Résumé
La zone de Soprim, objet de cette étude, présente un grand intérêt par le fait
qu’elle constitue l’un des rares quartiers de la commune de Dakar où cohabitent
espaces bâtis et activités maraîchères.
Il est agréable de constater que les attentes de la population de Soprim vis-à-
vis du maraîchage sont autres qu’alimentaires.
Elles sont exprimées en termes d’économie, de cadre de vie paysagère, de
patrimoine naturel, de création de richesse et d’emploi.
A cet égard, on peut dire que le maraîchage à Soprim a cessé de nos jours
d’être monofonctionnel, marqué de fait par sa multifonctionnalité.
L’objectif général de l’étude est de montrer que les bas-fonds Soprim
contribuent grandement à l’approvisionnement de Dakar en légumes frais, dans un
contexte biophysique marqué par la présence temporaire ou permanente de l’eau.
La gamme de produits offerte est diversifiée et le métayage constitue la forme
de mise en valeur la plus répandue, sur de petites unités d’exploitations comprises
entre 300m² et 1ha.
Bien que le secteur soit encore identifié comme informel, le travail reste bien
organisé, avec une utilisation de peu de produits chimiques classés de toxicité 1
comme le Dimécron, le Méthidation et le Dicrotophos.
Cependant une dégradation est notée en rapport avec l’urbanisation et le
remblaiement de certaines cuvettes maraîchères par les sociétés immobilières.