaski, Marie Molliens, Mathurin Bolze, Jeanne Mordoj, Dimitri Jourde, les membres fondateurs
du collectif Anomalie… Il y a dans l’expression de certaines disciplines des arts du cirque une forte
portée symbolique et narrative pour exprimer la richesse, l’organicité, la physicalité du corps humain,
son unicité. Ces matières ne sont pas à utiliser littéralement, mais elles donnent la possibilité de créer
un univers social original et fantastique sans effets spéciaux où, à l’instar des organes du corps, les
individus sont tous reliés entre eux.
Avec l’aide du CNC (aide aux nouvelles technologies et développement), Falling IN love, un pilote
(teaser) en relief du long métrage à venir, a été tourné en février 2015 au Théâtre Monfort.
PARCOURS
Laboratoires de recherche et développement
Outre les résidences pour la création du spectacle et les périodes de tournage du film, Anomalie et De
Films en Aiguille organisent ensemble des laboratoires de recherche qui mêlent le cirque et le cinéma,
étapes préparatoires essentielles aux deux créations. Afin d’aboutir à deux œuvres singulières et
cohérentes, les deux structures réunissent autour des auteurs des artistes de cirque, des acteurs,
ainsi que des techniciens du cinéma et du cirque.
De même, une attention particulière est portée aux temps d’écriture communs qui permettent de
garder le lien entre le film et la pièce et de partager les recherches en cours.
avril 2014 : Le Monfort — Laboratoire cirque et cinéma — 1 semaine
février 2015 : Le Monfort —Tournage d’un pilote / teaser en relief (3D) (préfiguration de l’univers du
long métrage) — 1 semaine
Actions artistiques et résidence territoriale au Théâtre Monfort
Depuis le début de la saison 2013 – 2014, le théâtre Monfort à Paris accueille Anomalie pour une
résidence territoriale de trois ans autour d’Entrevoir. Actions et ateliers, stages... permettent de
partager avec le public la construction du projet et de l’enrichir, de creuser le concept de MaisonHomme de multiples façons. Au Monfort : dispositif L’art pour grandir (Ville de Paris), Institut National
des Jeunes Aveugles, École Boule, Aménagement du rythme scolaire, associations de quartier.
Et aussi : à la Gare Franche, avec la ville d’Auxerre…
6 juin 2016 : Le Monfort — Restitution finale de la résidence territoriale
Soirées de films physiques
Delphine Lanson et Jean-Benoît Mollet s’intéressent depuis longtemps au rapport contemporain entre
cirque et cinéma. Ils proposent une programmation de quelques courts métrages de fiction récents
et dans lesquels les interprètes (et parfois les réalisateurs) sont aussi des artistes de cirque, afin de
partager avec le public l’expression et la vigueur d’une forme de jeu d’acteur radicalement physique
au service d’une réalisation d’auteur. Des films qui témoignent d’une recherche à l’œuvre aujourd’hui.
Le 16 mai 2014 à La Gare Franche, le 30 mai 2014 au Monfort…
Visionnez différentes étapes filmées du processus de création sur le site web de la compagnie :
compagnie-anomalie.com et sur Viméo : vimeo.com/compagnieanomalie
CALENDRIER DE CRÉATION À VENIR
janvier-février 2016 : Nexon/Monthelon/… — écriture dramaturgie — 3 semaines
février 2016 : Le Monfort — équipe complète — 1 semaine
avril 2016 : Le Monfort — essais techniques — 1 semaine
octobre 2016 : La Brèche (Cherbourg) — scénographie — 1 semaine
octobre 2016 : La Brèche (Cherbourg) — équipe complète — 2 semaines
novembre 2016 : Theater op de Markt (Dommelhof) — équipe complète — 1 semaine
décembre 2016 : La Gare franche (Marseille) — équipe complète — 2 semaines
janvier-février 2017 : CIRCUIT (Auch) — scénographie et équipe complète — 3 semaines
février-mars 2017 : La Brèche (Cherbourg) — scénographie et équipe complète — 3 semaines
18 mars 2017 : Création du spectacle — Festival SPRING
PARTENAIRES CIRQUE ET SPECTACLE VIVANT
PRODUCTION DÉLÉGUÉE ANOMALIE &…
Collectif de cirque contemporain créé en 1995, la compagnie Anomalie &... est aujourd’hui dirigée par
Jean-Benoît Mollet, Cille Lansade et Delphine Lanson. Depuis 15 ans, elle joue avec les genres (cirque,
théâtre, danse, cinéma, performance, etc.) et explore de nouveaux territoires en invitant différents
metteurs en scène. Dans un univers volontiers fantastique et radicalement physique, Anomalie
renouvelle sa recherche sur la force des liens qui nous façonnent et les sociétés imaginaires qui nous
habitent.
Les Maîtres, 2018 — Jean-Benoît Mollet
Entrevoir, 2017 — Jean-Benoît Mollet
Moi, une petite histoire de la transformation, 2015 — Cille Lansade et Jean-Benoît Mollet
Falling IN love (Pilote), 2015 — Delphine Lanson (coproduction)
Les larmes de Bristlecone, 2013 — Cille Lansade
Un matin d’Alouha, Film court métrage, 2010 — Delphine Lanson
Mister Monster, 2010 — Philippe Eustachon
Le Grand Nain, 2007 — Philippe Eustachon et Jean-Benoît Mollet
Anatomie Anomalie, 2004 — Martin Zimmermann
Coproductions : La Brèche — Pôle National des Arts du Cirque de Basse-Normandie — CherbourgOcteville, Le Monfort — Paris (Résidence avec le soutien de la Direction régionale des affaires
culturelles d’Ile de France — Ministère de la Culture et de la Communication), Le Sirque — Pôle
National des Arts du Cirque — Nexon Limousin, L’Agora — Centre Culturel PNAC Boulazac Aquitaine.
Soutiens à la résidence : Le Theater op de Markt — Dommelhof, CIRCA – Pôle National des Arts du Cirque de
Midi-Pyrénées, La Gare Franche — Marseille, Château de Monthelon — Résidence d’artiste en Bourgogne.
Recherche de partenaires
« JE SUIS TRÈS RECONNAISSANTE À MON
CORPS D’ÊTRE LÀ. MERCI À MES JAMBES,
MERCI À MON COEUR, MERCI À MA TÊTE, MERCI
QUOI. MERCI D’ÊTRE LÀ. D’AVOIR TOUTES
CES SENSATIONS, CES FRISSONS… D’ABORD,
AVANT TOUT. »
DELPHINE
CONTACTS
Production et diffusion
Florence Bourgeon
+33 (0)6 09 56 44 24
[email protected]
Administration
Camille Grellier
+33 (0)6 81 60 63 62
[email protected]
57 avenue des Clairions — 89 000 Auxerre
www.compagnie-anomalie.com
Contact artistique
Jean-Benoît Mollet
+33 (0)6 08 27 68 89
[email protected]
Delphine Lanson
+33 (0)6 63 64 62 00
[email protected]
Anomalie est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / D.R.A.C Bourgogne
— et reçoit en 2015 le soutien du Conseil Départemental de l’Yonne et de la Région Bourgogne.
Photographie : Jean-Benoît Mollet, Cille Lansade, Graphisme : Bureau Rateau
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