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TP n°1: le réflexe myotatique
Vous êtes médecin. Un patient vous explique : il ressent une douleur intense dans le bas du dos. Cette douleur se
propage dans la fesse, la cuisse, la jambe jusqu’au pied (côté droit) et le gène terriblement pour marcher. En tant
que médecin, vous allez donc vous assurer de l’intégrité du système neuro- musculaire de votre patient : vous
tapez à l’aide d’un marteau à réflexe sur son tendon d’Achille. Vous n’observez aucun mouvement du pied droit.
Normalement, cette manipulation entraîne un mouvement d’extension du pied : ceci est le réflexe myotatique
appelé ici réflexe achilléen. Cette extension est due à la contraction réflexe d’un muscle déclenchée par son
propre étirement. Ce type de réflexes intervient dans le maintien de la posture pour s’opposer aux effets de la
gravité (tonus musculaire). L’activité de contraction d’un muscle peut être enregistrée par un électromyogramme
(EMG).
Problème : Comment expliquer au niveau macroscopique et microscopique les processus biologiques permettant
l’existence du réflexe myotatique ?
Vous allez donc chercher à comprendre pourquoi le patient ne peut effectuer ce mouvement réflexe achilléen et
ainsi quelles structures sont impliquées dans la réalisation du réflexe myotatique.
Compétences :
Utiliser un dispositif ExAO pour mettre en évidence le réflexe myotatique.
Observer et comparer des préparations microscopiques pour identifier les supports du réflexe
myotatique : lames histologiques de moelle épinière, de fibre musculaire et de nerf.
Définir le réflexe myotatique.
Faire un schéma fonctionnel du réflexe myotatique.
Activité 1 : Etude d’électromyogrammes des muscles de la jambe.
L’étude d’électromyogrammes (enregistrements électriques) au niveau du muscle soléaire et d’un autre muscle de
la jambe (le muscle jambier antérieur) permet d’évaluer l’état dans lequel se trouve chacun de ces deux muscles
au moment de la réalisation du réflexe achilléen. En effet, lorsqu’un muscle se contracte, les variations de
potentiels qui se propagent à la surface des cellules (fibres musculaires) qui le constituent créent des courants
électriques qui se transmettent à la surface du corps et peuvent ainsi être captées au niveau de la peau par des
électrodes réceptrices. Ainsi, la manifestation électrique de la contraction musculaire est le témoin de l’activité
musculaire.
1. Mesure de l’activité électrique du soléaire muscle extenseur du pied
a) Placer les trois électrodes réceptrices sur la peau du soléaire droit sur les endroits indiqués.
b) Modifier les paramètres en sélectionnant la durée de l’enregistrement : 10 secondes.
c) Lancer l’enregistrement en appuyant sur « lecture » puis :
- entre 0 et 2 s : mettre le pied à plat.
- 3-6s : se mettre sur la pointe du pied du côté relié aux électrodes en contractant fortement le soléaire,
l’autre étant levé.
- 7-10s : reposer le talon sur le sol.
d) Sur cet enregistrement, comment se manifestent les deux états du soléaire ?
e) Enregistrer votre travail.
2. Mesure de l’activité électrique de deux muscles : le soléaire (muscle extenseur du pied) et le jambier
antérieur (muscle fléchisseur)
a) Ajouter les électrodes sur le jambier antérieur.
b) Modifier les paramètres en sélectionnant la durée de l’enregistrement : 10 secondes.