> Depuis quand Transgene s’intéresse-t-elle
à ce pays ?
Les premiers contacts remontent à près de 10
ans. Ils avaient été initiés par Alain et Christophe
Mérieux qui, depuis de nombreuses années,
entretenaient des liens étroits avec la com-
munauté médicale et scientifique de ce pays.
Les relations se sont ensuite intensifiées avec
le monde hospitalier, la recherche académique
et différentes sociétés de biotechnologies. Elles
ont notamment permis la création en 2007 de
l’unité de recherche mixte associant l’Institut
Mérieux et le Fudan University Shanghai Cancer
Center.
Ce laboratoire de recherche implanté au sein
d’un complexe hospitalier de référence est un
atout majeur pour notre développement futur.
Nous avons en effet accès aux échantillons
de nombreux patients, nous permettant de
découvrir et/ou valider certaines approches.
Ce laboratoire favorise des échanges fructueux
entre chercheurs et cliniciens, qui répondent
aux besoins cliniques, assurant un continuum
entre la recherche et les soins.
> Quels sont vos programmes actuels ?
Nous avons créé une co-entreprise avec la
société Tasly Pharmaceuticals, l’un des principaux
acteurs de la médecine traditionnelle chinoise,
mais également un acteur émergent dans les
biothérapies. Cette co-entreprise, Transgene
Tasly (Tianjin) Biopharmaceutical Co., Ltd. a
pour mission de développer les produits de
Transgene en Chine. Ses activités devraient
démarrer concrètement en 2012.
En décembre dernier, nous avons créé notre
filiale chinoise : Transgene Biopharmaceutical
Technology (Shanghai) Co., Ltd. Cette nouvelle
société a pour objectif de coordonner et
d’encadrer les équipes impliquées dans les
différentes collaborations de R&D et également
dans le nouveau projet IMMUNOCAN qui vient
d’être lancé.
Différents programmes de recherche sont
actuellement menés avec nos partenaires
chinois. Ainsi, avec l’Unité de recherche mixte
Institut Mérieux/Fudan University Shanghai
Cancer Center, nous travaillons en cancérologie,
notamment sur une étude concernant nos deux
tests compagnons du vaccin thérapeutique
TG4010 contre le cancer du poumon.
Nos équipes s’intéressent également au cancer
de l’estomac, l’un des plus répandus en Chine.
> Pourquoi Transgene s’engage-t-elle en Chine ?
La Chine présente d’importants besoins de santé
publique dans des domaines d’intérêt stratégique
pour Transgene. Ce pays est en effet confronté
à de nombreux cas d’hépatites, de cancers
du foie et du poumon, des pathologies pour
lesquelles Transgene développe de nouvelles
approches thérapeutiques… Ainsi, en Chine, le
nombre d’hépatites est 25 fois supérieur à celui
de l’Europe et le nombre de cancers du poumon
est équivalent à celui des États-Unis et de
l’Europe réunis. Les autorités de santé chinoises
se mobilisent d’ailleurs contre ces pathologies
considérées comme des priorités de santé
publique et mettent en œuvre des moyens de
lutte significatifs.
La Chine dispose de scientifiques et de cliniciens
de haut niveau, ouvrant la voie à des échanges
de connaissances très riches. De plus, en
travaillant dans ce pays, nous bénéficions de
sa très grande réactivité, d’infrastructures de
qualité, de nombreuses cohortes de patients,
des facteurs clés dans le domaine biophar-
maceutique et plus particulièrement celui des
essais cliniques.
« Transgene s’implante
en Chine »
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